Italie
L'Italie, en forme longue la République italienne, en italien Italia et Repubblica italiana, est un pays d'Europe du Sud correspondant physiquement à une partie continentale ainsi qu'à une partie péninsulaire localisée au centre de la mer Méditerranée...
Définitions :
- Italien - Habitant ou venant de l'Italie (source : fr.wiktionary)
- italien - Relatif à l'Italie, à ses habitants ainsi qu'à leur culture; Relatif à l'italien, la langue; Langue romane parlée essentiellement en Italie (source : fr.wiktionary)
Repubblica italiana (Italia) (it) | |||||
République italienne (Italie) (fr) | |||||
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Langue officielle | Italien1 | ||||
Capitale | Rome |
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Plus grandes villes | Rome, Milan, Naples et Turin | ||||
Forme de l'État | République | ||||
- Président de la République - Président du Conseil |
Giorgio Napolitano Silvio Berlusconi |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 69e 301 336 km2 2, 4 |
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Population - Totale (2009) - Densité |
Classé 23e 60 157 214[1] hab. 199.0 hab. /km2 |
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Formation Unification italienne |
17 mars 1861 |
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Gentilé | Italien, Italienne | ||||
PIB (PPA) (2008) | 1 815 milliards[2] (10e) | ||||
PIB (nominal) (2008) | 2 313 milliards[3] (7e) | ||||
IDH (2006) | 0, 951 (très élevé) (18e) | ||||
Monnaie | Euro2 (EUR ) |
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Fuseau horaire | UTC +1 : (CET) ; | ||||
Hymne national | Fratelli d'Italia | ||||
Domaine internet | . it | ||||
Indicatif téléphonique |
+39 |
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1 Le français est langue officielle en Val d'Aoste, l'allemand et le ladin sont officiels dans le Trentin-Haut-Adige, le slovène est officiel dans les provinces de Trieste et Gorizia. Selon les dispositions de l'article 6 de la Constitution italienne, confirmées par une loi du 15 décembre 1999, la langue et la culture des populations albanaises, catalanes, allemandes, grecques, slovènes et croates mais aussi celles parlant le français, l'arpitan, le frioulan, le ladin, l'occitan et le sarde sont protégées. Le sarde et le piémontais ont un statut protégé respectivement en Sardaigne et au Piémont. |
L'Italie, en forme longue la République italienne, en italien Italia et Repubblica italiana, est un pays d'Europe du Sud correspondant physiquement à une partie continentale ainsi qu'à une partie péninsulaire localisée au centre de la mer Méditerranée ainsi qu'à deux îles de cette mer, la Sicile et la Sardaigne. Elle est rattachée au reste du continent par le massif des Alpes.
L'apport de l'Italie à la civilisation occidentale est immense : elle est surtout le berceau de l'Empire romain et de la Renaissance. Existant comme État depuis son unification (1861), l'Italie est une République depuis l'abolition par référendum de la monarchie italienne en 1946. Elle est actuellement une démocratie parlementaire, membre fondateur de l'Union européenne (UE). L'Italie reste un acteur majeur de la scène internationale, forte de ses soixante millions d'habitants, de la force de son économie car elle est la sixième puissance économique mondiale et de son rôle au sein de nombreuses organisations internationales (Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), UE, G8, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Histoire
Étymologie
La plus ancienne inscription qui porte le mot Italie sous la forme ITALIA apparaît pour la première fois sur une monnaie datant du Ier siècle av. J. -C. , retrouvée à Corfinio dans les Abruzzes, l'ancienne Corfinium, capitale de la Confédération italique. Elle avait été frappée par la confédération des peuples italiques en guerre contre Rome pour obtenir la citoyenneté romaine (Guerre Sociale).
Le terme même d'Italia évolue pendant l'antiquité. Pour les Grecs, il s'agissait uniquement du royaume voisin d'Italos. Une origine populaire rapproche l'étymologie à un épisode de la mythologie grecque des travaux d'Héraclès. En effet, après avoir volé les 115 bœufs de Géryon, le héros mena le troupeau le long des côtes italiennes, quand un taureau s'échappa jusqu'en Sicile. Héraclès l'y retrouva et nomma le pays Italia (de italos qui en dialecte grec local signifiait «taureau»). Une autre version grecque emploie les termes Ouitalia et Ouitalios, en les rapprochant du grec étalon (anciennement Wetalon) signifiant : «veau».
Une autre étymologie est proposée, sur le rapprochement de it- et de aithô, en grec : ce verbe veut dire «brûler», et on le retrouverait dans le radical du nom du volcan Etna. Sa présence serait justifiée du fait que, «Italie» étant un nom donné par les Grecs, venant de l'est , ils voient le soleil couchant rougeoyer et brûler l'horizon à l'endroit de la péninsule. On trouve le terme aithalia aussi utilisé à l'époque antique pour les îles de Lemnos (probablement du fait de son activité métallurgique) et d'Elbe, pour la même raison qu'«Italie». Son usage pour l'Etna ou Aithna est transparent. Le nom d'aithalia aurait été donné en premier lieu aux côtes sud de la Botte, à l'endroit où les Grecs ont accosté en premier, sur le continent.
L'Italie avant et pendant Rome
Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations, pour la majorité indo-européennes (Italiotes ou italiques), sur un substrat ligure du Néolithique. Sur ces cultures qualifiées d'autochtones, empiétaient :
- au sud, les florissantes colonies grecques de la Grande-Grèce, à partir du VIIIe siècle av. J. -C. ;
- au centre, des peuples italiques, venus d'Europe centrale à l'âge du bronze, proches des Celtes : Osques, Sabins, Samnites, Latins, Ombriens etc. ;
- la civilisation étrusque, non-indo-européenne, qui, selon les sources, serait autochtone ou venue d'Asie Mineure ;
- au nord, les Vénètes, les Ligures et les Celtes, ces derniers arrivés plus tardivement de Bohême, occupent la plaine du Pô, nommée ensuite Gaule cisalpine.
