Maroc

Le Maroc, en forme longue le Royaume du Maroc, en arabe al-Maghrib, ?????? et Al Mamlakatu'l-Maghribiya, ??????? ????????, en berbère lmruk, ?????...


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Maroc

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??????? ???????? (ar)
Al Mamlakatu'l-Maghribiya (ar)
??????? ? ??????
Tageldit n Umṛṛuk[1], [2]
(ber)
Royaume du Maroc (fr)
Drapeau du Maroc Armoiries du Maroc
(Drapeau du Maroc) (Armoiries du Maroc)
Devise nationale  :

Arabe : ????? ?????? ?????
Français : Dieu, la Patrie, le Roi

La zone hachurée sur la carte désigne le Sahara occidental, revendiqué et majoritairement contrôlé par le Maroc,mais dont la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU.
La zone hachurée sur la carte sert à désigner le Sahara occidental,
revendiqué et surtout contrôlé par le Maroc,
mais dont la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU.
Langue officielle Arabe[3]
Capitale Rabat
34°02′ Nord 6°51′ Ouest
Capitale économique Casablanca
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
 - Roi
 - Premier ministre
Mohammed VI
Abbas El Fassi
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 57 (40 (¹) ) e
446 550 (710 850 (¹) ) km2
1, 059 %
Population
 - Totale (Décembre 2009)
 - Densité
Classé 35e
31 671 474 [4] (²) hab.
83, 14 (48, 44 (¹) ) hab. /km2
Indépendance
 - Date
De la France (pour le Maroc «central»), de l'Espagne (pour le Rif, l'enclave de Sidi Ifni, le protectorat de Cap-Juby et les provinces du Sud (contestées) )
- 2 mars 1956 (pour la zone française)
- 7 avril 1959 (pour le protectorat espagnol du Maroc)
- 30 juin 1969 pour l'enclave d'Ifni
- 14 novembre 1975 pour les deux tiers nord du Sahara Occidental (contesté)
- 14 août 1979 pour la récupération de Oued Eddahab (contesté)
Gentilé Marocains, Marocaines


IDH (2008) Augmentation 0, 646 (moyen) (127e[5])
Monnaie Dirham marocain (MAD)
Fuseau horaire UTC +0 ou +1 en été
(2010 : du 2 mai au 7 août)
Hymne national Hymne chérifien
Domaine internet . ma
Indicatif
téléphonique
+212

(¹) Avec le Sahara occidental
(²) 29 891 708 selon le dernier recensement des autorités marocaines (2004) [6]

Le Maroc, en forme longue le Royaume du Maroc, en arabe al-Maghrib, ?????? et Al Mamlakatu'l-Maghribiya, ??????? ????????, en berbère lmruk, ????? et Tageldit n Umṛṛuk, ??????? ? ??????, ou encore le Royaume chérifien, est un pays localisé dans le nord-ouest de l'Afrique et faisant partie du Maghreb. Sa capitale politique est Rabat tandis que la capitale économique et la plus grande ville du pays est Casablanca. Le pays est bordé par l'océan Atlantique à l'ouest , par l'Espagne, le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée au nord, par l'Algérie à l'est , et de facto au sud par la Mauritanie au-delà du Sahara occidental contesté.

Le Maroc a pour régime politique une monarchie constitutionnelle dont le souverain actuel est le roi alaouite Mohammed VI : c'est l'une des plus anciennes monarchies au monde. En 1912, à la suite du traité de Fez, et jusqu'à l'indépendance de 1956, le territoire du Maroc a été partagé selon un double régime de protectorat, assumé par la France et par l'Espagne. Le Maroc est membre de plusieurs organisations dont l'Organisation des Nations unies, la Ligue arabe, l'Union du Maghreb arabe, la Francophonie, et l'Organisation de la conférence islamique. Le Maroc est l'unique pays africain à ne pas faire partie de l'Union africaine, mais il cherche à consolider ses relations avec l'Union européenne. En 1987, le Maroc a tenté, sans succès, d'adhérer à la CEE, et s'est vu octroyer en 2008 un «statut avancé» auprès de l'UE[7]. Le 15 mai 2009, il a rejoint le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe[8]. En juin 2004, en reconnaissance des liens étroits qui unissent les deux pays et en appréciation du soutien résolu du Maroc à la guerre contre le terrorisme, le président des États-Unis désigna le Maroc comme l'un des alliés majeurs hors-OTAN[9].

Selon l'historien Bernard Lugan, c'est entre autres l'attrait des richesses provenant du commerce du Sud (Sahara) vers le Nord (l'Occident) qui va attirer les convoitises de diverses tribus avec pour ville carrefour Marrakech qui deviendra naturellement la capitale de diverses dynasties, surtout celles venant du Sud (Almoravides, Almohades, Saadiens)  ; toute l'histoire du Maroc (des Idrissides aux Alaouites) est ainsi marquée par le commerce des richesses du Sud vers le Nord. L'histoire et l'origine du Maroc furent, sont et seront marquées par le lien avec le Sahara[10].

Toponymie

Caravanne saharienne au sud du Maroc
Village typique du Haut Atlas
Lagune de Dakhla au Sahara occidental

Le Maroc se dit en berbère lmruk (????? en tifinagh), nom qui dérive de la prononciation Amur n'wakuc ("Amour" qui veut dire "pays" et " Akouch" qui veut dire " dieu" ce qui donne la terre de dieu ou la terre sainte) [11]. C'est aussi ce mot qui a donné le nom de Marrakech. [12]

Le Maroc se dit en arabe al-Maghrib (??????), ce qui veut dire «le couchant» ou «l'Occident[13]» (littéralement : «le Maghreb»).

Ce même mot, en arabe, sert à désigner aussi le Maghreb au sens large[14] ; aussi, quand il est indispensable de préciser, on appelle le Maroc al-Maghrib al-'aqṣaą (?????? ??????), signifiant «le Couchant lointain» ou «l'Extrême-Occident», et on sert à désigner le Maghreb par al-Maghrib al-°arabiy (?????? ??????), soit «l'Occident arabe».

Le nom français Maroc dérive quant à lui de la prononciation espagnole de Marrakech, Marruecos, ville du centre du pays fondée en 1062 et qui fut la capitale de trois dynasties (celle des Almoravides, des Almohades et des Saadiens). De cette prononciation dérivent aussi Marrocos (en portugais), Marocko (en suédois), Morocco (en anglais), et Marokko (en allemand, norvégien et néerlandais), les Persans l'appelant eux Marakech. Les Turcs l'appellent Fas qui vient de l'ancienne capitale du Maroc sous la dynastie alaouite (avant 1912), Fès. Dans l'Antiquité, les Grecs appelaient les habitants de la région les Maurusiens. À partir de cette appellation, la région composée du Maroc et de l'Algérie occidentale sera connue sous le nom de Maurétanie (à ne pas confondre avec la Mauritanie). La région sera ensuite divisée en deux Maurétanies provinces par les Romains : la Maurétanie Tingitane avec Volubilis pour capitale (ancienne cité berbère de Oulil) et la Maurétanie Césarienne avec Cesarea (Tipaza) pour capitale (centre et ouest de l'Algérie). Le Maroc est le pays où les Grecs anciens situaient le mythique jardin des Hespérides.

Le Maroc fut connu sous le nom de Royaume de Marrakech sous les trois dynasties qui eurent cette ville comme capitale, puis sous le nom de Royaume de Fès sous les dynasties qui résidèrent à Fès. Sous la dynastie des Alaouites, le Maroc est aussi connu sous le nom d'Empire chérifien. Cette appellation, particulièrement utilisée avant 1956, l'est aussi jusqu'à nos jours car le souverain alaouite, descendant du prophète de l'islam Mahomet, est "cherif" c'est-à-dire noble. Au XIXe siècle, les cartographes européens mentionnaient toujours un "Royaume de Maroc" en en indiquant l'ancienne capitale "Maroc" (pour Marrakech). À l'indépendance, le pays prit le nom officiel de Royaume du Maroc et le sultan Mohamed ben Youssef en devint le roi sous le nom de Mohamed V.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Maroc.

Fondation du Maroc

La fondation du Maroc, pays se considérant arabo-berbére, africain et musulman, se fait avec les Idrissides qui allièrent à leur cause diverses tribus contrôlant des petits royaumes ou territoires indépendants de tout pouvoir central. Au fur et à mesure des alliances, les Idrissides vont étendre leur influence territoriale avec des populations autochtones et lancer les bases de l'organisation d'un État constitué (Makhzen) reprises par les dynasties suivantes. Si les Idrissides vont commencer à dessiner les bases de l'État et des frontières de l'actuel Maroc ce sont les Almoravides qui en créant leur capitale Marrakech donneront au pays son nom (le nom Maroc est due à déformation linguistique française de Marrakech) ; ils consolideront et élargiront l'œuvre débutante et fragile des Idrissides ; les dynasties suivantes hériteront de l'expérience étatique précédente.

Même si d'autres civilisations du bassin méditerranéen (Rome, Carthage etc.. ) ont enrichi l'histoire du pays et même, si des populations de l'actuel Maroc vont participer à l'essor de ces civilisations, les historiens du Maroc les considèrent comme appartenant à des puissances étrangères, de surcroît non musulmanes, point important dans la définition du pays.

À partir des Idrissides, les dynasties qui suivirent et qui durent, elles aussi, établir des alliances avec des tribus de l'actuel Maroc, seront reconnues comme marocaines par les historiens.

Monnaie Idrisside année 840, marque de la création d'un État

À l'époque des Idrissides, le Maroc se nomme le Royaume de Fez.

À propos du Maroc, le terme Empire est quelquefois utilisé car par définition, un empire est un ensemble d'États ou de royaumes (voir les différentes cartes du Maroc). Ceci explique l'appellation «villes impériales» utilisée toujours aujourd'hui pour qualifier les villes de Fès, Marrakech, Meknès et Rabat[15].

Quand le Maroc se fonde, le reste du Maghreb est éclaté sous forme de royaumes ou territoires indépendants, quelquefois concurrents ou en guerre, sans pouvoir central c'est-à-dire non organisés en État dirigé par des populations autochtones.

L'organisation en État organisé permit aux Saadiens ainsi qu'aux Alaouites de s'opposer à l'avancée ottomane qui s'arrêta à la Moulouya et qui s'étendait sur une grande partie des autres pays arabes actuels.

Des désaccords apparus au début du XXe siècle dans la famille Alaouite et dans le Makhzen plus gobalement suite à des problèmes de gestion du pays, créèrent une période d'instabilité (comme le Maroc en rencontra dans le passé) dont vont profiter plusieurs puissances coloniales (Allemagne, Angleterre, Espagne, France) pour essayer de s'emparer du pays qui possède entre autres une position géostratégique intéressante, à la veille de la Première Guerre mondiale. Après bien des tractations houleuses et secrètes qui faillirent déclencher dès 1912 la Première Guerre mondiale, le Maroc fut partagé entre la France et l'Espagne.

Préhistoire et protohistoire

Les premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. De cette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, surtout dans la plaine de la Chaouïa et plus exactement à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise. Outre l'outillage, on a découvert un certain nombre de fragments humains surtout dans les carrières Thomas, près de Casablanca (mandibules, maxillaires et fragments crâniens d'Homo erectus) [16].

De l'époque moustérienne (120 000 à 40 000 ans BP), le site le plus explicite est celui de Jbel Irhoud localisé à mi-chemin entre les villes de Marrakech et de Safi et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à l'industrie levalloiso-moustérienne mais aussi d'importants restes d'animaux actuellement disparus.

Extension de la culture ibéromaurisienne

L'époque atérienne (60 à 40 000 ans BP[17]) a apporté son lot d'outils pédonculés retrouvés dans de nombreuses grottes localisées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2) [18]. Néanmoins cette période a en particulier été marquée par de profonds bouleversements climatiques ayant entrainé une désertification sans précédent du territoire marocain mais aussi la raréfaction ou alors la disparition de la plupart d'espèces animales et végétales. Cette dynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel que forment les chaînes de l'Atlas et du Rif, que ce soit au Maroc ou dans le reste du Maghreb.

L'arrivée d'Homo sapiens au Maghreb avant l'Épipaléolithique a été démontrée puisque les industries atériennes ne sont pas l'œuvre de l'homme de Néandertal, dont l'aire de répartition est exclusivement eurasiatique, mais bel et bien d'Homo sapiens présentant des caractéristiques archaïques.

Il y a à peu près 21 000 ans, la civilisation ibéromaurusienne voit le jour. Elle se définit par des rites funéraires plutôt évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il n'est pas encore question d'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque.

Cette civilisation se maintient et se répand sur la totalité du Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbères modernes. Les premiers éléments découverts correspondant à cette période (Néolithique) datent d'environ 6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée mais aussi d'une maîtrise relative des techniques agricoles.

Le Maroc antique

Ruines Romaines de Volubilis

À partir des années - 3 000 se développe au Maroc la culture campaniforme. Par conséquent le Maroc entre dans l'âge du bronze et on assiste à la diffusion d'une céramique noire spécifique dont la présence est attestée dans un certain nombre de sépultures de la région rifaine.

À partir du XIe siècle av. J. -C. , les hardis commerçants phéniciens atteignent les côtes marocaines et surtout la côte atlantique. Ils fondent de nombreux comptoirs qui serviront de bases à de nombreuses cités romaines puis arabes (dont les principaux furent Tingis et Lixus, actuelles Tanger et Larache). Au passage, c'est à cette période déjà qu'on date les toutes premières installations de populations juives au Maroc

L'autonomie progressive de Carthage profitera aux comptoirs fondés sur les côtes marocaines étant donné qu'ils seront davantage mis en valeur du fait de la proximité relative avec la capitale. L'influence punique se fit largement sentir auprès des populations autochtones dont l'organisation se perfectionne parallèlement. Ainsi les tribus berbères se fédèrent progressivement, fondant des royaumes cohérents dont le premier sera le royaume de Maurétanie en premier lieu confiné dans le nord-ouest de l'actuel Maroc. Le sud du pays est occupé par les Gétules et l'est par les Numides.

Du fait du soutien apporté par la Maurétanie à l'Empire romain lors de la destruction de Carthage, il se nouera une étroite amitié entre les deux entités (d'où l'éviction du chef numide Jugurtha). Le roi Bocchus se voit même décerné le titre d'Ami du Peuple par le Sénat romain et gagne l'amitié du consul Caius Marius. Sous le règne de Juba II la Maurétanie devient un royaume vassal, reconnu pour ses exportations de pourpre et de produits maritimes, assez riche pour tailler sa propre monnaie d'or. Une brillante civilisation urbaine se développe, influencée par l'héritage carthaginois et par les courants artistiques de la Grèce et de l'Égypte. De telles influences sont sans doutes dues au mécénat de la propre épouse de Juba II, la reine Cléopâtre Séléné, qui n'est autre que la fille de Marc Antoine et de Cléopâtre VII. Mais une telle richesse attise la convoitise de Rome, ce dont Ptolémée de Maurétanie, sucesseur de Juba II, va faire les frais.

Lors d'une invitation de Ptolémée à Rome, le dernier roi maurétanien est assassiné par l'empereur Caligula, ce qui entrainera après deux années de troubles une annexion de la Maurétanie (42 ap J. -C. ) qu'on désignera par conséquent sous le nom de Maurétanie Tingitane, décrétée officiellement province impériale par l'empereur Claude Ier. Ici encore, seul le nord de l'actuel territoire marocain est effectivement sous contrôle romain, le reste du territoire demeurant berbère. Les Romains fondent une cité propspère à Volubilis (non loin de l'actuelle Meknès). Néanmoins la capitale administrative demeurera Tingis, future Tanger, siège du procurateur, le gouverneur de la province, de rang militaire et appartenant à la classe équestre romaine. Durant toute cette période il est laissé une grande autonomie aux différentes tribus, mais la constante pression des peuplades méridionales liée aux crises internes à l'Empire aura progressivement raison de la Maurétanie Tingitane puisqu'au IIIe siècle elle en sera réduite à la côte nord ainsi qu'à Sala (actuelle Salé). Durant la domination romaine les cités, colonies de droit romain ou latin, se dotent de monuments civiques et de résidences ornées d'œuvres d'art (sculptures, mosaïques). Les plaines cultivées sont partagées par l'aristocratie locale, qui s'enrichit surtout de l'exploitation de l'olivier dont les produits sont exportés dans les provinces voisines. Les terrains de parcours plus lointains sont laissés aux tribus nomades ou semi-nomades. Les ports de Tingis et de Sala connaissent une intense activité commerciale.

En 429, des tribus Vandales traversent le Détroit de Gibraltar mais dans leur imperturbable course vers ce qui demeurait de la mythique Carthage, ils ne contrôleront guère que le littoral méditerranéen, se désintéressant de l'intérieur des terres. Un siècle plus tard, les Byzantins, désireux d'anéantir le royaume vandale pacifieront le nord du territoire, désenclavant par la même occasion les tribus berbères du reste du pays. Le gouvernement de Constantinople crée la province de Maurétanie Deuxième, qui regroupe Tanger, Ceuta, Lixus et l'extrême sud de l'Espagne, administrée par un exarque.


Références en liens externes

Rôle des tribus au cours de l'histoire du pays

Comme dans l'histoire de très nombreuses nations à travers le monde, aucune dynastie marocaine (des Idissides aux Alaouites) ne pourra s'imposer par elle-même. Toutes devront, pour étendre et asseoir leur influence géographique sur des périodes plus moins longues, passer des alliances (intéressées, religieuses, maritales, forcées, pacifiques ou négociées) avec les différentes autres tribus musulmanes et quelquefois juives du pays. L'islam sera le principal ciment entre les différentes tribus qui composent le royaume mais ses interprétations feront naitre des conflits. Le fait que certaines dynasties se soient réclamées chérifiennes ne sera pas un atout suffisant à leur persistance.

