Allemagne

L'Allemagne, , en allemand Deutschland, Bundesrepublik Deutschland et BRD, est un pays d'Europe de l'Ouest entouré par la mer du Nord, le Danemark...


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  • ... Cette journée est baptisée «Journée de l'Unité allemande».... les villes du pays, la cérémonie en Allemagne est bien plus modeste.... (source : allemand.ac-versailles)
  • ... ALLEMAGNE - POLOGNE • Des gynécos allemands au secours des Polonaises... en Allemagne, est enceinte mais ne veut pas garder l'enfant.... (source : courrierinternational)
Bundesrepublik Deutschland (de)
République fédérale d'Allemagne (fr)
Drapeau de l'Allemagne Armoiries de l'Allemagne
(Drapeau de l'Allemagne) (Armoiries de l'Allemagne)
Devise nationale  : Einigkeit und Recht und Freiheit
(allemand)
Union, droit et liberté
carte
Langue officielle Allemand
Capitale Berlin
52°31′N 13°25′E / 52.517, 13.417
Plus grande ville Berlin
Forme de l'État République fédérale
 - Président fédéral
 - Chancelier fédéral
Christian Wulff
Angela Merkel
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 63e
357 026 km2
2, 18%
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 14e
81 820 000[1] hab.
230 hab. /km2
Formation
 - Traité de Verdun
 - Unification
 - Création RFA
 - Création RDA
 - Réunification
 
843
18 janvier 1871
23 mai 1949
7 octobre 1949
3 octobre 1990
Gentilé Allemand (e)
PIB (PPA) (2008) 2 910 milliards USD[2] (5e)
PIB (nominal) (2010) 2 811 milliards USD[3] (5e)
IDH (2008) Augmentation 0.940 (très élevé) (23e)
Monnaie Euro (EUR)
Fuseau horaire UTC +1 (été +2)
Hymne national Deutschlandlied, 3e couplet (Einigkeit und Recht und Freiheit)
Domaine internet . de
Indicatif
téléphonique
+49


L'Allemagne, (République fédérale d'Allemagne ou République fédérale allemande abrégée en RFA), en allemand Deutschland, Bundesrepublik Deutschland et BRD, est un pays d'Europe de l'Ouest[4] entouré par la mer du Nord, le Danemark et la mer Baltique au nord, par la Pologne et la République tchèque à l'est , par l'Autriche et la Suisse au sud et par la France, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas à l'ouest . Avec d'avantage de 81 millions d'habitants recensés en 2009[5], l'Allemagne est le pays le plus peuplé de l'Union européenne.

Longtemps dominés par l'Autriche dans le cadre du Saint-Empire romain germanique (de 962 à 1806) puis de la Confédération germanique (de 1815 à 1866), en 1871, à la fin de la guerre franco-allemande, ils furent réunis dans un État dominé par la Prusse, donnant ainsi naissance à l'Allemagne unifiée moderne dite aussi Deuxième Reich ou Reich Wilhelminien. La défaite allemande qui suivit la Première Guerre mondiale provoqua en 1918 l'avènement de la République, puis en 1933 celui du Troisième Reich, lequel s'effondra en 1945 dans la défaite qu'entraîna la Deuxième Guerre mondiale. Initialement occupée par les forces armées de ses vainqueurs, l'Allemagne fut scindée en deux parties en 1949 qui formèrent la République fédérale d'Allemagne (dite Allemagne de l'Ouest) et la République démocratique allemande (dite Allemagne de l'Est). La réunification a eu lieu le 3 octobre 1990, 11 mois après la chute du Mur de Berlin, qui marqua la réunification populaire. En 1990, sa capitale redevient Berlin.

L'Allemagne est une république fédérale constituée de 16 États fédérés (Bundesländer — officiel Länder en allemand). Le pays a longtemps été constitué de plusieurs États plus ou moins autonomes, conscients de leur propre histoire, culture et affiliation religieuse. Elle est membre du Conseil de l'Europe depuis 1950, de l'OTAN depuis 1955, et de l'ONU depuis 1973. Membre fondateur de l'Union européenne (1957), de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), de la zone euro et de l'Espace Schengen, elle est membre du Groupe des huit (G8) et (G20).

L'Allemagne est une puissance économique majeure, la première d'Europe. Aujourd'hui, elle est classée quatrième puissance économique mondiale selon le critère monétaire respectant les traditions, derrière les États-Unis, la Chine et le Japon (ou cinquième selon le calcul du produit intérieur brut en parité de pouvoir d'achat). L'Allemagne est aussi le second exportateur et le troisième importateur de marchandises dans le monde.

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'Allemagne.

La formation du mot Deutschland révèle la longue histoire de ce pays. Au départ, il y a un mot Gothique Thiuda signifiant peuple. Il a comme adjectif Thiudisk. Thiudisk a été transformé en Theodischus par les Romains, puis en Teudischus. Teudischus est devenu Diutisca en vieil allemand pour aboutir à Deutsch. En ancien Français, le latin Theodiscus a donné Thodesche, puis Tudesque. Le Français moderne a préféré le mot Allemand issu du latin Alama désignant le peuple des Alamans[6]. Ceci est aussi valable par exemple, pour le catalan (Alemanys). L'Italien lui, a conservé l'origine latine dans son adjectif Tedesco pour dire Allemand[7]. Saksa en Finnois se réfère aux Saxons. Dans les langues slaves, le nom renvoie au fleuve Niémen (Nemetskii, en Russe) qui les séparait des peuplades germaniques. Pour les Chinois, c'est le «Pays de la Vertu» (??), en partie pour des raisons phonétiques. Quant aux pays scandinaves, ils se réfèrent aussi à ce pays par un nom utilisant la racine germanique : Tyskland, dérivé de Tyr le dieu des germains du nord, le sk est la terminaison de quelques adjectifs en norvégien et danois, en suédois c'est ska.

Du Saint Empire aux principautés (∼843-1806)

Peuples germaniques 700 av. J. -C. à 100 av. J. -C.

La linguistique et textes latins nous montrent que la mention du peuple germain remonte à l'époque romaine. Cependant les historiens s'entendent pour trouver les origines d'un territoire allemand au partage de Verdun de 843. Louis le Germanique a obtenu, lors de ce partage, l'est de l'empire carolingien, appelé Francie orientale. C'est de la Francie orientale qu'est issu le Saint-Empire romain germanique fondé par Otton Ier, dit le Grand (936–973). Cet empire comprend, hormis le territoire de l'actuelle Allemagne, l'Italie et la Bourgogne. Dès sa fondation, ce nouvel empire est entravé par le peu d'institutions sur lesquelles l'empereur peut asseoir son autorité et la faiblesse des revenus, les empereurs ne disposant que de leurs propres domaines pour financer leur politique. Le dispositif d'élection de l'empereur par les princes-électeurs conduisit fréquemment à affaiblir le pouvoir du monarque. Habituellement, l'empereur élu entreprenait un voyage à Rome pour être couronné par le pape.

Le délitement du pouvoir impérial est accentué par l'obsession de certains empereurs à vouloir établir une autorité forte dans leurs possessions italiennes. Au XIIIe siècle, Frédéric II est tellement occupé par ses affaires italiennes qu'il renonce à tout pouvoir et tout contrôle dans les nombreuses principautés ecclésiastiques allemandes et qu'il abdique une grande partie de ceux-ci dans les principautés laïques. Par conséquent, les terres allemandes sont quasiment indépendantes du pouvoir impérial dès cette époque.

