Europe

L'Europe est une région terrestre qui peut être reconnue comme un continent à part entière, mais également comme l'extrémité occidentale du continent eurasiatique, ou alors comme une des sous-parties du super-continent de l'Afro-Eurasie, selon le point de vue.


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Europe

Définitions :

  • Tout le débat autour de l'Europe progressivement se cristallise sur de la question : quelle Europe pour l'Europe ? l'Europe des patries ? l'Europe des régions ? l'Europe des multinationales ? l'Europe de la lutte des classes ?... (source : ben-vautier)

L'Europe est une région terrestre qui peut être reconnue comme un continent à part entière, mais également comme l'extrémité occidentale du continent eurasiatique, ou alors comme une des sous-parties du super-continent de l'Afro-Eurasie, selon le point de vue. Elle est quelquefois qualifiée de «Vieux Continent», par opposition au «Nouveau Monde» (l'Amérique). L'Europe est constituée par les cultures de différents pays qui possèdent des influences et un héritage communs. À ce titre, elle est une communauté de peuples, qui tend à se former politiquement, avec l'Union européenne, et un espace de civilisation forgé par une histoire millénaire[1].

Étymologies

L'Enlèvement d'Europe, Antonio Marziale Carracci.
L'enlèvement de la nymphe Europe par Zeus sous la forme d'un taureau est un mythe, qui donnera nom à un continent ainsi qu'à des peuples.

Europé (en grec ancien, Eurṓpē) aurait, selon la mythologie grecque comme parents Agénor, roi de Tyr, et Téléphassa, qui eurent quatre enfants : Europé étant l'unique fille. Celle-ci avait par conséquent trois frères : Cadmos, Phénix et Cilix.
Une autre tradition ferait d'Europé la sœur de Libyé.
D'autre part, dans la mythologie grecque, plusieurs Europé sont connues :

C'est le mythe d'Europe, d'origine crétoise, qui récite l'enlèvement divin d'Europé. Cette légende raconte que la princesse phénicienne jouait sur le bord de mer quand Zeus se métamorphosa en un taureau blanc pour la séduire et l'emporter sur l'île de Crète. Elle y aurait donné naissance à trois fils : Minos, Rhadamanthe et Sarpédon. Zeus maria ensuite Europé à Astérion, futur roi de Crète, qui éleva les fils de Zeus.

Selon Hérodote, elle fut à l'origine de l'expression d'un continent que, néenmoins, elle n'abordera pas. En effet, Europé passa d'Asie Mineure en Crète, et de Crète en Lycie. Tandis qu'il refusait le vieux mythe crétois, Hérodote considérait l'Europe, qu'il assimile plutôt à la Grèce, comme un prolongement en opposition avec la Libye, l'Afrique, et l'Asie. En plus de sa localisation, Hérodote soupçonne vigoureusement l'assignation au continent européen du nom d'une phénicienne[réf.  nécessaire].

Carte de la Thrace antique indiquant la province d'Europe.

Cependant, le nom «Europe» attira l'attention et fut analysé sous divers angles et controversé.
L'analyse la plus commune de ce mot le considère comme une composition des mots grecs eurýs (εὐρύς, «large»), la racine Ok, «œil» ; ṓps, «le regard», qui finit par se généraliser dans le sens d'«aspect».
La première mention connue du mot provient néanmoins d'une stèle assyrienne qui distingue les rivages de la mer Egée par deux mots phéniciens : Ereb, le «couchant», et Assou, le «levant». L'origine des noms grecs Eurôpê et Asia se trouve probablement dans ces deux termes sémitiques[2]. Les marins phéniciens désignaient ainsi les deux rives opposées de la Grèce actuelle et de l'Anatolie (Ἀνατολή signifiant pareillement, en grec, le levant). En grec, dans un hymne à Apollon datant d'environ 700 avant notre ère, Eurôpê représente toujours, comme Ereb, le simple littoral occidental de l'Égée. La mythologie grecque perpétue l'origine sémitique du mot en en faisant le nom d'une princesse phénicienne.

Dans son acception géographique, le mot a signifié en premier lieu la Grèce continentale. La première fois que le terme «Europe» est mentionné dans les écrits pour désigner un continent, c'est vers 590 avant J. -C par Hésiode dans sa Théogonie. Depuis l'année 500 avant J. -C, sa signification comprend l'ensemble des terres au Nord[réf.  nécessaire].

Au Ier siècle, Varron[3] évoque une bipartition du monde au niveau du Bosphore, les parties localisées au nord-ouest du détroit constituant l'Europe, celles localisées au sud-est , l'Asie.

Au IVe siècle après J. -C., le mot «Europe » sert à désigner l'une des six provinces du diocèse de Thrace, et son territoire correspond approximativement à celui de la Thrace orientale turque actuelle.

Selon John Hale, le mot «Europe» existait déjà avant le XVIe siècle pour désigner un continent différent de l'Afrique et de l'Asie, mais il n'était connu que des lettrés. L'utilisation du mot par les habitants de l'Europe ne s'est généralisée qu'à partir du XVIe siècle, c'est-à-dire quand la Renaissance était déjà bien engagée. Cependant, lors de la Renaissance, les lettrés n'utilisaient pas le terme d'«Europe» pour désigner la forma mentis qu'elle prenait d'elle-même.

Géographie de l'Europe

Article détaillé : Géographie de l'Europe.
Image satellitaire de l'Europe.
Carte linguistique de l'Europe.
Cartes historiques Europa 1000.

Les limites terrestres de l'Europe ont toujours été imprécises dans leur partie est car il n'existe pas de limite clairement définie, de relief, ou de mer venant clairement scinder l'Eurasie. Qui plus est , il ne faut pas confondre les notions d'Europe géographique et territoriale, d'une part, et celle de zone d'influence de la culture occidentale, d'autre part, ces notions étant en particulier politiques (certains pensent d'ailleurs à ce propos qu'à l'instar du Commonwealth britannique, l'Union européenne pourrait être définie selon l'étendue de la culture euro-occidentale à travers le monde).

Dans la vision purement géographique, l'Europe est habituellement scindée de l'Asie à l'est par le massif de l'Oural et le fleuve Oural. Au sud-est , la mer Caspienne, le massif du Caucase, la mer Noire et le détroit du Bosphore la séparent du Proche-Orient. Au sud et au sud-ouest , la Méditerranée et le détroit de Gibraltar séparent l'Europe de l'Afrique. Le continent est bordé à l'ouest par l'océan Atlantique et au nord par l'Arctique. Sont reconnues européennes l'Islande (située géologiquement sur la séparation Europe-Amérique), et les principales îles de la Méditerranée ; le cas de Chypre est cependant spécifiquement sujet à débat, à la fois sur les plans géographique, culturel, politique et historique.