Le Maroc restera longtemps un pays fortement tribal cela même après l'indépendance du pays en 1956. C'est pourquoi, aujourd'hui toujours, les représentants des différentes tribus du pays continue à réitérer leur allégeance au Roi au cours de la fête annuelle du Trône. Compte tenu des dissensions familiales et des luttes de pouvoir au sein des différentes dynasties marocaines successives l'ensemble des membres (sans exception) de la famille royale sont aussi tenues de prêter allégeance au Roi. Cette fête du Trône a pour but de souder et de rappeler le lien entre le monarque et le peuple surtout à des moments complexes de l'histoire du pays.

De la conquête arabe aux troubles anarchiques

Article détaillé : Dynastie Idrisside.
Ancienne Medersa idrisside de Fés

En 649, commence la conquête du Maghreb par les troupes arabes. C'est 35 ans plus tard que ces troupes pénètrent véritablement dans le territoire marocain. Les tribus berbères installées autant dans les contreforts montagneux de l'Atlas et du Rif que dans les fertiles plaines atlantiques soutiendront tout d'abord les Byzantins installés sur les côtes méditerranéennes qu'ils préféreront aux Arabes surtout à cause d'erreurs diplomatiques. La destruction des installations byzantines aux alentours de l'an 700 aura finalement raison de la résistance berbère qui se convertira par conséquent à l'islam apporté par les conquérants arabes. Les berbères du Maroc étaient alors particulièrement faiblement christianisés alors que les populations juives ne se convertirent que particulièrement faiblement à l'islam. D'autre part, l'islam ne sera par conséquent plus jamais contesté au Maroc, au contraire de ce qui a pu se passer en Algérie ou en Tunisie. D'autre part, l'année 708 correspond à l'intégration du Maroc au sein de l'empire des Omeyyades. Dans le sillage des succès marocains, les armées arabes traverseront le détroit de Gibraltar sous le commandement de Tariq ibn Ziyad et atteindront la Navarre dès 715.

En 740, les tribus berbères adoptent le kharijisme jugé plus proche des principes de "démocratie tribale" que la doctrine omeyyade. Le califat qui refuse cette hérésie se replie, fragilisé depuis Damas par l'irrésistible ascension des Abbassides. Le Maroc connait l'anarchie.

L'histoire des Idrissides est indissociable de la personne d'Idriss Ier, descendant d'Ali et de Fatima, gendre et fille du prophète de l'islam Mahomet, qui fuyant les massacres dont était victime son entourage et sa famille vint se réfugier dans le Moyen Atlas, à Volubilis, ancienne cité romaine déchue. Obtenant l'aval des tribus locales, il fonda en 789 la ville de Fès dans la plaine du Saïss dont il fit la capitale de son nouveau royaume, le Maroc, proclamé en 791. Assassiné par un envoyé du calife Haroun ar-Rachid, son fils Idris II lui succède après une régence. Il étend sa capitale mais aussi son royaume et avance au-delà de Tlemcen, pris par son père dès 789 et assujettit de nombreuses tribus Zenata. Son successeur Mohammed fera construire la prestigieuse mosquée Quaraouiyine, une des toutes premières universités de l'Histoire. À cette période, Fès devient un des principaux centres intellectuels du monde arabe et attire d'éminents scientifiques et théologiens. Le royaume du Maroc étend régulièrement ses frontières mais se retrouve menacé par la puissante dynastie des Fatimides à l'est . Indiqués califes de Cordoue au début du Xe siècle, les Idrissides subiront aussi au nord la pression des Omeyyades. En 985, les Fatimides et leurs vassaux d'Algérie poussent les Idrissides à se réfugier en Andalousie.

Dès le milieu du Xe siècle, l'affaiblissement des Idrissides du fait non seulement des pressions externes mais en particulier des dissensions internes entraine un regain d'activité des grandes tribus berbères qui fondent et conquièrent de nombreuses cités. Les états de Sijilmassa dans le sud et de Nekor dans le nord se maintiennent et gagnent de l'ampleur durant cette période.

Références aussi en liens externes

Royaume des Berghouata (entre les VIIIe et Xe siècles)

Article détaillé : Berghouata.

Incursions d'autres tribus Zénètes

Articles détaillés : Maghraouas, Banou Ifren et Meknassa.
Oujda est fondée par les zènétes Maghraouas

Vers 954 et selon Ibn Khaldoun, trois grandes confédérations tribales zénètes [19] s'emparent de plusieurs villes et régions du Maghreb el Aksa (appellation arabe du Maroc), à savoir Fès, Oujda (fondée en 994 par le maghraoua Ziri Ibn Attia), Salé (fondée au cours du Xe siècle par les Banou Ifrens, Sijilmassa), ou encore les régions du Souss et du Haouz, et ce consécutivement à l'affaiblissement de la dynastie arabe chérifienne des Idrissides.

Au cours de la conquête, les points de vue des Maghraouas, Banou Ifrens et Meknassas divergèrent provoquant une instabilité sur la totalité du territoire. Les diverses tribus maghraouas étaient tantôt alliées aux Omeyyades tantôt aux Fatimides. Les Banou Ifrens demeurèrent réfractaires à toute alliance avec les puissances arabes

Les Fatimides profitent de ces divisions entre les 3 tribus zénètes et envoient les Zirides de l'Ifriqiya pour conquérir le Maghreb el Aksa (le Maroc actuel). Le ziride appelé Ziri ibn Menad réussit à conquérir une partie du Maroc actuel. En 971, son fils Bologhine ibn Ziri affirme sa souveraineté sur la majorité des villes importantes. Durant cette période, les Berghouatas (confédération tribale masmouda et sanhadja) seront par conséquent attaqués par les Zirides. Les Maghraouas demandent l'aide des Omeyades. Ces derniers acceptent enfin d'aider les Zénètes à reconquérir les territoires, surtout ceux des Maghraouas de l'ouest du Maghreb. Bologhine ibn Ziri est contraint de reculer devant l'armée omeyade venue d'Andalousie par voie maritime et qui s'installe à Ceuta[20]. Par la suite, Ziri Ibn Attia des Maghraouas entre en conflit avec les chefs des Banou Ifrens et des Meknassas. Une lutte au pouvoir sera acharnée entre les fractions zénètes. Les Banou Ifrens attaquent les Berghouata et prennent plusieurs fois Fès, place forte maghraoua. Ces derniers rétabliront finalement l'équilibre du Maghreb el Aksa[20]. Le règne des 3 tribus zénètes s'achèvera par l'arrivée des Hilaliens et des Almoravides vers le XIe siècle en 1059. Les Zénètes seront évincés par les Almoravides du Maghreb el Aksa [21]. De tout temps, les Zénètes étaient seuls maitres des routes et du commerce dans la région. Cette période est caractérisée par une certaine prépondérance des pratiques démocratiques tribales, comme ce fut déjà le cas deux siècles jusque là lors des révoltes kharijites[22]. Les Zénètes ont démontré par leur histoire qu'ils pouvaient négocier avec l'ensemble des tribus au Maghreb. Plusieurs alliances et traités ont été élaborés pendant cette période. La construction s'est développée et plusieurs villes ont connu un véritable essor (construction de mosquée[23], de kalaâ, ksours, etc). En 1068, les trois "dynasties" chutent tant à cause du zèle manifeste de certains chefs que du fait de leur détermination à se lancer dans des guerres saintes[24].

Références aussi en liens externes

Dynastie almoravide

Conquêtes almoravides (XIe siècle), au début de leur pénétration
Article détaillé : Almoravides.

Tandis que le "Maroc utile" est en proie aux convoitises des entités politiques voisines ainsi qu'aux déchirements internes, trois grandes tribus berbères se partagent les régions sahariennes. Les Lemtouna, Massoufa et Goddala (ou Gadala, lointains descendants des antiques Gétules), tous trois membres de la confédération Sanhaja et islamisés deux siècles et demi plus tôt, guerroient et vagabondent régulièrement en direction du sud où ils menacent l'empire du Ghana et d'autres états soudanais. De la tribu Lemtouna, l'émir Yahya Ibn Ibrahim se rend vers 1035 accomplir le pèlerinage à La Mecque. Là bas, il prend conscience de l'obligation de parfaire l'islam de ses congénères des régions de l'Adrar. En halte à Kairouan, il tente pour cela d'obtenir un appui logistique de la part d'éminences religieuses locales, mais sans résultat. Ce sera dans la région de Taroudant qu'un dénommé Ou Agg ben Zellou lui indiqua l'existence d'un prédicateur dans le désert, un certain Abdallah Ibn Yasin venant du sud marocain. Yahya Ibn Ibrahim et Abdallah Ibn Yasin s'en retournèrent par conséquent tous deux dans l'Adrar convertir les Djoudala (tribu des Lemtouna) au malékisme puritain. Si au départ leurs enseignements sont plutôt bien accueillis, leur austérité et leurs méthodes radicales (instruments de musique et habits de couleurs vives bannis) finirent par lasser. Yahya Ibn Ibrahim et Abdallah Ibn Yasin errèrent par conséquent dans le désert et s'en allèrent par conséquent fonder un ribat sur l'île de Tidra entre la baie du Lévrier et le cap Timiris. Là ils conceptualisèrent une véritable doctrine qui leur valut le nom d'Almoravides (de Al-murabitun, ?????????), les gens du ribat.

Le climat d'exaltation mystique qui régnait au couvent militaire attira de nombreux fidèles de l'ensemble des contrées du Sahara occidental et même au-delà. De 1042 à 1052, les Almoravides conquièrent tout le Sahara occidental et tournent leurs regard vers le nord. Yahya Ibn Ibrahim fut tué et remplacé par Abu Bakr Ibn Omar. Par conséquent l'expansion des Almoravides est irrésistible. Aoudaghost, place forte de l'empire du Ghana et importante étape du commerce transaharien est prise et détruite. L'année suivante, c'est au tour de Sijilmassa de céder à la pression almoravide et de voir ses maîtres Zénètes impitoyablement exterminés. La même année (1056), Taroudant et le Souss entier se rendent aux envahisseurs. Les Almoravides n'ont tandis qu'une idée : soumettre les plaines fertiles du Maroc utile et les intrépides tribus de l'Atlas. Néanmoins, les combats contre les hérétiques Berghouata s'éternisent et s'avèrent plus ardus que prévu. Yahya Ibn Ibrahim est même mortellement blessé et inhumé sur un des affluents du Bou Regreg. Abou Bakr doit alors se rendre à nouveau dans le désert pour mettre fin à des luttes intestines et il confie alors le commandement des terres septentrionales nouvellement conquises à son cousin, un certain Youssef Ibn Tachfin. En 1072, ce dernier empêche le retour d'Abou Bakr et fait par conséquent de Marrakech, fondée deux ans plus tôt, sa capitale. La rigueur morale de ces "Voilés" et leur attachement aux valeurs de l'islam attira les nombreux déçus des années du climat d'anarchie ambiant et Youssef Ibn Tachfin forma sans mal une armée de 20 000 hommes qu'il arma d'arbalètes. Cependant, la soumission des intrépides tribus Zénètes ne fut pas des plus aisées. Ces derniers se rallièrent même ponctuellement aux élites bourgeoises de Fès et de Tétouan, bien décidées à repousser ces tribus dont le puritanisme était aux antipodes des aspirations de raffinement et de luxe qu'ils avaient importé d'Andalousie. Des villes du nord, Meknès tomba la première, puis ce fut au tour de Fès (1060 ou 1061), des villes du Rif, de Tlemcen (1069) et enfin d'Oujda (1081). Tanger et Ceuta, fiefs de la dynastie hammudite de Malaga ne cédèrent que vers 1084 après un éprouvant siège et subirent de terribles supplices. À l'est , les Almoravides avancèrent jusqu'à Alger (Ténès et Oran furent gagnées en 1082).

Tombeau du célèbre prince et poète Al Mutamid Ibn Abbad, condamné à finir sa vie dans une prison d'Aghmat au sud de Marrakech

Tandis que dans la brillante Andalousie, les princes musulmans subissaient les premiers revers face aux chrétiens ligués autour de la personne d'Alphonse VI, les extraordinaires prouesses militaires de ces "Voilés" aux mœurs rigides résonnent comme une bénédiction. Al-Muttawakil de la Taifa de Badajoz fait appel aux Almoravides dès 1079. En 1082, c'est au tour d'Al Mutamid Ibn Abbad de solliciter les maîtres du Maroc. En 1086, pour répondre à ces appels et pour enrayer la "décadence" civilisationelle d'Al-andalus (arts florissants, consommation de vin... ), Youssef Ibn Tachfin fait embarquer de Ceuta la bagatelle de 7000 cavaliers et 12 000 fantassins. Rapidement, les rois des différentes taifas rallient les armées Almoravides. Les victoires s'enchainent et les armées d'Alphonse VI sont mises en déroutes non loin de Badajoz le 23 octobre 1086. Youssef Ibn Tachfin rentre au Maroc régler des affaires internes mais le désordre en Andalousie le pousse à revenir. Il est néanmoins poussé par les fakihs à revenir, du fait des difficultés lors du siège à Aledo et en particulier des divisions entre taifas qu'il considérait personnellement comme une honte pour l'islam. En 1090, un concile almoravide à Algésiras déclara la guerre aux reyes de taifas accusés d'impiété. L'alliance de certains de ces derniers avec des princes chrétiens n'empêcha néenmoins pas l'irrésistible avancée des Almoravides à Al-andalus, qui s'acheva en 1094 avec la prise de Badajoz et l'impitoyable mise à mort d'Al-Mutawakil et de sa famille. Les victoires s'enchainent toujours face au Cid retranché à Valence.

En 1106, après la prise de Valence et tandis que les Baléares sont occupées, Youssef Ibn Tachfin décède et son fils, Ali Ben Youssef hérite du trône. Fils d'une esclave chrétienne affranchie, il devient par la même occasion maître d'un empire s'étendant du Tage au fleuve Sénégal, des côtes algériennes à Tombouctou. Il appelle son frère Temyn gouverneur d'Al-andalus. Les armées almoravides défont Sancho, fils d'Alphonse VI lors du siège du château d'Uclès. Alphonse VI décèdera l'année suivante, en 1109. Ali revient alors en Andalousie et remporte les sièges de Madrid, Guadalajara et Talavera. À l'ouest , les armées almoravides poussent jusqu'à Porto, menaçant même les côtes galiciennes. À l'est , les Baléares servent de base logistique aux razzias menées contre Barcelone. Cependant, les innombrables exploits militaires ne parviennent pas à pallier le mécontentement ambiant en Andalousie où le fragile équilibre entre Mozarabes, juifs et Arabes est quelque peu rompu par la rigueur religieuse imposée par les conquérants. L'autodafé des écrits du particulièrement populaire Al-Ghazali ne fait qu'augmenter le malaise des élites culturelles, nostalgiques de l'âge d'or du califat omeyyade. La sollicitation par l'armée divine des milices chrétiennes de Reverter pour maintenir l'ordre au Maroc même est mal comprise par les tribus montagnardes du Haut-Atlas, de jour en jour plus mécontentes de l'autoritarisme almoravide.

Dynastie almohade

Article détaillé : Almohades.
Empire Almohade entre 1147 et 1269 (Apr JC)
Drapeau Almohade

Mohammad Ibn Toumert, futur Mahdi et fils d'un amghar, chef de village de la tribu des Harga, dans le Haut Atlas. Particulièrement précocement animé par un zèle religieux, il entreprit dès sa jeunesse de multiples voyages l'amenant à visiter Baghdad, Le Caire et peut-être même Damas où il découvre tout l'ampleur de la tradition musulmane, et surtout le soufisme. Rapidement, il entretient une profonde aversion pour l'étroitesse du malékisme régnant en maître en sa patrie. C'est en 1117 qu'il regagne le Maghreb, via Tripoli, puis Tunis et enfin Béjaïa où ses prêches pieuses galvanisent les foules. À Melalla, il se lie d'amitié avec le Zénète Abd El Moumen. C'est en compagnie de ce dernier qu'Ibn Toumert d'Almohades (de ‘'Al-Muwahidûn'', ????????), les Unitaires. C'est à Tinmel, au cœur de la très isolée vallée du N'fis qu'il établit sa "capitale". Ses prêches rencontrent un écho énorme et il clame ouvertement son intention de liguer l'ensemble des tribus insoumises des montagnes contre les Almoravides. Son aura grandissante suscite de jour en jour davantage d'inquiétudes de la part des Almoravides qui lancent contre lui en 1121 une expédition militaire commandée par le gouverneur du Souss, Abou Bakr Ben Mohammed El-Lamtouni. L'expédition est littéralement écrasée. Suite à cette déconvenue, les velléités s'estompèrent un temps mais en 1127 (ou 1129), une nouvelle expédition parvint dans les contreforts du Haut-Atlas aux environs d'Aghmat dans l'espoir de frapper un grand coup en pays Hintata, fief de la doctrine "Unitaire". Mais Abd El Moumen et El Béchir contrarièrent ce plan et profitant de l'effet de surprise, ils parvinrent même à assiéger ponctuellement Marrakech, capitale almoravide. Cependant, leurs faiblesses en combat de plaine les poussèrent à se retrancher en toute hâte (El Béchir mourut). Quelques mois plus tard, en septembre 1130, Ibn Toumert mourut.

