Union des républiques socialistes soviétiques

L'Union des républiques socialistes soviétiques, ou Union soviétique, était un État fédéral, constitué de 15 républiques soviétiques, qui a existé de 1922 jusqu'à sa dissolution en 1991.


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  • U. R. S. S. (Union des républiques socialistes soviétiques), en russe S. S. S. R...... Après la Première Guerre mondiale, l'Union soviétique, première patrie du ... (source : larousse)
  • Union des républiques socialistes soviétiques : aussi Union soviétique.... Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, l'URSS procède à l'annexion des États... (source : perspective.usherbrooke)
Union des républiques socialistes soviétiques

Союз Советских Социалистических Республик (ru)


1922 — 1991

Flag of the Soviet Union.svg Coat of arms of the Soviet Union.svg
Drapeau Emblème

Devise : Пролетарии всех стран, соединяйтесь!
(«Prolétaires de l'ensemble des pays, unissez-vous !»)
 
Hymne : L'Internationale (1922-1944)
Hymne de l'Union soviétique (1944-1991)

Localisation de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale
Localisation de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale

Informations générales
 Statut Fédération de républiques soviétiques, dictature sous l'autorité d'un parti unique
 Capitale Moscou
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 Religion (s) {{{religion}}}
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 Monnaie Rouble soviétique
 Fuseau horaire UTC +2 à +13
 Dom. internet . su
 Ind. tél. +7
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Population
 1991 293 047 571 hab. (13.1 /km²)
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Superficie
 1991 22 402 200 km2
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Histoire et événements
 7 novembre 1917 Révolution d'octobre
 30 décembre 1922 Proclamation
 11 février 1924 Reconnaissance
 1941-1945 Grande Guerre Patriotique
 1947-1989 Guerre froide
 26 décembre 1991 Dissolution
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Pouvoir exécutif
   Secrétaire général du Parti
  (1e) 1922-1953 Joseph Staline
  (De) 1985-1991 Mikhaïl Gorbatchev
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   Chef de gouvernement
  (1e) 1922-1924 Vladimir Ilitch Lénine
  (De) 1991
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Pouvoir législatif
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Entités précédentes Entités suivantes
RSS de Biélorussie RSS de Biélorussie
RSFS de Russie RSFS de Russie
RSFS de Transcaucasie RSFS de Transcaucasie
RSS d'Ukraine RSS d'Ukraine
Arménie Arménie
Azerbaïdjan Azerbaïdjan
Biélorussie Biélorussie
Estonie Estonie
Géorgie Géorgie
Kazakhstan Kazakhstan
Kirghizistan Kirghizistan
Lettonie Lettonie
Lituanie Lituanie
Moldavie Moldavie
Ouzbékistan Ouzbékistan
Russie Russie
Tadjikistan Tadjikistan
Turkménistan Turkménistan
Ukraine Ukraine

L'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), ou Union soviétique (en russe : Союз Советских Социалистических Республик, abrégé en : СССР écouter; prononcé : Saïouz Savietskikh Satsialistitcheskikh Respoublik, SSSR), était un État fédéral, constitué de 15 républiques soviétiques, qui a existé de 1922 jusqu'à sa dissolution en 1991. L'URSS était quelquefois, dans le langage familier, désignée des noms de Russie, ou de Russie soviétique. Cette appellation l'assimilait à la République socialiste fédérative soviétique de Russie, qui était, de loin, principale des républiques soviétiques, tant du point de vue de sa surface, de sa population, que de sa puissance politique, mais aussi la composante d'origine de la fédération sur le plan chronologique. L'ex-RSFS de Russie, devenue Fédération de Russie en 1991, est aujourd'hui reconnue comme l'héritière de l'URSS du point de vue diplomatique et a surtout hérité de son siège de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.

Plus vaste État du monde, l'URSS occupait un sixième des terres émergées et s'étendait sur 11 fuseaux horaires, de la mer Baltique à la mer Noire ainsi qu'à l'océan Pacifique, c'est-à-dire toute la partie nord de l'Eurasie. Elle reprenait environ le territoire de l'ancien Empire russe, à l'exception notable de la Pologne et de la Finlande, devenues indépendantes lors de la guerre civile russe de 1918 à 1921, et des gains territoriaux du régime stalinien tels que l'Ukraine occidentale prise en 1939 à la Pologne lors du Pacte germano-soviétique, la Carélie orientale prise en 1940 à la Finlande agressée, la Moldavie (anciennement la Bessarabie roumaine), les pays Baltes : l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie en 1940, les Kouriles du Sud et le Sud de l'île de Sakhaline pris au Japon en 1945, et la Touva ou encore la région de Kaliningrad (l'ancienne Prusse-Orientale).

Le territoire de l'URSS varia par conséquent dans le temps, en particulier avant ainsi qu'à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale. Le pays était composé, avant sa dissolution, de 15 républiques fédérées et d'un certain nombre de républiques et régions autonomes.

La formation de l'URSS fut l'un des résultats de la Révolution russe de 1917. La Révolution d'Octobre, qui vit la prise du pouvoir par le Parti bolchévique le 7 novembre 1917[N 1], succédait à la Révolution de Février (1917), qui avait mis fin au règne du tsar Nicolas II. L'un des moteurs de la création de l'URSS était la volonté de Lénine d'appliquer sa doctrine nationale en transformant la Russie unitaire en une union de républiques constituées selon le principe de la répartition ethnique et jouissant d'un certain degré d'autonomie locale. Sa conception s'opposait à celle de Staline qui voulait créer la République Socialiste Soviétique de Russie [1]

L'organisation politique de l'URSS était définie par un seul parti, le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) et tout spécifiquement, par son bureau exécutif, le Politburo. Tout autre pouvoir (législatif, exécutif ou judiciaire), mais aussi la presse et la société civile dans son ensemble, étaient directement soumis aux diktats de l'appareil du PCUS.

L'Union soviétique implosa sous l'effet conjugué de plusieurs facteurs :

Le catalyseur de ce processus fut le programme de réformes, engagées en avril 1985 par le Secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique puis premier (et dernier) président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev, sur le double thème de la Perestroïka («restructuration») et de la Glasnost («transparence»).

Géographie de l'URSS

Article détaillé : Géographie de l'Union soviétique.

Durant son existence, l'URSS était le pays le plus étendu du monde (22 402 200 km2). C'était aussi l'un des pays les plus variés, avec d'avantage de 100 «nationalités» (ethnies) recensées sur son territoire, une soixantaine de langues et 5 religions.

La population totale était estimée à 288 millions en 1990 (dite peuple soviétique). Actuellement la Russie — ayant succédé à l'URSS — demeure toujours le pays le plus étendu du monde et reste un pays particulièrement divers, administrant des centaines de minorités, y compris musulmanes telles que les Tatars, et bien d'autres ethnies non russes.

Division territoriale de l'URSS

Entre 1954 et 1991, l'Union soviétique était composée de 15 Républiques socialistes soviétiques (RSS)  :

Les 15 républiques fédérées soviétiques.
Républiques soviétiques États indépendants actuels
1. République socialiste soviétique d'Arménie Arménie
2. République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan Azerbaïdjan
3. République socialiste soviétique biélorusse Biélorussie
4. République socialiste soviétique d'Estonie Estonie
5. République socialiste soviétique de Géorgie Géorgie
6. République socialiste soviétique kazakhe Kazakhstan
7. République socialiste soviétique kirghize Kirghizistan
8. République socialiste soviétique de Lettonie Lettonie
9. République socialiste soviétique de Lituanie Lituanie
10. République socialiste soviétique de Moldavie Moldavie
11. République socialiste fédérative soviétique de Russie Russie
12. République socialiste soviétique du Tadjikistan Tadjikistan
13. République socialiste soviétique du Turkménistan Turkménistan
14. République socialiste soviétique d'Ukraine Ukraine
15. République socialiste soviétique d'Ouzbékistan Ouzbékistan

Chaque république fédérée était, à son tour, divisée en régions (Oblast), à l'exception des RSS de Lettonie, de Lituanie, d'Estonie, de Moldavie et d'Arménie qui avaient une structure unitaire. La RSFS de Russie disposait, en plus, des pays (Kraï) qui étaient divisés en régions autonomes, mais aussi des arrondissements autonomes faisant partie des oblasts et des kraïs. Certaines républiques fédérées (Russie, Géorgie, Azerbaïdjan, Ouzbékistan et Tadjikistan) avaient aussi dans leur structure des républiques autonomes, à certain degré d'auto-gouvernance.

Évolution de la population de l'URSS

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(Selon les chiffres officiels)

Histoire de l'URSS

Voir aussi : Chronologie de l'URSS.

La Révolution russe et l'entre-deux guerres

Des révolutions à la guerre civile (1917-1921)

Article détaillé : Révolution russe.
Discours de Lénine.

Dès le XIXe siècle, la Russie tsariste connaît une agitation révolutionnaire qui va en s'aggravant après une révolution réprimée en 1905 et la défaite russe lors de la guerre russo-japonaise. Le mécontentement populaire culmine début 1917 suite aux pénuries causées par la Première Guerre mondiale et aboutit à la chute du gouvernement impérial ainsi qu'à l'abdication de Nicolas II en mars 1917 suite à la Révolution de Février.