À partir du XIe siècle, la Germanie déborde de ses limites respectant les traditions entre le Rhin et l'Oder. Débute alors la colonisation de l'Europe centrale sous l'effet de grands seigneurs, des rives de la mer Baltique par une croisade menée par les chevaliers Teutoniques et du sud du pays à partir du règne de Otton Ier. Des centaines de milliers d'Allemands de l'Ouest poussés par la surpopulation ont ainsi migré vers l'Est où des tenures plus vastes et des droits féodaux plus légers les attendent[8]. Les villes rhénanes et les ports se développent mais prennent une part peu active au grand commerce européen du XIIe siècle. Après 1438, l'empereur porte le titre d'un «empereur élu» après son élection formelle par les sept "électeurs" de l'Empire à Francfort. À l'époque moderne, le Saint Empire compte plus de 300 États qui n'obéissent que de très loin à l'empereur Habsbourg.

Au XVIe siècle, la réforme luthérienne continue à diviser l'Allemagne. En 1546, l'empereur Charles Quint entre en guerre contre les nombreux princes et villes allemands qui se sont convertis au luthéranisme. Son échec à diminuer le protestantisme dans le Saint Empire est sanctionné par la paix d'Augsbourg de 1555, autorise chaque prince et ville libre de choisir sa religion mais oblige les sujets à avoir la même religion que leur souverain — cujus regio, ejus religio. L'Allemagne n'en a pas pour tout autant fini avec les guerres de religion. Les progrès du calvinisme en Allemagne à la fin du XVIe siècle et la volonté de l'empereur Ferdinand II d'imposer son autorité et celle de la religion catholique aux États du Saint Empire, entraînent la guerre de Trente Ans qui ravage le pays de 1618 à 1648. Les traités de Westphalie entérinent l'affaiblissement du pouvoir impérial en facilitant les droits des 350 États allemands. La liberté religieuse des princes est réaffirmée.

De la Confédération germanique à l'Empire allemand

L'Empire allemand en 1871

Sous la pression de la France, le Saint Empire est dissout en 1806 et remplacé par la Confédération du Rhin sous protectorat français. Après le congrès de Vienne (novembre 1805 – juin 1810), celle-ci est remplacée par la Confédération germanique ("Deutscher Bund") qui ne regroupe plus que 39 États sous la direction honorifique des Habsbourg qui ne portent plus que le titre d'Empereur d'Autriche. En réalité, cette confédération ne peut exister que si l'Autriche et la Prusse s'entendent. À partir de 1834, le Zollverein ou union douanière commence à se former à l'initiative de la Prusse. Il construit un espace économique sans douane intérieure et définit une même politique commerciale vis-à-vis de l'extérieur. Cet espace, progressivement élargi, exclut délibérément l'Autriche. Les révolutions de 1848 touchent la majorité des États allemands. Une assemblée élue au suffrage universel se réunit à Francfort et propose la couronne d'une Allemagne unifiée au roi de Prusse, Frédéric-Guillaume IV, qui la refuse, soucieux de ne pas tenir son pouvoir de la souveraineté du peuple. Il est prêt à accepter la couronne que lui proposent les princes allemands, mais l'Autriche force la Prusse à renoncer en 1850. L'Allemagne se retrouve dans la même situation politique qu'en 1815.

La Proclamation de l'Empire allemand (Versailles 1871), tableau d'Anton von Werner, 1885

En 1862, Otto von Bismarck devient le ministre-président du roi de Prusse Guillaume Ier. Il a compris que l'unité allemande ne se fera pas sans l'éviction de l'Autriche par la guerre. Il fait passer par la force les réformes modernisant l'armée. En 1866, l'armée prussienne écrase l'armée autrichienne à Sadowa.

La Prusse annexe les territoires entre sa partie orientale et sa partie occidentale, et dirige la Confédération de l'Allemagne du Nord. Seuls les quatre États du Sud n'y adhèrent pas.

La France en déclarant la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870 sert à fédérer l'ensemble des États allemands autour d'un ennemi commun. La défaite française permet la proclamation de l'Empire allemand le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles avec Guillaume Ier de Prusse à sa tête, entraînant aussi l'annexion de l'Alsace (sauf Belfort), de la Lorraine germanophone (Moselle) et de la région de Metz, place-forte de première importance. L'unité allemande s'est faite par le haut et par la guerre comme le souhaitait Bismarck.

D'une guerre à l'autre (1914-1945)

Articles détaillés : République de Weimar et Troisième Reich.

L'Allemagne, devenue une des puissances politiques majeures en Europe s'engage dans la Première Guerre mondiale aux côtés de l'Autriche-Hongrie (1914) et envahit la France. Après les premiers assauts, la guerre s'oriente vers une longue et lente guerre de position dans les tranchées, meurtrière d'un côté comme de l'autre. Elle prend fin en 1918, et l'empereur allemand, Kaiser Guillaume II, doit abdiquer à cause de la Révolution allemande de novembre 1918. Lors du traité de Versailles, l'Allemagne est reconnue comme responsable de la guerre et condamnée à payer de très lourdes réparations.

Le couple impérial : Guillaume Ier et Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach, vers 1885.

L'Allemagne, chose unique dans l'histoire diplomatique, n'est pas invitée aux discussions versaillaises. Elle est jugée comme essentiellement responsable (avec l'Autriche-Hongrie) de la guerre, mais conserve néanmoins la Rhénanie, au regret de la France qui voulait fixer la frontière sur le Rhin. La France n'obtient pas la Sarre (51 millions de tonnes de charbon, soit 2/3 des besoins français), à cause des pressions exercées par l'Angleterre. La Sarre est positionnée sous la tutelle de la Société des Nations et un référendum sera organisé 15 ans plus tard pour décider son rattachement à la France ou à l'Allemagne. Le Schleswig est rattaché au Danemark après consultation de la population. Les cantons d'Eupen et de Malmedy sont rattachés à la Belgique. La Pologne obtient un corridor, le fameux «corridor de Dantzig», avec les populations Kachoubes parlant un dialecte polonais mais étant favorables aux Allemands. La ville de Dantzig n'est rattachée ni à l'Allemagne, ni à la Pologne, c'est une ville libre sous contrôle de la SDN. Solutions de compromis qui ne plaisent à personne. 80 kilomètres séparent la Prusse-Orientale du reste de l'Allemagne. La Haute-Silésie, rattachée après plébiscite à l'Allemagne en mars 1921, est occupée par la Pologne peu après. La SDN arbitre la situation et le partage, dénoncé par les deux parties, est réalisé arbitrairement.

Dresde après le bombardement de Dresde, 1945, avec l'allégorie de la bonté au premier plan

L'Allemagne perd 88 000 km2 et 8 millions d'habitants. Le service militaire est aboli et l'armée est réduite à 100 000 hommes dont 5 000 officiers. Elle ne peut posséder ni blindés, ni artillerie lourde, ni aviation. Sa flotte de guerre se saborde à Scapa Flow le 26 juin 1919. Elle perd ses colonies, qui sont positionnées par la SDN sous mandats confiés aux vainqueurs. Comme responsable de la guerre, elle doit céder du matériel et des produits agricoles. Les réparations de guerre sont évaluées en 1921 à 132 milliards de marks-or à payer en 30 ans. L'ensemble des brevets allemands sont perdus, les vainqueurs obtiennent la clause de «nation la plus favorisée» et le Rhin, l'Oder et l'Elbe sont internationalisés, l'Allemagne perdant tout pouvoir sur leur contrôle. La rive gauche est occupée, puis reconnue comme démilitarisée perpétuellement.

