Estonie

L'Estonie, en forme longue la République d'Estonie, en estonien Eesti et Eesti Vabariik, est un pays d'Europe du Nord, localisé sur la rive orientale de la mer Baltique et méridionale du golfe de Finlande.


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Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Partez à la découverte de l'Estonie, ville par ville, avec des informations sur la culture, l'art, son économie, etc... et des adresses utiles. (source : pays-baltes)
  • ... La langue officielle de l'Estonie est l'estonien, qui est membre du groupe linguistique finno-ougrien et est proche du finnois.... (source : est-emb)
  • Présentation des services consulaires, informations culturelles et économiques, actualités. Tallinn. [ Estonien, Français, Russe] (source : ambafrance-ee)
Eesti Vabariik (et)
République d'Estonie (fr)
Drapeau de l'Estonie Armoiries de l'Estonie
(Drapeau de l'Estonie) (Armoiries de l'Estonie)
Devise nationale  : Aucune
carte
Langue officielle Estonien
Capitale Tallinn
59°26′N 24°45′E / 59.433, 24.75
Plus grande ville Tallinn
Forme de l'État République parlementaire
 - Président
 - Premier ministre
Toomas Hendrik Ilves
Andrus Ansip
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 130e
43 698 km2
4, 56%
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 149e
1 307 605 hab.
31 hab. /km2
Indépendance
 - Date
De la Russie
De l'URSS
24 février 1918
20 août 1991
Gentilé Estoniens, Estoniennes


IDH (2007) Augmentation 0, 883 (élevé) (40e)
Monnaie Couronne estonienne (kroon) (elle adoptera l'euro en 2011) (EEK)
Fuseau horaire UTC +2
Hymne national Mu isamaa, mu õnn ja rõõm
Domaine internet . ee
Indicatif
téléphonique
+372


L'Estonie, en forme longue la République d'Estonie, en estonien Eesti et Eesti Vabariik, est un pays d'Europe du Nord, localisé sur la rive orientale de la mer Baltique et méridionale du golfe de Finlande. Le pays est bordé au nord par la Finlande, à l'ouest par la Suède, au sud par la Lettonie ainsi qu'à l'est par la Russie. Ce pays est le plus souvent regroupé avec la Lettonie et la Lituanie dans un ensemble géopolitique nommé pays baltes. Cependant depuis son indépendance, l'Estonie demande à être identifié comme pays nordique. L'Estonie fait partie de l'Union européenne depuis le 1er mai 2004 et devrait intégrer la zone euro le 1er janvier 2011[1]. Elle est membre de l'OTAN depuis le 29 mars 2004.

L'Estonie est un pays fennique, comme la Finlande ou la Carélie (Russie), les langues fenniques font partie de la famille finno-ougrienne qui inclut les langues sames (Laponie linguistique). L'Estonie est par conséquent abusivement nommé pays balte tandis que les Estoniens ne parlent pas une langue balte et ne sont pas de culture balte. Sur ces points, l'Estonie est un pays nordique comme la Finlande, la Suède, la Norvège, le Danemark, l'Islande et leurs États associés. Le terme Pays baltes tend par conséquent davantage à désigner ici un ensemble géographique que linguistique ou culturel.

L'Estonie est connue être un des premiers pays au monde dans l'innovation et l'usage des nouvelles technologies[2], ce qui lui vaut le surnom d'e-Stonie[3] (ou e-Stonia[4]). C'est en Estonie qu'a été mis au point le logiciel Skype[5] qui compte déjà plus de 400 millions d'utilisateurs. C'est aussi en Estonie qu'a été créé le logiciel peer-to-peer Kazaa téléchargé par 389 millions d'internautes. Le pays possède plus de 1140 points d'accès wifi[6].

Depuis son entrée dans l'Union européenne, le pays a connu une forte croissance économique, avant de violemment entrer en récession lors de la crise économique de 2008-2010 et de voir le taux de chômage monter au dessus de 14 %. Le gouvernement se fixe comme priorité de diminuer l'inflation et de maitriser les finances publiques. Le pays a, en 2009, le plus faible taux d'endettement public de l'Union européenne[7], remplit les critères de convergence et devrait ainsi intégrer la zone euro en 2011.