Sous la République romaine, la limite nord de l'Italie s'arrête à la Gaule cisalpine, au niveau des fleuves Æsis - puis en -59 le Rubicon - et Magra. En -42, la Cisalpine est réunie à l'Italie qui s'arrête désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite déplacée. Rome attribue la citoyenneté romaine à la totalité des Italiens dès -89, elle ne l'étend à tout l'Empire que trois siècles plus tard (édit de Caracalla, 211-212)
Rome et son empire
Au départ la louve était représentée seule, c'est uniquement lors de la renaissance que les jumeaux Rémus et Romulus ont été ajoutés
La fondation de Rome est due, selon la légende, à Romulus et Rémus au milieu du VIIIe siècle av. J. -C. . La civilisation de Rome rencontra une première phase d'expansion sous le gouvernement des rois de Rome, qui sont aussi les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la République. Après la victoire de Rome contre Carthage lors de la première Guerre punique, les principales îles de la Méditerranée occidentale passèrent aussi sous le contrôle de Rome. Les deuxième et troisième guerres puniques lui assurèrent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée.
Au Ier siècle, Rome dominait tout le bassin méditerranéen, mais après la mort de Jules César, le 15 mars 44, la république sombra dans la guerre civile. Son successeur Octave (futur empereur Auguste) après avoir vaincu Marc-Antoine et la reine Cléopâtre en Égypte changera la République de Rome en Empire et mettra fin ainsi à de longues années d'instabilités politiques. Le gouvernement des territoires contrôlés par Rome se caractérisa par le respect des cultures locales et par le développement économique, favorisé par la réalisation de grandes infrastructures.
L'empire était composé de l'Italie (métropole de l'empire) et des provinces romaines (territoires localisés hors de la péninsule). Juridiquement le territoire de l'Italie était assimilé à celui de la ville de Rome, ses habitants libres étaient tous citoyens romains grâce au droit du sol (jus soli). Les citoyens romains pouvaient servir dans les légions mais avaient aussi énormément de privilèges sociaux comparé aux non-citoyens. Le programme politique des empereurs était d'intégrer de plus en plus les provinces à la civilisation romaine, ceci, au fil des siècles, a eu comme conséquence une perte progressive de l'hégémonie de l'Italie sur les provinces. Au IIIe et IVe siècle l'Empire romain se transforme, de facto, d'un empire colonial à un empire universel où l'ensemble des hommes libres étaient citoyens d'une même nation. À cette époque les légionnaires sont essentiellement recrutés parmi les citoyens romains issus des provinces, surtout d'Illyrie et de Thrace. En mars 293[4], la première Tétrarchie est officiellement mise en place, l'empire est par conséquent divisé en deux pour être mieux gouverné (Empire romain d'Occident et Empire romain d'Orient ou Empire byzantin). Milan devient la capitale de l'Empire romain d'Occident.
En 313 l'empereur Constantin promulgue l'Édit de Milan qui met fin aux persécutions contre les chrétiens et garantit à l'ensemble des citoyens la liberté de culte. Le Christianisme se propage en Italie en particulier à partir de la ville de Rome, cité cosmopolite dans laquelle vivaient de nombreux immigrés originaires des provinces d'orient, où le christianisme était plus commun. L'église romaine récupère un certain nombre de traditions païennes et les assimile dans sa liturgie. Les cultes polythéistes sont ainsi transformés en vénération des saints et de la Vierge Marie. A titre d'exemple, énormément de temples dédiés à Vénus se transforment en églises consacrées à la mère de Jésus et dans les petites villes les cérémonies dédiées à un un dieu protecteur deviennent des fêtes patronales en l'honneur d'un saint que l'imaginaire populaire associe au dieu précédent : protecteur des malades, de l'agriculture, de la chasse, des soldats, des marins etc... Par cette politique l'église romaine arrive à mieux faire accepter aux italiens, particulièrement attachés à leurs traditions, le passage au christianisme, le même processus aura lieu dans les provinces. En 380 l'empereur Théodose élève le christianisme au rang de religion d'état.
Au Ve siècle, la ville de Ravenne (nord-est de l'Italie) devient capitale de l'empire d'occident, elle sera la dernière. A cette époque, l'empire fut confronté à une longue série d'invasions barbares : les Wisigoths, les Huns les Ostrogoths les Vandales les Francs. Sous le coup de ces invasions, l'Empire romain d'Occident s'effondra rapidement. Les barbares qui avaient été accueillis comme fédérés au sein des limes, forment des royaumes qui sont de plus en plus autonomes comparé au pouvoir impérial. En 476 Odoacre, un patricien d'origine germanique, renonce à assumer le titre d'empereur ainsi qu'à gouverner les provinces, il s'autoproclame simplement roi d'Italie, cette date marque la fin de l'Empire romain d'Occident. L'Empire romain d'Orient, résistera toujours un millénaire.
Vers l'unification
Du XIVe au XVIIIe siècle, c'est la Renaissance en Italie avec des artistes tels que Michel-Ange ou Raphaël, et des scientifiques comme Galilée (les illuminatus) qui font littéralement «renaître» l'art et la science, en premier lieu dans la péninsule puis dans l'Europe tout entière. À l'époque de Léonard de Vinci, l'Italie reste particulièrement morcelée sur le plan politique. Elle est constituée d'une mosaïque de principautés (duchés, cités-États, …). Les princes italiens organisent chacun leur propre cour et se livrent fréquemment à des guerres sanglantes avec de multiples interventions extérieures, surtout de la France et de l'Espagne (guerres d'Italie). Les guerres incessantes du XVIe siècle dues aux ingérences des grands états européens mais aussi la montée en puissance de l'Autriche et des principautés allemandes expliquent en partie le déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècle.
Les campagnes napoléoniennes ont pour conséquence de bouleverser l'ordre établi. Le souhait d'unifier la péninsule s'appuie alors sur le Risorgimento, aboutissant à la proclamation du Royaume d'Italie, à partir du royaume de Sardaigne, sous l'impulsion du roi Victor-Emmanuel II de Savoie, complétée en 1870 par l'annexion de Rome qui devient la capitale du royaume unifié.