Le pangermanisme dévoyé en un nationalisme raciste, le ressentiment contre les conditions du traité de Versailles et les conséquences spécifiquement dures de la crise économique mondiale de 1929 permettent au NSDAP (parti nazi) d'Adolf Hitler d'accéder démocratiquement au pouvoir en 1933. Hitler élimine rapidement toute opposition puis prend le contrôle absolu de l'État allemand. En 1935, l'Allemagne devient officiellement antisémite en promulguant les lois de Nuremberg. La politique d'Hitler consistant à annexer ou envahir ses voisins finit par provoquer la Deuxième Guerre mondiale le 1er septembre 1939.

L'Allemagne domine le début du conflit. Elle conquiert une grande partie de l'Europe, de l'Afrique du Nord, de l'URSS. Mais pendant l'hiver 1941-42 l'armée allemande subit de lourdes pertes sur le front russe. En 1942–43, la guerre tourne en faveur des pays alliés : le Royaume-Uni, la France, le Canada, les États-Unis, l'URSS écrasent finalement les armées de l'Axe, envahissant surtout Berlin. Le 30 avril 1945, Hitler se suicide.

Division du pays et réunification (1945-1990)

Dévastée par la guerre (même si le potentiel industriel du pays est toujours énorme), l'Allemagne et Berlin sont divisés en quatre secteurs, trois étant chacun contrôlé par l'une des nations victorieuses (États-Unis, Royaume-Uni et Union soviétique) et un par une nation libérée (France). Après plusieurs propositions pour une nouvelle Allemagne (comme le plan Morgenthau), elle est finalement divisée en deux parties durant toute la Guerre froide : la RFA (République fédérale d'Allemagne) créée le 23 mai 1949 à l'ouest avec Bonn pour capitale et siège administratif, et la RDA (République démocratique allemande) créée le 7 octobre 1949 à l'est avec Berlin-Est pour capitale. Les territoires à l'est du fleuve Oder et son affluent Neisse de Lusace ont été intégrés à la Pologne ainsi qu'à l'URSS.

Le Mur de Berlin, qui sépara Berlin en deux pendant plus de 28 ans.

Le creux démographique génèré par la guerre est rapidement compensé par l'arrivée d'environ 13 millions d'Allemands expulsés des anciens territoires d'Allemagne-Orientale et des pays d'Europe de l'Est. Ces millions de réfugiés ont été intégrés dans la société selon-guerre des territoires de la RFA et la RDA. Ils venaient essentiellement des anciennes provinces allemandes de la Silésie, de la Prusse-Orientale et aussi de l'est de la province de la Poméranie. En outre ils venaient de Pologne, surtout des anciennes provinces de la Prusse-Occidentale et de la Posnanie. Ils venaient toujours des régions qui jadis appartenaient à l'Autriche-Hongrie : de la Tchécoslovaquie - surtout des régions de Bohême, Moravie et Silésie Tchèque (Allemands des Sudètes) -, mais aussi de Hongrie et de Roumanie (Transylvanie). D'autre part ils venaient du territoire de Klaipėda (Memel) , en Lituanie.

Sous l'impulsion du plan Marshall (1948-1952), l'Allemagne de l'Ouest renoue rapidement avec la croissance économique, au contraire de l'Allemagne de l'Est . L'amitié franco-allemande naît avec Konrad Adenauer et Charles de Gaulle, et est reconnue toujours actuellement comme le moteur de l'Europe. À la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, prélude à la réunification de l'Allemagne, les deux pays de RFA et de RDA ne possèdent pas le même niveau économique. Cette différence persiste actuellement, les Länder de l'Est (ancienne RDA) demeurant plus pauvres que ceux de l'Ouest . Le coût de la réunification a entraîné d'importantes difficultés économiques pour le pays depuis les années 1990. Son unification a cependant permis d'en faire une nation politiquement inévitable au sein de l'Union européenne et la première puissance économique du continent.

De 1991 à 2000, 150 milliards de DM ont été investis chaque année à l'Est de l'Allemagne sans parvenir à sortir cette région de la crise, mais des réformes en profondeur sont entreprises dans les deux parties de l'Allemagne dans les années 1990, afin d'inciter le pays à être plus compétitif, surtout celle du Système de retraite en Allemagne. De 1998 à l'automne 2005, le gouvernement allemand est dirigé par Gerhard Schröder, du SPD (Parti social-démocrate). Les écologistes du parti Grünen participent à un gouvernement de coalition. Depuis les élections législatives anticipées de 2005, la chancelière chrétienne démocrate Angela Merkel dirige un gouvernement basé sur une «grande coalition» qui regroupe cette fois la CDU (et sa branche bavaroise la CSU) et le SPD

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Allemagne.
Carte des reliefs et principales grandes villes de l'Allemagne

Le Nord est occupé par la plaine germano-polonaise, aux paysages fortement différenciés, le centre par des montagnes anciennes d'altitudes peu élevées, le sud par un bassin sédimentaire et par le massif alpin. Ce pays, bordé au Nord-ouest par la mer du Nord et au Nord-est par la mer Baltique, occupe une place centrale dans l'Union européenne par sa situation, sa puissance démographique, industrielle et commerciale. Une grande partie de l'Allemagne occidentale fait partie de l'Europe rhénane, la région la plus dynamique d'Europe et l'une des plus dynamiques du monde.

La réunification de 1990 a changé l'organisation de l'espace allemand. L'espace rhénan reste cependant le cœur de l'Allemagne et l'axe le plus fréquenté, autant sur le plan économique que sur le plan démographique malgré l'indispensable mutation de la Ruhr. Francfort et la conurbation de Région Rhin-Main continue de jouer son rôle de capitale financière du pays.

Carte de l'Allemagne

Depuis le début des années 1960, les régions du sud, le Bade-Wurtemberg et la Bavière sont des espaces attractifs. Ce sont des régions autant industrielles (technologies de pointe, complexes militaro-industriels) que touristiques. Le solde migratoire régional est fortement positif.

Depuis la réunification, le centre et le Nord jouissent d'une position privilégiée. Ils sont devenus le nouveau centre géographique de l'Allemagne. Les ports de Hambourg et de Brême disposent de l'Hinterland de l'ancienne RDA dont ils étaient privés jusqu'en 1990. Ces ports permettent au Land de Basse-Saxe d'occuper une place majeure dans l'espace mondialisé.

Les cinq Länder de l'Est forment une périphérie en reconstruction. Le passage d'une économie socialiste à une économie de marché a entraîné la fermeture de nombreuses usines vétustes et peu concurrentielles, le développement de friches industrielles, des migrations régionales vers les Länder de l'Ouest et une forte augmentation du chômage. Le taux de chômage était, fin 2006, de 16, 4 %[9] tandis qu'il est de 10, 1% pour la totalité de l'Allemagne. Ceci est dû à une faible compétitivité qui persiste depuis plus de 15 ans, malgré les investissements consentis par le gouvernement fédéral. Cette situation a abouti à un "désamour" entre les Allemands de l'Ouest "Wessis" et les Allemands de l'Est "Ossis", les uns trouvant qu'ils ont payé trop cher l'union, les autres se sentant oubliés par les plus nantis et regrettant l'époque de la RDA. Ce dernier phénomène a été nommé Ostalgie par les journalistes. Cependant, les autorités misent sur les nouveaux élargissements de l'Union européenne à l'Est pour dynamiser l'économie des cinq Länder de l'Est .