Les cas de la Russie et de la Turquie sont emblématiques du hiatus politico-géographique. Ces deux nations ayant la plus grande partie de leur territoire en Asie (Russie), et Moyen-Orient (Turquie), le plan politique ne recoupe pas le «plan» géographique premier. Ainsi, si la Russie est occidentale par sa culture, son histoire et une part de son territoire, son centre de gravité fait d'elle un quasi-continent, s'étendant du Pacifique jusque dans l'Europe. Le cas est plus complexe pour la Turquie, celle-ci possédant l'essentiel de son territoire au Moyen-Orient, et possédant par l'histoire une culture mixte entre la culture occidentale et moyen-orientale.

Une citation célèbre de Paul Valéry[réf.  nécessaire] résume bien l'ambiguïté de la délimitation stricte des frontières est et sud-est de l'Europe, dans la mesure où il décrit l'Europe comme le «petit cap du continent asiatique». D'autre part, il a proposé sa propre définition de l'Europe : ce serait la totalité des régions ayant subi la triple influence :

le tout formant depuis la Renaissance le fonds culturel commun de la philosophie humaniste européenne.

Quelques îles de l'Atlantique (Madère, Canaries, Açores), que la géographie ne rattache pas à ce continent, sont reconnues comme européennes par l'origine de leur peuplement et de leur culture. C'est aussi le cas du Grœnland, qui appartient au Danemark. Certaines anciennes puissances coloniales d'Europe occidentale ont conservé quelques territoires en dehors du continent dont les habitants sont européens, et intégrés à différents niveaux au sein de l'Union européenne, comme par exemple les départements et territoires d'outre-mer pour la France.

L'Europe a une superficie d'un peu plus de 10 millions de kilomètres carrés, exactement 10 392 855 km². Cela représente un tiers de l'Afrique ou un quart de l'Asie ou de l'Amérique.

On peut distinguer cinq grandes régions géographiques :

L'organisation de l'espace montre un cœur économique, la «banane bleue» ou mégalopole européenne, qui comprend surtout l'Europe rhénane mais aussi les périphéries européennes.

Les frontières orientales de l'Europe sont avant tout politiques : la limite de l'Oural est due aux cartographes du tsar Pierre Ier le Grand au XVIIIe siècle. De même, la frontière fut déplacée des hautes crêtes du Caucase vers la mer Caspienne au début du XIXe siècle pour justifier l'annexion de la Géorgie et de l'Arménie dans l'empire russe. D'un point de vue plus scientifique, si on se réfère à la tectonique des plaques, l'Europe et la partie continentale de l'Asie ne sont qu'un seul et même continent, dénommé Eurasie. Aussi, quelques géographes éminents, tels qu'Alexander von Humboldt, considéraient-ils l'Europe comme une simple presqu'île de l'Asie.

Dans la vision purement anthropologique du XXe siècle, «la pensée classique des anthropologues» étendait «le substratum biologique des populations européennes au-delà des frontières politiques de l'Europe» et établissait «en premier lieu la présence d'une commune humanité» sans établir «une conjonction entre identité politique, identité culturelle et identité biologique»[4]. L'Europe anthropologique comprenait par conséquent non seulement l'Europe géographique mais également l'ensemble des populations «europoïdes» du pourtour méditerranéen (Proche et Moyen-Orient, Afrique du Nord). Ainsi pour Marc Sauter «les frontières que tracent le géographe et l'historien ne signifient pas grand-chose... En réalité, sur le plan anthropologique, l'Europe déborde beaucoup les mers méridionales, la chaîne du Caucase et les steppes russes pour englober toute une humanité. Racialement, l'Europe est partout où la peau de l'homme est blanche»[5].

Carte de l'Europe géographique présentant les reliefs.

Climat

Voir la circulation qui le cause dans : Météorologie de l'Europe.

Le climat européen est conditionné surtout par son étalement en latitude du 36e au 71e parallèle nord, soit plus de 4 000 kilomètres entre les espaces scandinave et méditerranéen. Par conséquent, le contraste de température est énorme entre l'extrême nord, moyenne annuelle -5 °C à peu près, et l'extrême sud, moyenne annuelle 18 °C à peu près.

L'Europe dispose d'une vaste zone côtière, et l'influence océanique atlantique et méditerranéennes contribuent à modérer les températures sur une bonne partie de l'Europe. Elle est localisée à l'est et au sud de l'Atlantique nord-est dont la température est notablement attiédie par la dérive nord-atlantique. Du fait de sa latitude, l'essentiel du continent est soumise au flux d'ouest dont la température a été jusque là adoucie par son passage sur cette partie de l'océan. Ce flux d'ouest n'est pas contrarié dans sa progression vers l'est à cause des grandes plaines beaucoup ouvertes vers l'ouest dans la partie moyenne de l'Europe.

En toutes saisons, ce flux est tempéré et porteur de perturbations assurant des pluies régulières. Au fur et à mesure de sa progression au sein des terres, ce flux subit les influences continentales : il devient moins tempéré et s'assèche progressivement, les précipitations devenant moins régulières. Vers l'est , les hautes pressions hivernales prennent de l'importance, font barrage au flux océanique et sont la source d'épisodes particulièrement froids et secs. Au nord, les montagnes scandinaves font obstacle aux vents d'ouest et entrainent un climat continental froid sur une bonne partie de la Scandinavie. Le flux océanique voit aussi son importance climatique diminuer au sud de l'Europe, à cause de la latitude ainsi qu'à cause des barrières montagneuses conséquentes qui s'interposent la majorité du temps en direction de la Méditerranée.

Les principaux climats d'Europe.

Tous ces facteurs expliquent la répartition des climats européens :

Histoire de l'Europe

Article détaillé : Histoire de l'Europe.

Préhistoire

Carte représentant la diffusion des langues indo-européennes 4000 et 1000 av. J. -C. selon l'hypothèse kourgane.

Des fouilles réalisées ces dernières années en Géorgie puis en Bulgarie permettent de dire que le genre Homo existe en Europe depuis à peu près 1, 5 million d'années. Il est en effet probable que ses représentants aient peuplé l'Europe depuis le Caucase en suivant la voie danubienne.

On nomme anténéandertaliens les populations qui ont vécu en Europe il y a 800 000 à 400 000 ans. Ils sont surtout représentés par l'homme de Tautavel (- 450 000 ans), le «Français le plus ancien».

Les premières traces de peuplement néandertalien en Europe remontent à 300 000 ans. Cette espèce humaine, particulièrement spécialisée, semble n'avoir existé qu'en Europe et au Proche-Orient. Elle a disparu il y a près de 30 000 ans.

L'homme moderne (dont l'origine africaine fait remonter les premières traces à 120 000 ans en Afrique) apparaît en Europe il y a 40 000 ans, représenté surtout par l'homme de Cro-Magnon.

Vers 6900 avant J. -C., on assiste à la formation de la mer Baltique.

Vers 6000 avant J. -C : La Méditerranée pénètre l'actuel détroit des Dardanelles, puis celui du Bosphore. Il s'en suit, vers 5500 avant J. C, la formation de la mer Noire qui jusque là était un lac d'eau douce dont le niveau était bien plus bas que celui de la mer Noire actuelle.