Le nouveau gouvernement de coalition démocrate prolongea le mécontentement des masses populaires en désormais l'engagement russe dans la guerre et retardant l'ensemble des réformes de fond. Aussi à l'été 1917, un vaste soulèvement paysan spontané procéda de lui-même au partage des terres, alors que le gouvernement Kerensky perdait ses appuis dans la population et la classe ouvrière, et que les forces de réaction, autour du général Kornilov, tentait vainement un coup d'État («affaire Kornilov»). L'État perdait progressivement son autorité sur le pays et l'armée se décomposait.

Le Parti bolchevique, parti révolutionnaire marxiste mené par Lénine, devint progressivement majoritaire dans les organes politique ouvriers et paysans dits «Soviets». Il renversa le gouvernement provisoire lors d'une révolution le 25 octobre (selon l'ancien calendrier julien) ou le 7 novembre 1917 dite Révolution d'Octobre. Le slogan de la révolution qui emporta l'adhésion des masses populaires fut simple et percutant : «Usines aux ouvriers, terres aux paysans, paix aux peuples !», ce qui signifiait nationalisations et armistice.

Affiche : «Vive l'octobre universel !»

Ainsi, la jeune république bolchevique décida de se sortir de la Première Guerre mondiale en concluant une paix scindée avec l'Empire allemand. Un armistice signé en décembre 1917 aboutit au Traité de Brest-Litovsk en mars 1918 qui consacrait, en pratique, la défaite de la Russie qui cédait au vainqueur l'essentiel de l'Ukraine, la Biélorussie, les pays baltes et la Pologne (la majorité des territoires cédés seront récupérés après la défaite allemande, sauf les pays baltes et la Pologne). La Russie y perdit 3, 6 % son territoire et 26 % de sa population. Elle perd aussi 32 % de sa production agricole, 23 % de sa production industrielle et 75 % de ses réserves de charbon.

D'autre part, la propriété privée industrielle fut supprimée, les usines et les banques nationalisées. À la place, une propriété d'État fut instaurée sur la quasi-totalité des moyens de production, sauf agricoles. Le marché libre disparut et l'État acquit le monopole du commerce intérieur et extérieur. Cette tendance au capitalisme d'État est critiquée par des communistes comme Nikolaï Ossinski.

Lénine a aussi annulé les engagements russes sur les emprunts obligataires contractés par le gouvernement tsariste pour industrialiser le pays, développer les voies ferrées et financer la guerre.

La jeune RSFS de Russie créée par la Constitution de 1918 fonctionnait selon un principe fédéral, dont le principe de gouvernance fut le centralisme démocratique. Le pouvoir législatif était théoriquement exercé par le «Congrès panrusse des Soviets», lequel mandatait le «Comité exécutif central panrusse», tant en matière législative qu'exécutive. C'était ainsi au Comité exécutif de contrôler le «Conseil des commissaires du peuple», lequel, avec Lénine à sa tête, était responsable du gouvernement de la RSFS de Russie. Cette apparence de la démocratie ne subsiste pas à une analyse plus poussée : noyauté et contrôlé complètement par les bolcheviks, le Congrès des Soviets, son Comité exécutif et par conséquent le Conseil des Commissaires du Peuple, étaient aux mains de Lénine et de ses camarades, et surtout du Politburo du PCUS.

Le pouvoir d'État devint énormément plus strict à cause de la guerre civile combinée à l'intervention ouverte des États occidentaux qui fit rage jusqu'en 1921.

Le «communisme de guerre» (1918-1921)

Pour faire face aux problèmes posés par la guerre civile et l'offensive militaire de pays étrangers (Allemagne, Angleterre, France, Japon, États-Unis), et afin d'assurer l'approvisionnement des villes et de l'armée, Lénine décrète le «communisme de guerre», dont les mesures principales sont :

Les éléments fondateurs du régime, dit «dictature du prolétariat»[3], se mettent aussi en place à cette époque :

Grâce au «communisme de guerre», Lénine et le Parti bolchevik parviennent à se maintenir au pouvoir. Ils remportent la guerre civile, et le danger d'une restauration monarchique est écarté dès 1919-1920 par la défaite des «armées blanches». Mais ils doivent ensuite faire face à l'armée anarchiste de Makhno (Makhnovchtchina) qui tient le Sud de l'Ukraine, et se confronter en 1921-1922 aux «armées vertes» créées par les paysans en révolte à la fois contre les Blancs et les bolcheviks. Le 18 mars 1921, l'Armée rouge réprime dans le sang la révolte de Kronstadt, dont les marins avaient exigé le retour au «pouvoir des soviets» et la fin du monopole bolchevique.

Sur le plan territorial, la Russie bolchevique perd les pays baltes, la Finlande et la Pologne, devenus indépendants, et doit concéder un important recul de ses frontières après sa défaite dans la Guerre russo-polonaise. Mais elle a conservé l'Ukraine après des luttes confuses, et entre 1920 et 1922, elle a envahi la Géorgie, l'Arménie et l'Asie centrale, réintégrés de force dans l'ancien empire russe.

La guerre civile, l'embargo total décrété par les puissances occidentales sur la Russie soviétique et la politique d'expropriation de biens des paysans pour nourrir les soldats de l'Armée rouge provoquent une énorme famine avec ses millions de morts, en particulier le long de la Volga (1922).

La police secrète

La survie de l'État dépendait énormément d'une surveillance de ses citoyens par la police politique. Dès 1917, la Tchéka fut fondée (elle prendra ensuite différents noms, OGPU, MVD, NKVD (Narodnyi Komissariat Vnutrennih Del), et finalement KGB en 1953). La police politique était chargée de liquider les «poux» et autres «agents capitalistes» avec des «méthodes expéditives». Elle était aussi chargée de la traque des dissidents, de leur expulsion du Parti et de leur jugement pour activités contre-révolutionnaires.

L'apparition d'un État fédéral (1921-1924)

Naissance de l'URSS
Drapeau de l'URSS de 1922 à 1980.

L'Union des républiques socialistes soviétiques naquit le 22 décembre 1922, date de la signature du Traité d'union entre la RSFS de Russie, la RSFS de Transcaucasie, la RSS d'Ukraine et la RSS de Biélorussie. Ce traité est ratifié le 30 décembre 1922 par le premier Congrès des Soviets d'URSS.

Cette nouvelle entité n'est pas aussi grande que celle de la guerre froide, elle a ainsi perdue de nombreux territoires, tels que l'ouest de l'Ukraine actuelle, les pays baltes ou bien la Carélie suite aux guerres qui l'ont secoué. C'est néanmoins le plus grand état du monde et il devra attendre avant d'être reconnu internationalement.

Une constitution fut rédigée en 1923 ; l'union regroupa plusieurs républiques fédérales dont les frontières furent constituées selon une répartition démographique correspondant à un peuple dans sa définition soviétique. L'URSS fut par conséquent un État fédéral dans lequel chaque république fut égale en droits. Dans les faits, le PCUS (et au début le RSDRP) et la Tchéka surveillent étroitement ces républiques dont les premiers secrétaires du Parti furent désignés par Moscou.

Les Soviets

Le PCUS devint rapidement l'unique parti légal. Le pays fut théoriquement gouverné par des «Soviets» élus démocratiquement au niveau régional et local. Néanmoins, en pratique, chaque niveau de gouvernement était dirigé par la branche correspondante du Parti.

La NEP (1921-1929)

Après la guerre civile (1921), le pays se trouve dans une situation humanitaire et économique désastreuse. La famine sévit (5 millions de morts), surtout sur la Volga, et les paysans se soulèvent sporadiquement contre les réquisitions. Ce mécontentement prit une ampleur inquiétante en mars 1921 avec la révolte de Kronstadt, ville pionnière de la révolution, abritant l'amirauté et les forces navales de la mer Baltique défendant Saint-Pétersbourg. Conscient que la répression, aussi dure soit-elle, ne suffit pas à enrayer le mouvement, Lénine décida alors d'assouplir la politique du régime, et met en œuvre la «Nouvelle politique économique» (NEP), libéralisation économique donnant droit à une propriété privée limitée, surtout aux agriculteurs. Les réquisitions sont ainsi remplacées par un impôt en nature peu élevé.

Pour expliquer le passage à la NEP, Lénine déclara que «nous ne sommes pas suffisament civilisés pour pouvoir passer directement au socialisme, toujours que nous en ayons les prémices politiques»[5], se référant au fait que la Russie était toujours une société principalement agraire avec une base industrielle toujours faible et ne correspondait par conséquent pas aux critères donnant la possibilité de le socialisme tel que défini par Karl Marx. La NEP devait aussi rassurer les pays occidentaux capitalistes.

La NEP atteint les résultats escomptés en permettant à l'économie de se relever des conséquences désastreuses de la guerre. La famine rampante disparaît virtuellement et la classe paysanne s'enrichît. Les paysans aisés sont nommés Koulaks ; dans les agglomérations, les Nepmen forment une bourgeoisie riche.