Intérieur de la mosquée de Tinmel, fief originel de la doctrine almohade

Abd El Moumen succéda en premier lieu secrètement au fondateur de la secte et privilégia une politique d'alliance avec les tribus de l'Atlas. Pour ce faire, il joua non seulement de ses origines Zénètes mais également de ce qui restait de cercles d'initiés qu'avait fondé son prédécesseur. Dès 1140, une intense campagne permet aux Almohades de s'attirer les faveurs des oasis du sud. Taza puis Tétouan sont les premières grandes cités à tomber. À la faveur du décès d'Ali Ben Youssef en 1143, il s'empare de Melilla et d'Al-Hoceima, faisant ainsi du nord du Maroc sa véritable base logistique. La mort du redoutable Reverter en 1145 suivie la même année de celle de Tachfin Ben Ali permet aux Almohades les prises respectives d'Oran, de Tlemcen, d'Oujda et de Guercif. S'ensuit ensuite le long et éprouvant siège de Fès qui durera la bagatelle de neuf mois durant lesquels Abd El Moumen se charge personnellement de prendre Meknès, Salé et Sebta. La conquête du Maroc s'achèvera finalement en mars 1147 par la prise de Marrakech, capitale du désormais déchu empire almoravide et dont le dernier roi Ishaq Ben Ali sera ce jour-là impitoyablement tué. Pour fêter cette victoire, Abd El Moumen fit bâtir la très célèbre Koutoubia sur les ruines de l'ancien Dar El Hajar.


Kasbah des Oudayas de Rabat construite par les Almohades

De manière assez inédite, les premiers efforts militaires d'Abd El Moumen désormais "intronisé" se tournent vers l'est du Maghreb, sous la menace des Normands de Sicile menés par Roger II (qui ont pris le contrôle de Djerba et Mahdia et menacent la prospère Bejaïa) et des cohortes bédouines envoyées depuis Le Caire par les souverains Fatimides, furieux de voir Zirides et Hammadides échapper à leur contrôle. Les opérations lancées s'avèrent beaucoup fructueuses puisque les bédouins sont totalement écrasés à Béjaïa puis Sétif en 1152. En 1159, une puissante armée terrestre est levée depuis Salé, secondée par une flotte de soixante-dix navires, obligeant les Normands à se retrancher sur Sfax et Tripoli. Ainsi l'empire Almohade s'étendait-il à la fin des années 1150 de l'Océan Atlantique jusqu'aux portes de la Libye. En Andalousie la fin de la période almoravide a permis la résurgence des reinos de taifas et un regain de vigueur des Chrétiens. En 1144 ils prennent même le contrôle de Cordoue. À l'ouest , Lisbonne et Santarem sont prises aussi. Almeria est aussi prise par les Aragonais pour une décennie entière. Dos au mur, les taifas se voient obligés de faire de nouvel appel aux maîtres du Maghreb. Ainsi, avant même la prise de Marrakech par les Almohades, Jerez et Cadix s'offrent à ces derniers. Dans le sillage de la prise de Marrakech, des corps expéditionnaires permettent la conquête de tout le sud de la péninsule (Grenade, Séville, Cordoue... ) puis de Badajoz. En 1157, Almeria est reprise. Abd El Moumen décèdera finalement en 1163 à Salé. Son fils Abu Yaqub Yusuf lui succède, en premier lieu reconnu à Séville puis à Marrakech. Il s'efforcera jusqu'à son décès en 1184 de régner en véritable "despote éclairé", soucieux de desserrer l'étau d'orthodoxie religieuse pesant sur le Maghreb. Sous son impulsion fleurissent des arts autrement plus épanouis que sous la dynastie précédente. L'architecture surtout atteint un véritable âge d'or, se traduisant par la construction de la Giralda à Séville, fraichement honorée du statut de capitale andalouse, mais aussi de la Tour Hassan à Rabat (dont le minaret ne fut jamais achevé) et de la Koutoubia à Marrakech, toutes trois bâties sur un modèle sensiblement équivalent. Dans d'autres registres, le palais de l'Alhambra est érigé sur les hauteurs de Grenade et les Jardins de l'Agdal sont plantés à Marrakech (cf. l'article Art almoravide et almohade). C'est aussi sous les Almohades que vécut le brillant philosophe Averroès (de son vrai nom Ibn Rûshd ??? ???) mais aussi Maïmonide qui ira néanmoins s'exiler au Caire pour pouvoir pratiquer librement sa religion (il était de confession hébraïque). À la mort d'Abu Yaqub Yusuf, les Almoravides demeurés maîtres des Baléares s'en vont porter le glaive à l'endroit où jadis sévissaient les Normands. Ils arrachent Alger, Miliana, Gafsa et Tripoli aux Almohades et subventionnent des tribus bédouines d'Ifriqiya qui s'en iront mener des razzias dans tout le Maghreb médian et descendront même jusque dans les oasis du Drâa. Matées par les vigilantes milices d'un certain gouverneur Abu Yusf, ces tribus bédouines seront ensuite sédentarisées dans l'ouest marocain, dans l'ancien pays bergouata où elles contribueront à l'effort d'arabisation des plaines du Gharb et de la Chaouia. Après la victoire d'Alarcos pendant laquelle Alphonse VIII est battu par le souverain Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, les derniers fauteurs de troubles Almoravides sont écrasés dans le sud tunisien. C'est l'âge d'or almohade.

Tour Hassan construite par le sultan almohade Yacoub El Mansour à Rabat

Muhammad an-Nasir succède à son père en 1199. Le 16 juillet 1212, son armée de 200 000 hommes est mise en déroute par une coalition de près de 220 000 chrétiens venus de France, d'Aragon et de Catalogne, de León et de Castille. C'est la Bataille de Las Navas de Tolosa que l'histoire retiendra comme l'évènement charnière de la Reconquista. L'autorité des Almohades sur leur empire sera durablement affaiblie par cette débâcle, au point que le Muhammad an-Nasir renoncera à son trône l'année suivante, le cédant à son fils. À 16 ans, Yusuf al-Mustansir accède par conséquent au trône. Dépourvu d'autorité, il voit rapidement le Maghreb médian lui échapper. Il en va de même en Andalousie où le gouverneur almohade de Murcie réclame une régence et franchit le détroit pour le faire savoir. À Séville, Al-Mamoun fait sensiblement de même. Les taifas renaissent de leurs cendres et imposent le malékisme. À Marrakech même les cheikhs souhaitent procéder à l'élection d'un nouveau calife, ne laissant d'autre alternative au jeune souverain que la fuite pour un temps. Son fils, Abd al-Wahid al-Makhlu lui succède en 1223. Il mourra étranglé l'année même. Les cheikhs de Marrakech procèderont alors à l'élection d'Abu Muhammad al-Adil. Les Hafsides, du nom d'Abû Muhammad ben ach-Chaykh Abî Hafs, jadis vizir de Muhammad an-Nasir déclarent leur indépendance en 1226, sous l'impulsion de Abû Zakariyâ Yahyâ. La mort d'Abu Muhammad al-Adil marquera le début de l'ingérence du Royaume de Castille dans les affaires marocaines. Ferdinand III de Castille soutiendra Abu al-Ala Idris al-Mamun alors que les cheikhs soutiendront le fils de Muhammad an-Nasir, Yahya al-Mutasim. C'est le premier qui prit pour un temps l'ascendant, parvenant à prendre Marrakech ainsi qu'à massacrer les cheikhs. Il renia la doctrine religieuse almohade au profit du malékisme et consentit en paiement de sa dette à construire l'église Notre-Dame de Marrakech en 1230. L'édifice fut détruit deux ans plus tard. En 1233, son fils Abd al-Wahid ar-Rachid reprit Marrakech et chassa de Fès les Bani Mari futurs Mérinides (ces derniers faisaient payer à la ville ainsi qu'à sa voisine Taza un tribut depuis 1216), servant à réunifier le Maroc. En Andalousie, Cordoue tombe aux mains de Ferdinand III de Castille dès 1236. Valence lui emboitera le pas deux ans plus tard, puis ce sera au tour de Séville en 1248. Entre temps, Abu al-Hasan as-Said al-Mutadid parviendra à rétablir un semblant d'unité sur le Maroc mais accumulera les échecs face aux Mérinides dont l'avancée est irrésistible sur le Maroc septentrional. Pour une trentaine d'année, les Almohades survivront, recroquevillés sur la plaine du Haouz et payant un tribut à leurs voisins septentrionaux. En 1269, Marrakech tombe. En 1276, c'est au tour de Tinmel. Un siècle et demi plus tard, la boucle almohade est bouclée.

Le Maroc au cours des croisades

Le califat almohade, sous le règne d'Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, établit un partenariat stratégique avec l'Égypte du sultan Saladin. Le point d'orgue de cette relation est l'ambassade d'Abou al Harith Abderrahman Ibn Moukid envoyé par Saladin auprès de la cour de Marrakech. Cette mission se concrétise par la participation de la flotte marocaine aux opérations maritimes contre les Croisés (sur les côtes du Proche-Orient et en mer Rouge). Suite à la prise de Jérusalem par Saladin en 1187, de nombreuses familles originaires du Maroc viennent participer au repeuplement de la ville. Ils établirent ainsi un quartier qui porte jusqu'à nos jours le nom de "Quartiers des Marocains"; de nombreux Palestiniens descendent de ces Marocains installés en Terre sainte. [25]

Dynastie des Mérinides

Articles détaillés : Mérinides et Wattasides.
Empire mérinide à son apogée (1347-1348[26]), à la veille de la défaite de Kairouan (1348)
Emblème de la dynastie mérinide

Contrairement aux deux dynasties précédentes, la montée en puissance des Mérinides n'est pas à mettre sur le compte d'une démarche personnelle associable à un individu mais plutôt à l'affirmation collective d'une tribu. L'autre rupture que marque l'accession au pouvoir des Mérinides est l'abandon du leitmotiv de la purification religieuse au profit d'une conception de la conquête du pouvoir plus classique, plus conforme à l'identité tribale des protagonistes.

La tribu en question est une tribu zénète dont les origines sont issues des Wassin [27]. Toujours est-il que les Beni Merin (ou Bani Mari) forment tout au long du XIIe siècle l'archétype d'une tribu berbère lambda, nomadisant entre le bassin de la Haute-Moulouya à l'ouest (entre Guercif et Missour) et le Tell algérien, au sud de Sidi bel Abbès à l'est . La première occurrence de la tribu des Beni Merin dans l'historiographie marocaine coïncide avec leur participation comme groupe à la bataille d'Alarcos (1196), bataille finalement remportée par le camp almohade. C'est à cette occasion que s'illustre Abd al-Haqq reconnu comme le véritable fondateur de la dynastie mérinide. De retour au pays, la tribu retombe dans un anonymat relatif jusqu'à la cinglante défaite almohade de Las Navas de Tolosa à l'issue de laquelle les troupes Mérinides iront défaire 10 000 soldats Almohades. Suite à ce succès, les Mérinides s'installent provisoirement dans le Rif, soutenus par des Miknassas sédentarisés au nord de Taza. Dès 1216, ils se faisaient payer tribut par les cités de Fès et Taza. Les Almohades soucieux de restaurer leur autorité sur tout leur territoire lancent de nombreuses contre-offensives, le plus fréquemment vaines. C'est au cours d'une de ces manœuvres que décède Abd al-Haqq. Son fils Uthman ben Abd al-Haqq lui succède. Dès 1227, l'ensemble des tribus entre le Bou Regreg et la Moulouya ont fait allégeance aux Mérinides. En 1240, Uthman ben Abd al-Haqq décède, assassiné par son esclave chrétien. C'est son frère Muhammad ben Abd al-Haqq qui lui succède, assiégeant avec un succès relatif Meknès. Il décède en 1244, tué par des milices chrétiennes au service des Almohades. Au milieu de la décennie 1240, les troupes Almohades sont mises en déroutes à Guercif. Les Mérinides s'engouffrent alors dans la très stratégique Trouée de Taza, tremplin qui leur permit d'entreprendre le siège de Fès en août 1248 et d'envisager la prise de toute la moitié nord du Maroc. Mais la moitié sud n'est pas en reste. Abu Yahya ben Abd al-Haqq ayant auparavant succédé joue des amitiés respectant les traditions des Beni Merin avec les Béni-Ouaraïn du Moyen Atlas et d'autres tribus du Tafilalet pour contrôler les oasis et détourner les revenus du commerce transsaharien de Marrakech vers Fès, désignée comme capitale mérinide.

En 1258, Abu Yusuf Yaqub Ben Abd Al-Haqq succède à son frère enterré dans l'antique Nécropole de Chella qu'il avait commencé à réhabiliter. Le début de son règne est marqué par une lutte avec son neveu qui réclamait la succession. Ce dernier parvient à prendre Salé. La situation à l'embouchure du Bou Regreg profite à la Castille qui prendra la cité en otage durant deux semaines. L'ouest du Rif fut aussi en proie à de nombreuses insurrections Ghomaras alors que Ceuta et Tanger étaient alors aux mains d'un sultan indépendant, un dénommé El Asefi. Rapidement le nouveau souverain exprima son désir d'en découdre rapidement avec les Almohades retranchés dans le Haouz, l'est des Doukkala et une partie du Souss. Une première tentative en ce sens se solda par un échec en 1262. Les Almohades pressèrent alors les Abdalwadides d'attaquer leurs rivaux Mérinides par surprise. Yghomracen, célèbre souverain abdalwadide fut défait en 1268. L'année suivante, Marrakech fut définitivement prise.

Medersa Bou Inania de Fés

Durant les années qui suivirent, il bouta les espagnols hors de tous leurs établissements atlantiques jusqu'à Tanger. En 1276, Fès, nouvelle capitale du royaume se voit augmentée d'un nouveau quartier, à l'écart de l'ancienne ville, où se côtoient surtout le nouveau palais royal et le Mellah. C'est Fès El Jedid. Globalement la ville connaîtra sous l'ère mérinide un second âge d'or, après celui connu sous les Idrissides. Après la pacification totale du territoire et la prise de Sijilmassa aux Abdalwadides, le sultan franchit le détroit et tente de reconstituer la grande Andalousie musulmane des Almohades. Les entreprises espagnoles des Mérinides furent complexes mais n'accouchèrent que de peu de résultats concrets. Suite au siège de Xerès, un traité de paix stipulant le retour de nombreux documents et ouvrages d'art andalous (tombés aux mains des chrétiens lors des prises de Séville et Cordoue) vers Fès. En 1286, Abu Yusuf Yaqub Ben Abd Al-Haqq décède à Algésiras. Il est inhumé à Chella. Son fils Abu Yaqub Yusuf, plus tard dit an-nāsr, lui succède et se voit confronté dès son intronisation à un durcissement des révoltes dans le Drâa ainsi qu'à Marrakech ainsi qu'à un désaveu de certains membres de sa famille, s'alliant tantôt avec les Abdalwadides ou les révolté. Il rendit Cadix aux Nasrides de Grenade en guise de bonne volonté mais 6 ans plus tard, en 1291, ces derniers, alliés aux Castillans dont ils sont les vassaux, entreprennent de bouter définitivement les Mérinides de la Péninsule Ibérique. Après quatre mois de siège, Tarifa est prise par les Castillans. Mais les yeux d'Abu Yaqub Yusuf an-Nasr sont plutôt rivés sur Tlemcen, capitale des éternels rivaux des Beni Merin que sont les Abdalwadides. Il se dirige vers Tlemcen à la tête d'une armée cosmopolite puisqu'essentiellement composée de mercenaires chrétiens et Kurdes. Le siège durera 8 ans et se poursuivra jusqu'à l'assassinat du souverain, des mains d'un des eunuques de son harem, en 1307.

Jusqu'à l'avènement d'Abu al-Hasan ben Uthman en 1331, la dynastie est marquée par une forme de décadence dont les principaux symptômes sont la multiplication :

En 1331 par conséquent, Abu al-Hasan ben Uthman succède à son père, quelques mois uniquement après avoir obtenu son pardon. Rapidement, l'obsession de ses aînés pour Tlemcen le rattrape. Il entame un nouveau siège sur la ville qui s'avèrera vain. Il évince ceux qui dans son entourage familial le jalousent mais sait faire preuve d'une grande dextérité dans sa gestion des velléités tribales. Tlemcen tombe enfin en 1337. Abu al-Hasan ben Uthman est auréolé de gloire. Cette victoire lui ouvre la voie du Maghreb médian mais avant de s'engouffrer dans cette brèche ouverte en direction d'Ifriqiya, le souverain tient à venger la mort de son fils Abu Malik, surpris par les Castillans après son succès à Gibraltar en 1333. La bataille de Tarifa, le 30 octobre 1340 se solde par une lourde défaite qui signera la fin définitive des ambitions marocaines en terre espagnole. Sept années plus tard, le sultan et ses armées parviennent à soumettre l'Ifriqiya. L'année suivante néenmoins, les Mérinides essuient une cuisante défaite à Kairouan. L'écho de la déconvenue est grand, au point que nait et se répand une folle rumeur selon laquelle Abu l'Hassan serait mort au combat. À Tlemcen, Abu Inan Faris est alors intronisé. C'est de sa volonté qu'émanera la construction de la medersa Bou Inania de Fès. Il a d'ailleurs aussi parachevé la construction de la Medersa Bou Inania de Meknès, entamé par son aîné. Ce dernier tentera un vain retour via Alger puis Sijilmassa. Il est finalement défait et tué par les armées de son fils sur les rives de Oum Errabiaa. Abu Inan Faris, profondément chagriné par ce décès, tentera alors de faire asseoir son autorité sur la totalité du royaume, de nouveau fragilisé par la recrudescence des velléités insurrectionnelles. Il s'entoure à ces fins d'Ibn Khaldoun, penseur de génie et véritable précurseur de la sociologie moderne. Son neveu, maître de Fès, est exécuté, mais à l'occasion de ce déplacement au Maroc, c'est Tlemcen qui se soulève. Une intense campagne permet un certain regain de vigueur des Mérinides mais Abu Inan est étranglé des mains d'un de ses vizirs le 3 décembre 1358, neuf ans uniquement après son accession au pouvoir.

