Inde

L'Inde, en forme longue la République de l'Inde, en hindî Bhārat, ???? et Bhārat Gaṇarājya, ???? ???????, en anglais India et Republic of India, est un pays du sud de l'Asie qui occupe l'essentiel du sous-continent indien.


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  • L'anglais, qu'on peut reconnu comme une autre langue importante de l'Inde, est la langue "véhiculaire" de l'Inde et de l'élite indienne.... (source : inde-en-ligne)

12° 35′ N 75° 48′ E / 12.59, 75.8

???? ??????? (hi)
Bhārat Ganarājya (hi)
Republic of India (en)
République de l'Inde (fr)
Drapeau de l'Inde Emblème de l'Inde
(Drapeau de l'Inde) (Emblème de l'Inde)
Devise nationale  : ??????? ???? (Satyameva jayate)
(du sanskrit : Seule la vérité triomphe)
carte
Langues officielles Hindî, anglais, ainsi
que 21 autres langues1
Capitale New Delhi
28° 34'N, 77° 07'E
Plus grande ville Bombay
Forme de l'État République fédérale
 - Présidente de la République
 - Premier ministre
Pratibha Patil
Manmohan Singh
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 7e
3 287 263 km2
9, 5 %
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 2e
1 185 680 883[1] hab.
352 hab. /km2
Indépendance
 - Date
 - République
du Royaume-Uni
15 août 1947
26 janvier 1950
Gentilé Indien, indienne
PIB (PPA) (2008) 3297 milliards de [2] (4e)
PIB (nominal) (2008) 1206 milliards de [3] (11e)
IDH (2006) Augmentation 0, 611 (moyen) (126e)
Monnaie Roupie indienne (INR)
Fuseau horaire UTC + 5, 30
Hymne national Jana-Gana-Mana
Domaine internet . in
Indicatif
téléphonique
+91

1 L'hindî est la langue officielle du gouvernement fédéral et l'anglais est langue officielle associée. Au niveau des États de la fédération, 22 langues officielles sont reconnues dont l'hindî.

L'Inde, en forme longue la République de l'Inde, en hindî Bhārat, ???? et Bhārat Gaṇarājya, ???? ???????, en anglais India et Republic of India, est un pays du sud de l'Asie qui occupe l'essentiel du sous-continent indien.

Le nom du pays «Inde» est dérivé de la vieille version persane du mot «Sindhu», l'appellation du fleuve Indus en sanskrit (voir l'article détaillé sur l'origine du nom de l'Inde). Les textes officiels utilisent aussi le mot «Bharat» (mot hindi dérivé du nom sanskrit d'un roi hindou antique dont l'histoire peut être trouvée dans le Rāmāyana). Un troisième nom, «Hindustan'» ou «Hindoustan» écouter, c'est-à-dire «terre des Hindous» en persan, est employé depuis la période de l'Empire moghol et est le plus usité actuellement par la majorité des Indiens dans le langage familier. En français, le pluriel (les Indes) était fréquemment utilisé pour désigner tant la région géographique que l'État au moment de la domination britannique (Empire des Indes)  ; cette tournure est totalement tombée en désuétude depuis l'indépendance du pays.

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine. Vingt-trois langues officielles y sont reconnues, les deux langues officielles au niveau de l'administration centrale étant le hindi et l'anglais.

Le littoral indien couvre sur plus de sept mille kilomètres. Le pays a des frontières communes avec le Pakistan à l'ouest , la Chine, le Népal, et le Bhoutan au nord et au nord-est , le Bangladesh et la Birmanie à l'est . Sur l'océan Indien, l'Inde est à proximité des îles de la République des Maldives au sud-ouest , du Sri Lanka au sud et de l'Indonésie au sud-est . L'Inde réclame aussi une frontière avec l'Afghanistan au nord-ouest .

L'Inde est le foyer de civilisations parmi les plus anciennes, et un carrefour historique important des grandes routes commerciales. Quatre grandes religions ont vu le jour dans ce sous-continent : l'hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme.

Durant près de deux siècles, l'Inde formait une partie importante de l'Empire britannique avant d'obtenir son indépendance en 1947. À la même époque, des comptoirs français et portugais sont présents sur le territoire indien, qui lui seront rétrocédés quelques années après l'indépendance. Cependant même durant cet épisode colonial, un tiers du territoire était constitué de royaumes et principautés vassaux du «Raj britannique» mais autonomes.