Aux IVème et IIIème millénaires, la civilisation des mégalithes s'est développée (dolmens, menhirs). Elle conserve toujours son mystère.

Entre 5500 et 4800 ans avant J. -C., la première culture Indo-européenne est attestée dans la steppe pontique, au nord de la mer Noire : c'est la culture de Samara. Ces Proto-indo-européens propageront leur langue, leur culture, leurs croyances et leurs codes à travers toute l'Europe. Ils sont les premiers êtres humains à domestiquer le cheval ce qui facilita leur expansion.

Ils parlaient à l'origine une langue ancienne nommée indo-européen commun par les linguistes et qui a été partiellement reconstituée. C'est de cette langue que provient l'immense majorité des langues parlées actuellement en Europe (Albanais, Baltes, Celtes, Germains, Grecs, Latins, Slaves, Arméniens).

Antiquité

Ce serait aux Grecs qu'on doit le mot Europe, attesté pour la première fois au VIe siècle av. J. -C. Il semble qu'il ait en premier lieu désigné pour eux la région continentale localisée au nord du golfe de Corinthe, puis les terres qu'ils découvraient progressivement au nord du bassin méditerranéen.

Sur les rives de la mer Méditerranée, l'essor de la Grèce s'est produit que la tradition européenne nomma ensuite le legs de la Grèce à l'Europe, «la source grecque» pour Simone Weil ou encore le miracle grec : «tout ce que les Grecs ont reçu des Barbares, ils ont chaque fois fini par le peaufiner», disait Platon. En effet, à travers leurs créations, ils ont marqué l'ensemble des générations surtout avec l'Université, le conservatoire de nos connaissances qui remonte à l'académie de Platon, la politique avec l'éveil de la démocratie et le droit, puis développé la philosophie et la science, la littérature, la poésie, la peinture, la musique et la totalité des formes artistiques. La civilisation grecque antique qui a duré 12 siècles a durablement marquée les cultures européennes qui lui ont succédé.

Plus au nord se développent des civilisations protohistoriques, principalement les Celtes et les Germains.

Les Celtes s'installent primitivement sur les territoires contemporain de la Tchéquie, de la Slovaquie, de l'Autriche, du sud de l'Allemagne, de la vallée du Rhin, de l'est de la France et plus tard se prolonge vers la Grande-Bretagne, l'Irlande et l'Espagne. Civilisation du bronze, du fer et de l'or, ils apportent aussi leurs coutumes funéraires qui consistent à incinérer les cadavres ainsi qu'à conserver leurs cendres dans des urnes : «les champs d'urnes». Mais «l'Europe celte» est au cours du VIIe siècle av. J. -C. submergée par les Germains en Europe centrale et les Romains jusqu'au mur d'Hadrien en Écosse. À l'aube du Moyen Âge, leur culture ne survit plus qu'en Cornouailles, au pays de Galles, en Irlande, en Écosse et en Bretagne. Cette culture a laissé des traces dans les mentalités, les tournures d'esprit et les modes de vie. Dans les régions épargnées par les invasions du IIIe au VIIe siècle, elle a permis de préserver l'érudition chrétienne (Irlande). Elle nous a laissé ses cycles épiques tels «le cycle d'Arthur au pays de Galles», avec les thèmes de la «quête» et de l'Enchanteur Merlin.

Le commencement des Germains se situe vers le deuxième millénaire en Suède méridionale, au Danemark et en Allemagne du Nord entre la Weser et l'Oder. À partir du Ve siècle avant notre ère, ils habitent toute l'Allemagne et l'Europe centrale jusqu'à l'Ukraine. Ils se morcèlent en trois groupes : le nordique, celui des Scandinaves ; l'Osique, celui des Goths, des Vandales, des Burgondes, etc.  ; enfin les Westiques, celui de l'Allemagne, du Jutland et des Pays-Bas. Ils ont transmis oralement la grande épopée des Nibelungen, les légendes des Elfes et des nains de Blanche-Neige qui ont fasciné et fascinent toujours autant les enfants que les adultes.

Plus au Sud, vient celui de la civilisation romaine, héritière de l'influence de l'hellénisme. Les Romains sauront emprunter dans cette richesse, l'adapter et construire à leur tour : «Les Romains se sont inspirés des textes grecs mais ils les ont peu traduits. Ils adaptent, repensent, réécrivent dans le cadre de leurs références culturelles (Rémi Brague dans voie romaine).» Horace écrivait que «la Grèce captive captiva son farouche vainqueur et introduisit les arts dans le rustre Latium». Les Romains ont été défini l'humain à partir de l'homme avec Cicéron, ce qui sera le propre de l'humanisme, mais à partir de la divinité des dieux puis christianisée avec Constantin et Théodose. L'avènement du christianisme et son implantation progressive de Rome sur toute l'Europe mettra fin au paganisme antique. La constitution de l'Empire romain marqué par «Rome, Athènes et Jérusalem permettent une unité européenne dont le centre politique et économique est la Méditerranée, et dont les langues administratives sont le latin et le grec.

La lente désagrégation de cet empire et son incapacité à résister face aux incursions répétées des peuples germaniques entraînent sa dislocation puis l'effondrement de sa moitié occidentale. Divers peuples germaniques accaparent alors le pouvoir dans de nouvelles entités territoriales aux frontières mouvantes, préludes à la création des actuels États européens de l'Ouest .

À l'est , l'Empire romain d'Orient, ayant pour capitale Constantinople, subsiste et métamorphose en un empire chrétien d'Orient où les habitants s'éternisent à se considérer «Romains». «La romanité a aussi été revendiquée par Byzance, comme continuation de l'Empire romain, et seconde Rome[6]. Et c'est ainsi que les Romains sont devenus les souverains de l'Europe.

Enfin, les peuples germaniques font émerger une «nouvelle Europe» au Moyen Âge : l'Europe carolingienne qui seconde aussi l'Empire romain. Les peuples germaniques insufflent l'esprit démocratique par leurs assemblées «d'hommes libres»[7] ou les Francs qui a été un modèle d'unité et de droit pour le Moyen-Age.

Moyen Âge

Dominée un temps par l'Empire romain, la partie occidentale de l'Europe connait une première unité politique, et avec le christianisme, une tentative d'unité religieuse. La lente déliquescence de cet empire laisse cette région du monde en proie de la désunion et l'émergence de nations quelquefois éphémères, au gré des invasions et conquêtes successives.

Poursuivant la politique de conquête de ses prédécesseurs francs, Charlemagne étend son royaume. Sa politique d'expansion rejoint le désir de la papauté romaine d'assoir la christianisation de l'Europe et la prépondérance de l'évêque de Rome comparé aux patriarches coptes et orthodoxes. Le jour de Noël de l'an 800, Charlemagne est couronné empereur des Romains par le pape Léon III, à Rome, en la basilique Saint-Pierre. Cette union entre pouvoir temporel et religieux vise à réunir l'Europe sous un empire chrétien qui rappelle l'unité de l'Empire Romain. De son vivant, Charlemagne se fait appeler Pater Europæ («père de l'Europe»), et quelquefois Europa vel regnum Caroli (l'Europe, ou le royaume de Charles).