Territoire

Frontière Schengen

L'Allemagne a connu des changements territoriaux successifs au XXe siècle. La défaite de 1918 a sonné le glas de l'Empire allemand. Le traité de Versailles de 1919 qui règle le sort de l'Allemagne fait passer la superficie de l'Allemagne de 540 848 km2 à 468 776 km2. Celle-ci est amputée de l'Alsace-Lorraine, du Nord de Schleswig et d'Eupen et de Malmedy. Qui plus est , pour permettre à la Pologne d'avoir un accès à la mer, la Prusse-Orientale est scindée du reste de l'Allemagne par le corridor de Dantzig.

Après la défaite de 1945, l'Allemagne est occupée par les vainqueurs. À l'Est , 11 millions d'Allemands sont chassés ou fuient vers l'Ouest . À peu près 110 000 km2 à l'Est sont rattachés à la Pologne ou à l'URSS. Une des conséquences de la Guerre froide est la création en 1949 de la RFA à l'Ouest dans les zones d'occupations des occidentaux suivie par celle de la RDA dans la zone occupée par les soviétiques à l'Est . Il y a désormais deux États allemands : la RFA, une démocratie pluraliste et capitaliste et la RDA, une démocratie populaire avec un parti unique au pouvoir, le Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), et une économie calquée sur celle de l'URSS.

Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin, construit en 1961, tombe. L'année suivante la RDA est absorbée par la RFA. Les Allemands sont de nouveau réunis dans un seul État, la RFA. Ce nouvel État doit surmonter le coût de la réunification allemande, c'est-à-dire investir pour rattraper le retard économique des Länder de l'Est comparé à ceux de l'Ouest . Il s'agit de reconnecter les deux territoires coupés par le rideau de fer durant la Guerre froide : le gouvernement a surtout mis en œuvre des chantiers d'infrastructures de transport : le projet «Unité allemande» lancé en 1992, prévoit des travaux jusqu'en 2010[10] pour un montant total de plusieurs dizaines de milliards d'euros. L'effort est porté surtout sur les autoroutes à numéros pairs, d'orientation est-ouest : par exemple, la Bundesautobahn 4 qui va de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie à la frontière polonaise en passant par la Thuringe. Les canaux sont modernisés ou complétés, comme le Mittellandkanal. L'intégration de l'ex-Allemagne de l'Est à l'Union européenne reste toujours inachevée et les inégalités sont toujours présentes.

Cours d'eau
Cours d'eau et lacs
L'Elbe à Dresde-Wachwitz, Saxe

Les plus longs fleuves d'Allemagne sont listés ci-dessous (avec la longueur entière et la longueur en Allemagne, entre parenthèses est indiquée la plus grande ville allemande dans le bassin versant du fleuve respectif).

Affluent de la mer Noire :

Affluent de la mer du Nord :

Affluent de la mer Baltique :

Les plus long fleuves entièrement en Allemagne (mer du Nord)  :

Les plus longues rivières (se jetant dans )  :

Les villes d'Aix-la-Chapelle et Mönchengladbach sont localisées dans le bassin versant de la Meuse.

La Vltava froide (en tchèque : Studená Vltava ; en allemand : Kalte Moldau), le premier affluent de la Vltava, prend sa source en Bavière. Elle est le plus court des deux ruisseaux qui s'unissent pour former la Vltava. Le plus long est la Vltava chaude (en tchèque : Teplá Vltava).

La Breg et la Brigach s'unissent à Donaueschingen, dans la Forêt-Noire, pour former le Danube.

Massifs montagneux
Îles

Les plus grandes îles de l'Allemagne sont

Lacs
Tegernsee (lac Tegern), Haute-Bavière, Bavière

Länder

Les États fédérés de l'Allemagne s'appellent Bundesländer : Bundesland (singulier), Bundesländer (pluriel)

Karte Bundesrepublik Deutschland.svg
Coat of arms of Lower Saxony.svg Basse-Saxe
Bremen Wappen(Mittel).svg Brême
Coat of arms of Hamburg.svg Hambourg
Coat of arms of Mecklenburg-Western Pomerania (great).svg Mecklembourg-
Poméranie-Occidentale
Wappen Sachsen-Anhalt.svg Saxe-Anhalt
Coat of arms of Saxony.svg Saxe
Brandenburg Wappen.svg Brandebourg
Coat of arms of Berlin.svg Berlin
Coat of arms of Thuringia.svg Thuringe
Coat of arms of Hesse.svg Hesse
Coat of arms of North Rhine-Westfalia.svg Rhénanie-du-Nord
-Westphalie
Coat of arms of Rhineland-Palatinate.svg Rhénanie-
Palatinat
Bayern Wappen.svg Bavière
Coat of arms of Baden-Württemberg (lesser).svg Bade-
Wurtemberg
Coa de-saarland 300px.png Sarre
Coat of arms of Schleswig-Holstein.svg Schleswig-
Holstein


Ville libre et hanséatique de Hambourg
Land
Capitale
Aire[11]
(km2)
Habitants[5]
(millions)
Densité[12]
(habitants/km2)
Bade-Wurtemberg (Baden-Württemberg) Stuttgart 35 751 10, 739 300
Bavière (Bayern) Munich (München) 70 552 12, 493 177
Berlin* Berlin* 891 3, 404 3 806
Brandebourg (Brandenburg) Potsdam 29 480 2, 548 87
Brême (Bremen) * Brême (Bremen) * 404 0, 664 1 641
Hambourg (Hamburg) * Hambourg (Hamburg) * 755 1, 754 2 309
Hesse (Hessen) Wiesbaden 21 115 6, 075 289
Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (Mecklenburg-Vorpommern) Schwerin 23 182 1, 694 74
Basse-Saxe (Niedersachsen) Hanovre (Hannover) 47 641 7, 983 168
Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Nordrhein-Westfalen) Düsseldorf 34 086 18, 029 530
Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz) Mayence (Mainz) 19 853 4, 053 204
Sarre (Saarland) Sarrebruck (Saarbrücken) 2 568 1, 043 409
Saxe (Sachsen) Dresde (Dresden) 18 417 4, 250 232
Saxe-Anhalt (Sachsen-Anhalt) Magdebourg (Magdeburg) 20 446 2, 442 121
Schleswig-Holstein Kiel 15 800 2, 834 179
Thuringe (Thüringen) Erfurt 16 172 2, 311 144
Total 357 114 82, 315 231

* Berlin, Brême et Hambourg sont des'villes-Länder' (en allemand Stadtstaat). Pour Hambourg et Brême, c'est un héritage du passé commercial de ces villes (voir Hanse). Elles sont des Länder à part entière.

Chaque Land a sa propre constitution (Verfassung). Il est aussi pourvu d'un Parlement (Landtag) et d'un gouvernement (Landesregierung) issu de la majorité du Landtag. Il est souverain en matière de culture (enseignement, théâtre, musique, etc. ), d'organisation des services de police, de droit communal. La Fédération peut élargir les compétences des Länder par des prescriptions-cadres : l'enseignement supérieur, l'aménagement du territoire, la protection de la nature et la conservation des sites naturels sont passés de la compétence de la Fédération à celle des Länder. Enfin, les Länder ont la responsabilité de faire respecter les décisions fédérales sur leur territoire. Chacun des Länder peut aussi lever des impôts. Par conséquent, 36 % des impôts directs collectés reviennent aux Länder, l'État fédéral en recevant près de 50 % et les communes se partageant le reste. La loi principale n'a pas délimité strictement certains domaines législatifs : pour le droit civil, le droit pénal, le droit économique, le droit du travail, la politique du logement, la politique énergétique, la circulation routière ou encore la gestion des déchets, les Länder peuvent légiférer à condition que l'État fédéral l'autorise. Et ce dernier ne peut légiférer que pour un besoin uniforme à l'échelle nationale.