Après plusieurs décennies durant lesquelles le développement économique avait peine à suivre une très forte croissance démographique, le pays s'est énormément développé depuis une quinzaine d'années, surtout grâce au début de la transition démographique ainsi qu'aux réformes lancées en 1991. Le 22 janvier 2007, une capsule spatiale inhabitée indienne revient sur terre après une mission de 12 jours dans l'espace, ce qui posa un jalon scientifique et technique important pour le pays. Actuellement, l'Inde fait partie des grandes puissances émergentes aux côtés de la Chine, de la Russie et du Brésil. Elle est aujourd'hui la onzième puissance économique du monde en valeur nominale et la quatrième en parité de pouvoir d'achat.

Histoire

Durant près de 100 siècles, une grande variété de peuples et de civilisations vont traverser le sous-continent.

Pré- et proto-histoire

Les abris sous roche peints à l'âge de la pierre à Bhimbetka dans le Madhya Pradesh forment les traces connues les plus anciennes d'implantation humaine en Inde. Les premières installations permanentes découvertes à ce jour apparaissent il y a 9 000 ans, et les anthropologues pensent qu'elles relèvent de populations de type veddoïde. Puis une civilisation brillante, l'une des plus anciennes connues à ce jour, se développe dans la vallée de l'Indus et atteint son apogée entre le XIXe siècle av. J. -C. et le XVIe siècle av. J. -C.  : les historiens pensent qu'elle est due aux populations dravidiennes du nord, dont les Brâhuîs actuels seraient les derniers descendants.

Vers le XVIe siècle av. J. -C. , des tribus aryennes venues d'Asie centrale auraient émigré en Inde du nord et développé la culture védique, mais cette hypothèse est rejetée par certains chercheurs qui notent les nombreuses continuités entre la civilisation de l'Indus et la civilisation védique. Des études génétiques récentes n'ont pas permis de trancher jusqu'ici (certaines confirment, d'autres réfutent la théorie de l'invasion aryenne)  : il est vraisemblable que, comme dans de nombreux autres exemples de ce type (Étrusques, Mésopotamie, Chine... ) les envahisseurs aient en partie imposé leur langue (ici le sanskrit), leur organisation sociale et leurs croyances, mais en adoptant beaucoup la civilisation des autochtones, les deux populations s'assimilant mutuellement.

L'Ère des réformes

Au VIe siècle av J. -C. un vent de réforme religieuse se lève, le bouddhisme et le jainisme fleurissent, ajoutant à la richesse de la culture indienne dans l'ensemble des domaines. L'hindouisme classique se développe à partir de la culture védique. Le premier millénaire voit énormément de royaumes indépendants se développer puissamment, certains acquérant une stature impériale. La dynastie hindoue des Gupta domine la période que les historiens considèrent comme un «âge d'or» de l'Inde et les Maurya, et surtout l'empereur bouddhiste Ashoka, contribuent au rayonnement culturel indien. Les arts, les mathématiques, la technologie, l'astrologie, la religion et la philosophie s'épanouissent grâce au mécénat royal.

La conquête musulmane

Article détaillé : Conquêtes musulmanes des Indes.
Mahmud de Ghazni et Ayaz
Le sultan est ici à droite, serrant la main du Sheikh, avec Ayaz debout derrière lui. Le personnage à droite est Shah Abbas Ier, qui régna à peu près 600 ans plus tard. Musée d'Art contemporain de Téhéran, Iran.

À partir du VIIe siècle de notre ère, les petits royaumes se multiplient et s'affrontent, jusqu'à la longue série de conquêtes musulmanes entamée au VIIIe siècle par la conquête du Sind, et poursuivie au XIIe siècle par Muhammad Ghori et ses troupes venues d'Asie centrale. Ainsi, sur une période s'étendant sur à peu près un millénaire, la majorité des régions de l'Inde sont progressivement assujetties à un pouvoir musulman, le sultanat de Delhi, puis à l'Empire moghol. On pense que c'est au cours de cette longue période que des groupes entiers de populations nomades indiennes, les ancêtres des Roms, fuyant les désordres, ont quitté le pays pour se diriger vest le nord-ouest , traversant l'Iran, puis la Turquie jusqu'en Europe.