Histoire

Estonie (Esthland), 814.
État teutonique en 1466
La confédération de Livonie en 1260.
Domination suédoise, Traité de Brömsebro, 1646
Déclaration d'indépendance à Pärnu le 23 février 1918.
Estonie, 1920-1940

Politique

Article détaillé : Politique de l'Estonie.
Le président Toomas Hendrik Ilves et George W. Bush en Estonie en 2006

L'Estonie est une démocratie parlementaire depuis le rétablissement de l'indépendance en 1991.

Le mandat du Président de la République est de 5 ans. Il est élu au premier tour de scrutin par le Riigikogu (parlement) s'il obtient la majorité des deux tiers, et au second tour, si indispensable, par un collège électoral composé des 101 députés du Riigikogu et d'un nombre d'élus locaux défini à chaque nouvelle élection. Son principal pouvoir est de nommer le Premier ministre qui doit obtenir la confiance du Riigikogu.

Cinq partis politiques sont aujourd'hui représentés au Riigikogu depuis les élections de 2007 et ont par conséquent dépassé le seuil d'éligibilité de 5 %.

Pouvoir législatif

Article détaillé : Riigikogu.
Composition du Riigikogu

Le Riigikogu est le nom estonien du parlement monocaméral de l'Estonie. Il comprend 101 députés, élus l'ensemble des quatre ans. L'Estonie étant une république parlementaire, le Riigikogu est le principal acteur du pouvoir estonien.

Riigi- vient de l'allemand Reich (État) et -kogu vient d'assemblée en estonien.

Les premières élections eurent lieu en 1920. Jusqu'en 1938, 5 autres élections se déroulèrent sur la base de trois constitutions différentes. Depuis 1922, les sessions du Riigikogu ont lieu dans le château de Toompea où une aile a été reconstruite pour devenir le bâtiment du parlement. En 1992, après 50 ans d'occupation soviétique, de nouvelles élections eurent lieu selon la nouvelle constitution adoptée durant l'été 1992.

Le Riigikogu est entièrement équipé de matériel de vote informatique, les résultats sont transmis via internet et par conséquent directement accessibles aux citoyens.

Sa présidente actuelle est Ene Ergma de l'Union Pro Patria et Res Publica (qui remplace Toomas Varek du Parti du centre en avril 2007).

Relations avec l'Union européenne

Le Tallinn Radisson SAS Hotel la nuit, illustre la réouverture du pays après des décennies de communisme

Capacités militaires

Article détaillé : Armée estonienne.
Cocarde des forces aériennes estoniennes

L'armée estonienne est de constitution récente. En 2006, 2 % du PNB était consacré à la défense soit un budget de la défense de 214 millions de dollars US contre 155 millions en 2002.

Ayant adopté une attitude prudente face à la Russie, l'Estonie compte sur l'OTAN pour protéger son espace aérien et sur l'Union européenne en cas de crise internationale.

Elle participe à plusieurs missions à l'étranger sous le commandement des Nations Unies ou de l'OTAN. Les forces estoniennes sont présentes en Afghanistan et un contingent est impliqué dans la guerre en Irak. Les forces estoniennes font partie de la KFOR au Kosovo et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban renforcée.

L'armée de l'air possédant plusieurs hélicoptères et avions légers de transport ainsi qu'une centaine de batteries anti-aériennes, son réseau radar est relié à celui de l'OTAN.

Activités e-militaires

Les Forces estoniennes à Bagdad

Les forces militaires de l'Estonie ont introduit une nouvelle formation basée sur la cyberguerre et la défense des infrastructures électroniques et infrastructures principales de la république d'Estonie. Aujourd'hui, la principale organisation de cyber-défense estonienne est le CERT (Computer Emergency Response Team of Estonia), créée en 2006, comme organisation en charge de la gestion des incidents de sécurité dans des réseaux informatiques estoniens. Son but est de diminuer au maximum les dommages liés aux incidents de sécurité en répondant efficacement aux nouvelles menaces.