Une des particularités de la démocratie allemande est l'institutionnalisation du rôle des partis politiques : représenter les citoyens et leur apporter une formation politique.

Population

Article détaillé : Démographie de l'Allemagne.

L'Allemagne est peuplée de 82, 4 millions d'habitants dont 7, 3 millions d'étrangers[5]. Avec ses 231 habitants par km², l'Allemagne est un des pays les plus densément peuplés d'Europe (après Monaco, le Vatican, Malte, Saint-Marin, les Pays-Bas, la Belgique et le Royaume-Uni). C'est le pays le plus peuplé de l'Union européenne. L'Ouest reste cependant plus peuplé que l'Est . En effet, on rencontre d'importantes concentrations urbaines à l'ouest et au sud du pays :

90 % de la population vit en ville. Cependant, il n'existe pas de métropole écrasant l'espace allemand comme le font Paris et londres pour leur territoire national.

Villes avec d'avantage de 100 000 habitants

Il y a 81 villes avec d'avantage de 100 000 habitants en Allemagne. Voici une liste de ces villes, classée par nombre d'habitants :

Le tableau ci-dessous donne la liste des principales aires urbaines au sens de l'Eurostat :

# Ville Aire urbaine Commune
1 Ruhr (Essen, Dortmund, Duisbourg) 5 302 179 -
2 Berlin 4 971 331 3 439 132
3 Hambourg 3 134 620 1 755 333
4 Stuttgart 2 663 660 600 068
5 Munich 2 531 706 1 326 806
6 Francfort 2 517 561 667 330
7 Cologne 1 873 580 995 420
8 Düsseldorf 1 525 029 584 217
9 Bielefeld 1 297 876 323 615
10 Hanovre 1 294 447 519 619
11 Nuremberg 1 288 797 503 638
12 Brême 1 249 291 547 360

Le taux de natalité de l'Allemagne fait partie des plus faibles du monde (8, 25 pour mille) et son accroissement naturel est négatif depuis les années 1980 pour les 11 Länder de l'Ouest . Jusqu'au début des années 1990, les cinq Länder de l'Est avaient un taux de fécondité énormément plus élevé qu'à l'Ouest , mais la natalité de l'Est est actuellement aussi faible que celle de l'Ouest . Une des raisons de cette faible fécondité réside dans la difficulté pour les femmes de concilier vie familiale et vie professionnelle. D'habitude, les mères restaient à la maison et n'avaient pas recours à une aide extérieure. Durant longtemps, la RFA a été réticente à toute politique incitative qui lui rappelait l'époque nazie ou communiste de la RDA. La coalition CDU-SPD a pris une série de mesures, sous la houlette de la ministre de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse, Ursula von der Leyen qui bouleverse la politique familiale. En 2007 un salaire parental a été créé. Il vient s'ajouter aux allocations familiales. Le parent qui arrête son travail pendant un an, touche une allocation représentant 67 % du salaire perdu, avec un plafond de 1 800 euros et un minimum de 300 euros[13]. La ministre a décidé la construction de 500 000 places de crèches d'ici à 2013 pour les enfants de 1 à 3 ans. Actuellement, seuls 5 % à 9 % des besoins des Länder de l'Ouest sont couverts. L'aménagement du temps de travail, indispensable au développement de toute politique familiale, commence à entrer dans les négociations collectives.

Actuellement, la population allemande n'augmente que grâce à un solde migratoire positif. Mais on peut constater des disparités de situation. Le solde migratoire est négatif à l'Est . Le taux de chômage y est particulièrement élevé. Les Ossis migrent vers l'Ouest à la recherche de meilleures conditions de vie.

Pour résoudre le problème du financement des retraites, les assemblées allemandes ont choisi d'élever l'âge légal du départ à la retraite de 65 à 67 ans entre 2012 et 2029[14].

L'Allemagne accueille plus de 7, 3 millions d'étrangers, parmi lesquels les Turcs forment principale minorité avec 2 millions de ressortissants[15], devant les Italiens, les Polonais, les Russes et les Grecs.

Politique

Article détaillé : Politique de l'Allemagne.

Les constitutions

Le Diète fédérale allemande (Deutscher Bundestag) est l'assemblée parlementaire, Berlin

Les alliés occidentaux ont réintroduit une structure fédéraliste en l'Allemagne en 1949. L'objectif était de préserver l'unité de la partie occupée par les occidentaux en empêchant le retour d'une Allemagne trop puissante sur le plan politique. Le fonctionnement du dispositif politique allemand est par conséquent régi depuis 1949 par une constitution nommée Loi principale (Grundgesetz). La cour constitutionnelle qui siège à Karlsruhe veille à son respect. Depuis cette date, l'Allemagne est par conséquent une république fédérale, composée en premier lieu de 11 (après la fondation du Bade-Wurtemberg en 1952 et l'intégration de la Sarre en 1957) Länder, puis de 16 depuis 1990. Depuis la réunification des deux Allemagnes la capitale fédérale est Berlin. Les pouvoirs exercés par l'unique Fédération concernent les affaires étrangères, la défense, la nationalité, la monnaie, les frontières, le trafic aérien, les postes et télécommunications, et une partie du droit fiscal. Le Parlement allemand se compose de deux chambres, le Bundestag, élu au scrutin mixte pour quatre ans, et le Bundesrat (Conseil fédéral) qui comprend 68 représentants des gouvernements des Länder. Chaque Land donne toutes ses voix pour ou contre une loi.

Mais l'accroissement des pouvoirs du Bundesrat, met ceux-ci en mesure de bloquer l'action du gouvernement fédéral. Les compétences de l'État fédéral ont augmenté aux dépens des Länder. L'imbrication des compétences rend toute décision de plus en plus complexe. En effet, le Bundesrat doit se prononcer sur l'ensemble des lois dont le contenu est applicable dans les Länder. En cinquante ans, la proportion de lois fédérales strict l'accord du Bundesrat est passée de 10 % à 60 %. En cas de différence de majorité entre les Länder et le gouvernement fédéral, il y a quelquefois blocage. Cela gêne même l'action de l'Allemagne dans les instances européennes[16].

Les Länder et le gouvernement fédéral ont par conséquent réfléchi ensemble à une réforme des institutions allemandes qui a été votée en mars 2006. Les prérogatives législatives du Bundesrat sont diminuées. Le Bundesrat ne vote que les lois qui ont un impact sur les budgets des régions. En contrepartie, l'État fédéral abandonne à celles-ci des champs entiers de compétences dans l'éducation et la recherche, l'environnement, le régime[17].

La place de l'Allemagne dans le monde et en Europe

Article détaillé : Politique étrangère de l'Allemagne.

De 1945 à la réunification allemande de 1990, la RFA cultive l'«oubli de puissance»[18]. Elle devient le modèle de l'État-marchand civil qui renonce à toute ambition militaire et rôle important dans les relations internationales. Elle cherche à faire oublier son passé impérialiste en s'intégrant au sein du plus grand nombre d'alliances. De ce point de vue l'entrée de la RFA dans l'OTAN, la fait passer de pays occupé à partenaire stratégique des États-Unis. La RFA tient d'autant plus à cette alliance que les États-Unis sont ses principaux protecteurs face à l'Union soviétique. La participation à la CECA en 1951 ainsi qu'à l'apparition de la CEE marquent le retour de l'Allemagne dans le jeu européen. Néanmoins, les actions de la RFA sur la scène internationale étaient de l'ordre d'une «diplomatie du chéquier[19], » la RFA se montrant généreuse sur le plan des solidarités internationales. Le traité de l'Élysée signé en 1963, permet la réconciliation franco-allemande et une coopération profitable pour les deux pays.