Bien que présentée comme une mesure provisoire, la NEP fut extrêmement critiquée par une frange importante du Parti bolchevique. De nombreux membres voyaient la NEP comme une trahison aux principes socialistes et voulaient un retour au plus vite à une économie totalement planifiée. Il semble qu'à sa mort Lénine considérait que la NEP devrait être maintenue, tout du moins n'a-t-il jamais fixé, ni même évoqué, la date de son arrêt. Ainsi, à l'approche de sa succession, les oppositions au sein du Politburo se cristallisèrent autour de la NEP.

La succession de Lénine (1922-1929)

Dès 1922, la santé de Lénine décline suite à des attaques cérébrales, conséquences d'un attentat dont il fut victime en 1918. La lutte pour sa succession aboutira à l'accession au pouvoir suprême de Joseph Staline, ayant appartenu au premier cercle d'adhérents au Parti (entrée en 1904), quoique Lénine ne l'appréciait plus énormément, déclarant même dans son testament (janvier 1923) qu'il fallait démettre de ses fonctions cet homme «trop brutal», quoiqu'il se put que ce testament soit faussé, car Lénine ne pouvant plus écrire ni lire à la fin de sa vie dut être aidé.

L'ascension de Staline commence avec sa nomination au poste-tremplin de secrétaire général du Parti le 3 avril 1922, fonction conciliatrice obtenue grâce à son effacement (peu de prises de position), ses relations de longue date, son dévouement, et sa loyauté à l'appareil du Parti.

Face à lui, il fait la connaissance de rapidement l'opposition de Léon Trotski, fondateur de l'Armée rouge, ayant acquis dès 1902 l'estime de Lénine mais également adhérent tardif au Parti bolchevique (1917) ayant été proche des mencheviks. Tandis que Trostki développa tôt une doctrine divergente de celle de Lénine et n'hésita pas à s'opposer à lui, Staline se présente toujours comme un loyal serviteur du grand révolutionnaire ne l'ayant jamais contredit.

Pour évincer Trotski du gouvernement, Staline s'associe dès 1923, du vivant de Lénine, à Lev Kamenev, ayant lui aussi adhéré en 1905, ainsi qu'à Grigori Zinoviev, haut dirigeant du Komintern, ami intime de Lénine depuis 1905 convaincu d'être son légitime successeur et ayant lui aussi proposé un temps l'alliance avec les mencheviks.

En 1926, après la mort de Lénine en 1924, Zinoviev et Kamenev décident de rompre avec Staline pour se rapprocher de Trotski avec lequel ils partagent une doctrine commune : exportation de la révolution d'essence mondiale et abandon de la NEP. Cette Troïka des purs forme l'Opposition de gauche à Staline, qui réagit tactiquement en se rapprochant - sans conviction profonde - de l'opposition de droite favorable à la NEP ainsi qu'à une réalisation du socialisme en premier lieu sur le sol russe puis à l'extérieur (Nikolaï Boukharine, Alexeï Rykov et Mikhaïl Tomsky).

Il s'appuie sur cette aile droite pour exclure du Parti en 1927 ses trois grands opposants de l'aile gauche. Le 17 novembre 1928, une fois assuré que les partisans de l'Opposition de gauche ont été réduits au silence (par l'exclusion, la force, l'emprisonnement, l'exil), il se retourne contre Boukharine, Rykov, et Tomski qu'il exclut du Politburo et démet de leurs fonctions respectives de président du Komintern, chef du gouvernement, et dirigeant du Profintern.

Staline, seul maître à bord, n'hésite pas par conséquent à adopter la mesure-phare prônée par l'ancienne opposition de gauche devenue impuissante : l'abandon de la NEP. Cette réorientation s'accompagne d'une relégitimisation de façade. Ainsi, en 1928, Kamenev est rétabli, il en va de même pour Zinoviev en 1929, mais Trotski, toujours populaire, est expulsé la même année. Kamenev et Zinoviev furent finalement jugés et exécutés le 5 août 1936, Boukharine et Rykov en mars 1938, et Trotski assassiné le 21 août 1940 dans son exil au Mexique.

Après avoir réussi à éliminer politiquement, puis physiquement, toute opposition au sein du parti, Staline devint le dirigeant suprême de l'Union soviétique de 1927 à sa mort, en mars 1953. Du point de vue politique, ce fut une période de dictature totalitaire, quoique ce qualificatif de «totalitaire» ait pu être contesté, par exemple par l'historien Eric Hobsbawm dans son étude du «court vingtième siècle»[6].

Collectivisation et planification économiques (à partir de 1929)

Article détaillé : Histoire de l'URSS sous Staline.
Abandon de la NEP
Affiche des années 1930 «Viens camarade rejoindre notre kolkhoze !»

Staline ne forgea pas immédiatement sa doctrine au sujet de la NEP. Probablement est-il exact de dire que ses changements d'opinion tenaient plus de la tactique politique que de la doctrine, ce qui lui permit de se débarrasser des uns et des autres. La «richesse» des Nepmen et des Koulaks l'amena à les considérer comme une nouvelle classe capitaliste rendue responsable de l'augmentation du chômage et de l'inflation.

Staline finit par se forger une doctrine qui excluait l'économie de marché tout en se concentrant sur le développement économique et industriel du pays. Ce qui conduit à l'autarcie comparé à l'économie capitaliste externe et au recours massif au travail extensif (stakhanovisme) et même gratuit (des prisonniers dans les camps correctionnels de travail) pour réaliser les investissements colossaux qui sont nécessaires (plans quinquennaux).

La collectivisation des campagnes et la «dékoulakisation»

En 1929, Staline décide de supprimer la propriété privée dans les campagnes : le bétail, les outils, les terres doivent être mis en commun. Les moyens de production agricole sont regroupés dans les kolkhozes ou dans des sovkhozes.

Cette collectivisation forcée provoque des résistances : plutôt que donner leurs troupeaux, les paysans les abattent pour les consommer immédiatement. Face à ces émeutes, Staline accorde à chaque kolkhozien un lopin de terre.

Les Koulaks doivent être éliminés comme classe. Entre 1929 et 1935, plus de deux millions de paysans sont déportés et plusieurs millions meurent de faim, en particulier en Ukraine et dans le sud de la Russie (voir : Holodomor). Leurs biens sont confisqués.

La planification de l'économie

Il s'agissait de prévoir les activités économiques selon des plans quinquennaux et qui fixaient les objectifs obligatoires de production. Ces plans quinquennaux donnaient la priorité aux industries lourdes en laissant de côté les industries de consommation. En URSS, il y eut au total 10 plans quinquennaux allant du Ier Plan (1928-1932) jusqu'au Xe Plan (1976-1980).

Il s'agit d'un plan typique de l'Union soviétique mais certains plans ressemblent à ce dernier comme la Commissariat général du Plan (en France) ou même le «Grand Bond en avant» (mis en place par la République populaire de Chine).

L'industrialisation de l'URSS
Ouvrier et kolkhozienne. Sculpture de Véra Moukhina. 1937.

La Russie du début du XXe siècle était une puissance économique nouvelle et en essor, mais toujours particulièrement rurale et agricole. Staline voulait développer l'industrie lourde et faire de l'URSS une puissance économique majeure.

Les moyens utilisés sont ceux d'une économie planifiée et centralisée et d'une organisation politique totalitaire :

Selon certaines estimations, 127 000 travailleurs payèrent de leur vie la mise en place du premier plan quinquennal (de 1928 à 1932). D'autre part, l'allocation prioritaire des ressources à l'industrie, les exportations forcées de céréales pour financer des importations de biens d'équipement, combinées à la diminution de la productivité agricole, provoquèrent de nouvelles famines : la famine de 1931-1933 (engendrée par les politiques brutales de Staline), cause près de 6 millions de morts. Le plan quinquennal fut cependant bouclé officiellement en 4 ans. De 1928 à 1932, la production de charbon avait doublé, celle de l'acier avait triplé.

Bilan de la politique économique en 1939

En dix ans, l'URSS a accompli un bond remarquable du point de vue industrialisation au détriment de la production de biens de consommation et d'un niveau de vie médiocre de la population. Suite au second plan quinquennal, la production d'acier a grimpé à 18 millions de tonnes, celle de charbon à 128 millions de tonnes. Avant son interruption par la guerre, le troisième plan avait permis d'atteindre 18 millions de tonnes d'acier et 150 millions de tonnes de charbon. Les structures de production de masse étaient ainsi bel et bien établies, le complexe militaro-industriel allait être durement mis à l'épreuve par l'invasion allemande.

Les Grandes Purges : les mécanismes de la terreur de masse (1936-1940)

La pire répression jamais connue par un pays en temps de paix, les «Grandes Purges» - nommées aussi la «Grande Terreur» - aboutissent entre 1936 et 1939 à l'exécution de 680 000 personnes ainsi qu'à la déportation de centaines de milliers d'autres. En août 1937, Staline autorise personnellement le recours à la torture dans les prisons, et ne l'interdit à nouveau que fin 1938.

Le pays traverse par conséquent une intense période de terreur, de délation et de suspicion généralisée, qui met bien des nerfs à rude épreuve (la pression subie en conduit plus d'un au suicide), et qui brise les solidarités amicales, familiales et professionnelles. Après le premier procès de Moscou en août 1936, c'est l'année 1937 qui marque le vrai lancement de la «Grande Terreur», dont elle deviendra synonyme.