L'Estonie a connu une série de cyber-attaques qui ont commencé le 27 avril 2007. Les dirigeants estoniens attribuent ces attaques aux autorités russes, lesquelles démentent. [10]

Le 25 juin 2007, le président estonien Toomas Hendrik Ilves a rencontré le président des États-Unis, George W. Bush[11]. Parmi les sujets abordés, il y avait surtout les attaques sur l'infrastructure électronique estonienne. Ces attaques ont génèré, dans un certain nombre d'organisation militaires mondiales, une reconsidération de l'importance de la sécurité de réseau dans la doctrine militaire moderne. Le 14 juin 2007, les ministres de la Défense de l'OTAN ont tenu une réunion à Bruxelles, publiant un communiqué sur une action immédiate commune. Cette action permit de mettre fin aux attaques à l'automne 2007.

L'OTAN s'apprête à mettre en place en Estonie son futur centre cybernétique de défense, les Estoniens formeront ainsi les spécialistes du cyber-terrorisme, du cyber-espionnage[12] et de la cyber-défense pour les forces de l'alliance atlantique[13].

Subdivisions

Article détaillé : Régions d'Estonie.
Carte des différentes régions administratives de l'Estonie.

L'Estonie comprend 15 régions administratives, nommées maakonnad (au singulier maakond) — le -maa veut dire pays ou plus exactement terre :

Villes

Article détaillé : Villes d'Estonie.

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Estonie.
Vue satellite de l'Estonie en avril - lacs gelés et glace sur la mer Baltique
Chute Valaste en hiver
Paysage de la côte d'Osmussaar
La rivière Emajõgi et le lac Võrts (Võrtsjärv)
La taïga, forêt boréale à Männiku

D'une superficie (45 227 km²) proche de celle des Pays-Bas (celle définie par le traité de paix de Tartu en 1920 était de 47 549 km²), l'Estonie est le plus septentrional des pays baltiques, beaucoup ouvert à l'ouest sur la mer Baltique, au nord sur le golfe de Finlande (3 794 km de côtes), bordé à l'est par la Russie (frontière de 294 km) et au sud par la Lettonie (frontière de 339 km). La côte estonienne est principalement rocheuse.

10 % du territoire se compose d'un archipel de plus de 1 500 petites îles localisées dans la Baltique dont les deux plus grandes sont Hiiumaa (989 km²) et Saaremaa (2673 km²).

La distance de Tallinn à Helsinki n'est que de 85 km tandis qu'il faut 307 km pour aller à Rīga, 395 km pour rejoindre Saint-Pétersbourg et 405 km pour Stockholm.

Relief

L'Estonie est un pays de terres basses marécageuses. Des inondations ont régulièrement lieu au printemps. Le pays ne compte pas de cultures agricoles permanentes[14]. 48 % du pays est constitué de bois et de forêts, la taïga et 13% de marais à tourbe. L'Estonie compte aussi plus de 1400 lacs. Le relief de l'Estonie est caractérisé par une altimétrie assez faible et la plupart de lacs et à peu près 150 rivières. Le point culminant est le Suur Munamagi, localisé au Sud-Est du pays.

Le lac Peïpous, quatrième plus grand lac d'Europe après les lacs Ladoga et Onega en Russie et le Vänern en Suède. Il est comparable à une véritable mer intérieure du point de vue de sa superficie et sert de frontière à l'Est avec la Russie. Il est gelé en hiver pendant 4 mois et est navigable pendant les 8 autres mois de l'année. À l'inverse, l'été avec les longues journées ensoleillées estoniennes, le lac est propice à la baignade et de nombreux Estoniens et Finlandais sont attirés par les plages de dunes sur son côté nord. Il présente même de nombreux campings gratuits, mode d'hébergement favori dans les pays nordiques. Le reste du lac est par contre davantage composé de marécages.

Climat

Grâce au courant Nord-Atlantique chaud, toute l'Europe du Nord (dont l'Estonie) jouit d'un climat beaucoup plus doux que, par exemple, les mêmes latitudes en Amérique du Nord. La mer Baltique cause de grandes différences de climat entre les zones côtières et continentales.