Après les campagnes napoléoniennes, des poussées nationalistes appuyées par la Savoie, qui voient là une occasion d'agrandir le Royaume de Sardaigne, amènent à une série de guerres d'indépendance contre l'Empire Austro-Hongrois, deux d'entre elles avec l'appui extérieur de la France. Les grands protagonistes du Risorgimento sont Victor-Emmanuel II de Savoie, Giuseppe Garibaldi, Giuseppe Mazzini et Camillo Benso, comte de Cavour.
Suite à la seconde guerre d'indépendance, qui, avec l'expédition des Mille au sud et la descente subséquente des Piémontais du nord, réussit à unifier, sous la bannière des états de Savoie, une grande partie de la péninsule (à l'exclusion de Rome et de Venise) ainsi qu'à provoquer la proclamation du royaume d'Italie en 1861, ayant comme capitale Turin, puis Florence à partir de 1865.
En 1866, Venise est annexée au royaume d'Italie, suivie par Rome, en 1870. Ceci provoque le début d'une fracture entre l'État italien et l'Église qui durera jusqu'aux Accords du Latran, en 1929. La forme de gouvernement proclamée est celle d'une monarchie constitutionnelle, avec un parlement élu au suffrage restreint. Rome devient officiellement capitale de l'Italie en 1870.
En même temps, dans le Nord de la péninsule, se développe une puissante industrialisation liée aux capitaux d'une agriculture modernisée dans la plaine du Pô, les ressources hydroélectriques des Alpes et la délocalisations des industries du sud surtout textile vers le nord [5]. Cette industrialisation se concentre principalement sur le «Triangle d'Or», Turin, Milan et Gênes. Le Sud reste dominé par la production agricole mais également par des structures agraires quasi féodales : c'est le dispositif des latifundia, grandes exploitations aux propriétaires absentéistes et routiniers, aux ouvriers agricoles sous-payés et des microfundia, minuscules propriétés destinées essentiellement à l'auto-consommation. Cette situation économique conduit au développement du <i>brigantaggio</i> (it) , mouvement insurrectionnel politique et social de l'Italie méridionale, violemment réprimé et donnera naissance au début de l'immigration méridionale.
De la Première à la Seconde Guerre mondiale
- Première Guerre mondiale, 1914-1918 : quoique faisant théoriquement partie de la triple Alliance, l'Italie reste neutre au début de la guerre, et finit même par s'allier à la Triple-Entente. Le 24 mai 1915 l'Italie déclara guerre à l'Autriche-Hongrie. La guerre s'avéra plus complexe que prévu et les armées autrichiennes et italiennes ne parvenaient pas à prévaloir l'une sur l'autre. En 1917, après la défaite russe, les Allemands concentrèrent 7 divisions sur le front italien pour aider leurs alliés autrichiens. Dans la bataille qui suivit à Caporetto les Italiens subirent une très grave défaite et reculèrent de plus de 100 km sur la ligne du Piave. En 1918, s'engagea la Bataille du Piave durant laquelle les Autrichiens ont essayé sans succès de briser la résistance italienne. Le 24 octobre, l'armée italienne lance une offensive victorieuse à Vittorio Veneto et contraint l'Autriche-Hongrie à la capitulation. L'armistice sera signé le 4 novembre à Villa Giusti dans le nord de l'Italie. Par le traité de Versailles, les frontières italiennes furent rectifiées en sa faveur. Cependant l'Italie n'obtint pas l'ensemble des territoires qu'elle revendiquait (irrédentisme), et le thème de la «victoire mutilée» favorisa l'agitation nationaliste et l'ascension de Mussolini.
- Benito Mussolini était dans les années 1900 un jeune militant socialiste proche du syndicalisme révolutionnaire, un groupe qui ne croyait pas au parlementarisme bourgeois et était favorable à une révolution violente. Cependant lors de l'entrée en guerre de l'Italie en 1915, Mussolini avait mûri aussi un fort penchant nationaliste. Il estimait surtout que la guerre était anti-capitaliste car elle exaltait la valeur des masses paysannes et ouvrières au combat. Il estime cependant qu'une révolution socialiste ne peut se réaliser qu'à travers la collaboration de l'ensemble des classes, populaires et bourgeoises, pour le salut de la nation. Il est par conséquent contraire à la lutte des classes. De 1919 à 1922, l'Italie est secouée par une grave crise sociale, économique et politique. Mussolini l'exploite en brisant les grèves et les syndicats par la violence : il se fait ainsi connaître et bien voir par les milieux d'affaires et le patronat (Confindustria et Confagricoltura). Il utilise pour cela des squadre (escouades), sortes de milices, issues en grande partie des rangs des arditi (venant des troupes d'élite démobilisées en 1918) nationalistes, dont l'uniforme est la chemise noire — qui deviendra un des symboles du fascisme. Après la marche sur Rome en octobre 1922, le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, lui confie le gouvernement. En 1924 le parti fasciste remporte les élections législatives. Le député socialiste Matteotti dénonce les violences et les intimidations dont sont victimes les opposants politiques. Il sera assassiné quelques jours plus tard. Jouant habilement de mansuétude et de menaces, Mussolini installe progressivement l'appareil fasciste dans le pays. Son alliance militaire avec l'Allemagne nazie provoquera l'entrée de l'Italie dans la guerre aux côtés des forces de l'Axe.
- Mussolini déclare la guerre à l'Angleterre ainsi qu'à la France le 10 juin 1940 à la veille de l'entrée des Allemands dans Paris. Lors de la signature du Pacte d'Acier en 1939 avec l'Allemagne, l'Italie avait estimé de ne pas pouvoir participer à une guerre de vaste ampleur avant l'année 1943, à cause de l'usure et de la vétusté de son armement. Les victoires éclairs des Allemands poussèrent Mussolini à entrer en guerre dès 1940 dans l'espoir que celle-ci ne dure que quelques mois.