À court terme, Staline veut apporter à la population des boucs émissaires (fréquemment des communistes mêmes) aux difficultés du quotidien, en rejetant tout le mal sur une pléthore de «saboteurs». Au-delà, il renforce son pouvoir absolu en liquidant la vieille garde bolchevique, qui sait son faible rôle dans la Révolution, et en brisant les réseaux clientélistes et les fiefs personnels que se sont taillés les ministres, les membres du Politburo, ou bien, à l'ensemble des échelons, les responsables locaux du Parti et les directeurs du Goulag qui, par conséquent, se trouve abondamment pourvu de main d'œuvre à bas coût. Lorsque le «clan des voleurs de poules» est épuisé on fixe des quotas que les autorités locales sont chargées d'apporter aux camps de travail. Les cadres compétents et les techniciens, qui osent fréquemment contredire ses objectifs politiques irréalistes, sont aussi spécifiquement visés[7].

Enfin, Staline entend éliminer radicalement l'ensemble des éléments socialement suspects, et l'ensemble des mécontents suscités par sa politique. Tandis que les tensions diplomatiques s'accumulent en Europe depuis l'avènement d'Adolf Hitler, et que le déclenchement de la guerre d'Espagne en juillet 1936 fait craindre un conflit général, il s'agit d'éliminer tout ce qui pourrait former une «cinquième colonne de l'ennemi» en cas d'invasion[réf.  nécessaire].

Pour lancer et développer cette terreur de masse, Staline bénéficie du soutien indispensable de ses fidèles, mais également du zèle indéniable de nombreux responsables locaux, de bien des policiers et bureaucrates enthousiastes, ou de bien des simples citoyens délateurs.

En 1939, à l'arrêt des «Grandes Purges», Staline a éliminé les dernières sphères d'autonomie dans le Parti et la société, et imposé définitivement son «culte» et son pouvoir absolu. Il a pris, ce faisant, le risque de désorganiser gravement son armée et son pays, alors même que la guerre approche.

La dictature de Staline (1929-1953) et son culte de la personnalité

Articles détaillés : Stalinisme et Histoire de l'URSS sous Staline.

Staline mit en place un dispositif totalitaire sur lequel il régnait en despote absolu et reposant sur deux piliers : la propagande, mettant en œuvre un véritable culte de la personnalité et la répression, s'appuyant surtout sur le NKVD, police politique toute puissante.

Si les estimations des victimes entre 1921 et 1954 fluctuent énormément, celui de 20 millions de morts a été avancé[8]. Parmi les personnes condamnées pour des crimes «contre-révolutionnaires», 600 000 furent condamnés à mort, 2, 4 millions emprisonnés ou envoyés dans des camps de travail du Goulag, et 800 000 condamnés à l'expatriation. Le haut encadrement de l'Armée rouge ne fut pas plus épargné («affaire Toukhatchevsky») et subit une épuration qui devait affaiblir l'URSS au début de la Deuxième Guerre mondiale.

Le pacte germano-soviétique (1939)

Article détaillé : Pacte germano-soviétique.

Tirant des accords de Munich la conclusion que les puissance de l'Ouest , France et Grande-Bretagne, veulent laisser à Hitler les mains libres à l'Est , Staline conclut, le 23 août 1939, le Pacte germano-soviétique avec l'Allemagne nazie. Il s'agissait d'un «pacte de non-agression» qui contenait une annexe secrète attribuant l'Est de la Pologne, la Lettonie, l'Estonie, la Bessarabie et la Finlande à l'Union soviétique, alors que l'Ouest de la Pologne et de la Roumanie mais aussi la Lituanie étaient attribués au Troisième Reich.

La Wehrmacht envahit la Pologne le 1er septembre 1939 - évènement déclencheur de la Deuxième Guerre mondiale, l'Union soviétique le 17.

L'Allemagne ayant rejeté les prétentions territoriales de l'URSS, celle-ci tente d'envahir la Finlande le 30 novembre : c'est le début de la Guerre d'Hiver. La campagne fut complexe, mais par une paix signée à Moscou le 12 mars 1940, l'URSS obtenait l'annexion de la Carélie, lui permettant d'éloigner la frontière de Léningrad.

Suite au déclenchement de la guerre, l'URSS avait été expulsée de la SDN le 14 décembre 1939. Un avenant au pacte cède alors aussi la Lituanie à l'URSS. Au printemps 1940, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et l'Est de la Roumanie, qui n'ont pas de forces militaires ni d'unité civile pour résister à la pression de Staline, sont annexés par un jeu de manipulations politiques, et quatre nouvelles républiques soviétiques sont créées (celles d'Estonie, Lettonie, Lituanie et Moldavie) alors que la Biélorussie et l'Ukraine sont agrandies vers l'Ouest des territoires pris à la Pologne.

La «Grande Guerre patriotique» (1941-1945)

L'expression de «Grande Guerre patriotique» sert à désigner la seconde partie de la Deuxième Guerre mondiale en Europe, où l'URSS répond à l'attaque allemande du 22 juin 1941 («Opération Barbarossa»), alors que les pays que l'U. R. S. S. avait agressés (Finlande et Roumanie, jusque-là aidés par les Alliés) se retrouvent du côté de l'Axe. Par contre, elle ne sert à désigner pas la guerre soviéto-japonaise déclarée le 8 août 1945 pour laquelle le traité de paix n'est toujours pas signé entre la Russie et le Japon, puisque le contentieux des îles Kouriles bloque la signature d'un tel accord.

Opération Barbarossa (1941)

Article détaillé : Opération Barbarossa.

Le 22 juin 1941, l'Allemagne rompit le pacte de non-agression et attaqua l'Union soviétique, Staline ayant refusé de réagir aux mises en garde de ses agents et de Churchill qui était renseigné grâce au décryptage du code de la machine Enigma qui chiffrait les communications militaires allemandes[9].

L'invasion nazie prit l'URSS dans un état de relative impréparation. Initialement débordée et surprise par le choc de l'attaque allemande du 22 juin 1941, l'Armée rouge perd hommes, matériels et laisse la Wehrmacht occuper d'immenses territoires en quelques mois (Pays baltes, Biélorussie, Ukraine). Pour énormément la guerre semble gagnée par l'Allemagne au début de l'automne 1941. Certains historiens estiment que les Grandes Purges des années 1936-1938, au cours desquelles 40 000 officiers auraient été emprisonnés ou liquidés, ne sont pas étrangères aux premières difficultés de l'Armée rouge. Les troupes du Reich atteignirent les environs de Moscou en décembre 1941, mais avaient atteint leur extension maximale, des troupes devant aller consolider le flanc sud de l'attaque.

Pourtant plusieurs facteurs vont stopper net l'offensive allemande et permettre la première contre-offensive soviétique. Initialement, et malgré les apparences, l'attaque allemande coûte cher à la Wehrmacht. Début décembre, elle a déjà perdu tout autant d'hommes que lors de l'ensemble des campagnes précédentes. Qui plus est , son matériel (chars, etc. ) n'est pas remplacé aisément de sorte qu'au fur et à mesure ses meilleures divisions s'affaiblissent. Son équipement n'est pas adapté à la guerre en Russie : ses camions s'enlisent dans la boue dès octobre, ses moteurs sont sensibles au froid, les hommes ne sont pas habillés pour affronter l'hiver, etc.

D'autre part de nombreuses divisions stationnés en Sibérie, face à la Mandchourie occupée par les Japonais, sont rapatriées fin 1941 pour protéger Moscou.

Enfin, le traitement que les nazis réservent aux prisonniers soviétiques ainsi qu'aux Slaves généralement (reconnus comme des «sous-hommes» (Untermenschen) et privés du respect de la Convention de Genève galvanise les populations contre l'occupant. Dès septembre 1941, des groupes de partisans apparaissent et l'Armée rouge se reprend particulièrement rapidement malgré les premiers mois éprouvants de sorte qu'en décembre 1941, les Allemands sont incapables de prendre Moscou et subissent une contre-offensive qui les oblige à reculer de plusieurs centaines de kilomètres, contre-offensive qui cependant s'épuise et s'arrête au printemps 1942.

Certains historiens estiment même que le vrai tournant de la guerre à l'Est date de décembre 1941. Cependant, l'armée allemande reste assez forte, l'Armée rouge n'a pas encore déployé toute sa puissance. L'enjeu pour Hitler va être alors de terminer au plus vite la guerre à l'Est , avant que l'Armée rouge ne puisse définitivement inverser le rapport de force. C'est l'enjeu de la campagne de 1942 avec deux objectifs : conquérir le Caucase et rejoindre Rommel, à la tête de l'Afrika Korps, au Moyen-Orient ; repousser les Soviétiques au-delà de la Volga et prendre Moscou à revers. Les premiers mois de l'offensive semblent favorables au Führer. Pourtant, le plan aboutit à une situation stratégiquement mauvaise pour les Allemands : ils divisent leurs forces en deux groupes (un groupe pour le Caucase et un pour Stalingrad sur la Volga) et , de fait, créent deux groupes militaires incapables, à terme, de remporter leurs objectifs.