Le climat est caractérisé par un hiver plutôt froid, un printemps doux et légèrement pluvieux, un été assez chaud et un long et doux automne (température moyenne en juillet +16 °C ; température moyenne en février -9 °C). Les premières neiges apparaissent vers novembre. La température peut descendre en dessous de -20 °C l'hiver. Le mois le plus sec est le mois de mars avec en moyenne 24 mm tandis que la pluviométrie est la plus élevée au mois de juin avec une moyenne de 127mm.

Comme dans les autres pays nordiques, la latitude élevée de l'Estonie génère une importante différence de lumière de jour entre l'hiver et l'été. Les journées sont plus courtes au solstice d'hiver :

A l'inverse, les journées sont plus longues au solstice d'été

Le nombre annuel d'heures ensoleillées fluctue entre 1 600 et 1 900, ce nombre étant plus élevé sur la côte et les îles et plus faible à l'intérieur du pays. Cela correspond à moins de la moitié de la quantité maximale de soleil envisageable.

Paysage estonien - Parc national de Lahemaa

Écologie

Les Estoniens, comme les autres populations nordiques, sont particulièrement proches de la nature et soucieux de la préservation de l'environnement. L'Estonie pratique le libre droit d'accès à la nature comme la Finlande. Le camping sauvage est autorisé partout hors des villes et des lieux qui mentionnent une interdiction spécifique.

Une initiative de dépollution «à l'estonienne» de grande ampleur a été mise en place pour 2008 sur tout le pays. Les zones polluées par de nombreux déchets mais aussi les décharges sauvages sont situées par images satellite et par des citoyens qui renseignent une base de données. Les coordonnées GPS de chaque lieu sont ensuite communiquées aux participants qui peuvent localiser les zones proches de chez eux et y intervenir pour s'occuper des déchets. Plusieurs dizaines de milliers d'Estoniens participent à ce projet. Cette expérience est accompagnée d'une vaste campagne de sensibilisation. 80% des déchets collectés par les bénévoles sont recyclés.

Économie

Article détaillé : Économie de l'Estonie.
Vue de Tallinn - Quartier moderne avec ses gratte-ciels à gauche et la ville historique à droite


Taux de croissance annuel en Estonie

En 2005, le PIB/habitant était de 9 733 euros, le PIB en standard de pouvoir d'achat (SPA) par habitant de 13 400 euros et le taux d'inflation de 4, 1 % (2005). En juillet 2006, le taux de chômage était de 4, 2 %[15]

Skype, une innovation estonienne

L'Estonie se trouve dans une région d'Europe à fort potentiel économique, autour de la mer Baltique. Ces dernières années, elle a connu une croissance rapide (8, 1 % en 2004, de 10, 5 % en 2005 et de 11, 4 % en 2006, selon Eurostat[15]. Elle appartient, depuis 2001, au premier groupe des pays à fort niveau de développement humain (46e rang sur 174).

L'une des plus libérales d'Europe du Nord, l'économie estonienne exporte machines-outils, équipements électriques et électroniques (comme les pièces de téléphonie mobile), logiciels et services liées aux NTIC, bois et produits textiles.

Skype est une entreprise qui commercialise son logiciel propriétaire et le service lié de voix sur IP (VoIP) développé par les programmeurs Ahti Heinla, Priit Kasesalu et Jaan Tallinn pour les entrepreneurs Niklas Zennström et Janus Friis. Les trois Estoniens étaient déjà à l'origine du logiciel Kazaa.

L'Estonie est régulièrement citée comme modèle dans l'adoption des technologies de l'information et des télécommunications. Anneli Kavald, chargée de mission à l'Institut estonien en France, établit sur ce point une comparaison d'ordre culturelle avec la France : «les Estoniens sont bien plus réceptifs en matière de NTIC que les Français, qui, habitués au Minitel, ont quelquefois eu du mal à passer à autre chose. Et puis les Estoniens sont partis de zéro et cela leur a permis d'acquérir à une vitesse supérieure tout ce qu'il y avait à acquérir en matière de connaissances, même au niveau d'un simple utilisateur. Nous sommes particulièrement branchés mais sans nécessairement nous en rendre compte car, pour nous, c'est une norme. Nous nous plaignons quelquefois lorsque nous voyageons car, ailleurs, ces services ne sont pas obligatoirement disponibles.»[16].