Les capacités industrielles de l'Italie à cette époque étaient particulièrement limitées et , au contraire de la Première Guerre mondiale combattue sur un seul front, l'armée italienne était forcée de s'engager sur quatre fronts différents : en Libye, en Afrique orientale, dans les Balkans et en Russie. Les Italiens subissent plusieurs graves défaites et sont de plus en plus dépendants de leurs alliés allemands. Après la défaite de El Alamein (novembre 1942), Italiens et Allemands sont forcés d'abandonner l'Afrique. Qui plus est , les armées du IIIe Reich subissant une grave défaite à Stalingrad en janvier 1943, l'armée italienne de Russie se désagrège dans une déroute catastrophique.
- Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile puis pénètrent dans le sud de l'Italie ; Mussolini est renversé puis emprisonné, sur ordre du roi. Le dictateur est délivré par un commando allemand (12 septembre). Tandis que ceux-ci se transforment d'alliés en occupants, Il Duce installe sous l'ordre de Hitler une République sociale italienne (appelée aussi République de Salò) dans le nord du pays. Le maréchal Pietro Badoglio signe la capitulation le (8 septembre 1943), l'Italie du sud poursuit la guerre du côté des Alliés, au même temps s'engage une guerre civile avec l'Italie du nord (fasciste) de Mussolini soutenue par les Allemands. L'Italie devient alors un vaste champ de bataille où s'affrontent plusieurs armées étrangères. Le 28 avril 1945, tentant de fuir vers la Suisse, Mussolini est exécuté (puis pendu) par des partisans communistes.
- En juin 1946, un référendum serré met fin à la royauté, la République italienne est proclamée et la famille royale est exilée.
Époque contemporaine
L'Italie s'installe alors dans un régime démocratique, dominé par la démocratie chrétienne et des partis laïques antifascistes, qui facilite, malgré de habituelles crises ministérielles, à la fois la reconnaissance internationale, l'intégration européenne et un développement économique sans qui ont précédé (le miracle économique italien). Un parti communiste italien de plus en plus fort, et assez modéré, empêche toute alternance électorale jusqu'en 1976, moment du compromis historique mais également des années de plomb, marquées par le terrorisme d'extrême gauche. Progressivement, la démocratie chrétienne, tout en restant inévitable, laisse une partie du pouvoir à des partis moindres comme le parti républicain italien ou le parti socialiste italien. Des réformes sociales majeures sont adoptées après référendum (le divorce, l'avortement) ou après le vote de loi, ainsi qu'une transformation du Système de retraite en Italie, pour développer des formules de retraite par capitalisation.
Un climat affairiste, de plus en plus corrompu, s'installe, ce qui provoque l'opération judiciaire dite Mani pulite (Mains propres). Il s'en suit une réorganisation politique massive qui voit l'explosion des 3 grandes forces politiques (la démocratie chrétienne, le parti communiste et le parti socialiste) en une myriade de partis, changement accentué le référendum de 1993 et l'adoption en 1994 d'une loi électorale posant les bases d'un dispositif électoral mixte. Ces changements provoquent la descente politique de Silvio Berlusconi dont les affaires avaient bénéficié du gouvernement du socialiste Bettino Craxi. S'il est rapidement lâché par ses alliés (comme la Ligue du Nord), il n'en revient pas moins au pouvoir en 2001 avec une victoire électorale écrasante, après un intermède, dominé par le centre-gauche, incapable de faire aboutir une réforme constitutionnelle majeure. Ce gouvernement Silvio Berlusconi II est jusqu'désormais le plus long de toute l'histoire républicaine.
En 2006, la gauche, menée par Romano Prodi, revient au pouvoir suite à une courte victoire aux élections législatives. En août 2006, Ehud Olmert demande à Romano Prodi que l'Italie prenne la direction de la Finul renforcée après le conflit israélo-libanais, ce qui fut le cas en février 2007.
Politique
La constitution italienne date de 1947 et a établi la Première République, «fondée sur le travail» (art. 1er). Elle consacre le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire (respectivement confiés au Gouvernement, au Parlement ainsi qu'à la Justice) et fonde un régime parlementaire bicaméral :
- une Chambre des députés (Camera dei Deputati) de 630 députés ;
- un Sénat (Senato della Repubblica) de 315 sénateurs (mais aussi d'anciens présidents de la République et de 5 sénateurs à vie, au plus, appelés par le chef de l'État).
Le Parlement est élu au suffrage universel direct. La loi électorale a été substantiellement modifiée suite à un référendum abrogatif en 1993 pour introduire une part de scrutin majoritaire (75 %) afin d'éviter l'instabilité gouvernementale chronique du début de la République due, entre autres, à un multipartisme excessif ainsi qu'à l'absence d'alternance. Elle a été à nouveau modifiée à la fin de l'année 2005, pour rétablir un scrutin proportionnel de listes bloquées, de manière à diminuer l'échec probable de la Maison des libertés. Critiquée, y compris par le ministre qui en a présenté le projet, elle est qualifiée de Porcellum (de porcata, une cochonnerie) au contraire de la précédente, le Mattarellum (en réalité, la loi Mattarella, du nom de son rapporteur).
Le Président de la République italienne (Presidente della Repubblica Italiana) est le chef de l'État, élu par les députés et les sénateurs mais aussi des représentants de régions pour un mandat de sept ans. Quoiqu'ayant un rôle reconnu comme symbolique, il est le garant de la Constitution et pour cela particulièrement respecté par la classe politique et la population. Il appelle le Président du Conseil (chef du gouvernement) et les ministres du gouvernement sur proposition du chef du gouvernement et peut dissoudre le Parlement.
L'exécutif est constitué d'un gouvernement, présidé par un Président du Conseil (Presidente del Consiglio dei ministri).