Néanmoins quelques royaumes hindous, comme le royaume de Vijayanâgara, subsistent et prospèrent. Dans le même temps que l'arrivée au pouvoir de la dynastie moghole initiée par Babur, descendant de Tamerlan, qui avait vaincu son principal rival lors la bataille de Panipat en 1526, le royaume de Vijayanâgara, sous le règne de Krishna Deva Râya, couvre sur une grande partie du sud de l'Inde qui correspond aux états actuels du Kérala, Tamil Nadu, Karnataka, Andhra Pradesh, ainsi qu'une partie du Mâhârâstra, et connaît alors un épanouissement économique et culturel exceptionnel.

Le Taj Mahal a été édifié à Agra sur ordre de l'empereur moghol Shah Jahan, comme mausolée pour son épouse préférée Mumtaz Mahal.

Durant le règne des empereurs moghols, et surtout sous l'impulsion d'Akbar (1542-1605), de profondes réformes sont entreprises. Dans le domaine politique, les prémisses d'un État moderne apparaissent : l'administration s'organise en un dispositif décentralisé de provinces gouvernées par des princes appelés par l'empereur et où l'impôt est levé, et une institution judiciaire est mise sur pied. C'est toujours Akbar qui met en place une politique de tolérance religieuse envers les hindous, ce qui conduit entre autres au développement d'une culture spécifique dont l'ourdou, langue issue du persan et de l'hindoustani est un des résultats. En matière d'art et d'architecture, les empereurs moghols se révèlent de grands mécènes et des promoteurs éclairés, et c'est durant cette période qu'est édifiée ce qui reste comme la plus belle réalisation architecturale de la période, le Taj Mahal.

La conquête européenne

Entamée avec la création de Goa par les Portugais en 1508, l'arrivée des commerçants français, néerlandais, anglais (puis britanniques) précipite le déclin de l'Empire, tant ces derniers tirent profit de la division politique du sous-continent en installant des comptoirs, avant de les coloniser. Les Britanniques triomphent successivement de leurs rivaux européens puis des pouvoirs princiers locaux grâce à la force militaire et l'économie de comptoirs florissante de la Compagnie anglaise des Indes orientales, et parviennent à asseoir leur domination sur l'Inde dès la première moitié du XIXe siècle. Ils établissent alors une puissante administration coloniale, qui nominalement demeure sous la souveraineté de l'empereur moghol, la Compagnie des Indes n'étant qu'un des nawwab (vassaux), le plus puissant, de ce dernier. De nombreux États restent sous domination musulmane.

En 1857, la révolte des Cipayes, des soldats indiens au service des Britanniques, se transforme en soulèvement populaire général contre la puissance de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Certains Indiens considèrent cette révolte comme la première guerre — infructueuse — d'indépendance, quoiqu'il puisse s'agir-là d'une lecture rétrospective de l'histoire. Suite à cette révolte, les Indes sont positionnées sous la responsabilité directe de la Couronne britannique, et l'empereur moghol définitivement déposé. Un mouvement de codification juridique est amorcé pour rénover le droit indien, alors fragmenté et chaotique.

Vers l'indépendance

Après la révolte, les mouvements indiens nationalistes se forment et s'organisent dès la création du Parti du Congrès du XXe siècle, mais n'est pas exempt de désaccords, surtout entre hindous et musulmans. Le 15 août 1947, l'Inde accède finalement à son indépendance, au prix de nombreuses grèves et sacrifices, grâce aux efforts tenaces des dirigeants du Parti du Congrès, chef de file du mouvement nationaliste, et surtout de Nehru et du Mahatma Gandhi. Parallèlement, elle subit une partition qui donne naissance à un autre État, le Pakistan pour les musulmans.

La période qui suit est dédiée à la construction de la nation. Nehru est le premier dirigeant de l'Inde indépendante. Il met en place une économie planifiée inspirée par le modèle des pays socialistes et qui tend à l'auto-suffisance, surtout en mettant l'accent sur la réforme de l'agriculture. En politique extérieure, il promeut le mouvement des non-alignés au cours de la guerre froide.