Angela Merkel lors du sommet de l'Otan de 2009.

Mais la chute du communisme et la réunification de l'Allemagne changent le statut de l'Allemagne. L'unification intéresse en plus les quatre vainqueurs de 1945 qui s'étaient partagé quatre secteurs d'occupation. Sans leur accord l'unité allemande était impossible, chacun ayant un droit de veto sur le processus. D'où la signature, à Moscou du traité «4 + 2» nommé aussi traité de Moscou mais son véritable nom est «traité portant règlement définitif concernant l'Allemagne»[20]. Ce Traité fixe le nouveau statut international de l'Allemagne unie au cœur de l'Europe en fixant définitivement les frontières (art. 1er) en plafonnant l'armée allemande à 370 000 hommes. Après 45 ans de tutelle étrangère, l'Allemagne retrouve sa souveraineté pleine et entière. Elle redevient un État comme les autres. Forte de sa puissance économique et de sa stabilité, elle s'efforce d'aider les autres États, essentiellement ses voisins de l'est , à acquérir cette stabilité politique. N'ayant plus de visée de puissance ou d'hégémonie, elle promeut les critères environnementaux, les droits de l'homme ou les droits sociaux[21], elle privilégie la culture d'influence via les investissements économiques dans les PECO dont elle facilite l'intégration. Elle est devenue un des piliers de l'Europe. Des troupes allemandes sont intervenues dans le cadre des missions de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo et en Afghanistan dans le cadre de la mission de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de l'OTAN, a laquelle la Bundeswehr participe depuis janvier 2002[22]. En 2005, à peu près 7 000 soldats y étaient stationnés[23].

Patrimoine culturel

Article détaillé : Culture de l'Allemagne.

Langues parlées

L'allemand et ses dialectes après 1945

L'allemand est une langue indo-européenne appartenant à la branche occidentale des langues germaniques, de même que le néerlandais, l'anglais ou le danois. 92 % de la population a l'allemand comme langue maternelle, ce qui indique une très grande homogénéité linguistique. 8 % de locuteurs parlent une autre langue : le danois, le frison, le sorabe, le polonais, les parlers de deux groupes tsiganes (les Sintis et les Roms allemands) mais aussi le turc, le kurde, ou le serbe.

Il s'agit d'une estimation, car il n'existe en Allemagne aucun recensement basé sur les données linguistiques. Les immigrés ont contribué à l'élargissement du champ linguistique.

L'allemand standard, nommé en Allemagne Hochdeutsch, n'est pas la langue vernaculaire de l'ensemble des germanophones. En effet, plusieurs millions d'Allemands, parlent dans leur vie quotidienne l'un des dialectes allemands. Ces nombreux dialectes peuvent être rattachés géographiquement à trois groupes, du nord au sud : le bas-allemand (Niederdeutsch), au centre les dialectes saxon et franciques (francique mosellan, francique rhénan), et au sud le bavarois et l'alémanique souabe (voir la liste complète des dialectes dans l'article détaillé sur la langue allemande. La différenciation nord-sud (bas-allemand / haut-allemand) est apparue à partir du VIe siècle. En 1980, on estimait qu'environ 50 % des Allemands utilisaient dans leur vie quotidienne l'un de ces dialectes sans jamais l'écrire[24].

Minorités linguistiques historiques

Les lois fédérales reconnaissent quatre minorités nationales : les Danois, les Frisons, les Sorabes et les Tsiganes. Les quatre communautés reconnues ont fondé en 2004 un Conseil des minorités pourvu d'une convention commune pour promouvoir leurs intérêts devant le gouvernement fédéral.

Le frison

Les Sorabes ou Sorbes, qui formaient une minorité protégée dans la République démocratique allemande, vivent dans la région de la Lusace (dans les Länder de Saxe et de Brandebourg), qui est subdivisée en Haute Lusace et Basse Lusace. Ils parlent les langues slaves occidentales haut-sorabe et bas-sorabe (en sorabe hornjoserbšćina et delnjoserbšćina), et forment la minorité nationale reconnue principale. Ils ont réussi à maintenir leur culture et leur langue malgré les tentatives de germanisation dans le passé. Tous parlent aussi l'allemand, le taux de bilinguisme atteignant près de 100 %[24]. Le sorabe se situe entre le tchèque et le polonais et s'écrit en caractères latins complétés par quelques signes diacritiques. Le haut-sorabe est phonétiquement proche du tchèque mais dispose d'un lexique apparenté au polonais, tandis que le bas-sorabe à l'inverse est phonétiquement proche du polonais mais utilise un lexique plus proche du tchèque et de l'allemand. La ville de Bautzen, Budyšin ou Budyšyn en sorabe, est reconnue comme le centre des sorabes de la Haute Lusace, et la ville de Cottbus, Chóśebuz en sorabe, est reconnue comme le centre politique et culturel des sorabes de la Basse Lusace.

Les Frisons vivent dans la Frise, essentiellement dans la région côtière du nord-ouest du Land de Schleswig-Holstein. Ils parlent le frison, qui est membre du groupe des langues germaniques occidentales. Il forme avec l'anglais et le scots la branche anglo-frisonne de ce groupe. Il ressemble étroitement au vieil anglais, ainsi qu'au néerlandais et au bas-allemand.

Dans la moitié Nord du Land de Schleswig-Holstein, il existe une importante minorité danoise (en danois : det danske mindretal i Sydslesvig), parlant le sydslesvikdansk, le danois du sud du Schleswig. La minorité danoise représente entre 15 000 et 50 000 personnes. Elle dispose d'organisations culturelles, d'une Église (rattachée à l'Église du Danemark) et d'écoles spécifiques. La minorité danoise s'est vu consacrée officiellement et protégée dans le cadre de l'accord germano-danois de 1955 et de la convention-cadre sur les minorités du Conseil de l'Europe. La Südschleswigscher Wählerverband, son parti, est exemptée de la règle des 5 % pour être représentée au parlement régional.

Naguère importants, les Allemands polonophones, victimes d'une part de la politique assimilatrice d'une RDA refusant de leur accorder le statut de minorité nationale et d'autre part d'une dynamique naturelle d'assimilation, ont subi une acculturation presque totale.

Religions

vert : essentiellement catholique, rouge : essentiellement protestant

Les guerres de religions ont déchiré les Allemands aux XVIe et XVIIe siècle au cours de la guerre de Trente Ans. La réforme luthérienne est introduite par le moine augustin Martin Luther. La diffusion de la Dispute de Martin Luther sur la puissance des indulgences (titre latin Disputatio pro declaratione virtutis indulgentiarum), plus connue comme les Quatre-vingt-quinze thèses, a déclenché la Réforme en Allemagne. Le document aurait été placardé à la porte de l'église de Wittemberg (aujourd'hui en Saxe-Anhalt) le 31 octobre 1517. Les 95 thèses sont finalement condamnées le 15 juin 1520 par la bulle Exsurge Domine du pape Léon X. Luther, alors ouvertement en conflit avec l'Église, est excommunié au début de l'année suivante.