L'économie de ce petit pays, particulièrement dépendante sur le plan financier des banques suédoises, s'est révélée particulièrement fragile. La crise financière de 2008 a génèré une débâcle dans ce petit pays baltique qui avait constitué sa propre bulle immobilière : entre juin 2008 et juin 2009, le chômage a doublé, le PIB a reculé de 15 %, la production industrielle de 34 %. Le gouvernement tente de renverser la situation principalement par des coupes budgétaires[17] pour pouvoir remplir les conditions d'entrée dans la zone euro dès 2011[18]. On attend pour 2009 une contraction du PIB comprise entre -14 % et -15 % alors que le pays connaît désormais la déflation qui a atteint -0, 1% en 2009. Quant au taux de chômage, il s'élevait en Janvier 2010 à 15, 2 % selon Eurostat[19].

Monnaie

couronnes estoniennes

La monnaie nationale est la couronne estonienne (eesti kroon ; abréviation internationale EEK), introduite en juin 1992 à parité fixe contre le mark allemand (1 DEM = 8 EEK), liée à l'euro depuis 1999.

La couronne estonienne est membre du mécanisme de taux de change européen II (MCE II) depuis le 28 juin 2004 (comme la Lituanie et la Slovénie, qui en est déjà sortie, et la Lettonie qui a adhéré en 29 avril 2005), de façon originellement à pouvoir adopter l'euro en janvier 2007, étant 1 euro = 15, 6466 EEK, ± 15 %. Les faces nationales des pièces de l'euro estonien sont déjà adoptées. Mais une inflation trop importante (environ 4 % sur 12 mois) retarde le passage à l'euro pour 2011.

La première couronne estonienne avait déjà été utilisée de 1928 (en remplacement du mark estonien, au taux de 1 couronne pour 100 marks) à 1940, avant l'annexion par l'URSS. En 1933, lors de la crise économique, la couronne estonienne connait une nouvelle dévaluation. Suite à l'invasion soviétique de 1940, la couronne estonienne est remplacée par le rouble soviétique au taux de 1 rouble pour 0, 8 couronne.

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Estonie.
Pyramides des âges
Évolution de la démographie entre 1970 et 2010 (chiffre de la "Statistics Estonia", 2010).

La population représentait en 2004 1 351 000 habitants. Les principales villes sont : Tallinn (400 378 habitants), Tartu (101 169 habitants), Narva (74 572 habitants), Pärnu (51 927 habitants). La démographie est marquée par une perte sensible de population depuis la fin des années 1990 (-4, 9/1000 en 1998 ; -3, 8/1000 en 1999), en raison du départ d'une partie de la population soviétique, comme dans les autres pays baltiques, mais en particulier d'un indice de fécondité particulièrement faible (1, 37 enfant par femme en 2000).

Les minorités en Estonie

La situation contemporaine

Les Russes

Les Russes représentent la minorité principale d'Estonie (environ 350 000 personnes) et la plus ancienne. Elle est loin d'être homogène car elle est constituée de plusieurs sous-groupes dont l'arrivée sur le sol estonien est échelonné dans le temps. Tout au long de l'histoire de l'Estonie, des russes se sont installés dans les villes pour occuper des métiers d'artisans et de commerçants : à peu près 40000 russes étaient présents ou sont descendants de russes présents avant l'invasion soviétique de 1939. Parmi ceux-ci les Vieux-Croyants forment une communauté d'environ 15 000 personnes qui, attachée à un rite ancien de l'église orthodoxe, a été pourchassée par Ivan le Terrible et s'est installée au XVIIe sur les rives du lac Peïpous. Le reste de la communauté s'est installée durant la période soviétique pour occuper les emplois générés par la construction en Estonie d'importants complexes industriels. Cette partie de la communauté russe, qui représente à peu près 20% de la population et qui est de plus fortement concentrée dans les villes industrielles du nord-est (Narva) et dans la capitale, est le plus souvent mal intégrée. Peu parlent l'estonien et vivant en communauté fermée ils ont peu de contacts avec les estoniens qui ne cherchent de toute façon pas à les fréquenter. Malgré tout 70 000 ont opté depuis l'indépendance pour la nationalité estonienne après avoir passé avec succès un examen linguistique et culturel alors que 100 000, fréquemment agés, choisissaient la nationalité russe. À peu près 150 000 russophones n'ont pas voulu trancher et sont actuellement apatrides puisque leur pays d'origine, l'Union Soviétique, a depuis disparu.