Une partition douloureuse

Après 1947, l'Inde participe d'autre part à quatre guerres contre son voisin le Pakistan dont le statut du Cachemire forme la principale motivation. De 1975 à 1977, la Première ministre Indira Gandhi déclare l'état d'urgence, limitant les droits civiques et entraînant la mise en détention de nombreuses personnes sans procès. Si la démocratie est rétablie au début des années 1990, la destruction de la mosquée Babri Masjid d'Ayodhya en 1992 entraîne plusieurs conflits intercommunautaires en Inde occidentale. En 1999, l'Inde mobilise ses troupes dans le district de Kargil au Cachemire pour repousser des infiltrations de terroristes islamistes et de rebelles indépendantistes cachemiris venus du Pakistan. Depuis 1947, les rebellions séparatistes et les violences intercommunautaires dans les états du nord-est du pays ont génèré la mort de quelque 50 000 personnes[4].

Politique

Article détaillé : Politique de l'Inde.

L'Inde est une démocratie parlementaire et une république fédérale. Avec son milliard d'habitants, l'Inde est fréquemment présentée comme «la plus grande démocratie du monde[5]».

Depuis son indépendance en 1947, le gouvernement de la République de l'Inde a été dirigé essentiellement par le Parti national du Congrès (Indian National Congress ou Congrès (I), le parti de Gandhi et de Nehru. La vie politique des États a été dominée quant à elle par plusieurs partis nationaux, le Congrès, le Bharatiya Janata Party (BJP), le Parti communiste (Indian Communist Party ou CPI-M), le Janata Dal et en particulier de nombreux partis régionaux tels que le Davida Munnetra Kazhagam (DMK) au Tamil Nadu.

De 1950 à 1990, le Parti du Congrès a bénéficié de la majorité parlementaire hormis pendant deux brèves périodes : entre 1977 et 1980, le Janata Dal remportait les élections en raison du mécontentement populaire génèré par la proclamation de l'état d'urgence par Indira Gandhi, alors Premier ministre. En 1989, une coalition nationale menée par le Janata Dal allié aux partis de gauche accéda une nouvelle fois au pouvoir et s'y maintint pendant deux ans.

Les années 1996 à 1998 ont vu une succession de partis à la tête du pays, arrivés au pouvoir par la formation d'alliances hétérogènes et qui se sont révélées éphémères. Le BJP, parti nationaliste, a constitué un gouvernement en 1996, suivi immédiatement par une coalition appelée Front Uni (United Front). En 1998, le BJP a constitué à nouveau avec plusieurs partis régionaux une Alliance démocratique nationale (National Democratic Alliance ou NDA) et est devenu le premier parti non-congressiste à se maintenir au pouvoir jusqu'au terme de son mandat, soit cinq ans. Aux élections de 2004, le Congrès a remporté la majorité des sièges de la Lok Sabha et a constitué un gouvernement avec une coalition de partis de gauche opposé au BJP au sein l'Alliance progressiste unie (United Progressive Alliance ou UPA). L'actuelle présidente de la République de l'Inde est Pratibha Patil depuis 2007, mais la majeure partie des pouvoirs est détenu par le Premier ministre Manmohan Singh, depuis 2004. Ce dernier remporte beaucoup les élections législatives de 2009 en perfectionnant la représentation des parlementaires de l'UPA autour du parti du Congrès qui enregistre lui-même une avancée significative le positionnant, avec 198 sièges, comme le premier parti indien[6].

La politique en Inde reflète l'ampleur des changements qui ont eu lieu dans la société, malgré de très vives résistances : ainsi un intouchable, K. R. Narayanan, a pu accéder en 1997 à la présidence et Jagjivan Ram qui était Ministère dans les différents ministères : défense, agriculture, chemins de fer, ... et Premier Ministre adjoint de l'Inde de 1977 à 1979.

Institutions

Les bâtiments du Central Secretariat à Delhi, siège du gouvernement de l'Union indienne.

Promulguée le 26 janvier 1950, la Constitution donne naissance à la «République souveraine et démocratique» de l'Inde, dont elle affirme le caractère laïque et la vocation sociale.

Ce texte dote l'Union indienne d'institutions inspirées des modèles britannique et américain. Ainsi, le régime est une fédération de type dyarchique comme aux États-Unis, et parlementaire bicaméral calqué sur le parlement de Westminster. Le pouvoir est divisé entre le législatif, l'exécutif, et le judiciaire.