Une réforme avortée de la Constitution, adoptée par le Parlement fin 2005, aurait dû aboutir à la création d'une «IIe République» dans laquelle l'organisation territoriale aurait été de type fédéral et où le Premier ministre (nouveau nom donné au chef du Gouvernement) aurait eu des pouvoirs particulièrement étendus alors que la Chambre des députés n'aurait plus compté que 530 députés (-100) ) et le Sénat de la République 265 sénateurs (-50). Les sénateurs auraient été d'autre part élus au suffrage indirect. Cette réforme a été massivement rejetée par le peuple italien lors d'un référendum en mai 2006.
Romano Prodi, vainqueur de justesse des élections législatives des 9 et 10 avril 2006 à la tête d'une coalition électorale de centre-gauche intitulée l'Union sera appelé président du Conseil des Ministres par Giorgio Napolitano, le nouveau Président de la République élu le 10 mai 2006, mais démissionnera après 20 mois de service suite a la perte d'un vote de confiance (161 voix contre 156 en sa faveur).
Aujourd'hui le paysage politique a énormément changé : le centre-gauche a convergé en un seul parti, le Parti démocrate (Partito Democratico), et le centre-droit à fait de même avec la création du Peuple de la liberté (Popolo della Libertà), le parti créé par Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini. Cela a pour conséquence d'enrayer l'instabilité chronique de la vie politique italienne.
L'actuel gouvernement, dirigé par Silvio Berlusconi qui entame son troisième mandat, a été appelé le 8 mai 2008 et se compose d'une alliance entre le parti Peuple de la liberté et le parti de la Ligue du Nord.
Géographie
L'Italie est une péninsule de l'Europe du Sud localisée au centre du bassin méditerranéen. D'une superficie de 301 300 km², elle est longue de 1 360 km du nord au sud et couvre à 92 % la superficie de la région géographique italienne[6]. Ouverte sur la mer Adriatique à l'est , la mer Tyrrhénienne à l'ouest , la mer Ionienne au Sud et la mer Ligure au nord-ouest , elle englobe de nombreuses îles dont les principales sont la Sicile et la Sardaigne. Au sud de l'Italie, on trouve les derniers volcans en activité d'Europe (si on exclut l'Islande), le Vésuve près de Naples, l'Etna en Sicile et le Stromboli dans les îles Éoliennes. Le centre de la péninsule et le nord du pays sont occupées par des chaînes de montagnes, les Apennins, la face interne de l'arc alpin et aussi la chaîne de montagne Chiquatré. Ces régions sont impropres à des activités économiques importantes, mis à part les sports d'hiver ; cependant ces zones sont un réservoir d'eau particulièrement important et par conséquent un grand fournisseur d'hydroélectricité. Pour favoriser les liaisons nationales et internationales, les autorités ont fait de gros efforts d'aménagement. 8 000 km d'autoroute ont été fabriqués. L'équipement des cols et le percement de grands tunnel comme celui du Mont-Blanc ou du Fréjus relient l'Italie au reste de l'Europe.
Au nord de l'Italie la plaine du Pô est une riche zone agricole. Le méthane présent dans son sous-sol est l'unique source d'énergie fossile présente en Italie. Les autres plaines sont localisées sur le littoral. Longtemps marécageuses, elles ont été drainées et amendées pour permettre le développement de l'agriculture et du tourisme.
La quasi-totalité de l'Italie connaît un climat méditerranéen, avec des nuances. Plus on va vers le sud, plus les étés sont longs et secs. Dans le sud des Pouilles et de la Calabre la sècheresse estivale est supérieure à 5 mois. Dans les Apennins, les hivers sont plus froids. Le nord de l'Italie connaît un climat à nuance continentale avec des hivers plutôt froids mais des étés particulièrement chauds et des précipitations plus abondantes que dans la péninsule.
Les montagnes les plus hautes sont le Mont Blanc, le Mont Rose, le Cervin et le Mont Viso. Les fleuves et rivières principaux sont : le Pô, le Tanaro, le Tessin, l'Adige, l'Adda, l'Arno, le Tibre, en italien Tevere. Les lacs principaux sont : le lac Majeur, le lac de Côme, le lac de Garde et le lac d'Orta.
Subdivisions
L'administration territoriale de l'Italie se compose de :
- 20 régions (regioni) : 15 de statut normal et cinq régions autonomes ;
- 110 provinces (province) : 107 de statut normal et deux provinces autonomes et une province statistique ;
- 8101 communes (comuni).
Démographie
Au 31 Mars 2010, l'Italie comptait 60, 4 millions d'habitants. La densité est de 198 habitants au km². Longtemps réservoir démographique de l'Europe et de l'Amérique, elle est devenue actuellement une terre d'immigration. En effet l'indice de fécondité est spécifiquement bas depuis de nombreuses années. Il était en 2008 de 1, 3 enfant par femme. Le taux d'accroissement naturel est négatif. Le vieillissement de la population débute déjà à grever le budget social (financement des retraites). La longévité des Italiens est cependant la plus forte d'Europe et une des plus élevées au monde : les hommes y vivent en moyenne 80, 4 ans alors que les femmes vivent 85, 3 ans[7]. Le nombre d'étrangers résidant sur le territoire italien était de 1, 25 million au début du XXIe siècle. En 2008, il semble désormais approcher les 2, 5 millions, essentiellement des ressortissants d'Europe de l'Est (Roumanie, Ukraine, Albanie en particulier) et du Maghreb. Les citoyens étrangers résidant en Italie au 1er janvier 2008 sont évalués à 2 432 651 par l'ISTAT (oct. 2009). Ils ont augmenté de 493 729 en une année (+ 16, 8 %). Il s'agit de la plus forte augmentation jamais enregistrée en Italie, principalement due aux Roumains (+283 078). La longueur des côtes, la proximité du Sud du bassin méditerranéen et de pays en voie de développement, comme l'Albanie, font de l'Italie, à l'instar de l'Espagne, un important lieu de transit pour les filières de l'immigration clandestine. La répartition de la population est beaucoup dictée par les contraintes naturelles. Les montagnes et les régions particulièrement sèches du sud de l'Italie connaissent des densités assez faibles tandis que les plaines littorales, et l'industrieuse plaine du Pô, supportent de très fortes densités. 67 % de la population est urbaine. Le réseau urbain est dense en Italie du Nord et centrale, où on trouve la capitale économique du pays, Milan, et des grandes villes industrielles comme Gênes ou Turin. L'Italie possède la plupart de villes comptant entre 100 000 et 500 000 habitants[8].