L'aide des Alliés par Mourmansk dans le cadre du Lend-Lease et l'industrialisation à marche forcée contribua à la victoire finale de l'URSS sur le IIIe Reich. Bien que l'Union soviétique ait reçu d'importantes aides en armes et matériel des États-Unis[10] et de l'Empire britannique, sa production de matériel de guerre était plus importante que celle de l'Allemagne du fait de l'importante augmentation de la production industrielle entre les deux guerres. Durant l'invasion allemande, de nombreuses industries ont été transférées à l'est de l'Oural, mais aussi 10 millions de travailleurs civils. L'Armée rouge réussit à arrêter l'avance à l'Est des armées du Reich, surtout grâce à la victoire de Stalingrad (août 1942-février 1943).

La bataille de Stalingrad (1942-1943)

Article détaillé : Bataille de Stalingrad.

Les Allemands et leurs alliés Italiens, Espagnols (division Azul), Français vichystes (division Charlemagne), Hongrois et Roumains, s'enlisent dans le Caucase, et sont stoppés à Stalingrad où s'engage une bataille de rues. La VIe armée allemande est encerclée dans la ville par une attaque soviétique fin 1942. Un long siège débute pour cette armée qui, coupée du reste de la Wehrmacht, s'effondre progressivement affamée, frigorifiée, soumise à une pression de plus en plus forte des Soviétiques. Notons que d'autres Français (escadrille Normandie-Niémen) et Roumains (division Vladimlirescu) mais aussi des Polonais (armée LWP ou "Ludowe Wojsko") combattaient du côté soviétique. Le 30 janvier 1943, le général Paulus se rend, marquant le début d'une contre-offensive soviétique qui, malgré l'intermède de la bataille de Koursk (juillet 43), ne s'arrêtera qu'à Berlin en avril 1945. Le tournant de la campagne fut par conséquent la bataille de Stalingrad en 1942 et 1943 : l'Armée rouge et ses alliés remportèrent la victoire après avoir perdu un million d'hommes. L'URSS reprit ensuite progressivement l'initiative, en particulier après la bataille de Koursk en juillet 1943, et commença à regagner du terrain sur l'armée allemande. En avril 1945, l'Armée rouge pénètre dans Berlin ; le 30 avril Hitler se suicide ; le 2 mai, le drapeau rouge flotte sur le Reichstag et la capitulation sans condition est signée le 8 mai 1945. Le 8 août 1945, conformément aux accords de Yalta, l'URSS déclare la guerre à l'Empire du Japon et réalise l'invasion de la Mandchourie.

L'impact et les suites de la guerre (1943-1945)

L'URSS supporta la majeure partie de l'effort de guerre sur le théâtre d'opérations européen jusqu'à ce que les Alliés ouvrent un second front en Europe (2 ans après la demande de Staline) suite au débarquement en Sicile, en 1943, et en Normandie en 1944. À la fin de la guerre, on estime qu'environ 20 millions et demi de Soviétiques y avaient perdu la vie, parmi lesquels 12 millions de civils, mais pas obligatoirement au front : ce chiffre comprend les nombreux prisonniers de l'Opération Barbarossa qui périrent soit dans les camps allemands de malnutrition et maladie, soit au camp du Goulag après leur délivrance (car la reddition étant interdite au soldat soviétique, ils étaient reconnus comme coupables de haute trahison) [11]. S'ajoutent à cela des destructions matérielles importantes, ayant génèré une diminution de 25 % du PIB.

Plusieurs millions d'Estoniens, Lettons, Lituaniens, Polonais, Roumains, Ukrainiens occidentaux, Géorgiens, Tchétchènes et autres minorités ethniques furent déportés dans les camps de Sibérie, ou dans des zones reculées pour limiter leurs contacts avec l'Ouest . Plusieurs centaines de milliers de prisonniers de guerre Allemands (mais également Italiens, Espagnols, Français vichystes) subirent le même sort et ne furent jamais libérés.

Pendant et après la guerre, les négociations entre les Alliés aboutirent à la mise en place de deux zones d'influence, suivant les accords de Yalta et de Potsdam.

L'Union soviétique mit en place des régimes dits de «démocraties populaires» dans les pays d'Europe centrale (y compris dans la partie de l'Allemagne sous son contrôle), dans lesquels elle implanta des gouvernements qui lui étaient dévoués. La ligne frontière séparant cet ensemble de pays, de l'Europe occidentale affiliés aux États-Unis, fut appelée «Rideau de fer», qui forme un des éléments à l'origine de la Guerre froide.

L'après-guerre

La Guerre froide (1945-1953)

Depuis 1945 et presque jusqu'à sa chute, l'Union soviétique sera opposée aux États-Unis dans la «Guerre froide», chacun des protagonistes essayant d'augmenter sa sphère d'influence au détriment de l'autre, et fréquemment des pays concernés.

L'URSS avait réuni, dans tout l'Est de l'Europe, un ensemble de pays satellites (République socialiste tchécoslovaque, République démocratique allemande, République populaire de Hongrie, République populaire de Pologne, République populaire de Roumanie, République populaire de Bulgarie, République populaire d'Albanie). Ces pays étaient regroupés au sein du Pacte de Varsovie à partir de 1955. Les États-Unis avaient constitué, avec l'Europe de l'Ouest et le Canada, l'OTAN en 1947.

Dès 1943, Staline fonde l'Institut Kourtchatov de recherches nucléaires, suivi de la création entre 1945 et 1948 du complexe nucléaire Maïak, puis de la création en 1946 de l'Institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale. L'essor de l'industrie nucléaire soviétique permet ainsi à l'URSS de faire son premier essai nucléaire en 1949.

Outre l'Europe, l'URSS et les États-Unis s'opposaient, fréquemment par «mouvements de libération» interposés, dans divers lieux du monde, surtout en Amérique du Sud et en Afrique.

La succession de Staline (1953-1964)

Les époux Khrouchtchev en visite d'État à la Maison-Blanche, chez le président Eisenhower, 1959.

Après la mort de Staline en mars 1953, Nikita Khrouchtchev devint premier secrétaire du Comité central du Parti alors que Gueorgui Malenkov devient Premier ministre. Lavrenti Beria, le chef du NKVD, qui pouvait prétendre à la succession est arrêté en juin 1953 et exécuté peu de temps après, en décembre 1953. La nouvelle direction du pays déclara une amnistie pour certaines catégories de prisonniers et relâcha quelque peu le carcan qui enserrait les libertés publiques.

Khrouchtchev consolida progressivement son pouvoir personnel et au cours du 20e congrès du Parti communiste, il prononça, le 25 février 1956, un discours sur «le culte de la personnalité et ses conséquences» au cours duquel il dénonça le culte de la personnalité entretenu par Staline mais aussi la dictature qu'il avait fait subir à l'URSS et les crimes de cette période.

L'impact de ce discours fut immense et détruisit la légitimité des staliniens qui lui étaient toujours opposés. S'ensuivirent de nouvelles mesures de démocratisation de la vie publique, la libération de dissidents, et la mise en place d'une économie plus favorable aux biens de consommation comparé aux plans quinquennaux qui ont précédé.

La même année, les troupes soviétiques réprimèrent dans le sang la révolution hongroise : de 25 000 à 50 000 Hongrois et 7 000 soldats de l'Armée soviétique perdirent la vie, alors que près de 250 000 Hongrois quittaient le pays. Cet événement fut, pour la part de l'opinion occidentale favorable à l'Union soviétique, un premier choc sérieux.

Khrouchtchev dut toujours se défendre en mai 1957 contre les menées de staliniens. Ainsi, la vieille garde stalinienne, constituée de en :Lazar Kaganovich, Viatcheslav Molotov, Gueorgui Malenkov et en :Dmitri Shepilov, tente de démettre de ses fonctions Nikita Khrouchtchev. Avec l'aide du «héros de la Grande Guerre patriotique» et ministre de la défense Gueorgui Joukov, Krouchtchev parvient à déjouer leur plan en les présentant comme un «groupe anti-parti». Ils seront tous trois mis au ban de l'URSS, mais, signe des temps, ils ne seront pas éliminés suite à des procès aux preuves fabriquées, comme il était de mise du temps de Staline. Khrouchtchev devint enfin Premier ministre le 27 mars 1958. Il s'agit là d'un grand tournant dans l'histoire de l'Union soviétique. En effet, la victoire de ce «groupe anti-Parti» aurait permis le maintien jusqu'au début des années 1990 à la tête de l'Union soviétique d'une ligne intransigeante interdisant tout déserrement de l'étau de l'État sur le peuple.

La période de 10 ans qui suivit confirma cette nouvelle tendance : le pouvoir politique avait pris le pas sur la cœrcition pure et simple, le parti reprenant le rôle premier comparé à la police secrète ainsi qu'à l'armée.

Au cours de cette période, aussi, l'URSS confirma sa place de super-puissance et défiait les États-Unis, fréquemment sur leur propre terrain. Cuba, pays supporté par l'URSS, devint le centre de cette opposition lors de la «crise des missiles de Cuba» en octobre 1962.