Les biélorusses

Les ukrainiens

Les sétous

Les juifs

Les minorités disparues ou en voie de disparition

Les allemands

Les ingriens

Les suédois d'Estonie

Article détaillé : Suédois d'Estonie.

Les Suédois d'Estonie (suédois : Estlandssvenskar) sont les populations de langue suédoise installées en Estonie, surtout au cours de la période de colonisation du pays par la Suède (1561 - 1721).

Comme du côté finlandais, ils résidaient essentiellement dans les îles du golfe de Riga (surtout Hiiumaa, Ruhnu, Naissaar et Vormsi) et sur la côte Ouest et Nord du pays. La communauté suédoise, installée dans ces lieux depuis le XIIIesiècle et qui comptait alors 7 000 personnes a quitté le pays durant la Deuxième Guerre mondiale. Il ne reste actuellement que quelques centaines de Suédois d'Estonie.

Culture

Article détaillé : Culture de l'Estonie.
Culture urbaine - Graffiti à Tallinn

De tout temps, l'Estonie s'est trouvée dans la sphère de culture européenne. Tallinn (Reval à l'époque) était, au Moyen Âge, la ville la plus orientale de la ligue hanséatique.

Forte des diverses cultures qui se sont côtoyées et succédé du fait des occupations successives, l'Estonie s'est forgé une culture spécifique faite de tolérance et de respect envers l'étranger, quels que soient son pays ou sa culture. L'Estonie compte de nombreuses minorités : les Russes représentent 25, 7% de la population. Viennent ensuite les Ukrainiens : 2, 1% de la population; 1, 2% de la population est biélorusse et 0, 8% finnoise... L'importance de la population russophone vient naturellement de l'occupation soviétique et de l'industrialisation forcenée dont l'Estonie avait fait l'objet à l'époque.

Littérature

Karujaht Pärnumaal 1914.ogg
Extrait du premier film estonien, 1914 - Cliquer en bas de l'image pour lire la vidéo.

L'estonien n'est pas une langue indo-européenne mais finno-ougrienne de même que le finnois et le hongrois. L'estonien littéraire naît tardivement, entre le XVIe et le XVIIe siècle. Elle est en particulier utilisée par des pasteurs allemands pour transmettre la littérature religieuse. Le plus ancien livre en estonien est le catéchisme de Wanradt et Köll, publié en 1535 à Wittenberg. On remarquera que c'est la Réforme qui est à l'origine de ce livre.

Le XVIIIe siècle voit l'apparition de la littérature nationale, et la langue écrite se répand par les almanachs et journaux, colportés jusqu'au fond des campagnes. La littérature est alors composée de récits imités d'œuvres allemandes. À partir de 1820, Kristjan Jaak Peterson est à l'origine de la poésie estonienne moderne. Dans les années 1850, dans la suite des mouvements nationaux et romantiques, la littérature connaît un véritable essor, avec surtout la redécouverte du folklore national et la rédaction de l'épopée nationale, le Kalevipœg, composée par Friedrich Reinhold Kreutzwald, a été publiée entre 1857 et 1861 (voir L'Homme de Bois et la Femme d'Écorce, un conte typiquement estonien) dans les publications de la Société savante estonienne. L'édition populaire a été publiée en 1862 en Finlande. À cette période, entre 1860 et 1885, la nation estonienne prend conscience d'elle-même, et la littérature se développe rapidement. La poésie est un genre spécifiquement vivace (et le reste actuellement), symbolisée à cette époque par l'une des grandes poétesses de ce pays, Lydia Koidula. Comme dans le reste de l'Europe, la fin du XIXe siècle voit le développement d'une littérature réaliste, surtout avec Eduard Vilde.