L'Europe de Charlemagne est en premier lieu franco-germanique et chrétienne, mais le rôle de Rome y est principalement religieux, la capitale de ce nouvel empire devenant Aix-la-Chapelle. L'Empire romain y est une source d'inspiration forte, et la langue latine y est privilégiée. Charlemagne tente une réunification avec l'empire byzantin vers l'an 800 mais il échoue, et , au cours des siècles, les relations avec Constantinople se détériorent jusqu'au schisme religieux.

L'empire d'Occident se désagrège rapidement après la mort de Charlemagne. En 962, Otton Ier crée le Saint-Empire romain germanique, mais ce dernier ne peut s'étendre, contrecarré par la permanence de royaumes anciennement constitués, la France et l'Angleterre en particulier, par ses luttes avec la papauté, puis par le développement de l'empire ottoman lors de l'époque moderne.

L'empire byzantin, chrétien mais de culture principalement grecque, connaît d'importantes fluctuations de sa force et donc de l'emprise de son territoire. Ce dernier s'étendra à son apogée sur une grande partie du rivage méditerranéen, en premier lieu sous Justinien, puis sous les empereurs macédoniens, du IXe au XIe siècle.

La montée en puissance des musulmans, puis le schisme de 1054 entre le catholicisme et l'orthodoxie - suivi d'une croisade dirigée en 1202 à son encontre - affaiblissent l'empire d'Orient. Il est dépecé morceau par morceau par l'empire ottoman avant de disparaître lors de la chute de Constantinople en 1453.

C'est le terme de Chrétienté qui, durant quelques siècles, unit culturellement la majorité des Monarchies Européennes Catholiques (Avec par exemple les croisades) tandis que le mot Europe disparaît des propos et des esprits.

Époque moderne

Pour consulter un article plus général, voir : Époque moderne.

À l'époque où l'Empire byzantin s'effondre, la Reconquista touche à sa fin. 1492 est l'année de l'Espagne, avec la reconquête du dernier royaume maure (Grenade) en péninsule ibérique et le premier voyage de Christophe Colomb, sous l'égide des Rois catholiques qui va ouvrir la voie à l'établissement des hégémonies européennes.

Le rêve d'un grand empire européen renaît au XVIe siècle, avec l'affrontement entre François Ier et Charles Quint, qui tous deux se disputent le trône du Saint-Empire. Grâce à l'appui des banquiers Fugger, Charles Quint l'emporte, se retrouvant à la tête d'un domaine particulièrement vaste, mais également particulièrement morcelé. Les diverses guerres menées contre la France ne donnent aucun résultat et , durant deux siècles, le découpage de l'Europe va évoluer au gré des alliances matrimoniales et des guerres entre États. C'est face à la monté en puissance de l'Empire ottoman qu'une union des États chrétiens d'Europe apparaît : «Nous tenons de Gadès à l'Isler, une zone qui couvre entre les deux mers et qui est la très courageuse et la très puissante Europe. Là, si nous nous unissions, nous ne serions pas uniquement égaux à la Turquie, mais supérieurs à toute l'Asie» (Luis Vives).

Mais ce ciment du christianisme catholique, qui donnait un semblant d'union à cette Europe, éclate en morceaux avec la Réforme (ou plutôt les Réformes), dont l'impact politique est énorme, donnant la possibilité de néanmoins la formation des Provinces-Unies et de la Confédération helvétique. Les guerres de religion, la guerre de Trente Ans, les guerres de Louis XIV rythment les XVIe et XVIIe siècles. Les traités de Westphalie (1648) et celui du Traité des Pyrénées en 1659, redessinent durablement la carte politique de l'Europe et l'équilibre des forces en présence.

L'Époque moderne est marquée par un renforcement des nationalismes en tous genres. C'est aussi l'époque où l'Europe couvre particulièrement loin de ses frontières par la constitution des premiers empires coloniaux sur le continent américain, puis en Inde.

Époque contemporaine

Pour consulter un article plus général, voir : Époque contemporaine.
Carte de l'Europe de 1843 montrant la grande variété d'États issus du Congrès de Vienne

La Révolution française inaugure un bouleversement politique particulièrement important : les idées démocratiques apparaissent sur le devant de la scène et les campagnes de Napoléon Ier puis le Congrès de Vienne vont remodeler profondément la carte de l'Europe et les mentalités. Honoré de Balzac a cette déclaration optimiste dans Le Bal de Sceaux, (1830)  : «Le seizième siècle n'a donné que la liberté religieuse à l'Europe, et le dix-neuvième lui donnera la liberté politique[8]

À la fin d'un long processus, le XIXe siècle voit se réaliser l'unité de l'Italie (1861 à 1870) et de l'Allemagne (1871), mais aussi la constitution de plusieurs nouveaux pays dans les Balkans, issus du démembrement de l'Empire ottoman, nommé alors «l'homme malade de l'Europe».

C'est aussi la naissance de nouveaux mouvements politiques prônant plus d'égalité (socialismes), ou alors le démantèlement du pouvoir des États (anarchismes). Ces idées se diffuseront ensuite, et avec plus ou moins de retard, beaucoup hors des frontières de l'Europe.

La domination politique et économique de l'Europe sur le reste du monde s'est affirmée après qu'elle a bouleversé son économie lors des révolutions industrielles, développant sa productivité et amorçant une forte explosion démographique. Leur avance technologique, et surtout militaire, permit aux pays européens, en concurrence les uns contre les autres, d'étendre leur emprise sur les autres continents. Cette colonisation rencontra son apogée au début du XXe siècle (cet apogée s'achève en 1914), avant que les deux guerres mondiales ne bouleversent l'ordre établi.

La Deuxième Guerre mondiale et la domination nazie laissent l'Europe exsangue. Tandis que la suprématie des pays européens occidentaux disparaît au profit de deux nouvelles superpuissances (les États-Unis et l'Union soviétique), des rébellions se développent dans les colonies, aboutissant à l'indépendance de nombreux pays, surtout au cours du troisième quart du XXe siècle.

Parallèlement, tandis que l'excédent démographique de l'Europe était tel qu'elle formait un réservoir d'émigration massive tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les pays du continent furent confrontés à une stabilisation, ou alors une régression démographique à partir de la Première Guerre mondiale. Cela, combiné au développement continu de l'économie, dont essentiellement l'industrie de production et de transformation, provoqua un appel de main d'œuvre qui transforma l'Europe en une terre d'immigration, surtout au cours des Trente Glorieuses. Au même moment, la construction de l'Union européenne crée un marché commun entre États européens et une grande unité sur le continent.

Population et civilisation

Selon l'historien Geert Mak il existe au moins quatre communautés de culture et de traditions en Europe : la protestante du Nord, la catholique latine, la grecque orthodoxe et l'ottomane musulmane[9].