Mansourah, ancien fief mérinide lors du siége de Tlemcen en Algerie

L'anarchie est alors à son paroxysme. C'est le premier grand déclin de la dynastie. Chaque vizir tente de porter sur le trône le prétendant le plus faible et manipulable. Les richesses patiemment accumulées par les souverains qui ont précédé sont pillées. Un premier prétendant venu de Castille parvient à se soustraire pour un temps à ce diktat des vizirs. Il se nomme Abû Ziyân Muhammad ben Ya`qûb plus simplement nommé Muhammad ben Yaqub. Reconnu et acclamé dans le nord du Maroc, il règne à partir de 1362 sur un royaume dont seule la moitié nord (de la Tadla aux contreforts méridionaux du Rif) est demeurée loyale à l'autorité mérinide. Tout au long de son bref règne, il tentera de faire évincer un à un les vizirs jugés encombrants mais c'est des mains d'un de ces derniers, le grand vizir Omar, qu'il périra en 1366. Omar désincarcère alors le fils d'Abu l'Hasan, Abu Faris Abd al-Aziz ben Ali ou plus simplement Abd al Aziz. Après avoir réussi le tour de force d'évincer bon nombre de vizirs dont celui qui l'a porté au pouvoir, il parvient à mater le pouvoir parallèle en place à Marrakech (pouvoir dit d'Abou l'Fadel, vaincu en 1368). Il parvient à asseoir son autorité en pays Hintata, puis dans le Souss ainsi qu'à Sijilmassa. En 1370, Tlemcen, où s'était reconstitué le pouvoir abdalwadide, retombe aux mains des Mérinides. Mais deux ans plus tard uniquement, il s'éteint. Le royaume est à nouveau scindé en deux, les zaouias prenant le pouvoir à Marrakech. La peste noire se fait dévastatrice.

S'ensuivent 21 années de déclin durant lesquelles se multiplient les intrigues dynastiques, les coups politiques des différents vizirs, les ingérences Nasrides et de vaines tentatives de coup d'éclat militaires face à Tlemcen. Durant les deux périodes de déclin, la pratique de la course se développe, tant dans le nord, dans les environs de Tanger et Ceuta, que sur la côte atlantique.

En 1399, tandis que le Maroc est en proie à une anarchie des plus totales, le roi Henri III de Castille arme une expédition navale conçue pour annihiler la pratique de la course depuis Tétouan. En réalité, la ville est non seulement mise à sac mais également complètement vidée de sa population (la moitié est déportée en Castille). En 1415, c'est au tour de Ceuta de tomber aux mains des navires de Jean Ier, roi du Portugal, lui aussi en croisade contre la course.

La dynastie mérinide connait un tragique déclin. Abu Said Uthman ben Ahmad dit Abu Said succède à Abu Amir Abd Allah dans des circonstances troubles. Prince taciturne, il se tourne à nouveau vers Tlemcen. Mais le vent a tourné et Abou Malek, souverain abdalwadide, pétri de haine à l'encontre des maîtres de Fès, parvient à prendre la ville et impose un souverain fantoche. Les document concernant cette période sont particulièrement flous et se contredisent. Toujours est-il que Abu Muhammad Abd al-Haqq succède à Abu Said tandis qu'il n'a qu'un an (1421). Cette accession au trône nomma évidemment une régence. Les vizirs Wattassides s'avèreront inévitables.

Liens avec Al-Andalus.

En l'an 711, le gouverneur Moussa envoie son commandant Tariq ibn Ziyad à la conquête de l'Hispanie, qui est alors affaiblie par la division. Son armée et surtout Berbère car il craint une révolte des ces derniers au Maghreb fraichement conquis. Ils traversent le détroit de Gibraltar qui porte d'ailleurs actuellement son nom d'étymologie arabe (Jebel Tariq en arabe, soit la montagne de Tariq) au nombre de 12 000 soldats. L'attaque musulmane est fulgurante et imprévue, l'ensemble des contrées wisigothiques tombent l'une après l'autre, en quelques mois à peine, la plus grande majorité de la péninsule Ibérique est sous l'emprise Musulmane. Les incursions arabo-berbères continuent tout de même en occident, avec des raids et des sièges en Gaule (Prise de Narbonne en 719). Mais c'est là la fin de l'avancée inexorable de l'empire musulman, la contre attaque Franc et les révoltes internes font essuyer à l'armée plusieurs défaites, surtout celle de Toulouse en 721 et celle de Poitiers en 732. En l'an 759, les Arabes et les Berbères sont définitivement chassés de Gaule avec la reconquête de la Septimanie par les Carolingiens.

Les révoltes Berbères qui ont été l'une des principales causes de l'arrêt de la conquête en Occitanie continuent tout de même durant plus de quinze ans, parallèlement à des guerres de successions, des renversements de pouvoirs…ect. Cette période de trouble interne marque une sombre tache dans l'histoire d'Al andalus.

La Giralda, minaret de l'ancienne Grande mosquée de Seville construite sous les Almohades marocains

Aussi insolite que cela puisse paraître, c'est le chaos qui a ramené l'ordre en Al-Andalus. Car à plus de 3628 kilomètres de là, à Damas, la capitale de l'empire islamique, un coup d'état porté par les Abbassides contre les Omeyyades conduit au massacre de ces derniers. Mais il en reste toujours un : Abd al-Rahman Ier, petit neveu du dernier Calife et légitime empereur. Il va fuir la mort et s'exiler en Al-Andalus. Né d'un père arabe et d'une mère berbère, il est l'homme parfait pour réunifier la péninsule Ibérique, c'est ce qu'il fait d'ailleurs en unifiant les tribus et en prenant le pouvoir. Il fonde alors l'Émirat de Cordoue en même temps qu'il se proclame Emir et instaure sa dynastie en 756. Progressivement, l'émirat qui jouit enfin d'une stabilité politique prospérera. A un tel point que sous l'autorité du petit fils d'Abd-al Rahman 1er : Abd al-Rahman III, l'Andalousie se coupe de l'autorité de Bagdad et transforme l'Emirat en Califat indépendant en 929. C'est alors l'apogée d'Al-Andalus, les arts et les lettres font partie inhérente de la culture Andalouse, le roi Al-Hakam II (962-976) possédera la plus grande bibliothèque de l'époque. La grande mosquée de Cordoue est achevée, constituant ainsi l'une des plus grandes mosquées au monde et en particulier l'une des plus belles et prestigieuses…Ainsi la paix aura duré plus de deux siècles en Hispanie musulmane…En 976, Al-Hakam II meurt en ne laissant pour seul héritier qu'un petit garçon de 11 ans. Le Califat est pris en main par Ibn Abi Amir, en attendant que le prince grandisse. Ibn Abi est surnommé (Almanzor, le victorieux ???????) pour son succès face aux royaumes Chrétiens au nord. Mais à mesure qu'il réussit, il se sent de plus en plus important et tente d'imposer sa propre dynastie, provoquant une guerre civile avec les légitimistes. Les divergences politiques sont telles que l'Andalus se morcèle en une vingtaine de Taïfa (Minuscules parcelles de terres rivales). Nous sommes alors en 1031 et il faudra attendre cinquante cinq ans toujours pour voir Al-Andalus réunifiée.

En effet en 1086 tandis que la Reconquista avance irrésistiblement en Andalousie morcelée, les Berbères Almoravides sont nommés à la rescousse par les Taïfas. C'est à la fois une bonne et une mauvaise idée. Bonne parce qu'elle sert à freiner durablement la reconquista, mauvaise parce que les Almoravides prennent le pouvoir et dissolvent les Taïfas, annexant les terres d'Al-Andalus à leur empire. Ainsi durant plus de 61 ans le Maroc d'antan et l'Espagne Musulmane ne feront plus qu'un. Mais en 1147, Al-Andalus sombre de nouveau dans une seconde période de Taïfa, après la prise au pouvoir par les Almohades en Afrique du Nord. La nouvelle dynastie laissera à l'écart les Taïfas pendant un moment pour s'occuper des territoires Maghrébins, mais en 1163, ils se lancent à leur tour à l'assaut d'Al-Andalus et font fusionner pour une seconde fois Afrique du Nord et Espagne. Les Almohades repousseront nombre d'attaques chrétiennes, ce qui va inquiéter ces derniers et les unifier. Une croisade est alors lancée contre l'Al-Andalus Almohade. En 1212, les armées musulmanes subissent une grave défaite à la Bataille de Las Navas de Tolosa : C'est le début de la fin de l'Espagne musulmane désormais réduite au royaume nasride de Grenade. La perte de cette bataille fait s'effondrer l'empire almohade, Al-Andalus se voit une nouvelle fois plonger dans la période des Taïfas…Mais les choses ont changées, tandis que jusque là les Taïfas survivaient grâce à la position de force des musulmans, actuellement c'est le contraire, les croisés percent enfin les défenses musulmanes et s'approprient leur territoires. Et aussi étonnant que ca soit, c'est un Etat militairement faible, l'émirat de Grenade, qui survivra toujours plus de deux siècles à la Reconquista. Cette résistance s'explique surement par la peste noire en Europe qui détourne l'attention des royaumes chrétiens, mais également par le fait que les Mérinides depuis les côtes d'Afrique du Nord soutiennent activement le petit royaume nasride.

Alhambra de Grenade forteresse musulmane en Andalousie region restée 8 siécles sous la domination des dynasties marocaines


En 1492, sept siècles après la conquête musulmane de la péninsule Ibérique, le dernier royaume musulman en Espagne, Grenade, est conquis par les rois catholiques.

Dès le début des succès de la Reconquista au XIIe siècle, certains andalous avaient commencé à se replier vers le Maroc; mais la majorité d'entre eux a été contraint de quitter l'Espagne essentiellement en deux temps : à la chute de Grenade en 1492, et en 1609 avec l'expulsion des Morisques.

La proximité des deux territoires et une certaine volonté de retour va entrainer la présence d'une importante concentration d'andalous sur les rives Nord du Maroc. Les rois catholiques voyant dans cette concentration un danger, localisé à juste à 14 km de leur rive, attaquèrent le littoral nord marocain, maghrébin et prirent les villes de Melilla et Ceuta pour prévenir toute tentative de retour. [réf.  nécessaire]

L'exode de ce peuple, que le pays devra intégrer dans ses tissus sociaux et économiques, va marquer un nouveau tournant dans la culture, la philosophie, les arts, la politique de ce dernier. Notons que de nombreux intellectuels et artistes andalous rejoindront les cours royales.

Cependant leur arrivée sera plus délicate dans certaines villes du Royaume. Ils vont soit habiter dans d'anciennes cités soit en construire de nouvelles ; néanmoins, les andalous se sont essentiellement installés dans le nord du pays comme à Tanger, Tétouan, Oujda, Chefchaouen ainsi qu'à Rabat Salé et Fès.

Les moriscos installés à Rabat (dite Salé-le-Neuf) et Salé (aussi dite Salé-le-Vieil) formèrent des républiques corsaires vivant de courses commerciales fructueuses qui les emmenèrent à négocier avec de nombreux Etats (Espagne, Portugal, France, Angleterre, Hollande, Islande.... ) ; le succès de ces courses commerciales rentables créa des jalousies en Occident.

Dynastie des Saadiens

Medersa Ben Youssef construite par les Saadiens
Article détaillé : saadiens.

Au début du XVIe siècle, les Saadiens[28] ou Sa`dides[29] dirigent des tribus venues de la vallée du Draâ, exaspérées par les offensives chrétiennes, qui se révoltent contre les Berbères wattassides et les chassent du pouvoir. Les Saadiens, nommés quelquefois Zaydanides [2], forment une dynastie arabe chérifienne venant de la vallée du Draâ. Elle arrive au pouvoir en 1511 avec le sultan Abou Abdallah Mohammed et choisit Marrakech pour capitale définitive après Taroudant. À partir de 1554 elle contrôle entièrement le Maroc, tandis que le Maghreb central et oriental est sous la domination des Ottomans. Mohammed ech-Cheikh est un adversaire résolu du sultan-calife ottoman Soliman le Magnifique. Pour conjurer la menace exercée par les gouverneurs turcs d'Alger, le sultan saadien n'hésite pas à chercher l'alliance des Espagnols qui occupent Oran et lui permettent de s'emparer de Tlemcen. Malgré un raid dévastateur contre Fès les troupes ottomanes ne pénètrent pas vraiment l'intérieur du territoire marocain, et les Saadiens peuvent étendre leur occupation sur le nord-ouest algérien. La diplomatie de Mohammed ech-Cheikh lui vaut l'inimitié tenace de la Sublime Porte. En effet, en 1557 des assassins à la solde du pacha turc Hassan d'Alger décapitent le sultan marocain et envoient sa tête en trophée à Istanbul, où Soliman peut contempler ainsi son implacable ennemi de l'ouest . Ce meurtre n'a cependant pas d'incidence sur le front militaire et consolide même les assises de la dynastie saadienne.

L'apogée de cette dynastie se situe sous Ahmed al-Mansur Saadi (1578-1603) qui, tout en désormais l'indépendance marocaine face à Istanbul, établit un véritable empire dont la force militaire s'inspire des innovations ottomanes. Après la conquête du grand royaume songhaï en Afrique de l'Ouest, le Mali forme le pachalik marocain de Tombouctou, principal pourvoyeur d'or du makhzen saadien qui dispose ainsi des moyens de sa politique de prestige. Le sultan doré établit une alliance stratégique avec l'Angleterre d'Élisabeth Ire, dirigée contre l'Espagne de Philippe II. Ahmed al-Mansur développe aussi la culture de la canne à sucre surtout dans la région de Chichaoua et dans le Souss. Le sucre marocain exporté en Europe devient une source importante de revenus pour le makhzen, tout comme les produits subsahariens (l'ivoire et en particulier l'or de la vallée du fleuve Niger, néanmoins concurrencé par l'or en provenance de l'Amérique espagnole).

Marrakech retrouve une partie de sa gloire de l'époque almohade. Les sultans font bâtir des médersas (la célèbre medersa Ben Youssef), des mosquées, réaménagent les jardins, mais c'est en particulier le fabuleux palais El Badi, réalisé en matériaux précieux, qui contribue au rayonnement de la capitale saadienne ainsi qu'à la réputation fastueuse de la dynastie. L'attrait culturel pour le Maroc s'exprime jusqu'en Europe avec les écrits d'Agrippa d'Aubigné mais toujours avec William Shakespeare et son Othello. Ahmed al-Mansur, qui maîtrise idéalement l'italien (appris au cours de son exil de jeunesse à Alger), entretient une correspondance avec Élisabeth Ire, Henri III et Henri IV, et se montre fort intéressé par les dernières avancées techniques de l'Occident.

La dynastie des Saadiens est venue du Draa aux portes du Sahara marocain

Dynastie des Alaouites

Article détaillé : dynastie alaouite.
Armoiries du Royaume du Maroc (1957)

Origines : Les Alaouites (al-Alaouiyoune) (à ne pas confondre avec les Alaouites de Syrie), au pouvoir au Maroc depuis le XVIIe siècle, sont originaires du Tafilalet.

D'après la légende les Alaouites descendent de Mohamed Nefs Zakiya («Âme Pure»), lui-même fils de Abdallah El-Kamil, fils de Hassan El-Mouthanna, fils de Hassan Sibt, fils aîné d'Ali Ibn Abi Talib, gendre et cousin du prophète de l'islam, Mahomet. Mohamed Nefs Zakya fut proclamé Mahdi en 737 et tué au combat en 762. Théologien éminent, il a laissé la réputation d'un saint homme et vécut sous le règne du calife Al-Mansour.

Les Chérifs Alaouites, se disent originaires de Yanboâ an-Nakhil, une oasis localisée dans la péninsule arabique, nommés à venir au Maroc par de nobles pèlerins berbères du Tafilalet au XIIIe siècle : Hassan Dakhil, se réclamant 21e descendant du prophète Mahomet, 17e descendant de Nefs Zakya, se serait installé alors en 1266 à Sijilmassa. Son 5e descendant, Moulay Mohamed ben Cherif, est le père du premier sultan de la dynastie Alaouite, Moulay Rachid ben Chérif.

Interieur de la Mosquée Hassan II, construite par le roi Alaouite du meme nom

Histoire : Lointains descendants d'Ali, gendre du prophète de l'islam, Mahomet, cette dynastie gouverne actuellement le Royaume du Maroc. Originaires de Tafilalet, leurs fondateur n'est autre que Moulay Ali Chérif qui, en 1631 règne sur sa petite région natale. Après sa mort prématurée en 1636, son successeur décide de reprendre les rennes et continue ce que son père avait commencé. Prenant les devants, il va prendre le pouvoir aux Saadiens de façon stratégique. Son frère, Moulay Rachid, va l'aider en s'emparant du Rif et de Fès. Il deviendra sultan en 1666 et écrasera les révoltes qui sévissent à Marrakech. Une chute de cheval qui lui est fatale projette son successeur, Moulay Ismail à la tête du sultanat en 1672.