Eduard Vilde (1911)

Peu après, la littérature s'ouvre de plus en plus aux courants occidentaux, avec le groupe des «Jeunes Estoniens». C'est dans ce contexte qu'émerge l'une des figures estoniennes les plus connues à l'étranger, celle de la poétesse Marie Under. Les années vingt voient le retour du réalisme, avec Tammsaare. La période de l'entre-deux-guerres, celle de l'indépendance, contraste fortement avec la suivante, celle de l'exil pour les uns, de la déportation en Sibérie pour les autres. La littérature estonienne en exil demeure particulièrement vivace, pour preuve les 2600 volumes en estonien qui sont parus entre 1945 et nos jours. En Estonie devenue soviétique, la littérature «bourgeoise» est brûlée, interdite, censurée, etc. Un certain renouveau se déclare après la mort de Staline, avec les débuts de grands auteurs comme Viivi Luik et Jaan Kaplinski, mais en particulier le monument vivant Jaan Kross qui est publié chez Robert Laffont. Il est l'auteur surtout du Fou du Tzar (1978), prix du meilleur livre étranger 1989. «Ses romans, actuellement traduits en de nombreuses langues, font revivre pour la majorité des figures importantes de l'Histoire estonienne ou des Estoniens ayant atteint dans leur domaine une certaine notoriété internationale»[20] comme le baron balte Timotheus von Bock du Fou du Tzar. Une fois le retour de l'indépendance, l'Estonie libre retrouve une belle vitalité littéraire, marquée par l'émergence de nombreux jeunes auteurs, comme Tõnu Õnnepalu, surtout grâce aux généreuses subventions de la Fondation pour la culture.

Musique, arts du spectacle

Articles détaillés : Musique estonienne et Cinéma estonien.

La musique est indissociable de la culture nationale, les Estoniens n'ont-ils pas été qualifiés de «Peuple chantant» ? Le premier festival pan-estonien de chant a eu lieu en 1869 à Tartu, où près de mille chanteurs et musiciens venus de tout le pays furent réunis. Actuellement cette fête rassemble trente mille chanteurs et musiciens devant un public de 200 000 personnes. Ces traditions ont inspiré en 1988 la «Révolution chantante», c'est en chantant que l'Estonie s'est libérée du joug soviétique. En 2001, l'Estonie a remporté le concours de l'Eurovision.

Il existe deux grands théâtres en Estonie : le théâtre Estonia à Tallinn fondé en 1865, le théâtre Vanemuine à Tartu fondé en 1883. L'ensemble des registres y sont abordés.

L'Estonie a sans doute le plus faible taux d'audience cinématographique au monde[réf.  nécessaire] mais elle est particulièrement productive en particulier en ce qui concerne les films d'animation et documentaires. Un festival est proposé chaque été, consacré au film anthropologique à Pärnu et en hiver c'est à Tallinn que se déroule le «Festival de cinéma des nuits noires».

Sports

Le cycliste Jaan Kirsipuu a été vainqueur de nombreuses étapes du Tour de France.

À Sydney, la médaille d'or du décathlon a été remportée par Erki Nool, natif de Võru.

À Pékin, c'est le discobole Gerd Kanter déjà champion du Monde à Osaka en 2007, qui décroche l'or olympique. Il succède à Erki Nool, sacré en 2000 à Sydney ainsi qu'à Jaak Uudmæ - Estonien sautant pour l'URSS - vainqueur du triple saut en 1980 lors des Jeux de Moscou.

Dans les sports d'hiver, les athlètes estoniens sont particulièrement productifs (une médaille d'or, une d'argent et une de bronze aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002 (se plaçant devant la Suède et le Royaume Uni) et 3 médailles d'or aux Jeux olympiques de Turin en 2006.