Économie
L'Italie est membre du G8, les huit pays les plus industrialisés. Elle est la 6e puissance économique du monde en 2009[9] et le premier exportateur mondial de produits de luxe. L'économie italienne a des dimensions européennes : produits agricoles de renommée internationale (huile, vinaigre balsamique, fromages, pâtes, produits industriels (voitures, vêtements (2e rang mondial), services (tourisme : avec 43 millions de touristes l'Italie se classe 5e dans les destinations mondiales les plus convoitées). L'Italie est la quatrième puissance européenne, son produit brut étant de 1.758 milliards de dollars (USD).
Les régions du nord, surtout la Lombardie et le Vénétie, ont un des PIB par habitant les plus élevés de l'union européenne (31180 dollars/habitant en 2004) et comparable à celui d'Île-de-France ou de la région de Londres. Par contre les régions méridionales accusent toujours un retard économique notable comparé aux régions du nord. Le taux de chômage en 2007 était de 5, 6 %[11] mais fluctue selon les régions, surtout entre le nord (3%) le centre (6%) et le sud (15%) du pays.
L'Italie a une longue tradition de fabrication de qualité et de dynamisme commercial. Toujours actuellement, son économie est tirée par le dynamisme entrepreneurial, que ce soit grâce aux grands groupes industriels comme Fiat (qui connaît actuellement un renouveau), Olivetti, Finmeccanica, AnsaldoBreda, Saipem ou Benetton, à des sociétés d'État actuellement beaucoup privatisées comme l'Eni, ENEL ainsi qu'à l'existence d'un dense réseau de PME constitué de sous-traitants ou de petites structures tournées vers l'excellence, la qualité, le design et constituant la force d'exportation de l'économie italienne. Les grands noms du luxes italien comme Ferrari, Maserati dans l'automobile, Gucci, Dolce&Gabbana, Armani dans la mode et Ferretti dans l'yachting font de l'Italie une référence mondiale dans le domaine de l'élégance et design. Parallèlement, il existe une économie souterraine en particulier présente dans le sud de l'Italie. Le travail au noir représenterait 20 % du PIB.
Les grandes organisations criminelles comme la mafia sicilienne, la camorra napolitaine et la Ndrangheta calabraise pratiquent l'extorsion de fonds, le trafic de stupéfiants, de cigarettes, d'armes, les paris clandestins et l'usure. Selon certaines estimations, 80 % des entreprises siciliennes subissent le racket de la mafia. Ceci pèse sur l'économie du Mezzogiorno (le sud de la péninsule). Les investisseurs italiens ou internationaux hésitent en effet à s'installer dans cette zone. Néanmoins les commerçants de Palerme ont décidé de se rebeller contre les pratiques d'extorsions. Ces organisations, pour blanchir l'argent sale, ont tendance à investir dans des activités économiques légales dans les régions riches du nord et du centre de l'Italie ou à l'étranger (surtout en Suisse et en Allemagne), mais l'emprise mafieuse qui s'exerce surtout à travers le racket n'existe véritablement que dans les régions d'où sont originaires les clans, c'est-à-dire à Naples, en Calabre et en Sicile.
Par conséquent, la majorité des entreprises mais aussi les réseaux de PME dynamiques sont implantés dans centre et le nord ou dans les régions méridionales qui échappent à l'emprise de la mafia comme la Basilicate ou la Sardaigne. Le triangle industriel Milan-Gênes-Turin est membre de la mégalopole européenne. Il en représente la partie sud. Avec l'Émilie-Romagne et la Vénétie, il compose le cœur industriel de l'Italie, fortement ancré vers l'Europe et les exportations. On y trouve des industries puissantes comme Fiat et l'Eni mais également des PME dynamiques. Les PME de la troisième Italie sont elles aussi fortement tournées vers l'exportation. Cette partie de l'Italie est bien plus riche que le Sud et ne compte que 2 % de chômage tandis que le sud atteint les 15 %. Entre les deux, il existe une région que les géographes ont nommé la troisième Italie. Elle base son développement économique sur des réseaux de PME dynamiques dans des secteurs diversifiés comme le textile, le cuir, les industries métalliques et mécaniques. Signalons que l'Italie est le 2ème fabricant et exportateur de machines-outils après l'Allemagne. Ce pays est le 1er partenaire économique de l'Italie, le suivant étant la France. Concernant les échanges commerciaux, 60 % sont effectués en Europe. L'Italie dispose de très bonnes infrastructures de communication vers l'Europe (lignes ferroviaires, autoroutes, cols aménagés) ainsi qu'une ouverture sur l'Europe Centrale et de l'Est grâce à la Slovénie et l'Autriche. Enfin, ne serait la très lourde facture énergétique du pays qui importe la majorité de l'énergie dont il a besoin, la balance commerciale serait beaucoup excédentaire.
Le tourisme forme aussi une activité motrice de l'économie : l'Italie, troisième pays touristique d'Europe derrière la France et l'Espagne, accueille 52 millions de touristes par an dans les Alpes, sur les littoraux et dans ses villes d'art comme Venise, Florence, Naples et Rome. La présence de ruines antiques fait aussi énormément dans la réputation touristique du pays ; l'Italie développe aussi depuis quelques années un tourisme œno-gastronomique (appelé agri-tourisme).
On compte près de 2 millions d'exploitations agricoles en Italie. Elles sont spécialisées dans la culture des produits respectant les traditions dans le monde méditerranéen, c'est-à-dire la vigne, le blé, l'olivier, les fruits et légumes et les agrumes (surtout la bergamote à Reggio Calabria) et les produits laitiers.