Le président est le chef de l'État, mais ses pouvoirs sont en particulier symboliques. Le président et le vice-président de la république sont élus au suffrage indirect l'ensemble des cinq ans par un collège spécial. Le vice-président ne devient pas obligatoirement président si le président démissionne ou vient à décéder. Le premier ministre est , cependant, le chef de gouvernement de fait. Il est appelé par le président, avec l'aval du parti ou de la coalition qui détient la majorité des sièges à la Chambre du Parlement. Le Parlement se compose de deux chambres : la chambre haute, la Rajya Sabha (Conseil des États) et la chambre basse, la Lok Sabha (Chambre du peuple). La Rajya Sabha peut compter jusqu'à 250 membres élus pour une durée de six ans, et renouvelés par tiers l'ensemble des deux ans. La majorité sont élus indirectement par les assemblées de chaque État par rapport à la population de ce dernier. Les 545 membres de la Lok Sabha sont élus au suffrage universel direct pour représenter différents collèges électoraux pour des mandats de cinq ans.

Le Parlement sert à désigner un Premier ministre issu du parti majoritaire ou d'une coalition. Ce dernier détient les pouvoirs exécutifs et dirige le conseil des ministres. Il est directement responsable devant le Parlement.

La branche exécutive comprend le président de la République, le vice-président et le Conseil de ministres (le Cabinet étant son comité de direction) dirigé par le Premier ministre. Tout ministre détenant un portefeuille doit être un membre de l'une ou l'autre des assemblées.

Le pouvoir judiciaire en Inde est aussi organisé en dyarchie, comme aux États-Unis. La plus haute juridiction du pays est la Cour suprême, dirigée par le premier magistrat du pays, le président de la Haute Cour de l'Inde. La Cour suprême arbitre les conflits entre les États et le Centre. Elle forme en outre la dernière juridiction d'appel au-dessus des vingt et une hautes cours (High Courts) des États. Enfin, elle a le pouvoir de prononcer l'inconstitutionnalité des lois et des décrets des gouvernements (et par conséquent de les annuler) si elle estime que ces derniers sont en conflit avec les principes fondamentaux de la constitution. À l'échelon inférieur, on trouve les hautes cours, qui siègent dans les États et territoires de l'Inde. Ces dernières sont essentiellement des juridictions d'appel et examinent les litiges issus des tribunaux subalternes (lower courts) tels que les tribunaux de district ou de localité.

Gestion du territoire

L'Inde a été constituée durant des siècles d'états princiers, plus ou moins interdépendants localement. Les Britanniques, en unifiant le territoire sous leur autorité, créent l'Inde comme entité territoriale. L'administration britannique conservera le principe sous-jacent en découpant le territoire en principautés, états et territoires. Elle n'hésitera cependant pas au fil du temps à regrouper et découper, comme bon lui semble, ces zones en entités ne correspondant pas particulièrement aux réalités historiques. Ainsi par exemple, elle créa l'Eastern Bengal and Assam qui deviendra l'Assam et le Bengale-Occidental... À l'indépendance, l'Inde a gardé cette structure en état et territoire. Le processus de création d'états continue et le Purvanchal, au centre nord, est candidat pour devenir un nouvel état à part entière. Ces états et territoires sont découpés en districts. Certaines zones urbaines peuvent couvrir plusieurs districts, alors que les districts des zones rurales sont découpés en sous-divisions qui sont elles-mêmes découpées en groupement de villages. Les noms locaux peuvent différer, par exemple les groupements villageois du nord de l'Inde sont nommés Tehsil mais Taluk dans le sud. Les villes ont un statut différent selon leur population.

Plus il y a peu de temps, des regroupements régionaux, au niveau des états, sont nés. Issus d'initiatives locales, ces regroupements ont le développement économique pour objectif principal. C'est le cas par exemple du Nord-Est indien.

Relations extérieures

Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, avec l'ancien président des États-Unis, George Bush.

L'Inde se considère comme une grande puissance toujours mal reconnue. [réf.  nécessaire] La Charte des Nations unies ne lui donne pas le statut de membre permanent du Conseil de sécurité et le traité de non-prolifération nucléaire ne la reconnaît pas comme État pourvu de l'arme nucléaire. Aussi, l'Inde cherche-t-elle à faire reconnaître le statut de grande puissance auquel elle juge pouvoir prétendre.
C'est pourquoi elle a avancé sa candidature auprès du G4 (Allemagne, Brésil, Inde, Japon) afin d'obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. C'est aussi l'une des raisons qui l'ont poussée à développer un arsenal nucléaire après l'explosion «pacifique» de 1974 ainsi qu'à en assumer le caractère officiel avec les essais de mai 1998.