Aujourd'hui, le nord et l'est de l'Allemagne sont surtout protestants. La grande majorité des protestants allemands appartient à l'Église évangélique en Allemagne qui rassemble 30, 8 % de la population. Des majorités catholiques se trouvent avant tout en Rhénanie, au sud du Bade-Wurtemberg et en Bavière où est né le pape Benoît XVI. 31, 4 % de la population est catholique[25]. L'est de l'Allemagne et Hambourg sont surtout sans confession[26] mais la première religion reste le luthéranisme. Enfin, l'islam est pratiqué par la communauté turque, concentrée dans la Ruhr ainsi qu'à Berlin.

religion membres en % de la
population
année source
Sans confession 27 964 795 34, 1 % 2008 fowid
Église catholique romaine 25 176 517 30, 7 % 2008 DBK
Église évangélique en Allemagne 24 514 900 29, 9 % 2008 EKD/EKIR
Islam 3 500 000 4, 3 % 2008 REMID

Églises (édifices)

Quelques-unes des plus grandes et fameuses églises d'Allemagne :

Musique

Article détaillé : Musique allemande.

Le pays compte plusieurs orchestres de renommée internationale, au premier rang desquels

L'Allemagne a été profuse pour les compositeurs, surtout :

Karl Friedrich Abel, Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Christian Bach, Johann Sebastian Bach (en français Jean-Sébastien Bach), compositeur de l'époque baroque ou encore Ludwig van Beethoven, Johannes Brahms, Johann Jakob Froberger, Christoph Willibald Gluck, Georg Friedrich Händel, E. T. A. Hoffmann, Wolfgang Amadeus Mozart, Felix Mendelssohn Bartholdy, Johann Pachelbel, Johann Joachim Quantz, Max Reger, Heinrich Schütz, Robert Schumann, Richard Strauss, Georg Philipp Telemann, Richard Wagner, et Carl Maria von Weber entre autres.

Opéras :

L'Allemagne connaît aussi la pratique de musiques respectant les traditions, surtout le Yodel toujours connu aujourd'hui dans les régions alpines de Bavière.

La musique populaire allemande se nomme le Schlager. Des groupes comme Modern Talking, Münchener Freiheit, Ireen Sheer, Dschinghis Khan ou la chanteuse de Nouvelle Vague Allemande (Neue Deutsche Welle) Nena originaires d'Allemagne ont connu un succès international.


Le pays a donné naissance à plusieurs groupes de rock allemand de renommée internationale, surtout avec Scorpions à partir des années 1980, Rammstein des années 1990 à actuellement et Scooter (groupe) de 1994 à actuellement, la chanteuse LaFee à partir des années 2000 et actuellement le groupe Tokio Hotel qui ont vendus le plus d'albums actuellement de musique allemande dans le monde.

Philosophie

Des philosophes allemands :

Theodor W. Adorno, Jakob Böhme, Friedrich Engels, Johann Gottlieb Fichte, Jürgen Habermas, Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Martin Heidegger, Max Horkheimer, Karl Jaspers, Emmanuel Kant, Gottfried Wilhelm Leibniz, Karl Marx, Friedrich Nietzsche, August Wilhelm Schlegel, Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling, Arthur Schopenhauer.

Sciences

Manfred von Ardenne, Carl Benz, Gottlieb Daimler, Rudolf Diesel, Albert Einstein, Daniel Gabriel Fahrenheit, Heinrich Hertz, Johannes Gutenberg, Hugo Junkers, Robert Koch, Otto Lilienthal, Philipp Reis, Wilhelm Conrad Röntgen, Konrad Zuse, Max Von Laue, Max Planck

Littérature

La littérature allemande s'inscrit dans le cadre plus général de la littérature de langue allemande qui regroupe la totalité des œuvres littéraires de langue allemande, en englobant celles produites en Autriche mais aussi dans une partie de la Suisse.

Née au Moyen Âge, la littérature allemande a connu des périodes de grand rayonnement comme le «Sturm und Drang» (vers 1765-1785) avec Johann Wolfgang von Gœthe et Friedrich von Schiller, le romantisme (vers 1796-1835) avec Jacob et Wilhelm Grimm et les poètes Friedrich Hölderlin, Jean Paul Richter, Novalis, Joseph von Eichendorff, et légèrement plus tard Heinrich Heine, avant la période «Klassische Moderne» (vers 1900 - années 20 du XXe s. ) où dominent Hermann Hesse et Thomas Mann qui, avec les poètes et prosateurs autrichiens, ouvrent la voie de la modernité sur laquelle pèsera le nazisme qui conduira de nombreux auteurs à l'exil.

Enfin le renouveau littéraire depuis 1945 a été notable et marqué par plusieurs attributions du Prix Nobel de littérature à des écrivains allemands : Nelly Sachs (1966, naturalisée suédoise), Heinrich Böll (1972), Günter Grass (1999) et Herta Müller (2009).

Économie

Article détaillé : Économie de l'Allemagne.
Éolienne en Allemagne

L'Allemagne est la première puissance économique de l'Union européenne. Elle figure au 4e rang mondial depuis 2008 derrière les États-Unis, le Japon, et la Chine[27] mais devant la France et le Royaume-Uni. Elle possède pour cela de nombreux atouts : un marché intérieur important, une population active qualifiée grâce à l'apprentissage professionnel, et un niveau de vie élevé. Les entreprises et les syndicats allemands fonctionnent en cogestion. Le PIB allemand s'élève à 2 907 milliards de dollars (GDP 2006, Banque Mondiale). Le commerce extérieur représente un tiers du PNB : avec un volume d'exportations de 734 milliards d'euros (2004). Le principal moteur de ce commerce extérieur est l'industrie, dont le pourcentage dans le total des exportations se situe à quelque 84 % (2004).

L'économie allemande dispose d'un réseau de communication de première qualité : le plus long réseau autoroutier d'Europe, un réseau ferré spécifiquement dense et trois axes navigables, le Rhin premier fleuve mondial pour le fret, la liaison Rhin-Main-Danube et le canal du Mittelland.

L'industrie

Francfort-sur-le-Main, place financière et ville d'affaires

L'industrie est un secteur économique particulièrement important en Allemagne. À peu près 33 % de la population active travaillent dans ce secteur. Les principaux secteurs en chiffre d'affaires sont la construction automobile avec 777 000 salariés en 2004, suivie par l'électrotechnique avec 799 000 salariés, la construction mécanique avec 868 000 salariés et l'industrie chimique[28]. À côté des grandes entreprises mondialement connues comme Siemens, ThyssenKrupp AG ou Bayer, les PME/PMI emploient plus de 20 millions de salariés. Dans la construction mécanique, secteur où la RFA détient 19, 3 % du marché mondial, la grande majorité des entreprises a moins de 200 salariés. Ces succès sont dus à la réputation de bonne qualité des produits allemands généralement. Les entreprises allemandes dépendent peu des banques pour leur financement. Grâce à leurs bons rendements, près de 70 % d'entre elles peuvent couvrir elles-mêmes leurs besoins financiers[29].

La construction automobile apporte 40 % des exportations allemandes. Un salarié sur sept travaille dans ce secteur. Les grands constructeurs Volkswagen, BMW, Daimler AG, Porsche, Opel, filiale allemande de General Motors font de l'Allemagne le troisième producteur d'automobiles mondial. À peu près six millions de voitures sortent chaque année des chaînes de montage allemandes et 4, 8 millions de voitures de marque allemande sont produites à l'étranger.

Une importante marine marchande

L'Allemagne est la troisième puissance maritime du monde, derrière le Japon et la Grèce. Sa flotte s'élève à 3522 navires, totalisant 104.953 millions de tonnes de port en lourd, dont 87.527 millions battant pavillon étranger et répartis sur 3043 unités. 37, 66% de la totalité du tonnage est immatriculée au Liberia, 10% à Antigua et Barbuda, 9, 95% aux Iles Marshall et 7, 15% au Panama, contre uniquement 16, 60% en Allemagne.