L'allègement des prélèvements obligatoires, l'assouplissement du marché du travail, la réforme du dispositif de retraites, avancent lentement du fait de l'opposition des syndicats qui craignent une précarisation des conditions de travail des employés et un appauvrissement des futurs retraités. Le nouveau gouvernement de Silvio Berlusconi dispose de plus de latitude pour engager ces transformations car il ne repose pas sur une coalition trop hétéroclite. Cependant, l'Italie ayant une situation financière (dette publique) délicate, ses marges de manœuvres sont extrêmement réduites.
Régions économiques
On peut diviser l'Italie en quatre grandes régions économiquement différentes :
- Le Nord-Ouest , le «Triangle économique», qui appartient au cœur économique de l'Europe et occupe le sud de la mégalopole européenne. La région concentre les principales activités lourdes mais aussi les sièges d'entreprise et s'organise autour des 3 grandes villes :
- Milan, métropole industrielle et tertiaire, capitale financière du pays ;
- Turin, construction automobile, banque-finance-assurance ;
- Gênes, 1er port d'Italie et second de la Méditerranée après Marseille, associant dans la région construction navale et tourisme haut-de-gamme.
- Le Nord-Est , correspond à la région des PME-PMI, où leur concentration est la plus forte d'Europe. Le tissu urbain se compose de villes moyennes telles que : Vérone, Padoue, Venise-Mestre, Trieste, Modène, Bologne. 2 ports d'importance (Venise et Trieste) concentrent les activités d'industrie lourde et de construction navale (chantiers Fincantieri) et offrent un débouché pour les industries locales, s'ajoutant à la proximité des pays de l'Europe Centrale (qui connaissent un fort développement depuis peu).
- L'Italie du centre ou troisième Italie est une région dynamique de l'Europe grâce à des PME innovantes à structures familiales et de puissantes coopératives. Le réseau urbain est aussi composé de villes moyennes qui conjuguent patrimoine historique et zones d'activités industrielles et artisanales (tissus, automobile, haute couture, ... ). On note la forte influence de Bologne et la prééminence du pôle florentin associé au port de Livourne mais aussi de la Riviera adriatique.
- L'Italie du Sud, (ou Mezzogiorno), qui était la région la plus riche et développée d'Italie au moment de l'unification, a été fortement pénalisée par les choix politique menée par l'État unitaire, c'est actuellement un espace plus rural et plus pauvre. Il a bénéficié des aides de l'État et de l'Union européenne pour financer un réseau routier performant et installer des complexes industrialo-portuaires, qui se sont fréquemment révélés être des cathédrales dans le désert. Le Molise et les Abruzzes, qui ne subissent pas la mainmise de la mafia ou de la camorra, ont connu une croissance plus forte que le sud-ouest de l'Italie. Les Pouilles est une région aussi dynamique ; c'est la seconde plaine d'Italie, elle offre par conséquent une activité agricole intense en plus de l'activité touristique. La région dispose de ports importants au niveau de Tarente, Bari et Brindisi.
N° | Ville | Agglomération urbaine | Aire urbaine | Superf. (in km²) |
---|---|---|---|---|
1 | Milan | 4.500.000 | 7.000.000 | 12.000 km2 |
2 | Rome | 3.800.000 | 4.340.000 | 3.089 km2 |
3 | Naples | 2.200.000 | 5.000.000 | 2.300 km2 |
4 | Turin | 1.460.000 | 1.700.000 | 1.127 km2 |
5 | Palerme | 860.000 | 1.040.000 | 1.391 km2 |
6 | Gênes | 745.000 | 1.400.000 | 4.200 km2 |
7 | Bari | 620.000 | 1.000.000 | 2.270 km2 |
8 | Florence | 600.000 | 1.500.000 | 4.844 km2 |
9 | Bologne | 580.000 | 980.000 | 3.703 km2 |
10 | Catane | 580.000 | 760.000 | 939 km2 |
11 | Cagliari | 370.000 | 470.000 | 1.800 km2 |
12 | Venise | 360.000 | 3.270.000 | 6.680 km2 |
13 | Messina | 250.000 | 480.000 | 1.135 km2 |
14 | Reggio Calabria | 240.000 | 380.000 | 1.165 km2 |
15 | Trieste | 220.000 | 240.000 | 212 km2 |
Transports
L'Italie est localisée au Centre du bassin méditerranéen. Sa position géographique centrale a permis à ses cités de jouer un rôle majeur dans le commerce entre l'Orient et l'Occident au Moyen Age. Actuellement la Méditerranée est traversée par des routes maritimes mondiales via le Canal de Suez. Le port de Gioia Tauro est devenu le premier port de conteneurs de la Méditerranée quoique mal alimenté et ne disposant pas de plateforme logistique correcte ; il reste par conséquent un port de transbordement. L'Italie cherche à renforcer ses liaisons avec l'UE : l'aéroport international de Milan Malpensa, achevé en 2001, sert à relier plus aisément le cœur économique de l'Italie au reste du monde, intention relayée par les projets ferroviaires Berlin-Palerme et Lyon Turin Budapest qui accentueront le rôle central de l'Italie du Nord. On note aussi un réseau de ports particulièrement efficace, autant dans le trafic de marchandises que dans le trafic de passagers/touristes. Malgré un arc alpin particulièrement marquant, les flux économiques entre le nord de l'Europe et l'Italie ne sont pas limités grâce aux bonnes relations entretenues avec ses voisins et les nombreuses coopérations.
Le pays compte en tout 29 aéroports internationaux, les plus grands étant Leonardo da Vinci (Fiumicino) à Rome (35 millions de passagers) et Malpensa à Milan (23 millions de passagers). Milan possède 3 aéroports (Malpensa, Linate et Orio Al Serio), ce qui en fait la première plaque tournante du trafic avec 38 millions de passagers.