Cette date rime avec autorité, le nouveau sultan purge à coups de sévères répressions toute forme d'opposition à son régime. Ce qui permettra enfin à l'Empire chérifien d'accéder à la puissance, à la sécurité ainsi qu'à la crédibilité auprès de ses protagonistes étrangers. Moulay Ismaïl forme une grande armée composée principalement d'esclaves-soldats noirs (les Abids, version marocaine des Janissaires et des Mamelouks) et de soldats issus de tribus militaires arabes comme les Oudayas. Grâce à cette force dont l'effectif atteint 150000 hommes, Moulay Ismail chasse les Ottomans venus d'Algérie, les Espagnols et les Anglais. Les prisonniers de guerre seront détenus dans la célèbre prison de Meknès, sa capitale, et leur rançon permettra de financer d'importantes rénovations. Parallèlement, le Maroc se tourne vers les puissances étrangères et nouera des relations diplomatiques et commerciales avec ces dernières. L'une des plus connue étant la demande de mariage avec l'une de filles de Louis XIV, la princesse de Conti. La mort du célèbre sultan entraînera une nouvelle période de troubles internes. La famine et la peste font des ravages parmi la population. Sept fils de Moulay Ismail tentent de se faire reconnaître comme souverains de l'Empire chérifien, mais sont périodiquement renversés par les Abids alors que l'anarchie gagne les tribus, les provinces et les villes aux velléités autonomistes. L'anarchie ou siba gagne en importance et met à mal l'autorité d'un makhzen affaibli par les querelles dynastiques.

Mais en 1757 la montée de Mohammed III du Maroc au trône, un profond croyant dont le principal souci est le développement de son sultanat, amorcera le début d'une nouvelle ère. Tandis que Moulay Ismaïl était intransigeant et ferme, Mohammed III penchait plus pour une politique plus souple. Il allège les impôts et conclut la paix avec les Espagnols après avoir repris Mazagan aux Portugais. Tout aussi soucieux de l'économie, il signera des traités commerciaux avec le Danemark, la Suède, l'Angleterre et les touts nouveaux États-Unis. Le Maroc a d'ailleurs été le premier à reconnaître l'indépendance de la République américaine. Moulay Yazid Ben Abdallah régnera deux ans sur le Sultanat après la mort de Mohammed III en 1790. Ses successeurs subissent la politique expansionniste européenne, et de par ce fait participeront avec les Algériens dans leurs guerre contre la France (Bataille d'Isly et défaite en 1844, puis guerre hispano-marocaine de 1860). Ces tensions avec les puissances occidentales se poursuivront durant plus de trente ans. Et le Maroc, en jouant habilement des rivalités étrangères, parviendra tant quoique mal à préserver son indépendance, du moins jusque sous le règne de Hassan Ier. En 1906, la Conférence d'Algésiras placera le Maroc sous contrôle international et accordera à la France des droits spéciaux[30]. Ces droits sont néanmoins contestés par l'Allemagne de Guillaume II, qui convoite l'Empire chérifien et se heurte aux appétits français (crises marocaines de Tanger et du coup d'Agadir en 1905 et 1911). En 1912, à l'issue d'âpres négociations entre Berlin et Paris, le pays devient un protectorat espagnol au Nord et au Sud, alors que le centre revient à la France. Dans le dispositif de protectorat, le sultan et le makhzen respectant les traditions sont maintenus, mais la réalité du pouvoir appartient au résident général qui représente la puissance de tutelle (française à Rabat, espagnole à Tétouan). La ville de Tanger forme une zone internationale. Ce dispositif est contesté par le mouvement nationaliste à partir des années 1930, et en particulier à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale. Le Maroc accède officiellement à l'indépendance en 1956.

Géographie

Lagune saharienne de Dakhla

Géographie physique

Article détaillé : Géographie du Maroc.
Village typique de l'Anti Atlas : Tafraout

Le Maroc se définit par une grande diversité de paysages. L'explication à cela est , à l'instar de ce qu'on peut observer en Algérie aussi, la présence de la chaîne de l'Atlas qui joue un rôle de barrière et de filtre climatique. Le Maroc compte deux massifs montagneux : l'Atlas, subdivisé en Moyen-Atlas au nord, Haut-Atlas au centre et Anti-Atlas au sud, et le Rif (Rif occidentale et oriental), massif montagneux faisant partie du dispositif des Cordillères Bétiques et localisé face à la Méditerranée, avec un climat européen. Le point culminant du Maroc (et d'Afrique du Nord) est le Jbel Toubkal qui culmine à 4 167 m. Quant au Rif, il culmine à 2 450 m avec le Djebel Tidirhine.

Entre l'Océan Atlantique et l'Atlas, une constellation de plaines à la fertilité assez élevée forme ce qu'on sert à désigner quelquefois sous le nom de "Maroc utile". Les plaines marocaines sont de deux types : les plaines littorales d'une part, et les plaines intérieures d'autre part. Les plaines littorales sont Zaër (région de Rabat - Rommani), le Gharb (région de Kénitra), la Chaouïa (région de Casablanca), la Doukkala (El Jadida et Safi) et le Souss (hybride). Les plaines intérieures quant à elles profitent des barrières climatiques que forment l'Atlas et le Rif et qui régulent quelque peu la pluviosité du fait de son climat européen. Ces plaines sont au nombre de trois : le Haouz (région de Marrakech), la Tadla (région de Beni Mellal) et le Saïss (région de Meknès et de Fès) se prolongeant via la trouée de Taza à travers la vallée de l'oued Inaouen.

Au sud ainsi qu'à l'est de la chaîne de l'Atlas, l'omniprésence du désert et la pauvreté de la terre ne permettent qu'une occupation humaine clairsemée. À l'est , la population s'organise plus volontiers autour d'oueds (cours d'eau partiellement et périodiquement asséchés) comme le Drâa et le Ziz tandis qu'au sud ou même dans l'extrême-orient marocain, les oasis sont véritablement de type sahariennes (Guelmim, Smara, Figuig…).

Frontières terrestres

À l'est et au sud-est , le Maroc est limitrophe de l'Algérie. Au nord, le Maroc est limitrophe des enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla – villes réclamées par le Maroc. Le tracé des frontières orientales du Maroc ont été imposées par la France au cours de la période coloniale. Lors de la guerre d'Algérie, celle-ci pensait conserver les Territoires du Sud algériens, avant de les céder à l'Algérie lors des négociations d'Évian en 1962. On sait actuellement que le GPRA avait autorisé la France à procéder non loin de Béchar et jusqu'en 1967 à des activités militaires restées secrètes.

Le tracé des frontières avec les pays et territoires limitrophes est de[31] :

Climat

Article détaillé : Climat du Maroc.

Le climat au Maroc peut être divisé en sept sous-zones, déterminées par les différentes influences que subit le pays : influences océaniques, méditerranéennes, montagnardes, continentales et sahariennes.

L'Environnement

Article détaillé : Liste des écorégions du Maroc.

Géographie humaine

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions du Maroc.
Carte des régions du Maroc.
NB : Les provinces notées 06, 07 et 11 sont partiellement ou totalement localisées au Sahara Occidental

Le Maroc compte seize régions ayant chacune à sa tête un wali, ainsi qu'un Conseil régional, représentatif des «forces vives» de la région. Ces régions ont le statut de collectivité locale[34].

L'article 101 de la Constitution indique : «Elles [Les collectivités locales] élisent des assemblées chargées de gérer démocratiquement leurs affaires dans les conditions déterminées par la loi. Les gouverneurs exécutent les délibérations des assemblées provinciales, préfectorales et régionales dans les conditions déterminées par la loi.»

Les numéros de la liste ordonnée sont ceux figurant sur la carte ci-contre ; sont indiquées aussi entre parenthèses les codes ISO 3166-2 correspondants (toujours à deux chiffres)  :

  1. Chaouia-Ouardigha (09)  ;
  2. Doukhala-Abda (10)  ;
  3. Fès-Boulemane (05)  ;
  4. Gharb-Chrarda-Beni Hssen (02)  ;
  5. Grand Casablanca (08)  ;
  6. Guelmim-Es Smara (14) (inclut une partie du Sahara occidental, la province d'Es Smara)  ;
  7. Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra (15) (inclut une partie du Sahara occidental)  ;
  8. Marrakech-Tensift-Al Haouz (11)  ;
  9. Meknès-Tafilalet (06)  ;
  10. L'Oriental (04)  ;
  11. Oued Ed-Dahab-Lagouira (16) (situé au Sahara occidental)  ;
  12. Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (07)  ;
  13. Sous-Massa-Drâa (13)  ;
  14. Tadla-Azilal (12)  ;
  15. Tanger-Tétouan (01)  ;
  16. Taza-Al Hoceima-Taounate (03).

Villes principales

Vue sur Marrakech 1ere ville touristique du Royaume
Vue du ciel sur Casablanca capitale économique du Royaume
Agadir 1ere destination balnéaire du Royaume avec vue sur la corniche
Vue sur la vieille Médina de Fés capitale spirituelle du Royaume
Vue sur Rabat capitale administrative du Royaume
Laayoune capitale des provinces sahariennes du Maroc
Article détaillé : Liste de villes du Maroc.

La capitale administrative et politique du Maroc est Rabat. La capitale économique du pays et la plus grand ville du Maroc est Casablanca.

Liste des villes ayant plus de 60 000 habitants en 2004[35]
Ville Divers Population (2004)
Casablanca
  • Capitale économique
  • 1ère métropole du Maroc et du Maghreb
  • Chef-lieu du Grand Casablanca
3 111 997
Rabat-salé
  • Capitale du royaume
  • Chef-lieu du Rabat-Salé-Zemmour-Zaër
  • Ville impériale
1 622 860
Fès
  • Chef-lieu du Fès-Boulemane
  • Capitale spirituelle
  • Ville impériale
946 815
Meknès
  • Chef-lieu du Meknès-Tafilalet
  • Ville impériale
  • Capitale de l'agriculture
876 152
Marrakech
  • Chef-lieu du Marrakech-Tensift-Al Haouz
  • Ville impériale
  • 1ère ville touristique du royaume
823 154
Tanger
  • Chef-lieu du Tanger-Tétouan
  • 2ème ville économique
  • le plus grand port de commerce
669 685
Agadir
  • Chef-lieu du Souss-Massa-Drâa
  • 2ème ville touristique
  • le plus grand port de Pêche
742 130
Oujda 614 053
Kénitra 581 543
Tetouan 437 773
Safi
  • Chef-lieu du Doukhala-Abda
  • Important port d'exportation de sardines
394 856
Mohammedia
  • Principal port pétrolier du pays
296 815
Laâyoune
  • Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra
290 148
Beni Mellal
  • Chef-lieu du Tadla-Azilal
232 691
Khouribga
  • Capitale du phosphate
210 082
El Jadida 203 863
Taza
  • Chef-lieu Taza-Al Hoceima-Taounate
  • Corridor de Taza reliant l'est à l'ouest marocain, entre l'Atlas et le Rif
196 210
Nador
  • 2ème centre bancaire et premier pôle sidérurgique du pays
195 508
Settat
  • Chef-lieu Chaouia-Ouardigha
144 188
Ksar el-Kébir 114 439
Larache 113 142
Khémisset 110 751
Guelmim
  • Chef-lieu Guelmim-Es Smara
123 149
Berrechid 102 767
Berkane
  • Capitale des Clémentines marocaines
92 000
Dakhla
  • Chef-lieu de l'Oued Ed-Dahab - Lagouira
82 832
Taourirt 80 024
Essaouira 72 911
Ouarzazate
  • Le Hollywood marocain
78 481

Villes du Sahara occidental contrôlées par le Maroc (provinces du Sud) [36] :

Économie

Quartier des affaires de Casablanca

La Maroc est la cinquième puissance économique d'Afrique. Il est la seconde puissance économique maghrébine après l'Algérie. Le taux de croissance du Maroc était en 2008 d'environ 6, 5 %.

Indicateur En 2006 En 2007 En 2008
Produit intérieur brut en milliards de dollars US 65, 64 74, 41 85.21
Croissance du PIB (prix constants) 7, 8 % 2, 7 % 6, 5 %*
PIB par habitant en dollars US 2.151* 2.422* 2.901*
Taux d'inflation 3, 3 % 2 % 3, 9 %*
Sources : FMI - World Economic Outlook Database[37]

(*) Donnée estimée (1) Banque mondiale

PIB par région

Gare de Marrakech
Centre des affaires de Rabat
Rang Régions La part du PIB total PIB régionalisé (milliard ) /équivalent
1 Grand Casablanca 18.8% 16, 709 Bahreïn Bahreïn
2 Sous-Massa-Drâa 12.2% 10.843 Sénégal Sénégal
3 Rabat-Salé-Zemmour-Zaër 9.8% 8.710 Cambodge Cambodge
4 Marrakech-Tensift-Al Haouz 8.2% 7.288 Macédoine Macédoine
5 Tanger-Tétouan 7.4% 6.577 Mali Mali
6 L'Oriental 7.1% 6.310 Malte Malte
7 Gharb-Chrarda-Beni Hssen 6.9% 6.132 Haïti Haïti
8 Doukhala-Abda 5.4% 4.799 Nicaragua Nicaragua
9 Chaouia-Ouardigha 5.2% 4.621 drapeau de la Guinée Guinée
10 Meknès-Tafilalet 4.9% 4.355 Flag of Moldova.svg Moldavie
11 Fès-Boulemane 4.2% 3.732 Mongolie Mongolie
12 Tadla-Azilal 4.2% 3.732 Flag of Tajikistan.svg Tadjikistan
13 Provinces du Sud 3.0% 2.666 Mauritanie Mauritanie
14 Taza-Al Hoceima-Taounate 2.7% 2.399 Flag of Togo.svg Togo

DEPF[38]

Atouts et points forts

Le Maroc dispose d'un produit intérieur brut fort au regard de la moyenne africaine. Ce dernier avoisinait en 2008 les 85, 2 milliards de dollars, soit 9 % du PIB global du continent. Le Maroc est en outre nommé à consolider ce point, compte tenu de la croissance d'une moyenne de 8 % annuelle depuis l'accession au trône du souverain Mohammed VI en 1999. Cette croissance demeure néanmoins variable et volatile car tributaire des résultats des campagnes agricoles courantes. C'est cependant cette caractéristique qui permettra probablement au Maroc de bénéficier d'une croissance importante en 2009 au vu des singulières précipitations s'étant abattu sur le royaume durant l'hiver 2008/2009.

Le prometteur port de Tanger Med

La proximité du Maroc avec le continent européen a bénéficié à l'économie nationale étant donné que cette dernière a particulièrement beaucoup profité des nombreuses délocalisations effectuées par les entreprises européennes. Depuis le début des années 2000, le Maroc a mis en place une politique fiscale attractive en matière d'offshoring, à tel point que l'OCDE plaçait en 2008 le royaume en troisième position dans la progression des emplois créés par le secteur de l'offshoring, derrière l'Estonie et la Chine[39]. L'exemple le plus typique en la matière est celui des centres d'appel. On peut aussi évoquer l'exemple aéronautique. Le Maroc a toujours su profiter de sa façade maritime double. Néanmoins, la construction du port de Tanger Med en 2004 a indéniablement constitué un tournant en termes de politique maritime. Construit entre la ville de Tanger et l'enclave espagnole de Ceuta, au niveau de l'embouchure de l'Oued Rmel, le port se situe à 15 km de l'Espagne continentale. En 2012 ce complexe portuaire devrait pouvoir traiter 8 millions de conteneurs, ce qui ferait de lui le plus grand port africain en termes de transport de marchandises. La zone franche adjacente devrait entre autres abriter la nouvelle usine Renault.

Malgré les récentes contre-performances consécutives à la crise financière de 2008, la Bourse de Casablanca consolide son statut de deuxième place boursière africaine derrière celle de Johannesburg et devant celle du Caire.