Population

Évolution de la population européenne
Année Population
1150 50 000 000
1300 73 000 000
1400 45 000 000
1750 140 000 000
1800 187 000 000
1850 266 000 000
1900 420 000 000
1995 728 000 000
2005 732 380 859
2007 732 938 773

Le Conseil de l'Europe soulignait en 2005 que depuis quelques décennies l'UE doit sa croissance démographique (pour tout ou partie) à l'immigration qui dans les années 2000 est devenue le premier, puis l'unique facteur d'augmentation de la population totale de l'UE. Ainsi deux millions de personnes sont venues s'installer en Europe en 2004 tandis que l'accroissement naturel était négatif de 63 000 personnes. L'Europe est au début du XXIe siècle le troisième foyer de peuplement derrière la Chine et l'Inde, avec des densités de populations parmi les plus élevées au monde dans certaines zones des Pays-Bas, de la Belgique, du Royaume-Uni, de l'Allemagne ou de l'Italie, d'autant que l'exode rural s'est renforcé mais aussi l'attractivité des littoraux avec des populations de plus en plus urbaines. En 2007, 70 millions de personnes, soit 16 % de la population de l'UE, résident dans des communes côtières[10].

Réfugiés en Europe

Selon le World Refugee Survey 2008 [11] publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants, il y avait à peu près 252 600 réfugiés et demandeurs d'asile en Europe à la fin de 2007.

Toujours selon le World Refugee Survey 2008, l'Europe fait partie des dix «pires lieux pour les réfugiés»[12]. Ces pays ont élaboré des politiques d'immigration et des accords avec les pays à la périphérie de l'Europe, qui rendent complexe l'entrée sur le territoire européen. L'Union européenne a établi que les demandeurs d'asile doivent déposer leur demande d'asile dans le premier pays européen où ils entrent, ce qui entraine que la majorité des réfugiés déposent leur demande dans des pays comme la Grèce, l'Ukraine, la Pologne et la Slovénie, qui ont des politiques d'immigration et d'offre d'asile plus strictes que les autres pays européens.

Histoire démographique récente

Malgré les dizaines de millions de morts des deux guerres mondiales, l'Europe a connu une période d'explosion démographique aux XIXe et XXe siècles, qui s'est accompagnée d'une forte pression sur l'environnement et les ressources non renouvelables (cf. empreinte écologique, empreinte énergétique, pression urbanistique, pollutions, etc. ). Depuis quelques décennies, la population européenne tend à se stabiliser, suite à une forte diminution de la natalité, qui reste cependant toujours beaucoup compensée par la natalité de certains pays, par le recul de l'âge auquel les femmes font leurs premiers enfants, et en particulier par une immigration régulière.

Les études prospectives pour 2050 fluctuent d'une population diminuant de 3 % (dans l'hypothèse d'un ICF remontant à 2, 34), à -22 % ou alors -50 %. Les experts parlent alors de retournement démographique[13] ou d'hiver démographique. Que la diminution soit due à la natalité est un phénomène inédit jusqu'à nos jours dans le monde. Ces chiffres ci-dessus doivent tous être utilisés avec prudence, la prospective démographique ayant toujours été prise en défaut et pouvant elle-même influer en retour sur les comportements individuels et collectifs et sur les politiques de soutien à la natalité ou à l'immigration. Pour d'autres, la population de l'Union européenne (UE) serait de 470 millions de personnes en 2050 selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et 506 millions en 2060 selon Eurostat. La population de l'UE dépasserait ainsi celle des États-Unis (468 millions de personnes en 2060 selon le Centre américain d'études sur l'immigration) [14].

Disparités géographiques

Cependant, la situation démographie change pour chaque pays européen. À l'inverse des pays de l'Ouest , les pays de l'Europe de l'Est se sont prématurément préoccupés des évolutions démographiques ainsi qu'à partir des années 1960, ils ont mis en place des politiques de stimulation de la natalité. Cependant, les moyens utilisés n'étaient pas forcément compatible du point de vue des libertés occidentales moderne comme l'interdiction de l'avortement. Des mesures qui ont cependant produit des effets peu satisfaisant. À rebours, la Pologne n'a pas connu de baisse de population du temps du communisme mais qui faut nuancer car l'influence de l'Église catholique imprègne la société polonaise et peut être plus énorme que la politique familiale.

Variation démographique des pays européens et de la Turquie.

Pour les pays de l'Ouest , personne se risque entre autres en Allemagne de mettre sur la place publique l'évolution de la population sur la longue durée. Pour les responsables, tout passe par la politique d'immigration. Ils ne veulent pas toucher au tabou de la politique familiale en faveur de la fécondité, compte tenu du poids de la mauvaise conscience des années hitlériennes. La situation démographique empire en Europe pourtant : un rapport annuel sur la situation démographique des pays membres demandé jadis par les autorités communautaires a été abandonné depuis 2000, désormais remplacé par un «Rapport social», où on communique à propos de chômage et de pauvreté sans jamais plus effleurer la dimension démographique. C'est à dire, l'UE s'interdit de voir la situation démographique de ses pays membres[15].

La croissance démographique s'est globalement poursuivie pour les 27 États membres de l'Union européenne, la population décroît déjà en Russie, Ukraine et Roumanie (-247 000 personnes au total pour ces pays en 2004) depuis 200. Ce déclin démographique sembprincipal et plus rapide dans les ex-pays de l'Est , dans quelques pays où la pauvreté et le renforcement des inégalités ont suivi l'effondrement du communisme, et aussi dans les régions touchées par la catastrophe de Tchernobyl (la Biélorussie qui a reçu 70 % à peu près des retombées d'iode et de césium radioactifs et connaît depuis 20 ans le plus fort taux d'avortement et le taux d'abandon d'enfants y est élevé).

Langues

Avec d'avantage de 720 ou 980 millions d'habitants et sur une surface réduite pour une moyenne d'une langue pour 4, 3 millions d'habitants, l'Europe bénéficie d'une grande richesse ethnoculturelle et une pluralité de langues. Les cultures germaniques, slaves, latines et finno-ougrienne sont traduites par la diversité des langues parlées : 120 langues et dialectes ont des racines indo-européennes ; latines et grecques au sud, germaniques au nord et au nord-ouest ; slaves à l'est et en Europe centrale, seul le groupe des langues finno-ougriennes (regroupant le finnois, estonien et le hongrois) et la langue basque ne font pas partie des langues indo-européennes.

Administrativement, l'allemand, l'anglais, le russe, le français et l'italien dominent mais l'Europe est linguistiquement bien plus riche puisque les 50 États européens (tous souverains, outre Gibraltar) de la grande Europe géographique regroupent 35 langues officielles, enrichies de 225 langues secondaires non officielles. À tel point qu'Umberto Eco dit : «la langue de l'Europe, c'est la traduction». Ces qui ont précédé chiffres peuvent paraître élevés, mais il ne représente que 3 % du total des langues vivantes toujours parlées sur la planète.