Il y a 7 000 km d'autoroute parcourant le pays du nord au sud (y compris la Sicile et la Sardaigne). La majorité de ces autoroutes sont payantes, sauf, par exemple, l'autoroute A3 reliant Naples à Reggio Di Calabria. La première autoroute mise en service au monde fût celle reliant Milan à Varese et ne comptait qu'une seule voie dans chaque sens. Inaugurée en 1927 par Mussolini, elle est toujours en fonction en 2008 et élargie à 3 voies. À cela s'ajoute un réseau de superstrada, route nationale (SS : Strada Statale) à 4 voies, qui connecte les régions périphériques aux grands axes. Le réseau est cependant surchargé et de nombreux projets de réhabilitation des plus anciennes autoroutes sont en cours de réalisation, tels stoppés faute de budget.
Le TAV, équivalent du TGV français, utilise le réseau AV/AC italien (Alta Velocità/Alta Capacià) qui se compose de deux axes principaux : l'axe Turin-Milan-Verone-Venise et l'axe Milan-Florence-Rome-Naples-Salerne. À cela s'ajoutera l'axe Milan-Gênes et Naples-Bari (ce dernier étant déjà par un dispositif à grande vitesse mais plus lent que le TAV). Aujourd'hui le réseau TAV compte 1 243 km de lignes AV/AC. La totalité du réseau ferroviaire est de 18'376 km.
Culture
Langues
L'unité nationale italienne a été tardive et s'est opérée sur fond d'une réelle diversité culturelle et linguistique, qui est toujours particulièrement sensible actuellement. L'italien doit composer avec les langues et dialectes locaux : en 2002, si 6, 7 % de la population, tous contextes confondus, utilise exclusivement le dialecte, le taux des dialectophones monte à 52 % si on englobe ceux qui l'utilisent en alternative avec l'italien. Qui plus est , assez peu d'italiens maîtrisaient la langue italienne il y a toujours 50 ans. A propos du problème d'illettrisme en Italie, Victor Hugo a d'ailleurs dit : «[... ] l'Italie, dont aucun homme qui pense ne peut plus prononcer le nom qu'avec une inexprimable douleur filiale, l'Italie, cette mère des génies et des nations, qui a répandu sur l'univers l'ensemble des plus éblouissantes merveilles de la poésie et des arts, l'Italie, qui a appris à lire au genre humain, l'Italie actuellement ne sait pas lire !»[12]. Douze langues minoritaires sont reconnues par la Constitution : frioulan (ou ladin oriental), ladin dolomitique (ou ladin occidental), allemand, slovène, occitan, français, francoprovençal (ou arpitan), albanais, grec, sarde, catalan et croate.
Fêtes
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | Capodanno | |
6 janvier | Épiphanie | Epifania (pop. Befana) | |
Mobile | Pâques | Pasqua | |
Mobile | Lundi de Pâques | Lunedì dell'Angelo ou Lunedì di Pasqua (pop. Pasquetta) | |
25 avril | Anniversaire de la Libération | Anniversario della Liberazione | 1945 |
1er mai | Fête du Travail | Festa dei lavoratori | |
2 juin | Fête de la République | Festa della Repubblica | 1946 |
15 août | Assomption | Assunzione (pop. Ferragosto) | |
1er novembre | Toussaint | Tutti i Santi ou Ognissanti | |
8 décembre | Immaculée Conception | Immacolata Concezione | |
25 décembre | Noël | Natale | |
26 décembre | Saint-Étienne | Santo Stefano |
Un décret de 1985 fixe les fêtes religieuses (catholiques), en application de l'accord concordataire (art. 6) signé à Rome le 18 février 1984 entre la République italienne et le Saint-Siège, ratifié par la loi n° 121 du 25 mars 1985 :
- tous les dimanches ;
- le 1er janvier, Maria Santissima Madre di Dio (Marie particulièrement sainte, mère de Dieu) ;
- le 6 janvier, Epifania del Signore (Épiphanie du Seigneur) ;
- le 15 août, Assunzione della Beata Vergine Maria (Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie) ;
- le 1er novembre, tutti i Santi (Toussaint) ;
- le 8 décembre, Immacolata Concezione della Beata Vergine Maria (Immaculée Conception) ;
- le 25 décembre, Natale del Signore (Noël du Seigneur) ;
- le 29 juin, SS. Pietro e Paolo (Saints Pierre et Paul), pour la commune de Rome.
La plus grande association du culte en Italie est l'Église catholique, suivie de très loin par les Assemblee di Dio, qui sont des communautés pentecôtistes, les témoins de Jéhovah et les musulmans, lorsque on prend en compte les immigrés[13]. Viennent ensuite les juifs et les Valdesi (Vaudois réfugiés en Italie des régions arpitanes).
Médias
Codes
L'Italie a pour codes :
- I, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- IT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- IT, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- . it, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;
- ITA, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
- ITA, selon la liste des codes pays du CIO ;
- ITA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3.
Références
- ISTAT, 01 janvier 2008
- PIB à parité de pouvoir d'achat, selon le Fonds monétaire international (FMI).
- PIB nominal, selon le Fonds monétaire international (FMI).
- Histoire-fr. com ; (1-b)
- (it) site sur l'histoire de l'Italie
- L'Enciclopedia Geografica - Vol. I - Italia, 2004, Ed. De Agostini
- Les Italiennes sont dépassées particulièrement un peu par les Françaises, avec 85, 4 ans, mais la moyenne globale est nettement favorable aux Italiens, tous sexes confondus. The Lancet, 18 novembre 2008.
- Sous la direction de J. -P. Matthieu, Géographie 1re, Nathan, 2003
- [Les chiffres officiels de Eurostat|http ://epp. eurostat. ec. europa. eu/portal/page/portal/national_accounts/data/main_tables]
- Les Échos du 11 avril 2008
- (it) Italia : il tasso di disoccupazione al 5, 6%
- [1] Discours de Victor Hugo sur le projet de loi Falloux - 1850
- Panorama des religions en Italie - Entretien avec Massimo Introvigne sur le site Religioscope
Annexes
Liens externes
- (en) (de) (ja) (it) Italia. it - Site officiel sur le tourisme en Italie
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