Les autres secteurs

Comme dans l'ensemble des économies développées, le secteur tertiaire est le premier employeur allemand. Près de 28 millions de personnes y travaillent dont 10 millions dans le commerce, l'hôtellerie, la restauration et les transports. Ce secteur est constitué à plus de 40 % de PME/PMI.

L'agriculture est aussi particulièrement importante, contrairement aux idées reçues ; en termes de comparaison, l'Allemagne se situe juste derrière la France en termes de production céréalière, mais la devance et occupe ainsi le 1er rang européen en ce qui concerne la production de lait.

Une économie tournée vers l'espace mondial

L'économie allemande est spécifiquement orientée vers le marché mondial. Les grands partenaires commerciaux de l'Allemagne sont la France, les États-Unis, l'Italie et la Grande-Bretagne. Mais l'Allemagne, qui a retrouvé un rôle de pivot de l'Europe depuis la chute du communisme et la réunification, cherche à développer de nouveaux débouchés. Elle a accru sa présence en Europe de l'Est . Depuis le début des années 1990, une partie de la production allemande a été délocalisée vers ces pays, si bien que 830 000 personnes travaillaient pour des entreprises allemandes dans les anciens pays communistes en 2002, contre presque aucune avant 1990. L'Allemagne a aussi absorbé des entreprises locales comme Volkswagen qui a racquis le constructeur tchèque Skoda[30]. Au total, plus de 10 % des exportations allemandes se font vers ces pays, soit tout autant que vers les États-Unis.

L'Allemagne a connu pendant dix ans des difficultés. La concurrence internationale est importante et les entreprises doivent se moderniser rapidement ou délocaliser, sous peine de faillite. L'Ouest du pays est le plus dynamique, tandis qu'à l'Est (ancienne RDA) de nombreuses entreprises ont dû fermer, ce qui a génèré une forte hausse du chômage et un exode de l'Est vers Ouest . Ce dernier s'établit à 6, 2 % en novembre 2008 selon l'OIT[31].

Cependant, en 2006, le PIB a crû de 2, 9 %, après plusieurs années de stagnation[32]. Les entreprises profitent d'une compétitivité regagnée depuis dix ans à force de restructurations et de modération salariale. Depuis 2006 la production augmente chaque année, les carnets de commande restent remplis[33].

Les pays émergents forment un défi de taille pour l'Allemagne. L'importance des relations économiques avec la Chine ou l'Inde ne cesse par conséquent de croître. La balance commerciale est fortement déficitaire : 32 milliards d'importations chinoises contre 21 milliards d'exportations vers ce pays en 2004. Les échanges avec l'Inde sont plus modestes. L'Allemagne doit relever le défi de la compétitivité face à des pays où le coût de la main d'œuvre est particulièrement faible. L'Allemagne mise peu sur le faible prix de ses produits pour exporter, mais bien plus sur leur qualité ou leur spécificité. On achète les produits allemands non pas parce qu'ils sont bon marché, mais parce qu'ils sont de bonne qualité[34], ou parce qu'on a besoin d'un produit que seuls les Allemands produisent.

Chiffres divers

Lignes de téléphone : 150, 4 millions (en 2009)
Téléphones portables : 81 millions (en 2006)
Postes de radio : 70, 8 millions (en 2009)
Postes de télévision : 78, 4 millions (en 2009)
Utilisateurs d'Internet : 52 millions (en 2008)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 200 (en 2001)
Routes : 231 000 km (en 2005)
Voies ferrées : 47 000 km (en 2005)
Voies navigables : 7 500 km
Nombre d'aéroports : 549 (en 2010)

Codes

L'Allemagne a pour codes :

Notes et références

  1. [1], chiffres pour fin décembre 2009.
  2. PIB à parité de pouvoir d'achat, selon le Fonds monétaire international (FMI).
  3. PIB nominal, selon la CIA.
  4. Selon le découpage de l'Europe par l'ONU. D'autres découpages placent l'Allemagne en Europe centrale.
  5. [2] Population recensée fin décembre 2009
  6. L'adjectif Allemand Alemannisch sert à désigner actuellement trois branches de l'Allemand supérieur : le Souabe, l'Alsacien et leSuisse Alémanique
  7. Université de Laval : Données démolinguistiques sur l'Allemagne
  8. Georges Castellan, «Drang nach Osten», l'expansion germanique en Europe centrale et orientale, clio. fr, [3]
  9. Le Monde du 17.10.06
  10. Claude Mangin, L'Allemagne, Berlin, Paris, 2003, (ISBN 2701132290) , p. 20
  11. L'office fédéral de statistiques : Aire et population, 31 décembre 2005
  12. L'office fédéral de statistiques
  13. Daniel Vernet, «La nouvelle famille allemande», Le Monde, 2 janvier 2008
  14. «Les Allemands passent progressivement à la retraite à 67 ans», dans Le Monde du 30/03/2007, [lire en ligne]
  15. Sous la direction de J-L Matthieu; Géographie 1re, Nathan
  16. Daniel Vernet, «Un fédéralisme paralysant», Le Monde, 15 mars 2005
  17. Antoine Jacob, «Allemagne : la réforme du fédéralisme renforce les compétences des Länder», Le Monde, 12 mars 2006
  18. Hans-Peter Schwartz, Die gezähmten Deutschen. Von der Machtbesessenheit zur Machtvergessenheit, Stuttgart, DVA, 1985.
  19. Philip H. Gordon, «La normalisation de la politique étrangère de l'Allemagne», Politique étrangère, 2/1994, pp. 497-516 et Paul Letourneau, «La politique étrangère allemande : style nouveau et fidélité au multilatéralisme», Revue d'Allemagne, 2/1999, pp. 333-345.
  20. P. Jardin/A. Kimmel, Les Relations franco-allemandes depuis 1963, La Documentation française (coll. Retour aux textes), Paris, 2001
  21. Barry Buzan, People, States and Fear, Hemel-Hempstead, Harvester, 1991 ; Ole Wæver, «Societal Security : the Concept», in Ole Wæver, Barry Buzan, Morten Kelstrup, Pierre Lemaitre (dir. ), Identity, Migration and the New Agenda in Europe, Londres, Pinter, 1993, pp. 17-40.
  22. L'Allemagne n'envisage pas un retrait d'Afghanistan, où trois de ses soldats ont été tués samedi, Le Monde, 20 février 2005
  23. L'Allemagne souhaite désormais ouvertement redéfinir les relations avec les États-Unis, Le Monde, 19 février 2005
  24. . Les dialectes ne s'écrivent pas pour la communication mais seulement pour noter phonétiquement la culture régionale (théâtre, chansons et poèmes)
  25. Christen in Deutschland 2005
  26. http ://www. ekd. de/download/kimi_2004. pdf
  27. La Chine est la troisième puissance économique mondiale. [4] Le Monde
  28. Allemagne – Faits et réalités
  29. Marie de Vergès, Embellie confirmée pour l'économie allemande, mais ce renouveau peut-il durer ∼, Le Monde, 29 mai 2008?
  30. Sous la direction de J-L Matthieu ; Géographie 1re, Nathan
  31. [pdf] (en) Unemployment (aggregate level and rate) Dec 2008, Organisation internationale du travail, 2008. Consulté le 22-01-2009
  32. Alain Faujas et Marie de Vergès, Le ralentissement économique se confirme en Europe, Le Monde, 27 octobre 2007
  33. Des situations particulièrement contrastées chez les Vingt-Sept, Le Monde, 16 mai 2008
  34. L'industrie allemande a toujours de beaux jours devant elle, Les Echos, P. Drouin, 15 septembre 2005

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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