Chômage

Le taux de chômage au Maroc est essentiellement estimatif, il fluctue entre 9 % selon les chiffres officiels (HCP, ministère du travail) et 15 % selon des sondages indépendants. L'absence d'une prime de chômage et d'un organisme recueillant le nombre de chômeurs à une date précise ne permet pas un recensement du nombre de chômeurs effectifs. Faut-il toujours préciser que les données communiquées par les sources officielles ne tiennent pas compte de la notion du sous-emploi qui touche un pourcentage important des travailleurs dans les secteurs de l'agriculture, la pêche maritime, le bâtiment, les travaux publics et le tourisme, personnes qui ne travaillent pas d'une façon permanente et stable. L'économie dite non structurée échappant à la fiscalité empêche des centaines de milliers de travailleurs d'avoir leur sécurité sociale et leur dispositif de retraite comme c'est le cas des travailleurs dans les petites entreprises familiales ou personnelles, des gardiens de voitures, les femmes de ménages, les concierges, les vendeurs ambulants, les vendeurs sur trottoir, le commerce illégal des produits de contrebande et de cigarettes, la mendicité, le transport clandestin…). Il en est de même du travail de milliers d'enfants moins de 15 ans dans des ateliers exerçant dans les secteurs de l'artisanat, de la menuiserie, de la mécanique, de la peinture, de l'alimentation et cætera. Aussi, un nombre indéfini de «petites bonnes» poussées par leurs familles pauvres à travailler dans les ménages à moins de 500 Dirhams (50 euros) par mois, exploitées 24/24 et 7/7 et démunies de toute protection sociale. La CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) ne couvre que 3.5 millions d'affiliés sur une force de travail d'environ 12 millions de personnes en âge de travail.
La situation de l'emploi a souffert pendant les années 1970-80 d'événements internes et externes bouleversants : l'augmentation des naissances des familles marocaines, l'avènement des chocs pétroliers, la baisse de la parité du Dirham, le plan d'ajustement structurel... tout autant d'événements qui ont touché les équilibres financiers de l'État et donc la baisse des dépenses d'investissement et de promotion de l'emploi. Les émeutes sociales des années 1981, 1984 et 1990 n'étaient pas en marge de cet ensemble d'événements successifs.
L'Europe, vue sa proximité, a constitué depuis les années 1970 une soupape pour l'absorption de la pression sociale et démographique marocaine. Plus de 3 millions de marocains, 10 % de la population, y vivent et travaillent, soit théoriquement une moyenne de 100000 personnes expatriées par an sur un période de 30 ans. Le marché de l'emploi au Maroc subit un désordre dans la répartition des revenus et un manque de contrôle de l'État, l'écart entre le salaire minimum garanti par l'État (2000 Dirhams : 200 Euros) et celui du ministre (70000 Dirhams : 7000 Euros) est démesuré, soit 37 fois le salaire minimum. Le syndicalisme est légalisé par la constitution, mais ne joue pas un rôle important dans le perfectionnement des conditions des travailleurs[réf.  nécessaire]. Ses interventions sont fréquemment théâtrales et marquées par le caractère de chantage et de supercherie[réf.  nécessaire]. La gestion aléatoire et répressive du dossier des diplômés chômeurs pendant plus de dix ans prouve l'existence d'une mauvaise gestion et un manque de visibilité du ministère de tutelle[réf.  nécessaire]. Depuis l'alternance politique en 1997, l'économie marocaine s'est ouverte progressivement avec le démantèlement des droits de douanes, les privatisations, la réforme du secteur bancaire, la réforme du code de travail, la création de zones industrielles, la promotion fiscale, les grands chantiers de travaux publics et d'infrastructures… donnant ainsi un certain dynamisme au marché de l'emploi. Depuis le début du millénaire, la situation de l'emploi a connu une nette amélioration comparé aux années 1990, mais l'offre de l'emploi n'arrive pas à couvrir l'ensemble des catégories des demandeurs d'emploi, et ne touche pas certaines régions pauvres du royaume. La mise en place récente des agences nationales pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) mais aussi l'instauration d'une assurance maladie obligatoire (AMO) couvrant les affiliés de la CNSS et leurs familles, viennent renforcer les efforts de l'État entrepris pour le perfectionnement de ce constat.

Le chanvre

Le phénomène de trafic de drogue au Maroc est d'autant plus inquiétant que le royaume est le plus grand producteur mondial de cannabis. Selon le Rapport mondial sur les drogues 2004 de l'ONU, sa culture représentait 0, 57 % du PIB national en 2002[40].

Le chiffre le plus surprenant est celui du chiffre d'affaires du marché du haschisch qui est évalué à 10 milliards d'euros. Aussi, 88 % du kif en circulation en Europe provient du Maroc ainsi il serait le premier pays exportateur de drogue au monde[réf.  nécessaire].

Le chanvre consommé en Europe est issu à hauteur de 88 % [41] de la région du Rif, une région montagneuse localisée dans le nord du Maroc, aux portes de l'Europe.

Le chanvre serait cultivé dans le Rif depuis le VIIe siècle, soit depuis plus d'un millénaire[42].

Le kif est un mélange de cannabis et de tabac brun finement haché, et typiquement fumé avec une longue pipe à petit foyer nommée sibsi.

Tourisme

Jamea el Fna de Marrakech
Corniche d'Agadir
Oasis de Figuig

Le Maroc a accueilli en 2008 un total de 8 millions de touristes, en hausse de 13 % comparé à l'année précédente, générant quelque 115 milliards de dirhams de recettes (+16%), selon le ministère du tourisme marocain qui a publié comme dessus, des statistiques et des chiffres officiels pour l'année 2008[43] :

Les principaux indicateurs touristiques en 2008 :


La ville de Marrakech est la première ville touristique du Maroc. En 2008, la ville possédait une capacité d'hébergement équivalente à 44 394 lits devant Agadir avec 28 605 lits et Casablanca avec 12 762 lits. Le Maroc est aujourd'hui le 2e pays le plus touristique d'Afrique.

Et voici la capacité d'hébergement classée (en termes de lits) en 2008 :[44]

Transport

Autoroute cotiére au nord du Maroc
Article détaillé : Transport au Maroc.

Le Maroc comptait en 2007 68 550 kilomètres de routes dont 69 % étaient goudronnées. Le réseau routier est le plus souvent reconnu comme de qualité satisfaisante et l'un des meilleurs d'Afrique. Le PNRR2 (Programme national de routes rurales) envisage la construction de 15 500 kilomètres de routes rurales supplémentaires à l'horizon 2015 pour faire passer le taux de désenclavement rural de 54 % à 80 % à cette même échéance[45]. Cependant, 22 % des localités demeurent injoignables en véhicule et 35 % sont complexes d'accès[46].

La consolidation du réseau autoroutier est reconnue comme une priorité nationale. Avec 915 km effectivement praticables, il est déjà un des plus dense en Afrique. À l'horizon 2015, il devrait compter 1 804 km et alimentér les villes d'Agadir (en 2010) et Oujda (en 2011), respectivement 6e et 7e ville du pays.

Gare de Train de Casablanca Port

Le développement des infrastructures routières au Maroc devrait aussi passer par le renforcement du réseau de voies express, alternatives intéressantes aux autoroutes puisque moins coûteuses. Le réseau qui ne comporte à l'heure actuelle que 333 km de voies en service devrait être étendu à plus de 960 km d'ici 2012, donnant la possibilité d'ainsi de relier des villes telles que Tiznit, Essaouira, Ouarzazate (via Taroudant à l'horizon 2015) ou encore Nador (avant que cette dernière ne soit reliée par Autoroute et chemin de fer à Taourirt).

A contrario, le chemin de fer a longtemps pâti au Maroc du manque de volontarisme de la part des pouvoirs publics. L'ONCF, entreprise publique chargée de l'exploitation du réseau ferroviaire marocain semble cependant avoir repris son destin en main. Les infrastructures actuelles (2 120 km au total dont 1 022 km de ligne électrifiées et 600 km en double voie, le reste étant en voie simple) devraient être augmentées de deux lignes de TGV :

Ces lignes sont financées à hauteur de 30% par l'Etat Marocain ainsi qu'à 50% par des crédits français[47] Outre ces projets structurants, l'ONCF a procédé à l'achat de nouvelles rames et envisage de relier des villes telles que Nador et Beni Mellal.

Le transport aérien marocain a connu un véritable boom. Le Maroc compte désormais 25 aéroports et l'aéroport Mohammed V était en 2008 le 3e aéroport africain en termes de trafic.

Aéroport Mohamed V de Casablanca

Le trafic international a bondi en 2007 de plus de 17 %, ce qui représentait une des plus fortes progressions à l'échelle internationale. La Compagnie aérienne nationale, la Royal Air Maroc est à l'heure actuelle la seconde Compagnie aérienne africaine derrière South African Airways.

En marge du groupe Royal Air Maroc, le Maroc compte trois compagnies aériennes privées que sont Jet4you (propriété à 66 % de la Royal Air Maroc ainsi qu'à 34 % groupe TUI), Air Arabia Maroc (anciennement Regional Airlines).

Opérateurs de télécommunications

Télécommunications

En 2009 la téléphonie mobile l'emporte beaucoup sur la téléphonie fixe qui reste réservé à une minorité (9, 7 %). Le nombre d'abonnés à internet est toujours faible mais en forte progression (+44% en 2008) [48] :

A fin juin 2010 :

Approvisionnement en eau potable et assainissement

L'accès à l'eau potable et , dans une moindre mesure, à l'assainissement (évacuation des excrétas) a augmenté de manière importante depuis 1990. La distribution d'eau potable est déléguée à des opérateurs privés dans plusieurs villes su pays surtout Casablanca, Mohammédia, Rabat, Salé, Témara, Bouznika, Tanger, Tétouan..., tandis qu'elle est toujours assurée par des régies municipales dans 13 autres villes et par l'Office national de l'eau potable (ONEP) dans 500 communes intermédiaires et rurales. L'ONEP assure aussi la production d'eau qui est revendue aux régies et opérateurs privés mais aussi l'assainissement dans une soixantaine de communes.

Politique

Le roi Mohammed VI

Le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Sa constitution est celle proclamée en décembre 1962 par Hassan II.

Elle a été modifiée et enrichie à 4 reprises en 1970, 1972, 1992 et 1996, augmentant les pouvoirs du parlement quoique ceux-ci restent toujours limités sur certains points.

En effet, la majeure partie du pouvoir est concentré entre les mains du roi, monarque héréditaire, qui appelle le premier ministre en tenant compte de la majorité du parlement.

Actuellement, le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif, bicaméral, est exercé par la chambre des représentants composée de 325 membres élus l'ensemble des cinq ans au suffrage universel, et la chambre des conseillers qui comprend 270 membres renouvelés par tiers l'ensemble des trois ans.

La justice est le troisième pouvoir. Ce pouvoir en forte mutation depuis quelque années, grâce à la création de nouvelles juridictions spécialisées (tribunaux administratifs, tribunaux de commerce).

Droit des femmes

Articles connexes : Droits de l'homme au Maroc et Moudawana.

Depuis la venue au trône de Mohammed VI, des réformes sur la condition de la femme ont été accomplies. Suite aux luttes du mouvement féminin et du mouvement démocratique et malgré la farouche résistance opposée par le mouvement intégriste et les conservateurs. Le roi Mohammed VI a joué un rôle d'arbitre en sa qualité de commandeur des croyants qui lui est conféré par la constitution marocaine. Il forma une commission consultative royale qu'il a chargé de répondre aux attentes des militantes féminines qui avaient dénoncé l'ensemble des injustices endurées par les femmes marocaines. Après des concertations avec l'ensemble des parties concernées qui ont duré près de trente mois, c'est le roi qui a tranché en présentant devant le parlement, le 10 octobre 2003, le nouveau projet de code de la famille, nommé Moudawana, qui a été discuté, amendé et adopté à l'unanimité par l'ensemble des forces représentées au parlement en janvier 2004.

Le nouveau code de la famille est fondé sur l'égalité entre les sexes et abolit la tutelle exercée sur les femmes. La notion de «chef de famille» est abolie et remplacée par la co-responsabilité entre les époux.

Le mariage d'une jeune femme n'était envisageable qu'en présence de son père comme tuteur, seules les filles ayant perdu leur père pouvaient se marier sans tutelle : désormais, une femme peut se marier en toute liberté que son père soit vivant ou décédé. L'âge légal de mariage pour la jeune femme a été revu à la hausse : il est désormais de dix-huit ans pour les filles et les garçons au lieu de quinze ans plus tôt pour les filles. Enfin, et cela représente une grande avancée, la femme mariée a le droit d'obtenir le divorce de son mari sans être obligée comme c'était le cas jusque là d'apporter des preuves et des témoignages pour justifier les raisons de sa demande.

En 2006, un nouveau chapitre ajouté au code de la Famille, rend envisageable pour la mère marocaine de transmettre la nationalité marocaine de plein droit et automatiquement à ses enfants nés de père étranger, dans le cadre d'un mariage.

Le mariage de la marocaine musulmane n'est légal qu'avec un époux musulman, et un marocain musulman ne peut se marier avec une non-musulmane, sauf si sa religion est monothéiste.

Les marocains de confession juive sont soumis aux règles du statut personnel hébraïque marocain[52].

En 2007, le pays compte un taux d'analphabétisme à l'échelle nationale de 45, 3 % http ://hdrstats. undp. org/2008/countries/country_fact_sheets/cty_fs_MAR. html[53] plus élevé chez les femmes et en milieu rural. Le taux d'activité s'élève à 86, 9 % chez les hommes contre 47, 9 % chez les femmes[54].

Organisations internationales et régionales

Le Maroc est membre fondateur :

À l'échelle régionale, le Maroc est aussi membre de l'Union du Maghreb Arabe, qui réunit au sein d'une même entité régionale les pays du Maghreb tel qu'on le conçoit habituellement (Maroc, Algérie et Tunisie) mais aussi la Libye et la Mauritanie. Fondée à Marrakech en 1989, l'Union du Maghreb arabe a dû revoir au fil des années ses ambitions à la baisse au vu des dissensions persistantes qui existent entre les deux principales puissances régionales, à savoir le Royaume du Maroc et l'Algérie. Le siège actuel de l'organisation se trouve à Rabat.

Le Maroc est aussi membre de l'Union pour la Méditerranée fondée à Paris le 13 juillet 2008. Le royaume a en outre fait savoir tout d'abord qu'il comptait abriter le siège de l'UPM. Rabat (ou Tanger pour certains) en par conséquent en lice aux côtés de La Valette, Marseille, Barcelone et Tunis.

Le Maroc fait aussi partie de différentes organisations internationales, dont la Banque africaine de développement, l'Organisation des Nations unies, l'Organisation internationale de la francophonie, l'Organisation mondiale de la santé, l'Organisation mondiale du commerce et entretient des liens étroits avec L'Organisation de coopération et de développement économiques et l'OTAN

Rangs internationaux

L'indice de développement humain du Maroc en 2008 (0, 706, catégorie «moyen») le classe à la 127e place.

Standard & Poor's (S&P) a revu à la hausse la cote financière du Maroc en haussant la note de sa dette de BB à BB+ en 2005, et depuis le 23 mars 2010, Standard & Poor's a rehaussé la note du Maroc du crédit souverain de la dette à long terme en devises de «BB+» à «BBB-» et de la dette en monnaie locale à long terme de «BBB» à «BBB+» avec des perspectives stables. Attribuant ainsi au Maroc la note «Investment grade»[56], tandis que Fitch Ratings a attribué le 19 avril 2007 l'Investment grade au Royaume du Maroc. Selon cette agence, la cote attribuée au Maroc reflète les progrès remarquables accomplis autant sur le plan politique, économique que social au cours des dernières années, ce qui s'est traduit par des améliorations sensibles du niveau de vie.

Défis du Maroc du XXIe siècle

Intégrité territoriale

Espace géographique couramment revendiqué par les tenants de la thèse du Grand Maroc au vu de la carte de l'Empire du Maroc avant la colonisation Franco-Espagnole

Les différends territoriaux entre le Maroc et deux de ses voisins, l'Algérie et l'Espagne, sont nombreux et sont le résultat direct de la décolonisation franco-espagnole.

Le Maroc revendique et contrôle surtout le Sahara occidental, mais sa souveraineté sur ce territoire n'est pas reconnue internationalement. Il y est confronté à un mouvement indépendantiste, le Front Polisario, soutenu par l'Algérie.

Certains pays soutiennent les revendications du Maroc, d'autres celles du Polisario (mouvement séparatiste d'obédience marxiste[réf.  nécessaire]), cependant la majorité ne prennent pas parti[57], [58], [59].

Le Maroc réclame l'ensemble des positions espagnoles ou Plazas de soberanía sur ses côtes nord : Ceuta, Melilla, îles Chafarinas, l'île Alborán et l'îlot Leila[60].

La frontière entre l'Algérie et le Maroc, dont le tracé a été fixé en 1972 par une convention[61] (ratifiée en 1992 uniquement par le Maroc) reste un sujet de disputes[62] [réf.  nécessaire]; la frontière terrestre reste fermée à tout trafic depuis 1994[63].

Terrorisme

Le Maroc est confronté depuis plusieurs années au terrorisme, malgré une présence accrue des autorités sur le terrain de la lutte anti-terroriste : l'une des principales cellules islamistes est le Groupe islamique des combattants marocains (GICM). Les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ont fait 45 morts[64] et une centaine de blessés. Fin décembre 2006, deux islamistes marocains ont été condamnés à mort[64] par le tribunal anti-terroriste de Salé pour «préparation d'actes terroristes au Maroc».

En 2007, plusieurs attentats-suicides touchent Casablanca, dans un cyber-café le 11 mars à Sidi Moumen et trois autres dans le quartier El Farah le 10 avril, deux policiers ont été blessés lors de la seconde explosion, un a succombé à ses blessures lors de son transfert à l'hôpital, l'autre a eu des blessures moins lourdes et a survécu[65].

Le samedi 14 avril 2007, un terroriste s'est fait exploser devant le Centre américain de langue, tandis qu'un autre s'est fait exploser quelques secondes après à une centaine de mètres de lui. Ces explosions n'ont fait aucun mort sauf les kamikazes eux-mêmes. La police a réussi dans la journée à arrêter le chef de la cellule terroriste mais aussi son adjoint, et a pu localiser leur laboratoire où ils fabriquaient les explosifs[66].

Les attentats de 2007 ont été perpétrés avec explosifs artisanaux de très faible puissance. Aucun lien entre ces derniers attentats et le terrorisme islamique international n'a pu être établi de façon certaine, contrairement aux attentats de 2003.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Populations données en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie du Maroc.

Le Maroc compte à peu près 31 millions d'habitants. Le pays a connu tout au long du XXe siècle une forte croissance démographique qui a multiplié par 6 sa population depuis 1912. Durant la même période la proportion de citadins a augmenté constamment atteignant 55 % en 2005 : le pays compte actuellement une trentaine de villes de plus de 100 000 habitants (tandis qu'il n'en existait aucune un siècle jusque là ; trois agglomérations comptent plus d'un million d'habitants : Casablanca, Rabat-Salé et Fès[67].