En Europe de l'Ouest (France, l'Espagne, Royaume-Uni, Italie, etc. ) les langues vernaculaires sont fréquemment régionales et particulièrement minoritaires, quelquefois au bord de l'extinction, mais certaines (breton, basque, flamand, le dernier étant un dialecte du néerlandais, sont plus reconnues, et enseignées en France, plutôt à l'Université, mais quelquefois dès l'enfance : école Diwan en Bretagne). En Espagne, c'est le cas du basque, du catalan et du galicien. Pour le Royaume-Uni, c'est le gallois, l'écossais et l'irlandais. Le français s'est vu consacré en Italie dans le Val d'Aoste, comme le sont le féroïen aux îles Féroé, ou le frison aux Pays-Bas, etc.

Une langue unique n'est officiellement parlée que dans 3 petits États : l'Islande (où on parle islandais), le Liechtenstein (où on parle allemand), et la République de Saint-Marin (où on parle italien). L'État de la Cité du Vatican (plus petit État européen) est un cas à part : l'italien y est la langue véhiculaire, le latin (réputé langue morte) y est la langue juridique, le français y est la langue diplomatique (le Vatican se fait enregistrer comme État francophone auprès des organisations internationales), et l'allemand est la langue en usage dans l'armée (la Garde suisse). Les autres États comptent tous plusieurs langues vernaculaires, tant dialectes que langues à part (plus ou moins reconnues et fréquemment non enseignées) et jusqu'à plus de 10 pour l'Allemagne (21 langues), l'Azerbaïdjan (13), la Bulgarie (11), l'Espagne (14), la France (25), l'Italie (33), la Roumanie (14), le Royaume-Uni (12). La vaste Russie regroupe à elle seule 43 langues (à statut officiel) sur son territoire.

Certaines langues régionales, sans statut officiel (bien que doublant quelquefois les noms de communes ou de rues) persistent et sont quelquefois protégées et enseignées, fréquemment avec le soutien de collectivités locales ou régionales (breton, corse, occitan en France, sarde en Italie, lapon en Scandinavie).

Les dispositifs d'écriture en Europe reposent sur l'alphabet latin (sous diverses variantes), l'alphabet grec, l'alphabet cyrillique (sous diverses variantes).

Le rêve d'une langue commune en Europe, tel que Ursprache ou espéranto, ne s'est pas concrétisé au cours du XXe siècle.

Aux langues originaires des pays d'accueil s'ajoutent les langues maternelles des populations circulantes (Roms), migrantes ou réfugiées, et tout spécifiquement l'arabe, le berbère, le turc, l'hindî, etc. Il existe aussi des mélanges qui naissent dans les banlieues du continent ou dans les territoires d'outre-mer (créole), des adaptations (verlan), des langues spécifiques à des corps de métier (Louchébem) ou des communautés y compris virtuelles sur l'internet[16].

L'Europe fut dès l'antiquité avec Galien l'initiatrice de la création des langues dites artificielles. Ces langues furent un réel objet d'études à partir de la Renaissance (à l'exception notable de la langue de Hildegarde de Bingen qui fut créée au moyen age) où on connaît à partir de cette époque une explosion du nombre de projets visant à créer une langue de communication internationale auxiliaire dont la plus connue, l'espéranto, créée en 1880, est toujours[Qui ?] et de plus en plus [réf.  nécessaire]utilisée. Outre ces langues planifiées il existe des langues qui furent créées sans rationalité, telles que la lingua franca (mélange d'arabe, de français, portugais, espagnol, italien), utilisée par les marins et dans les ports de la Méditerranée durant leurs échanges. Certaines langues créées sont devenues des langues d'État, on peut citer à titre d'exemples l'allemand et le norvégien pour l'Europe mais aussi l'indonésien en Indonésie.

Religions

Carte des religions en Europe.

Sur une population totale d'environ 730 millions, l'Europe compte à peu près 269 millions de Catholiques (37%), 171 millions d'Orthodoxes (23%), 107 millions de Protestants (15%) et 53 millions de Musulmans (7%) [17].

Le Christianisme est la religion dominante en Europe et y est divisée en trois grandes confessions (Protestantisme, Orthodoxie et Catholicisme) réparties géographiquement de la façon suivante :

Les catholiques sont majoritaires dans 23 pays, les orthodoxes dans 10 pays, les protestants dans 9 pays, les musulmans 2 pays (Bosnie-Herzégovine, Albanie), et aussi dans la partie européenne de la Turquie avec Istanbul.

Il existe des minorités religieuses au sein de ces grands ensembles dont principale est l'islam avec 53 millions de musulmans soit légèrement plus de 7 % de la population européenne totale[17] :

Politique

Pour consulter un article plus général, voir : Politique.

Les pays qui ont tout ou partie de leur territoire en Europe ou sont culturellement rattachés à l'Europe (selon les limites géographiques définies plus haut) sont au nombre de 51 :

Albanie, Allemagne, Andorre, Autriche, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kosovo, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine et Vatican.

Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Russie, Turquie

Arménie, Chypre

Les pays en Europe.

L'Outre-Mer européen

En 2010, il regroupe 28 territoires et régions de l'outre-mer faisant partie intégrante de l'UE ou associés à 6 États membres de l'UE (Danemark, Espagne, France, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni). Ils sont regroupés en 7 régions ultrapériphériques (7 RUP)  : Açores, Canaries, Guadeloupe, Guyane française, Madère, Martinique, La Réunion.

Évolution du nombre d'États européens depuis 1789

Le nombre d'États européens, qui s'élevait à plus de trois cents en 1789, était toujours d'une soixantaine en 1815, au lendemain du congrès de Vienne. Après l'unification de l'Italie et de l'Allemagne, ce nombre était tombé à 19 en 1871 (20 avec la Turquie, qui contrôlait toujours l'essentiel de la péninsule des Balkans). Il passa à 22 en 1878, quand le congrès de Berlin reconnut l'indépendance de la Roumanie, de la Serbie et du Monténégro. S'y ajoutèrent ensuite la Norvège (1905), la Bulgarie (1908) et l'Albanie (1912).

En 1914, l'Europe comptait par conséquent 25 États le plus souvent reconnus comme indépendants, non compris le Saint-Siège, l'Ordre de Malte et le territoire neutre de Moresnet : Albanie, Allemagne, Andorre, Autriche-Hongrie, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, France, Grèce, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Saint-Marin, Serbie, Suède, Suisse.

A la fin de l'année 1945, ce nombre d'États était passé à 31 : Albanie, Allemagne, Andorre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Eire, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Saint-Marin, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie, URSS, Vatican, Yougoslavie.

Parmi les nombreux États qui connurent une existence éphémère au lendemain des deux guerres mondiales, on peut citer les républiques autonomes de Rhénanie et du Palatinat (1923/1924), les villes libres de Dantzig (1920/1939), de Fiume (1920/1924), de Memel (1920/1923) et de Trieste (1947/1954), mais aussi le territoire de la Sarre, qui bénéficia d'un statut spécifique de 1920 à 1935 et de 1947 à 1957.