À noter que le champion d'échecs Paul Keres (1916-1975), au top de l'élite dans les années 1930-1960, était estonien et a concouru pour le pays, puis pour l'URSS. Il a même eu droit à son effigie sur le billet de banque de 5 couronnes[21].

Enfin, en rallye, Markko Märtin a remporté plusieurs épreuves au volant de la Ford Focus WRC puis de la Peugeot 307 en 2003, 2004 et 2005.

Fêtes et jours fériés

Jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'An Uusaasta
24 février Fête nationale iseseisvuspäev, Eesti Vabariigi aastapäev commémoration de l'indépendance de 1918
variable Vendredi saint suur reede
1er mai Fête du travail kevadpüha
variable Pentecôte nelipühad
23 juin Jour de la Victoire võidupüha
24 juin fête de saint Jean jaanipäev
20 août Jour du rétablissement de l'indépendance taasiseseisvumispäev
25 décembre Noël esimene jõulupüha
26 décembre Saint-Étienne teine jõulupüha en calendrier populaire tabanipäev ou tehvanipäev - jour d´Étienne
Fêtes non fériées
Date Nom français Nom local Remarques
6 janvier Épiphanie kolmekuningapäev
2 février Anniversaire du traité de paix de Tartu Tartu rahulepingu aastapäev
14 mars Jour de la langue maternelle emakeelepäev
2e dimanche de mai Jour des Mères emadepäev
14 juin Jour du Souvenir leinapäev
2 novembre Jour des Défunts hingedepäev
2e dimanche de novembre Jour des Pères isadepäev

Codes

L'Estonie a pour codes :

Notes et références

  1. http ://www. euractiv. com/fr/euro/estonie-reconsidere-date-passage-euro/article-154795 l'Estonie repousse la date d'adoption de l'euro
  2. France Info - Chroniques
  3. Microwebia» L'E-stonie, ce petit pays qui domine le monde de l'e-démocratie
  4. Estonia Becomes E-stonia As Internet Voting Takes Off in Post-Soviet Republic @ SOA WORLD MAGAZINE
  5. Skype, une réussite balte - Credit Suisse - Sponsoring
  6. (en) Liste des points d'accès
  7. (fr) Dettes et déficits publics dans l'Union européenne
  8. Adhésion : L'Estonie, Israël et la Slovénie sont invités à rejoindre l'OCDE, Site de l'OCDE. Consulté le 13 septembre 2010
  9. 2007/801/CE Décision du Conseil du 6 décembre 2007 sur l'application de la totalité des dispositions de l'acquis de Schengen à la République tchèque, à la République d'Estonie, à la République de Lettonie, à la République de Lituanie, à la République de Hongrie, à la République de Malte, à la République de Pologne, à la République de Slovénie ainsi qu'à la République slovaque ([pdf] EU L 323 du 8.12.2007)
  10. Estonia accuses Russia of'cyberattack'| csmonitor. com
  11. President Bush to Welcome President Toomas Ilves of Estonia
  12. Le cyber-espionnage étatique va augmenter en 2008 - Technologie - Actualit� - Le Vif/L'Express
  13. • Technologie : L'Estonie formera les experts de l'Otan à la lutte contre les cyberattaques
  14. http ://www. cartage. org. lb/fr/themes/Geohis/Geographie/geofr/geopays/E/estonia. html Géographie de l'Estonie
  15. http ://epp. eurostat. ec. europa. eu/portal/page/portal/eurostat/home/
  16. http ://www. europeplusnet. info/article189. html L'Estonie, terre sainte du High-Tech
  17. Yves Eudes, «Les Estoniens sont durement frappés par la crise», Le Monde, 6 juin 2009, p. 8
  18. L'Estonie à l'aube de 2010, http ://estonie-tallinn. blogspot. com/2010/01/lestonie-laube-de-2010. html
  19. http ://epp. eurostat. ec. europa. eu/cache/ITY_PUBLIC/3-29012010-AP/FR/3-29012010-AP-FR. PDF
  20. Jaan Kross
  21. http ://www. eestipank. info/pub/en/yldine/pangatahed/pangatahed/_5. html

Voir aussi

Liens externes


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