En 1957, les Soviétiques envoyèrent dans l'espace le premier satellite artificiel, Spoutnik et le premier être vivant dans l'espace, Laïka. En 1961, Youri Gagarine fut le premier homme dans l'espace, et en 1963, Valentina Terechkova la première femme.

C'est aussi durant son mandat que, le 30 octobre 1961, explosa la plus puissante arme jamais développée par l'Homme, la tsar bomba.

Probablement partiellement à cause de l'affaire des missiles et d'une politique trop défavorable à la Nomenklatura, Khrouchtchev fut déposé lors d'une réunion du Comité Central du Parti le 13 octobre 1964.

Stagnation politico-économique sous Léonid Brejnev (1964-1982)

Suite à la chute de Khrouchtchev en 1964, Léonid Brejnev devient premier secrétaire du Parti, Alexis Kossyguine premier ministre et Anastase Mikoyan chef de l'État, rapidement remplacé par Nikolaï Podgorny (on parle alors de troïka pour désigner ces trois personnages détenteurs du pouvoir d'État ; mais Brejnev ne tardera pas à en concentrer la majeure partie de la réalité).

Sous Brejnev, le régime soviétique se durcit à nouveau. La police politique (le KGB) , dirigée par Iouri Andropov, retrouve une grande partie du pouvoir dont elle avait joui sous Staline. Cependant, Andropov n'imitera pas les excès répressifs de cette époque.

Une des crises les plus graves de l'époque de Brejnev fut celle du Printemps de Prague en 1968, quand les tentatives de la Tchécoslovaquie de construire un «socialisme à visage humain» sont finalement réprimées par les forces du pacte de Varsovie, sans cependant tomber les excès de la répression de la révolution hongroise.

Au niveau économique, le niveau de vie de la population commença à descendre et le manque de productivité dans de nombreux secteurs dont l'agriculture se fit sentir. L'URSS dut entre autres, pour faire face à la faiblesse de la production d'aliments, acheter des millions de tonnes de céréales en Occident généralement ainsi qu'aux États-Unis surtout[12].

Sur le plan international, le gouvernement de Brejnev fut marqué par un certain relâchement de la tension avec les États-Unis, avec surtout la signature de traités de limitation des armes et le traité d'Helsinki.

En décembre 1979, Brejnev intervint en Afghanistan pour soutenir le régime communiste en place. Cet événement mit un coup de frein à la détente, provoquant un embargo par les États-Unis, la fourniture d'armements aux moudjahidines et le boycott des Jeux olympiques de Moscou en 1980.

En mars 1982, Brejnev fit une crise cardiaque qui le diminua énormément. À partir de ce moment, il ne remplit que partiellement ses fonctions jusqu'à sa mort en novembre de la même année.

Perestroïka et Glasnost : Mikhaïl Gorbatchev et la chute de l'Union (1982-1991)

Articles détaillés : Perestroïka et Glasnost.

Une succession de chefs d'état en mauvaise santé s'est déroulée entre 1982 et 1985, chacun continuant d'appliquer la ligne politique de Brejnev, à quelques différences près. Après Andropov (1982-1984) et Konstantin Tchernenko (1984-1985), Mikhaïl Gorbatchev, un jeune et énergique dirigeant de 54 ans, devint premier secrétaire du Parti.

Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan signent un accord de désarmement en 1987.

Constatant la déliquescence du pays et de son économie, Gorbatchev tenta dans un premier temps de sortir son pays de l'impasse que devenait la Guerre froide. En effet, Ronald Reagan avait lancé un réarmement massif des États-Unis en orientant sa recherche et ses investissements vers des types d'armement à particulièrement haute valeur technologique, entraînant ainsi l'URSS, sous peine d'obsolescence, dans une course rapide qu'elle ne pouvait que perdre vu son retard technologique et son économie en grave crise.

Gorbatchev entama par conséquent une série d'initiatives qui aboutirent à une détente certaine ainsi qu'à la signature d'accords de désarmement. Gorbatchev obtint le prix Nobel de la paix pour ces efforts en 1990. Cette politique aboutit à la chute du mur de Berlin en 1989.

Se débarrasser de cette contrainte externe n'était cependant pas suffisant, et sans abandonner le dogme central du «socialisme», Gorbatchev lança la Glasnost («transparence», politique d'informations libres) et la Perestroïka («restructuration», nouvelle politique économique et sociale), avec trois principaux objectifs :

Tandis que l'ensemble des prisonniers politiques détenus par le gouvernement sont libérés, la Glasnost est aussi marquée par le retour de la liberté d'expression : on voit des humoristes caricaturer Gorbatchev. Il cherche par là une voie intermédiaire entre les «traditionalistes» attachés au régime (la Nomenklatura) et les «réformistes», tels Boris Eltsine qui lui reprochent la lenteur des réformes. Néenmoins il était trop tard, et Gorbatchev ne réussit pas à corriger les failles qui minaient l'état depuis des décennies. Les problèmes économiques furent mal résolus. La privatisation des grandes entreprises se fit au bénéfice des privilégiés de la Nomenklatura et l'inflation se développa : la Glasnost fut un échec.

Le 26 mars 1989, Gorbatchev créa une nouvelle Assemblée législative : le Congrès des députés du peuple dont les deux-tiers étaient des membres élus au suffrage universel, à bulletin secret, sur candidatures multiples. Les premières élections législatives révélèrent l'échec des candidats de Gorbatchev et l'émergence des réformateurs et des nationalistes. Son gouvernement apparut trop modéré pour des réformateurs, partisans d'une économie libérale, et trop réformateur pour ceux qui souhaitaient un retour au communisme.

En juin 1990, Eltsine, président du Soviet suprême de la RSFS de Russie déclara la souveraineté de la Russie et démissionna du Parti. En août 1991, un Putsch mené par des membres du gouvernement opposés aux réformes montra à quel point la position de Gorbatchev s'était fragilisée. Le complot échoua en partie grâce à l'intervention de Eltsine, qui confirma par conséquent sa position de chef de file des réformistes. La date du Putsch ne fut pas choisie au hasard, car c'est le 20 aout que Gorbatchev devait signer un traité instaurant une nouvelle Union, nommée Union des Républiques Souveraines soviétiques, réduisant surtout le rôle du KGB et de l'état centralisé, qui avaient tout à y perdre, au profit des républiques. [13]

Dislocation de l'URSS

Article détaillé : Dislocation de l'URSS.

Au cours de l'automne 1991, alors que les républiques constituantes de l'URSS proclamaient, l'une après l'autre, leur indépendance sans que Gorbatchev ait la possibilité de s'y opposer par la force, le gouvernement russe prit progressivement l'ascendant, reprenant les fonctions jusque là assurées par l'Union. Ainsi, Gorbatchev tout en étant président de l'Union soviétique perdait rapidement prise. On disait à l'époque que l'Union soviétique se limitait aux murs du Kremlin.

En novembre 1991, le président russe Eltsine publia un décret qui interdisait les activités du Parti communiste de l'Union soviétique sur le territoire de la Fédération de Russie. Le 8 décembre 1991, les chefs de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie publièrent une déclaration selon laquelle l'Union soviétique était dissoute et remplacée par la Communauté des États indépendants (CEI), une organisation sans entité juridique forte, qui ne marcha pas réellement, malgré un renouveau récent avec de nouvelles organisations partenaires telles que l'OTSC ou la Communauté économique eurasiatique (EURASEC).

Gorbatchev était toujours président, mais sans pays, son pouvoir ne signifiait plus rien. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev remit sa démission comme président de l'Union soviétique. Le jour suivant, l'Union soviétique était officiellement dissoute. La Fédération de Russie, elle-même constituée de républiques, allait désormais la remplacer, avec 14 autres républiques indépendantes, mais d'une importance moindre. La Russie hérita du siège permanent aux Conseil de sécurité des Nations unies dont jouissait l'URSS.

Ex-URSS

Les pays composants l'ex-URSS, particulièrement affaiblis, avaient prévu de la reconstituer. Sur l'initiative de l'Ukraine ou du Kazakhstan, certains projets sont nées entre 1994 et 1995 pour refaire l'Union[14]. En effet, une proposition faite en 1994 par le président kazakh Nazarbayev, envisageant la création d'une union eurasiatique, n'a jamais été adoptée[15].

Communauté des États indépendants (1991)

Article détaillé : Communauté des États indépendants.

La CEI est une entité intergouvernementale composée de 11 anciennes républiques soviétiques. Conformément à ses instruments constitutifs, les accords de Minsk et d'Alma-Ata, la CEI est dépourvue de personnalité juridique internationale. Pour cette raison, la collectivité des anciennes républiques soviétiques n'est pas une organisation internationale.

La CEI, créée en décembre 1991, a comme membres les républiques suivantes : Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan et l'Ukraine. La Géorgie l'ayant quittée suite aux événements en Ossétie du Sud.

Il s'agit d'une union dont le projet est comparable à celui de l'Union européenne sans que ce dernier ait énormément avancé.

L'Eurasec, la OCCA et l'OTSC

La Communauté économique eurasienne (Eurasec) est une organisation internationale de coopération économique comprenant des États issus de la CEI.