Le nombre d'États européens parut se stabiliser à 34 avec l'accession à l'indépendance de Chypre (1960) et de Malte (1964). Il devait se maintenir à ce niveau jusqu'à la chute du mur de Berlin, en 1989. Après la réunification de l'Allemagne et l'éclatement des anciennes fédérations communistes (URSS, Yougoslavie, Tchécoslovaquie), puis avec la séparation de la Serbie et du Monténégro, le nombre d'États européens officiellement reconnus comme indépendants s'élevait à 45 en 2006 (ou 50 si on y inclut la Turquie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et le Kazakhstan). Il atteindrait même la soixantaine si on prenait en compte les nombreux pays ou territoires dont le statut est contesté (Abkhazie, Chypre du Nord, Haut-Karabakh, Kosovo, Ossétie du Sud, Saugeais, Sealand, Seborga, Tchétchénie, Transnistrie)...

D'autre part, Israël fait partie de nombreuses associations européennes culturelles ou sportives (UEFA par exemple). L'Algérie, l'Égypte, Israël, le Liban, la Libye, le Maroc, la Syrie et la Tunisie font partie de l'Union européenne de radio-télévision. Le Maroc a participé au Concours Eurovision de la chanson en 1980 et l'Israël y participe depuis 1973. Ainsi, pour Pierre Beckouche, l'Europe est d'ores et déjà partie prenante d'un vaste ensemble macro-régional, nommé «Euroméditerranée», qui va de la Russie au Maroc en passant par le Moyen-Orient et qui est traversé de flux économiques, culturels et migratoires plus intenses qu'imaginé[21].

L'unité européenne, rêve et réalité

L'Europe n'a jamais connu d'unité politique totale. Certaines périodes d'une durée variable ont cependant été marquées par la domination d'une vaste partie du continent par un pouvoir unique, qui s'est généralement imposé par la force. Ce fut ainsi le cas de l'Empire romain, de l'empire carolingien, de l'empire napoléonien, et du IIIe Reich. Certaines familles royales ont aussi, par le biais de relations dynastiques, gouverné la plupart de pays européens, au premier rang desquelles la famille des Habsbourg[22].

Victor Hugo, des siècles après Andrés Laguna de Segovia, qui, lui se lamentait sur la pauvre Europe déchirée et exsangue, déjà en 1543, a fréquemment rêvé qu'un jour existeraient les États-Unis d'Europe, faisant le pendant aux États-Unis. Son discours prononcé le 21 août 1849, à l'occasion de l'ouverture du Congrès de la Paix à Paris, est resté célèbre. Il y évoque une Europe enfin pacifiée, unie sous un même gouvernement. La suite de l'Histoire prouva qu'il s'agissait d'une vision prophétique en avance sur son temps, avec la guerre de 1870 et les deux guerres mondiales. Mais la mystique européenne fut vivement réactivée après la Première Guerre mondiale qui se chargea de démontrer, si besoin était, à la plupart d'intellectuels à quel point la guerre était absurde. Seule une Europe unie pouvait éviter le retour de l'horreur. Conscient du déclin de celle-ci face à l'Amérique (Albert Demangeon - 1920), ils cherchent la voie la plus sûre pour unifier le continent. L'héritage culturel grec, le droit romain et l'unité chrétienne sont conçues par Paul Valéry comme les trois piliers de l'Europe, lors d'une conférence donnée à l'université de Zurich l nations différentes (l'un des premiers adhérents à son mouvement est le jeune maire de Cologne, Konrad Adenauer). Il trouve aussi le soutien de Louis Loucheur et Aristide Briand (qui sera d'ailleurs appelé président d'honneur du mouvement), mais dans la totalité les politiques ne le suivent pas et on le soupçonne quelquefois de travailler pour l'Allemagne. Quoi qu'il en soit le mouvement Pan-Europe est fondé et survivra jusqu'à nos jours (Un membre de la famille des Habsbourgs en est actuellement le président). Le même Aristide Briand, alors président du Conseil, pourra s'appuyer sur ce mouvement pour appeler à la création d'une «sorte de lien fédéral» devant l'assemblée de la Société des Nations (SDN) en 1929. Le 1er mai 1930, en accord avec les instances dirigeantes de la SDN, il remet aux autres gouvernements européens un mémorandum sur «l'organisation d'un régime d'Union fédérale européenne». Il essuie un refus poli : c'est un échec. La crise et la montée en puissance des totalitarismes étouffe progressivement tout espoir de construction européenne. L'Allemagne nazie conçoit l'Europe selon une vision pangermaniste, raciste et centrée autour d'une grande Allemagne. L'Europe n'est plus qu'un réservoir de matières premières et de main d'œuvre, conçue pour nourrir la machine de guerre nazie. Mais la résistance pense aussi l'Europe, et tandis qu'elle mène le combat intérieur partout en Europe contre le fascisme et le nazisme, ses membres les plus éminents se réunissent pour dessiner les contours d'une Europe post-seconde guerre mondiale[23]. Après la guerre Churchill nomme à son tour de ses vœux à l'unité européenne et crée un mouvement qui fusionne particulièrement peu de temps après avec celui de Coudenhove-Kalergi. Devant ce qui est perçu comme le danger soviétique, les États-Unis lancent un vaste programme de reconstruction de l'Europe avec le plan Marshall. Ce dernier conditionne la formation d'une Europe financière appuyée sur des politiques monétaires concertées (création de l'ŒCE - Organisation Européenne de Coopération Economique). Il faut désormais attendre la déclaration Schuman du 9 mai 1950 pour assister à la relance du vieux projet d'union européenne, cette fois lancée par étape, en commençant par l'un des secteurs économiques phares pour les Français comme pour les allemands, l'industrie de la houille et de la sidérurgie. En plaçant ces productions sous la houlette d'une Haute Autorité, c'est le consentement prudent mais définitif d'un abandon de souveraineté qui transparaît. La CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier) née le 1er avril 1951 par la signature du Traité de Paris, elle réunit 6 états européens : le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, l'Italie, la RFA et la France. La Grande-Bretagne la rejoindra en 1954. L'Europe est en marche[24].

En effet, depuis la seconde moitié du XXe siècle, un mouvement d'union politique est en construction, avec pour particularité sa mise en place pacifique et démocratique. La forme actuelle de ce nouveau pouvoir qu'est l'Union européenne n'est cependant pas encore arrêtée et laisse actuellement une grande liberté politique aux pays membres, de plus en plus nombreux. L'Union européenne comprend désormais 27 États membres, dont 16 faisant partie de la zone euro.

Avec l'Asie, l'Europe est le continent comptant le plus de monarchies (une monarchie pour trois républiques)  ; les monarchies européennes sont actuellement toutes de type parlementaire, les souverains n'ayant le plus fréquemment qu'un rôle symbolique ou un rôle politique non déterminant : ce sont les premiers ministres ou chefs de gouvernement, issus d'une majorité parlementaire, qui sont investis du véritable pouvoir politique. [réf.  nécessaire]

Organisations européennes

Organisations supranationales d'États.