Le Maroc est un des premiers pays d'Afrique après la Tunisie et l'Algérie à avoir entamé sa transition démographique : l'indice de fécondité synthétique a chuté de 7, 2 à 2, 5 entre 1962 et 2004. [67].

Évolution démographique
Année 1912 1936 1952 1960 1971 1982 1994 2004
Population totale 5 7 9, 1 11, 6 15, 4 20, 4 26, 1 29, 9
Population urbaine 0, 4 1, 4 2, 4 3, 4 5, 4 8, 7 13, 4 16, 5
Pourcentage 8 % 20 % 26 % 29 % 35 % 43 % 51 % 55 %
Source 2005[67]

La plupart des Marocains sont berbères et musulmans sunnites de rite malékite. De récentes études montrent cependant que si dans leur majorité les Marocains sont de souche amazigh[68], actuellement les berbérophones sont estimés à à peu près 40 %[69] de la population. Les premières conquêtes musulmanes au Maroc datent du VIIe siècle mais l'installation de tribus arabes se fit en particulier à partir du Xe siècle.

La comparaison de l'apport démographique arabe et des populations berbères, déjà présentes, laisse penser que ce phénomène fut essentiellement linguisto-culturel avec l'arabisation et l'islamisation[70]. Ceci explique la majorité arabophone du pays. Qui plus est , un second apport de populations arabophones se fit au XVe siècle avec l'expulsion des Andalous et des Morisques d'Espagne, ce qui augmenta le processus d'arabisation surtout dans le nord du pays.

Enfin la traite des Noirs, commencée au VIIIe siècle, ne s'acheva qu'avec la colonisation au XXe siècle et contribua de manière non négligeable[réf.  nécessaire] au métissage de la population. Après la création de l'État d'Israël, la minorité juive du Maroc a quitté le pays. Actuellement il reste à peu près 3 000 juifs au Maroc[71].

La plupart des étrangers vivant au Maroc sont des Français et des Espagnols, principal vecteur du développement du Maroc. De plus en plus de retraités européens viennent vivre au Maroc, surtout à Marrakech.

Quelques statistiques sur la démographie du Maroc :

Religion

Articles détaillés : Religion au Maroc et Juifs du Maroc.

La religion la plus représentée est l'islam, qui regroupe 98, 7 % des croyants. Le judaïsme et le christianisme (ce dernier reste essentiellement représenté par les résidents européens) suivent avec respectivement 0, 2 % et 1, 1 %[75]. Le Maroc est aussi le pays arabe ayant le plus de juifs, on en comptait à peu près 280 000, actuellement à peu près 1 000 000 de juifs d'origine et de souche marocaine vivent en Israël.

Langues

Arabe

La langue officielle du Maroc est l'arabe[3], ou arabe littéral.

Darija

Le dialecte arabe du Maroc est la darija ou arabe marocain, langue maternelle des Marocains arabophones (environ 80 % de la population[69]), fréquemment parlée dans la rue et la vie quotidienne et pratiquée aussi par les berbérophones dans leur grande majorité.

Tamazight (berbère)

Environ 40 %[69] de la population parle le berbère ou tamazight. Au Maroc, le berbère compte trois dialectes[76], le rifain au nord, le chleuh ou tachelhit au sud et le tamazight tout court (ou braber) au centre du pays[77].

Le tamazight n'est pas reconnu comme langue officielle, cependant le 17 octobre 2001 le roi Mohammed VI a créé l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) [78], régi par le dahir royal no 1-01-299 et qui a pour vocation de donner avis «sur les mesures de nature à sauvegarder ainsi qu'à promouvoir la langue et la culture amazighes dans toutes ses formes et expressions».

Français et autres langues

Le français, quoiqu'il ne soit pas langue officielle, reste la langue de travail largement de ministères marocains et est la langue officieuse des domaines comme l'économie, les études supérieures scientifiques et techniques, entre autres. Il est enseigné dans les écoles primaires, collèges et lycées, dans l'ensemble des universités et dans les écoles supérieures. Qui plus est , un phénomène nouveau semble prendre forme, à savoir que nombre de marocains en milieu urbain élèvent leurs enfants en français pour leur donner un atout pour leur vie professionnelle. [79]

L'espagnol reste pratiqué dans le nord du pays et dans le Sahara, du fait de l'ancienne présence espagnole. Le nombre d'anglophones au Maroc est toujours faible actuellement, mais l'apprentissage de l'anglais est de plus en plus privilégié par les jeunes Marocains en plus de l'italien et de l'allemand.

Éducation

Article détaillé : Éducation au Maroc.

L'école est obligatoire au Maroc pour les enfants de moins de quinze ans. Grâce aux efforts de l'État, énormément de montagnards et de campagnards vont à l'école. Le taux d'analphabétisation dans le pays est de 37 %. Il existe quatorze universités publiques au Maroc comprenant 230 000 étudiants et deux universités payantes (Alakhawayn et Université internationale de Rabat). Le Maroc compte aussi la plupart de grandes écoles telles que l'École Mohammadia d'ingénieurs, l'Institut national de statistique et d'économie appliquée, l'École nationale d'industrie minérale, l'École Hassania des travaux publics, l'ISCÆ, les ENCG, ….

Émigration

Article détaillé : diaspora marocaine.

Immigration

Il existe au Maroc une importante communauté algérienne issue surtout des vagues d'exil datant de la période coloniale (ces vagues concernent aussi la Tunisie). Le Maroc accueillait, aussi, en 2007 une communauté d'expatriés Français de l'ordre de 120 644 individus[80]. Enfin, les divers protocoles d'accords culturels signés avec de nombreux pays africains et portant surtout sur l'octroi de bourses d'étude ont permis au Maroc d'accueillir en 2007 une communauté de 9500 étudiants subsahariens (chiffre représentant 70 % de la totalité de la communauté estudiantine étrangère) [81].

Armée et police

Les différents corps d'autorité ayant un pouvoir de police sont la Direction générale de sûreté nationale (DGSN — police urbaine à statut civil), la gendarmerie royale (police rurale à statut militaire), les forces auxiliaires (garde nationale et territoriale — rurale, urbaine, aux frontières — à statut militaire), la DAG Direction des affaires générales (police préfectorale et provinciale, avec contrôle administratif et territorial par les moqqademns, chioukhs, caïds, préfets, walis), la Douane (police fiscale), la protection civile marocaine (sapeurs-pompiers de protection), la brigade des eaux et forêts (police des eaux et forêts).

Dans ces différents corps, seules la protection civile, la DAG, et la Brigade des eaux forêts ne sont pas armés. Certains corps sont régis comme paramilitaires (Gendarmerie royale, forces auxiliaires, protection civile).

La fonction d'autorité est attribuée à tous ces différents corps. La fonction de police est attribuée à la DGSN, la Gendarmerie royale, les F. A, et la D. A. G. Quant à la fonction militaire de défense, elle est attribuée aux F. A. R, aux F. A, ainsi qu'à la Gendarmerie.

Les armées marocaines se composent de :

Soit 301 000 militaires professionnels et 250 000 militaires réservistes, au total à peu près 550 000 soldats.

Selon ces chiffres, en nombre de soldats l'armée marocaine est la seconde armée d'Afrique derrière l'armée égyptienne, et la 21e armée au monde (juste derrière la France).

Forces armées royales

Les Forces armées royales (FAR) sont un ensemble de 5 armes dépendant de l'administration de la défense nationale. Le roi du Maroc porte le titre de «chef suprême et chef d'état-major général des Forces armées royales». Les Forces armées royales ont été créées le 14 mars 1956, à la fin du régime du Protectorat (la Marine royale a uniquement été fondée en 1960[2]).

Elles ont combattu lors de la guerre des sables en 1963, puis sur le front du Golan en 1973 (voir Guerre du Kippour#Contribution d'autres pays), contribué à sauver le régime zaïrois en 1977 lors des guerres du Shaba, se sont illustrées lors des affrontements avec le Polisario pour le contrôle du Sahara occidental, elles surveillent le mur marocain et ont participé en 1991 à la guerre du golfe. Elles sont aussi intervenues en Somalie en 1993 et au Kosovo en 1999.

Le 14 juillet 1999, les Forces armées royales ont défilé sur les Champs-Élysées représentées par la garde royale marocaine, ce qui était alors exceptionnel pour une armée non française, à l'invitation du président de la République française de l'époque (Jacques Chirac) [3].

Aujourd'hui, elles participent aux missions de paix (MONUC, ONUCI, EUFOR, KFOR... ) Elle est tout à fait entrainé et aussi reconnue parmi l'une des meilleures armées africaines. De nombreux généraux mais également officiers et sous-officiers africains sont constitués à l'école militaire de Rabat où l'ancien souverain Hassan II été constitué.

Composition

Les FAR sont des armées régulières et comprennent 5 armes (325 000 soldats de métier) avec :

Les FAR disposent aussi d'une réserve de 250 000 militaires réservistes.

Les FAR correspondent ainsi à 256 000 militaires professionnels et 250 000 militaires réservistes, soit au total 514 000 soldats.

Garde royale

Article détaillé : Garde royale marocaine.

La Garde royale marocaine est un corps d'armée chargé de la sécurité du roi et des palais royaux. C'est un force militaire d'Elite assurant la sécurité du roi et des installations royales (palais, .... ).

Elle a aussi une fonction protocolaire. Composée actuellement de plus de 5000 hommes entre 4 bataillons d'infanterie et services, 2 Groupes d'escadrons à Cheval.

la Garde Royale puise ses origines dans la prestigieuse garde noire qui fut créée au XIe siècle en 1088 par le sultan almoravide Youssef Ibn Tachfine pour assurer sa protection. Elle a du ce nom de garde noire à l'origine de ses troupes, habituellement recrutées aux confins sud des territoires du sultan, dans la région du fleuve Sénégal. La garde royale marocaine est la plus ancienne armée dans le monde toujours en activité, crée en 1088 par le sultan almoravide Youssef Ibn Tachfine.

Gendarmerie royale

Article détaillé : Gendarmerie royale marocaine.

À l'indépendance du Maroc, la gendarmerie royale marocaine fut créée par le décret-loi (Dahir) du 29 avril 1957 et prit la relève de la légion de gendarmerie française du Maroc. Elle se compose actuellement de 23.000 hommes. Le décret-loi reprend particulièrement beaucoup le décret organique français du 20 mai 1903 et prolonge ainsi l'organisation, les principes d'action et les missions de l'ex-légion dissoute. Depuis octobre 1999, la gendarmerie royale est membre de l'association des polices à statut militaire (FIEP).

La gendarmerie fait partie intégrante de l'A. D. N. (Administration de la Défense Nationale), surtout en sa qualité de Police Militaire Judiciaire. C'est une armée dans l'armée, tant cette gendarmerie concentre des pouvoirs et moyens (financiers et militaires) particulièrement importants (Gendarmerie marine, gendarmerie de l'air, gendarmerie de terre, gendarmerie de police administrative, gendarmerie de police judiciaire, gendarmerie de police militaire judiciaire, gendarmerie mobile, gendarmerie d'intervention (GIGR), gendarmerie de sécurité royale, et la fameuse élite de gendarmerie qui forme le corps de la GARDE ROYALE). Ainsi on voit que la gendarmerie royale est l'élite des forces armées marocaines.

Elle est rattachée pour emploi au Roi, chef suprême et chef de l'état-major général des forces armées royales et pour administration et gestion au secrétariat général pour l'administration de la défense nationale qui reçoit délégation du Premier ministre. Elle a assure d'ailleurs la sécurité du souverain. Elle relève aussi :

Les principes d'action sur le service de la gendarmerie royale marocaine sont contenus dans le Dahir du 14 La gendarmerie royale assure des missions de police judiciaire (à la campagne), administrative, militaire (en temps de paix ou en temps de guerre), de service d'ordre, de maintient d'ordre...

Forces auxiliaires marocaines

Les Forces auxiliaires marocaines (anciens Makhzens auxiliaires), sont des forces paramilitaires qui «concourent avec les autres forces de police» et qu'on retrouve auprès des différents corps d'autorité du Maroc. Les agents des F. A. sont appelés Mkhaznis. Ils apportent renforts et soutien auprès des Forces armées royales, de la gendarmerie, de la police, de la brigade des eaux et forêts, de la Douane, de la Direction des affaires générales (DAG), et participent à la sûreté des palais royaux ainsi qu'à la sécurité du roi. Ils sont ainsi partout et surnommés «les yeux et oreilles du dispositif» — du Makhzen — du fait qu'ils sont présent dans n'importe quel site, territoire, service, lieu ou établissement public (sites touristiques, mairies, annexes d'arrondissements, hôpitaux, préfectures, casernes de pompiers, casernes des F. A. R, commissariats de police, villages ruraux, communes urbaines, centres-villes, souks, douars, quartiers, postes frontières, mur de défense au Sahara, etc, etc.... ).

Elles ont un statut militaire, mais dépendent du ministère de l'intérieur marocain, et non pas de l'administration de la défense nationale (ADN). Cependant, même si elles dépendent théoriquement du ministère de l'intérieur, elles fonctionnent concrètement à part. Le service des F. A fonctionne sous forme d'Inspection générale (I. G. F. A Inspection générale des forces auxiliaires) et scindée en deux zones (zone nord : de Tanger à bouznika, et zone sud : de Bouznika à Lagouira). Les missions des F. A vont de la surveillance aux interventions (incendies, émeutes, guerres, ... ). Les F. A disposent aussi d'un service autonome de Renseignement.

Les forces auxiliaires se composent de 45 000 hommes et sont divisées en deux parties :

Les F. A sont l'une des 6 armes du Royaume du Maroc à côté de la Gendarmerie, l'aviation, la marine, l'armée de terre, et la garde royale. Comme armement, les forces auxiliaires possèdent des MAS 36, des AK-47, des MAG et des véhicules blindés UR 416, Panhard AML 60. Les F. A (agents du Makhzen) sont une véritable armée, qui fonctionne en temps de paix comme des policiers (Mkhaznis) au service des institutions de l'État (Makhzen).

La Sûreté Nationale

La Sûreté Nationale est un corps d'autorité et de police nationale à statut civil, agissant dans les communes urbaines et dépendant du ministère de l'intérieur. Avec près de 60 000 policiers, la sûreté nationale est divisée en plusieurs services :

L'importance des services et attributions (surveillance, renseignements, contre espionnage, police judiciaire, sécurité royale) de la Sûreté Nationale font d'elle un puissant corps d'autorité, à statut civil mais rival à la Gendarmerie Royale.

Services secrets marocains

Sous la tutelle du ministère de l'intérieur

Sous la tutelle du ministère de la défense

Culture

Medersa Bou Inana à Fés
Article détaillé : Culture du Maroc.

Même si la grande majorité de sa population est musulmane, le Maroc se veut un pays multiculturel de par son contact surtout avec les Phéniciens, les Romains, les Byzantins, les Vandales, les Arabes, les Français et les Espagnols[82], [83], [84]

L'état civil marocain n'autorise pas de nombreux prénoms que des parents marocains souhaitent donner à leurs enfants pour des raisons de «rupture avec l'identité marocaine»[85]. Tandis que cette mesure concernait en particulier les prénoms berbères, elle «est de plus en plus élargie aux appellations d'origine arabe, liés à l'islam ou quelquefois inspirés des célébrités de cinéma[85]

Artisanat

Gare de Marrakech construite selon l'artisanat marocain
Article détaillé : Artisanat marocain.

La région est particulièrement connue par ses tapis de campagne, ses paniers et ses différents autres objets de grande utilité. Le tissage de tapis modernes et la broderie sont particulièrement prospères en particulier dans les complexes artisanaux. D'autres objets de grande utilité sont fabriqués par les artisans de la région, tels que les tajines, les jarres, etc.

Caftan marocain

Article détaillé : Caftan marocain.

Les caftans du Maroc sont originaires de l'Andalousie mauresque (Al Andalus) où les élites arabo-musulmanes de l'Empire omeyyade (dont Zyriab, le père de la musique arabo-andalouse) ont apporté à partir du IXe siècle des caftans empruntés aux Perses. Entre le IXe et le XVe siècle, les émirats arabo-andalous (composés de peuples d'origines variées) ont progressivement donné aux caftans leurs touches civilisationnelles. Rappelons que l'Andalousie mauresque s'est construite en opposition ou en concurrence vis-à-vis de l'Empire Ommeyyade de Damas de même que l'Empire des Idrissides de Fez (branche Omeyyade du Maroc) vis-à-vis de l'Empire Abasside de Bagdad. Cette divergence va se traduire entre autres sur les tenues vestimentaires.

Fantasia

La célèbre fantasia marocaine
Article détaillé : Fantasia (Maghreb) .

Au vu des diverses archives actuelles, il est clair que cette tradition est bien inscrite dans le patrimoine séculaire équestre marocain.

Au Maroc, pays fortement agricole et resté longtemps tribal (et cela même après l'indépendance en 1956 du pays), cette démonstration va perdurer en devenant une tradition tribale, rurale et religieuse : les tribus guerrières rurales l'associeront, avec la collaboration active de la population, aux Moussem (fête des semailles, de la moisson) ainsi qu'à la fête d'un saint de la tribu (ou reconnu par la tribu) et cela de façon annuelle et séculaire. La fête des saints a été instaurée au XVe siècle par les Mérinides [86]

Autres lectures

Médias

Articles détaillés : Média au Maroc et Censure de l'Internet au Maroc.