L'Organisation de coopération centre-asiatique (OCCA) ou Organisation de coopération centre-asiatique (OCCA) est une organisation internationale (nommée ainsi depuis 2002), fondée originellement en 1991 pour regrouper certains États de la CEI et d'éventuels États voisins en Asie centrale pour renforcer le développement de l'intégration économique dans la région, la perfection des formes et mécanismes d'expansion des relations politiques, sociales, scienfico-techniques, culturelles et éducatives.

L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) est une organisation à vocation politico-militaire comprenant la Russie, la Biélorussie, l'Arménie et différents pays d'Asie centrale : le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan[16].

Le Traité de sécurité collective a été signé en 1992 et fait figure de bras armé de la CEI, luttant surtout contre le terrorisme et le crime organisé. Actuellement, avec la stagnation au sein de la CEI, l'OTSC reste particulièrement active en Asie centrale et apparaît désormais comme le complément politico-militaire de la Eurasec, qui regroupe la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan.

Union de l'État fédéral de la Russie et de la Biélorussie (1996)

Il s'agit d'une union politico-économique de type confédéral entre les deux pays slaves (Russie et Biélorussie). La Serbie, l'Abkhazie, et l'Ossétie du Sud y ont un rôle d'observateur. Cette union intéresserait aussi le Kazakhstan, la Kirghizie et la Transnistrie. C'est l'Union post-soviétique la plus avancée depuis 1991.

Système politique

Articles détaillés : Communisme et Marxisme-léninisme.
Le Kremlin de Moscou, l'ancienne résidence officielle du gouvernement de l'Union soviétique

L'URSS fut officiellement un État fédéral, basé sur le «centralisme démocratique» comprenant quinze républiques soviétiques. Le dispositif politique, particulièrement hiérarchisé, reposait en droit sur le «Conseil des ministres» (Sovet ministrov), censé détenir le pouvoir exécutif, et le Parlement («Soviet suprême», Verkhovny Sovet) censé détenir le pouvoir législatif.

En pratique, la séparation des pouvoirs n'était pas respectée, car un seul parti politique fut autorisé, le Parti communiste de l'URSS (PCUS), dont le Politburo concentrait l'ensemble des pouvoirs et contrôlait l'État, l'ensemble des hauts fonctionnaires étant choisis parmi les «activistes» («permanents») supérieurs du Parti. L'organisation qui maintenait la cohésion du Parti et son pouvoir absolu sur la société soviétique était la police politique, successivement appelée Tchéka, Guépéou, NKVD et KGB : cette organisation fit la singularité du modèle soviétique, imité dans la totalité du Pacte de Varsovie, en République populaire de Chine, au Vietnam ainsi qu'à Cuba. Le Parti était censé exercer la «dictature du prolétariat» telle que le «marxisme-léninisme» l'avait conçue. En théorie, le Parti était ouvert à tout citoyen «qui n'exploite pas le travail des autres, accepte le programme et les règles du Parti, milite dans une organisation du Parti et soutient toutes ses décisions», cependant le processus d'adhésion au parti était long, accompagné de multiples enquêtes, et finalement élitiste, mais exclusivement sur des critères de soumission à la hiérarchie.

Ainsi, dans les années 1980, 6 % des 265 millions d'habitants étaient membres du PCUS, ce qui était loin de conférer la représentativité du peuple tant affichée. Par contre, ce dernier compta quelque 200 000 fonctionnaires à plein temps, les Apparatchiki, les «hommes de l'appareil». Ce que Voslenski a désigné par le terme populaire soviétique de Nomenklatura était composée de ces Apparatchiki, des membres de la police politique, des hauts gradés de l'armée, des chefs du Parti et de leur parentèle. La totalité de cette nouvelle classe sociale que Jean-François Revel a qualifiée de «bourgeoisie rouge», mais que les trotskistes préfèrent appeler bureaucratie, bénéficiait de privilèges : accès au traiteur d'état à domicile permettant d'échapper à la pénurie alimentaire ainsi qu'aux files d'attente, logements décents, priorité pour acheter des véhicules ou des équipements ménagers, places dans les stations de vacances, écoles de qualité pour les jeunes, hôpitaux idéalement équipés, possibilité de voyager à l'étranger, accès aux médias internationaux ainsi qu'aux films étrangers, possibilité de détenir des devises.

La structure du Parti doublait la structure de l'État : si à chaque niveau il y avait des organes étatiques qui semblaient exercer le pouvoir, ces organes étaient contrôlés par le Parti, et par conséquent par son responsable à chaque niveau, lequel prenait ses ordres de l'échelon supérieur, jusqu'à arriver au secrétaire général du Parti, poste rendu par Staline principal de toute l'Union soviétique.

Au sommet de l'État se situaient par conséquent le «Soviet suprême», avec son organe exécutif, le Præsidium, mais aussi la Cour suprême et le Procureur de l'Union soviétique. Ces trois magistratures étant habituellement sous le contrôle des deux chambres législatives. Le Conseil des ministres supervise une quantité de commissions et de services, dont le nombre et les attributions changent à intervalles, mais qui sont des organes plus importants que les ministères des Républiques.

Au sommet du Parti, le Secrétaire général, dont le titre est modeste mais le pouvoir bien plus grand que celui du Président du Præsidium du Soviet suprême de l'Union soviétique dont le titre est purement honorifique, et plus grand que celui du Président du Conseil des ministres (Premier ministre) de l'URSS. Au-dessous de lui, par ordre d'autorité décroissante viennent le Politburo, le Secrétariat et le Comité central. Au-dessous toujours le Congrès du PCUS, puis les Comités centraux, les Secrétariats et les Conférences provinciales représentent l'échelon suivant. Un degré plus bas viennent les Comités, Secrétariats et Conférences de district. Enfin, constituant la base de la pyramide, les secrétariats, bureaux et cellules locales.

Le Parti déterminait la politique à suivre que l'État devait exécuter. La tâche des fonctionnaires du gouvernement consistait à mettre en application les décisions du Parti, c'est-à-dire du Politburo et du Comité central. Cette méthode avait un avantage : au contraire de ce qui se passa en Occident, ceux qui font la politique sont ainsi déchargés des besognes de routine. Khrouchtchev a été le premier chef soviétique à cumuler les titres du Premier secrétaire du Parti et celui du président du Conseil des ministres de l'URSS. Quant à Brejnev, il fut en même temps Premier secrétaire (depuis 1966, secrétaire général) du Parti et président du «Soviet suprême» de l'URSS (de 1960 à 1964 et de 1977 à 1982). En 1990, Gorbatchev sera le premier et dernier dirigeant soviétique à prendre le poste de président de l'Union soviétique.

Économie

Article détaillé : Économie de l'URSS.

À la veille de la Révolution russe, l'économie de l'Empire russe était «archaïque»[17]. La valeur de la production industrielle en 1913 représente moins de la moitié de celle de la France, un sixième de celle de l'Allemagne, ou un quatorzième de celle des États-Unis[18]. Le rendement agricole reste médiocre, la pénurie de transport paralyse toute tentative de modernisation économique[19]. Le PIB par habitant est alors inférieur à celui de la Hongrie ou de l'Espagne de l'époque, et à peu près un quart de celui des États-Unis[N 2]. En particulier, le pays est dominé par les capitaux étrangers, qui possèdent un tiers des actions en Russie.

L'URSS est devenue au XXe siècle une puissance économique majeure. De 1928 à 1991, le développement économique fut guidé par une série de plans quinquennaux. L'URSS devint une des trois premières productrices de la plupart de produits industriels, mais restait en retard dans l'industrie légère, les biens de consommation, et l'agriculture.

L'économie soviétique était gérée par le Gosplan («Commission de Planification d'État»), la Gosbank («Banque d'État») et le Gossnab («Commission d'État pour la fourniture en matériaux et équipements»), au moyen d'indicateurs comme le Produit matériel net.

L'économie soviétique fut basée sur la propriété d'État, mais il existait quelques autres formes juridiques de propriété dites «collectives» telles que le kolkhoze («ferme collective») et la coopérative.

Bilan économique

L'entre-deux-guerres et l'après guerre furent des périodes de croissance économique importante que certains attribuent, pour une bonne part, au mariage de la planification et du travail forcé.

De nombreuses personnes[Qui ?] considèrent mais aussi la principale cause des problèmes économiques ayant secoué l'URSS après la guerre vient du fait de la destruction de la quasi-totalité du potentiel économique et industriel de l'URSS durant la guerre, lui attribuant un retard économique sur l'occident qu'elle ne rattrapera jamais.

Entre 1913 et 1989, le revenu par habitant est multiplié en Russie par 4, 6, contre 3, 3 en Grande-Bretagne, 3, 8 aux États-Unis, 5, 1 en France ou 5, 4 en Allemagne[20].

Quand la croissance se ralentit vers les années 1960, cela fut reconnu comme un phénomène provisoire. Les responsables de la planification avaient été incapables de prévoir les problèmes économiques, et le concept même d'économie planifiée ne semblait pas pouvoir fonctionner dans le cadre d'une économie moderne et changeante, particulièrement quand l'administration de la planification est confiée à une bureaucratie sclérosée et une Nomenklatura plus attachée à ses privilèges qu'au service de l'État.