Économie

Article détaillé : Économie de l'Europe.

L'Europe, ou plus exactement l'Union européenne, est principal des pôles de la triade (États-Unis, Union européenne et Japon). Ces pôles centralisent 70% de la richesse pour 14% de la population.

Environnement

Exemple de représentation d'une évaluation, ici pour l'Europe, pour ses habitats naturels[25].
Autre exemple d'évaluation, ici pour l'Europe, et pour les espèces.

L'Europe regroupe plusieurs zones biogéographiques une grande variété d'écosystèmes terrestres et marins et qui ont fréquemment été intensivement exploités, fragmentés et pollués. La biodiversité qui fait l'objet dévaluations [26] périodiques y est globalement en recul.

L'Europe a été motrice pour de nombreux états-membres en matière de Droit de l'environnement avec surtout les directives Habitats et Oiseaux, quoique certains états membres (dont la France) les aient tardivement et intotalement appliquées. Une directive cadre sur l'eau est en cours d'application, des directives sur le sol et la mer sont en projet, et le 1er janvier 2005 est entrée en vigueur la nouvelle norme européenne pour limiter la pollution atmosphérique : les agglomérations de plus de 250 000 habitants de l'Union européenne ne doivent pas dépasser certaines valeurs limites : 50 microgrammes (0, 05 mg) de particules par mètre cube d'air ambiant doit être le seuil maximum pour 35 jours par an, et la valeur moyenne annuelle ne doit pas aller au-delà de 40 microgrammes. Cependant, les normes anti-pollution déjà en vigueur n'étaient déjà pas respectées : en 2002, 11 pays sur 15 ont dépassé la marge autorisée.

Depuis 1996, le conseil de l'Europe invite les états à construire ensemble un Réseau écologique paneuropéen et ils doivent appliquer, comme l'ensemble des collectivités la directive 2003/4 concernant l'accès du public à l'information en matière d'environnement, la directive INSPIRE (Infrastructure d'information spatiale en Europe). Un futur Réseau européen de données d'observation et de surveillance (EMODNET / European Monitoring Observation. Data Network) est en construction.

Pour mesurer l'état de l'environnement, les pressions et les réponses, l'UE s'est pourvue d'une Agence européenne pour l'Environnement (ÆE) qui applique désormais la méthodologie LEAC (Land and Ecosystem Accounting - Comptabilité des écosystèmes et du territoire). Le dispositif Corine Landcover et d'autres permettent d'harmoniser les cartes européennes de données environnementales.

Tourisme

Le tourisme culturel tient une place singulière en Europe, elle est une des clés de l'avenir permettant d'assurer une puissante force d'attraction pour l'Europe. Elle touche principalement l'audience des musées, des monuments et des évènements culturels. Et donne lieu à des déplacements vacanciers. Donc, elle est une mine de recette énorme pour les pays européens. L'activité touristique s'est notablement enrichie depuis une vingtaine d'années, et les modes de visite des touristes ont énormément évolué. Le tourisme étranger en France en est une vivante illustration.

Lieux et monuments célèbres

Notes et références

  1. Yves Charles Zarka, «Quelles frontières pour l'Europe ?», Cités, PUF, p. 3 à 6.
  2. «L'Europe et son mythe : à la poursuite du couchant» de Michæl Barry, Revue des Deux Mondes, novembre-décembre 1999 (ISBN 2-7103-0937-8) .
  3. De Lingua Latina, 5, 31.
  4. Gilles Boëtsch et Jean-Noël Ferrié, Identité politique, identité raciale : L'impossible construction des frontières de l'Europe, Hermès, nº 23-24, 1999, p.  195
  5. Marc Sauter, Les Races de l'Europe (1952) , Payot, 1952, p.  179-180
  6. Rémi Brague, dans Europe, la voie romaine)»
  7. Jacques de Saint Victor, Les racines de la liberté : Le débat français oublié, 1689-1789, 2007
  8. Maximilien de Longueville au Comte de Kergarouët dans Le Bal de Sceauxédition du Furne de 1845, vol. I, p.  117
  9. Geert Mak, Voyage d'un Européen à travers le XXe siècle, éd. Gallimard, 2004, Epilogue, p. 956
  10. Christiane Galus, «L'érosion touche plus du quart du littoral français», dans Le Monde du 12-08-2007, [lire en ligne]
  11. U. S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. World Refugee Survey 2008
  12. (en) [pdf]Worst places for refugees p.  2 du document pdf, p.  4 du document papier
  13. Jean-Claude Chenais, Que sais-je ?, PUF, Paris[réf.  incomplète]
  14. Union européenne : le défi du vieillissement, Le Monde, 2 septembre 2008
  15. Géopolitique de l'Eurasie : le point du vue du démographe, par Jean-Claude Chesnais, Entretien avec Pierre Verluise [lire en ligne]
  16. besoin de ref
  17. In Europa leben gegen­wärtig knapp 53 Millionen Muslime, Zentralinstitut Islam-Archiv-Deutschland, 2007
  18. variable selon les cantons, protestant ou catholique
  19. Histoire de l'expulsion des Juifs de Sicile, 1492 / Isidoro La Lumia ; trad. de l'italien par Michel Valensi. - Paris : Allia, 1992. - 73 p.  ; 22 cm. ISBN 2-904235-53-1
  20. Voir à ce sujet Traité de Rome de 2004#Héritage chrétien.
  21. Pierre Beckouche, et Yann Richard, Atlas d'une nouvelle Europe, Ed. Autrement, 2004[réf.  incomplète]
  22. Cyrille Debris «Tu, felix Austria, nube». La dynastie de Habsbourg et sa politique matrimoniale à la fin du Moyen Âge (XIIIe - XVIe siècles) , Turnhout, Brepols, «Histoires de famille. La parenté au Moyen Âge», 2005, 674 p.  
  23. Laurent Jalabert, Michel Catala et Nadine Vivier (dir. ), Penser et construire l'Europe (1919-1992) , Bréal, coll. «Amphi», 14 novembre 2007, 206 p. (ISBN 978-2-7495-0727-9) [lire en ligne] [présentation en ligne] 
  24. Sylvie Guillaume (dir. ), Penser et construire l'Europe de 1919 à 1992, Ellipses, coll. «Capes / Agrégation», septembre 2007 (ISBN 2-7298-3508-3)  
  25. Synthèse Rapport "État de conservation des espèces et des habitats naturels de l'Union européenne" voir p.  19, ou Rapport de synthèse de la commission ; Rapport technique de l'article 17 (en anglais)  ; ; Synthèses par habitat (en anglais)  ; Synthèses par espèce (en anglais)
  26. BENSETTITI F., COMBROUX I., DASZKIEWICZ P. – 2006 – «Évaluation de l'état de conservation des Habitats et Espèces d'intérêt communautaire 2006-2007 : Guide méthodologique», Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris : 59 p.

Voir aussi

Liens externes

Histoire :

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