Le premier journal à apparaître au Maroc était un hebdomadaire anglophone nommé «Maghreb Al Aksa», en 1877. De telles publications n'étaient le plus souvent pas disponibles dans les villes marocaines jusqu'en 1908.

Au cours du protectorat français, à partir de 1920, commença la naissance des publications françaises comme «L'Écho du Maroc» et «La Vigie Marocaine». Elle fut suivie par le lancement d'un groupe de presse nommé Mas, qui publia «Farmhouse» mais aussi les quotidiens «Le Petit marocain» et «L'Écho du Maroc», quoique ces derniers continuèrent à s'adresser essentiellement aux étrangers.

Par la suite, les nationalistes marocains tels que Mohamed Hassan El Ouazzani commencèrent leur propres publications. En 1933, ce dernier fonda «L'action du peuple», un hebdomadaire francophone. Plus tard, Abdelkhalek Torrès et Mohamed Bennouna, à Tétouan, publièrent en arabe, respectivement deux publications : «Al Salam» et «Al-Hayat». Ces journaux donnèrent aux nationalistes une plateforme pour exprimer leurs revendications indépendantistes vis-à-vis de la France et de l'Espagne. De plus en plus de journaux étrangers furent publiés au Maroc.

Plus tard, le Maroc édita un code de la presse le 15 novembre 1958[87].

Actuellement

Le gouvernement marocain dispose de nombreux moyens audiovisuels comme la radio et la télévision marocaine. L'agence de presse marocaine, Maghreb Arabe Presse et un quotidien en langue arabe Al-Anbaa sont des organes officiels du gouvernement. Des organes semi-officiels sont les suivants : le quotidien Assahra Al Maghribia, le quotidien de langue française Le Matin du Sahara et du Maghreb.

Les marocains ont à leur disposition à peu près 2 000 publications locales ou étrangères.

Chaînes et radios

Articles détaillés : Audiovisuel au Maroc et Radio au Maroc.

Presse

Article détaillé : Presse au Maroc.

Gastronomie

Patisseries marocaines
Article détaillé : Cuisine marocaine.

La cuisine marocaine respectant les traditions est extrêmement riche et variée, elle a une bonne place dans le classement international. Le couscous et le tajine, particulièrement connus sont reconnus comme des plats respectant les traditions ordinaires dans cette région. Ils sont préparés à base de viande de mouton ou poisson et de légumes variés. Durant les fêtes, on mange d'autres plats typiquement marocains et plus raffinés : les pastillas (prononcé bastela), le tajine de viande au miel, aux pruneaux et amandes, le méchoui...

Musique

Article détaillé : Musique marocaine.

La musique au Maroc est particulièrement diversifiée et se compose de quatre grands groupes ou familles de musique : la musique berbère (amazigh), la musique africaine, la musique internationale, la musique hassanie des régions du sud et la musique arabe.

Chaque groupe est lui-même constitué de sous-groupes. Ainsi la musique arabe au Maroc est-elle constituée de musique arabe moderne influencée par la musique arabe contemporaine du reste du monde arabe (Algérie, Égypte, Liban, Syrie, etc. ), la musique arabe du terroir (populaire) propre à chaque région du Maroc, le plus souvent chantée en arabe dialectal de chaque région, la musique «classique» arabo-andalouse, elle-même composée de sous-groupes de Fès, Rabat, Tétouan, Oujda (gharnati) et le berceau de la Musique Aarfa qui est la source de plusieurs musiques comme Reggada, Allaoui, nâari. Il y a également le Raï de la région d'Oujda trouvant sa source à proximité de la frontière algérienne (Oran, Tlemcen, Saïda).

La musique amazigh (berbère) est , elle aussi, divisée en sous-groupes, le plus souvent suivant les diverses régions et parlés : amazigh, tachelhite, tarifite, etc. Cette musique est aussi divisée en «moderne» et «traditionnelle».

La musique afro-marocaine, connue sous le nom de Gnaoua est propre à la région de Marrakech, Essaouira mais aussi le sud du Maroc, les paroles sont soit en arabe, en amazigh ou en un mélange afro-arabe.

Enfin il existe une nouvelle génération de jeunes, qui crée une musique qui synthétise l'esprit marocain aux influences venues du monde entier (blues, rock, metal, reggæ, rap marocain, etc. ). Un des évènements principaux de cette scène «underground», est le Boulevard des Jeunes Musiciens qui a lieu l'ensemble des ans à Casablanca et qui rallie la jeunesse marocaine dans un même événement culturel.

Cinéma

Article détaillé : Cinéma marocain.

Le cinéma marocain regroupe à la fois les films, téléfilms et les productions cinématographiques produites au Maroc.

À l'opposé d'autres cinémas d'Europe ou du Maghreb, l'État marocain a longtemps laissé son cinéma trouver par lui-même les moyens nécessaires à sa survie et son épanouissement national et international, créant ainsi un déséquilibre entre cinéma commercial (fréquemment médiocre) et cinéma esthétisant à public principalement élitiste. Le Protectorat français du Maroc (1912-1956) avait établi une commission de censure ayant survécu à l'indépendance. Cet organisme de règlementation s'est occupé jusqu'aux années soixante-dix en particulier de contrôler la distribution des films étrangers en raison d'une production nationale toujours faible comparée à celle des pays francophones voisins[88]. Par conséquent, le Maroc a laissé le champ libre à d'autres cinémas concurrents qui se sont affirmés facilement auprès du public marocain ; actuellement il doit lui faire face avec plusieurs années de retard. Il en est de même pour d'autres secteurs artistiques tel que la musique par exemple.

Il y a peu de temps, la politique culturelle du pays a changé (en particulier sous l'impulsion du Festival international du film de Marrakech) et le Maroc vient de se doter d'une toute neuve industrie du film (voir ci-dessous) . À ce jour, le cinéma marocain progresse et les nombreuses perspectives d'évolution semblent prometteuses ; le cinéma marocain est de plus en plus choisi et/ou primé dans des festivals arabes, africains et occidentaux, ce qui encourage de plus en plus de jeunes à se lancer dans une carrière dans le 7e Art (voir ci-dessous défis et atouts du cinéma marocain). Ce progrès sert aussi de référence au cinéma africain moribond.

Littérature

Article détaillé : Littérature marocaine.

Sport

Article détaillé : Sport au Maroc.

Le Maroc s'illustre dans de nombreux sports au niveau continental et mondial et forme la locomotive du développement du sport du continent africain et du monde arabe. À titre d'exemple, l'augmentation à cinq du nombre de pays africains à représenter l'Afrique au mondial du football grâce aux bonnes prestations que le Maroc a réalisées ces 3 dernières décennies dans le football et aussi dans d'autres compétitions internationales telles que l'athlétisme, la motomarine, le tækwondo, la boxe thaïe, etc. Voici quelques sportifs et équipes ayant marqué le sport marocain :

Monuments et lieux remarquables

Codes

Le Maroc a pour codes :

Notes et références

  1. http ://incubator. wikimedia. org/wiki/Wp/shi/Am%E1%B9%9B%E1%B9%9Buk wikipedia tachelḥit
  2. http ://incubator. wikimedia. org/wiki/Wp/rif/Am%E1%B9%9B%E1%B9%9Buk
  3. «Le Royaume du Maroc, État musulman souverain, dont la langue officielle est l'arabe, forme une partie du Grand Maghreb Arabe.» comme l'indique la Constitution marocaine. Autres langues : arabe marocain ou darija (langue fréquemment parlée)  ; berbère ou tamazight — ???????? en tifinagh ; français (certaines administrations, matières enseignées, et dans les affaires)  ; espagnol dans la zone nord du pays.
  4. L'horloge de la population du Haut Commissariat au Plan (HCP)
  5. http ://hdrstats. undp. org/2008/countries/country_fact_sheets/cty_fs_MAR. html
  6. Résultats du dernier recensement au Maroc (2004)
  7. http ://www. rfi. fr/actufr/articles/106/article_73438. asp
  8. http ://www. lematin. ma/Actualite/Express/Article. asp?id=113309
  9. http ://www. bladi. net/le-maroc-designe-au-nombre-des-allies-majeurs-des-usa. html
  10. http ://www. universalis. fr/corpus2-encyclopedie/117/0/Z030018/encyclopedie/MOUVEMENT_ALMORAVIDE. htm
  11. http ://membres. multimania. fr/tawizaneghmis/Tawiza66/Boughanem. htm
  12. Méditerranée N°4, 1986, p. 21 ff, M. B. Lagdim Soussi : "Les rapports de Marrakech avec le monde rural dans le domaine de l'artisanat"
  13. ainsi appelé car c'est le pays le plus occidental du monde arabe
  14. Ensemble des pays occidentaux du monde arabe, par opposition au Machrek.
  15. http ://books. google. fr/books?id=QTg65S8luoEC&printsec=frontcover&dq=Maroc++Par+Samuel+Pickens, +Fran%C3%A7oise+Peuriot, +Philippe+Ploquin&lr=&as_brr=3#v=onepage&q=&f=false
  16. Raynal, J-P. et Texier, J-P. (1989) - «Découverte d'Acheuléen ancien dans la carrière Thomas 1 à Casablanca et prolème de l'ancienneté de la présence humaine au Maroc», Compte Rendu de l'Académie des Sciences, Paris, t. 308, série II, pp. 1743-1749.
  17. Wrinn, P. J. et Rink, W. J. (2003) - «ESR dating of tooth enamel from Aterian levels at Mugharet el ‘Aliya (Tangier, Morocco)», Journal of Archæological Science, 30, pp. 123-133.
  18. Debénath, A., Raynal, J-P., Roche, J., Texier, P-J. et Ferembach, D. (1986) - «Stratigraphie, habitat, typologie et devenir de l'Atérien marocain : données récentes», L'Anthropologie, t. 90, n° 2, pp. 233-246.
  19. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale De Ibn Khaldūn, William MacGuckin
  20. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères
  21. Histoire des berbères, Ibn Khaldoun
  22. Voir La Berbérie et L'Islam et la France par Eugène Guernier, tome 1, édition de l'union française, 1950
  23. Ministère du Habous et des affaires islamiques, Maroc
  24. Ibn Khaldoun, Histoire des berbères
  25. http ://www. maroc-hebdo. press. ma/MHinternet/Archives_860/html_860/lorsque. html
  26. http ://fr. encarta. msn. com/encnet/refpages/RefArticle. aspx?refid=761588662
  27. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, édition Berti, Alger, 2003, p 1181
  28. arabe : as-saʿadiūn, ????????, Les Saadiens
  29. Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, Ed. P. U. F., (ISBN 978-2130-545361) , p. 715, article Saadiens et Dynastie des Hasanides Les Sa`dides
  30. http ://www. linternaute. com/histoire/pays/evenement/36765/1/a/53136/la_conference_d_algesiras. shtml
  31. Source : Morocco, CIA World Factbook, https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/mo. html, consulté le 29 janvier 2008
  32. Texte de la convention de 1972 : http ://untreaty. un. org/unts/144078_158780/1/6/10334. pdf
  33. http ://www. lesannuaires. com/mesure-distance. htm
  34. Conformément à l'article 100 de la Constitution
  35. Les villes les plus grandes avec des statistiques de la population du Maroc sur World Gazetteer
  36. Les villes les plus grandes avec des statistiques de la population du Sahara occidental sur World Gazetteer
  37. Fiche pays Maroc - Indicateurs économiques
  38. http ://www. scribd. com/doc/25848936/Maroc-Contribution-Sectorielle-des-Regions-a-la-Creation-de-la-Richesse-Nationale
  39. http ://www. entreprendre. ma/Offshoring-Le-Maroc-doit-developper-de-nouvelles-filieres_a411. html
  40. Nations Unies. Office pour le contrôle des drogues et la prévention du crime, Rapport mondial sur les drogues 2004, vol.  2 : Rapport mondial sur les drogues, United Nations Publications, 2004, 431 p. (ISBN 9212481221) [lire en ligne], p.  268 
  41. [1]
  42. Historique de la culture de cannabis au Maroc selon l'UNODC
  43.  : : Royaume du Maroc : Administration du Tourisme
  44.  : : Royaume du Maroc : Administration du Tourisme
  45. www. mtpnet. gov. ma/met_piecesjointes/piecesjointes/actualites/2007326162756_communiqué-presse-enfrancaisfades. doc
  46. Jean-François Troin, Mohamed Berriane, Maroc : régions, pays, territoires, Maisonneuve & Larose, 2002, 502 p. (ISBN 2706816309) [lire en ligne], p.  364 
  47. http ://akelhawa. com/fr/tgv-marocain-larabie-saoudite-offre-200-millions-de-dollars/
  48. Rapport 2008 de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) , ANRT (Maroc), p.  22-26. Consulté le 27 novembre 2009
  49. Rapports 2010 de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) , ANRT (Maroc), p.  3. Consulté le 28 juillet 2010
  50. Rapports 2010 de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) , ANRT (Maroc), p.  3. Consulté le 28 juillet 2010
  51. Rapports 2010 de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) , ANRT (Maroc), p.  3. Consulté le 28 juillet 2010
  52. Comme l'indique l'article 2 de la Moudawana, présentée [pdf] sur ce lien
  53. Taux d'analphabétismes au Maroc
  54. Dounia N° 720 - Semaine du 14 au 20 mai 2007
  55. Said Ida Hassan, «Le Sahara Occidental hypothèque le retour du Maroc à l'OUA» sur Panapress, 1er juillet 2002
  56. http ://www. finances. gov. ma/portal/page?_pageid=53, 17814589&_dad=portal&_schema=PORTAL&lang=Fr&id=638
  57. http ://www. un. org/News/fr-press/docs/2008/CS9319. doc. htm
  58. Washington approuve la proposition marocaine d'autonomie du Sahara Occidental
  59. http ://www. bladi. net/onu-autonomie-sahara. html
  60. http ://www. insecula. com/zone/Z0007513. html#Frontières_terrestres
  61. CONVENTION RELATIVE AU TRACÉ DE LA FRONTIÈRE D'ÉTAT ÉTABLIE ENTRE LE ROYAUME DU MAROC ET LA RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE
  62. Par prudence, son tracé n'est pas indiqué sur la carte Michelin du Maroc au 1/1 000 000e ; les tracés indiqués par les autres éditeurs sont en pointillés en dessous du 34e parallèle, et contradictoires : la carte routière Rough guides indique un tracé proche de celui de la convention citée plus haut, celle commercialisée par l'IGN français s'en écarte sensiblement
  63. sauf exception humanitaire ; voir par exemple Algérie - Maroc : la réouverture des frontières n'est pas pour demain
  64. «Arrestation d'un Marocain soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Casablanca et Madrid» dans Le Monde du 9 mars 2007, [lire en ligne]
  65. Le Monde avec l'Agence France-Presse, «Casablanca, de nouveau la cible de kamikazes» sur Le Monde. fr, 10 avril 2007
  66. Selon la chaîne télévisée marocaine 2M
  67. Muriel SAJOUX CITERES, Université de Tours, «XXVIe Congrès international de la population – UIESP 2009 Marrakech : la transition démographique au Maroc», Université du Maine Le Mans (France) /CNRS. Consulté le 27 novembre 2009
  68. (en) Genetic structure of north-west Africa revealed by STR analysis
  69. Le Maroc sur AXL, Jacques Leclerc, L'aménagement linguistique dans le monde. CIRAL (Centre international de recherche en aménagement linguistique).
  70. Diversité génétique des populations Berbères et peuplement du nord de l'Afrique
  71. Article de Maroc hebdo
  72. Au 20 juillet 2007, selon le Haut Commissariat au Plan
  73. Source : CIA World Factbook
  74. IndexMundi : source CIA World Factbook, 1er janvier 2005
  75. (en) The World Factbook, CIA (consulté le 13.4.2009)
  76. selon la classification la plus courante ; la distinction n'est pas aussi nette, il s'agit de variantes régionales, quelquefois différentes d'une vallée à l'autre, et avec une certaine continuité
  77. Voir la carte des aires dialectales berbères du Maroc
  78. site de l'IRCAM
  79. http ://www. courrierinternational. com/article/2010/02/18/le-francais-revient-en-force; Courrier International n° 1007 du 18 au 24 Février 2010
  80. Bladi. net : http ://www. bladi. net/11778-retraite-francais-maroc. html
  81. Bladi. net : http ://www. bladi. net/15920-etudiants-subsahariens-maroc. html
  82. Le multiculturalisme, une caractéristique principale de la société marocaine
  83. Figures et valeurs du dialogue des civilisations et des cultures
  84. Un Maroc multiculturel, Yakov M Rabkin
  85. Ibrahima Koné, «Lorsque des prénoms marocains sont interdits dans les consulats du Maroc», yabiladi. com, 23 novembre 2009. Consulté le 15 décembre 2009
  86. http ://books. google. fr/books?id=-Mtu9IWXHsAC&pg=PA86&dq=fantasia+marocaine&lr=&as_brr=3#v=onepage&q=&f=false
  87. Source : Médias et communication - Gouvernement marocain.
  88. Giuseppe Sedia, Entretien avec Abdelhatif Laassadi. Clap noir octobre 2008.

Voir aussi

Liens externes

Cartes repères

Antiquité et Préhistoire

Les différents groupes berbères du Maroc et du Maghreb

Fondation du Maroc

Islamisation du Maghreb et du Maroc

Dynasties musulmanes

Histoire du Maroc

Espagne mauresque et Maroc

Autres références


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