Le complexe militaro-industriel représentait une part gigantesque de l'industrie.

Le maréchal Orgakov avait publié, à partir de 1979, une série d'articles, dans la presse officielle, qui expliquaient de façon alarmiste, que les Américains avaient une et même deux générations d'avance en électronique et en informatique, et sans possibilité de pouvoir les rattraper.

Le bilan économique en 1992 (un an après l'éclatement de l'URSS) fait état d'une inflation de 2 520 % suite à la déréglementation de la majorité des prix alors fixé par l'administration[21].

Bilan technologique : Réalisations majeures au service du prestige national

Bilan écologique : vers une dégradation de l'environnement

Le gouvernement de l'URSS a entravé la formation d'une conscience écologique en interdisant les partis et les associations jusque dans les années 1980[22]. Dans les dernières années du régime stalinien, le nombre de réserves naturelles et parcs nationaux fut fortement réduit[23]. Le productivisme entraîna l'érosion et l'épuisement de nombreuses terres arables[24]. Le développement d'une industrie lourde et l'exploitation intensive et extensive des ressources naturelles ont laissé derrière eux une situation préoccupante, dont souffre toujours l'actuelle Russie et les anciennes Républiques soviétiques : déforestation, régions affectées par des pluies acides, dégradation des sols, accumulation de déchets industriels, désertification, contamination radioactive (suite aux essais nucléaires ainsi qu'à la catastrophe de Tchernobyl[25] survenue en 1986), pollution des lacs (le lac Baïkal a été surtout fragilisé par la construction des chemins de fers Baïkal Amour Magistral dans les années 1970-1980).

L'irrigation intensive (pour supporter l'agriculture intensive, surtout du coton) et la construction de barrages hydro-électriques est surtout responsable de l'assèchement de la mer d'Aral en Asie centrale soviétique.

Art et culture

Article détaillé : Culture soviétique.

La culture de l'Union soviétique, est passée, au cours des 69 années d'existence de l'Union soviétique, par plusieurs étapes. Des personnes de diverses nationalités en provenance des 15 républiques y ont contribué, quoique la majorité d'entre eux soient des Russes. L'État soviétique a aidé les institutions culturelles, mais a effectué aussi une censure stricte.

Forces militaires

Le bilan militaire était florissant :

Le complexe militaro-industriel soviétique représentait entre 1985 et 1990 :

L'industrie de défense elle-même absorbait durant les années 1970/1980 20 % du revenu national, 8 % du PIB et 47 % des dépenses publiques pour les besoins de l'Armée soviétique.

La production d'armes soviétiques était principale du monde. En 1981 : 2 500 chars, 3 500 canons, 1 700 avions de combat, 750 hélicoptères, 9 sous-marins, 475 missiles balistiques (IRBM, ICBM).

Après la chute de l'URSS en 1991, c'est l'armée de la fédération de Russie qui hérita de la quasi totalité de l'équipement de l'Armée soviétique surtout l'arsenal nucléaire et les différentes flottes.

Voir aussi : Forces armées de la fédération de Russie, VVS, Flotte maritime militaire de Russie

Nationalités en URSS

Article détaillé : Nationalités en Union soviétique.

L'URSS, par sa grandeur et par conséquent par la variété ses régions, était un état multi-ethnique, où vivaient plusieurs centaines de nationalités et groupes ethniques.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 1991 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La population soviétique a en premier lieu baissé aux débuts de son existence suite à la Première Guerre mondiale (Front de l'Est), à la révolution russe ainsi qu'à la guerre civile russe qui a suivi, stagnant autour de 150 millions d'habitants.

Les années 30 furent ensuite complexes, mais malgré les Famines soviétiques de 1931-1933 ayant causé la mort de 6 millions de personnes, les Grandes Purges ayant permis à Staline d'éliminer les opposants du parti à cause de leur opposition idéologiques, ces derniers auraient par exemple préféré l'armistice fin 1941, mais aussi les victimes des goulag, qui ont fait au moins 5 millions de morts, la population était de plus de 194 millions à la veille de la Deuxième Guerre mondiale (Front de l'Est).

Lors de l'après-guerre, la population a connu une diminution importante de la mortalité, qui s'est cependant interrompue dès les années 1970. Cette diminution a permis de rattraper rapidement les déficits de naissances suite à la guerre, faisant passer la population de 180 millions en 1950 à 215 en 1960 ainsi qu'à plus de 240 en 1970.

Son augmentation continua, en particulier dans les républiques musulmanes d'asie centrale où le taux de natalité était plus élevé que dans la vielle Europe, pour atteindre en 1989 286 millions d'habitants. Vers la fin de la période, il existe en outre une différence notable entre une population russe et ukrainienne à croissance faible, et des peuples «allogènes» (essentiellement turcophones) à forte natalité.

Codes

L'Union soviétique a pour codes :

Notes

  1. À cause des 13 jours de décalage entre l'actuel calendrier grégorien et le calendrier julien toujours suivi par les Églises orientales.
  2. 3 593 dollars par habitant en Russie en 1913, 13 327 aux États-Unis.

Références

  1. Boris Bajanov, Bajanov révèle Staline, 1979
  2. selon M. Gorbatchev, dans le documentaire de Stéphane Paoli, "Gorbatchev / Védrine : une histoire inédite du Mur", France2, 5 novembre 2009.
  3. Ce qui est contesté par de nombreux marxistes, comme Rosa Luxemburg pour qui le régime bolchevik est «une dictature, il est vrai, non celle du prolétariat, mais celle d'une poignée de politiciens, c'est-à-dire une dictature au sens bourgeois» (La Révolution russe, septembre 1918. ).
  4. Cette dissolution est fortement critiquée par des marxistes comme Charles Rappoport qui écrit que «Lénine a agi comme le tsar. En chassant la Constituante, Lénine crée un vide horrible autour de lui. Il provoque une terrible guerre civile sans issue et prépare des lendemains terribles.» (La Vérité, 26 janvier 1918). Il rédige aussi que «la garde rouge de Lénine-Trotsky a fusillé Karl Marx.» (Le Journal du peuple, 24 janvier 1918).
  5. Lénine, «Mieux vaut moins mais mieux», 2 mars 1923.
  6. Eric Hobsbawm, L'Âge des extrêmes. Histoire du court XXe siècle, 1914-1991, Complexe, 2003, p. 508-510.
  7. Oleg Khlevniouk, Le Cercle du Kremlin, op. cit.
  8. Cf. Nicolas Werth, voir L'URSS de Staline et Histoire de l'URSS.
  9. Union des républiques socialistes soviétiques : Opération Barbarossa.
  10. Entre 1941 et 1945, Washington a apporté 376 000 camions, 14 700 avions, 7 000 tanks, 52 000 jeeps et 11 000 wagons de marchandises à l'URSS : selon Russell Buhite, Decision at Yalta, Wilmington Delaware, Scholary Resources Inc., 1986, cité dans André Kaspi, Franklin Roosevelt, Paris, Fayard, 1988, (ISBN 2213022038) , p. 554
  11. Westermann Atlas zur Weltgeschichte, Braunschweig 1985
  12. Accord entre le gouvernement des États-Unis et le gouvernement de l'URSS relatif à des livraisons de céréales. Signé à Moscou le 20 octobre 1975
  13. (en) New version of Soviet Union Treaty expands republics'rights
  14. L'URSS et la CEI depuis 1945 de Benoit Falaize
  15. Nargiz Asadova. An interview with Prime Minister of Kazakhstan Karim Masimov. Imprimé à l'origine dans Kommersant, 4 juin 2007, p. 2. (traduction anglaise par Ferghana. ru) (en) [1]
  16. Colisee. org
  17. Selon Marc Ferro, La Révolution de 1917, 1967, p. 36.
  18. René Girault et Marc Ferro, De la Russie à l'URSS, 1989.
  19. Marc Ferro, La Révolution de 1917, op. cit. , p. 39.
  20. Seurot, Les Causes économiques de la fin de l'Empire soviétique, PUF, 1989.
  21. (en) Russia : Inflation
  22. Jean Radvanyi, La nouvelle Russie, Collection U, Armand Colin, 2004, 3e édition mise à jour, (ISBN 2200266871) , p. 46
  23. Jean Radvanyi, La nouvelle Russie, Collection U, Armand Colin, 2004, 3e édition mise à jour, (ISBN 2200266871) , p. 51
  24. Jean Radvanyi, La nouvelle Russie, Collection U, Armand Colin, 2004, 3e édition mise à jour, (ISBN 2200266871) , p. 51
  25. (fr) Tchernobyl : l'ampleur réelle de l'accident, 07/09/2005
  26. Statoids. com

Voir aussi

  • Religions en Union soviétique
  • Première Guerre mondiale > Deuxième Guerre mondiale
  • Histoire de l'URSS sous Staline
  • Guerre froide > Équilibre de la terreur
  • Conseil d'assistance économique mutuelle (CÆM)
  • Putsch de Moscou
  • Invasion des Pays baltes
  • Communauté des États indépendants (CEI)
  • Russie
  • Soviet
  • Soviétique
  • Soviétologie
  • Cinéma soviétique
  • Noms officiels de l'URSS
  • Liens externes

    Bibliographie

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