Aujourd'hui, l'Inde s'est vu consacrée comme une puissance émergente. Elle a tissé des partenariats stratégiques avec l'ensemble des grandes puissances : les États-Unis dans le cadre du programme Next Steps in Strategic Partnership (NSSP) [7], la Chine avec laquelle elle progresse sur la voie d'un règlement du contentieux frontalier qui oppose les deux pays. L'Inde, depuis son ouverture dans les années 1990, a aussi cherché à nouer des liens plus fort avec les pays membres de l'ASEAN, au travers de la politique du Look East.

L'Inde rompt avec l'approche nehruvienne, tiers-mondiste et non alignée (voir mouvement des non-alignés) des relations internationales pour entrer dans le club des «grands­­».

Géographie

L'Inde occupe l'essentiel du sous-continent indien, qui est positionné entre la plaque tectonique de l'Inde et la partie nord-ouest de la plaque indo-australienne. Une partie du territoire des États du nord et du nord-est de l'Inde est localisée dans le massif de l'Himalaya. Le reste de l'Inde septentrionale, centrale, et orientale est occupé par la zone fertile de la plaine indo-gangétique. Dans la partie occidentale, bordée par le Pakistan du sud-est , se trouve le désert du Thar. L'Inde méridionale se compose presque entièrement du plateau péninsulaire du Deccan, flanqué de deux massifs côtiers au relief accidenté, les Ghâts occidentaux et les Ghâts orientaux.

De grands fleuves et rivières, tels le Gange, le Brahmapoutre, la Yamunâ, la Godâvarî, la Narmadâ, la Kaveri traversent le pays. L'Inde possède d'autre part trois archipels : les îles Laquedives, qui se trouvent au large de la côte du sud-ouest ; la chaîne volcanique des îles d'Andaman et de Nicobar au sud-est , et les Sundarbans dans le delta du Gange au Bengale occidental. Le climat en Inde fluctue, de tropical dans le sud à plus tempéré dans le nord de l'Himalaya et où les régions montagneuses reçoivent les chutes de neige continues en hiver.

Les îles Andaman.

Le climat de l'Inde est fortement influencé par l'Himalaya et le désert de Thar. L'Himalaya et les montagnes de l'Hindu Kouch au Pakistan, font obstacle aux vents catabatiques venus d'Asie centrale et les empêchent ainsi de pénétrer dans le continent, ce qui préserve la chaleur dans l'essentiel de ce dernier, au contraire de la majorité des régions localisées à la même latitude. Le désert du Thar, quant à lui, attire les vents humides de la mousson d'été qui, entre juin et septembre, est responsable de la plus grande partie des précipitations de l'Inde.

L'Inde est une fédération d'États qui ont chacun un parlement et un gouvernement. Il y a vingt-huit États, six territoires, et le territoire de la capitale New Delhi (New Delhi Capital Territory).

La superficie de l'Inde est de 3 287 590 km2. Délimitées par le Pakistan, la Chine, le Népal, le Bhoutan, le Bangladesh, la Birmanie, les frontières indiennes sont longues de 15 168 km.

Environnement

Article détaillé : Zones protégées d'Inde.

Histoire de la législation environnementale

Dès la fin du XIXe siècle, voyant les ressources naturelles diminuer les britanniques mettent en place des lois et des organismes pour gérer l'immense territoire que représentent les Indes. Le Indian Forest Service est créé en 1866, la Indian Forest Act est édicté en 1878. Les britanniques cherchaient alors avant tout à préserver le couvert forestier sur ces zones de manière à assurer une pérennité pour l'exploitation du bois d'œuvre. Le principal levier étant le prélèvement des taxes de douane. Accessoirement ses dispositions permettaient de préserver aussi le gros gibier qui progressivement disparaissait. C'est ainsi que plusieurs aires protégées ont vu le jour comme le Reserved forest de Kaziranga en 1905. Les mesures de protection se sont renforcées avec l'Indian Forest Act de 1927.

Devant la dégradation continue des zones protégées, le gouvernement indien a fait promulguer la loi Wildlife Protection Act en 1972 sur la protection de la faune et de la flore sauvages. L'acte relatif à la conservation des forêts, le Forest Protection Act de 1980, stipule qu'aucune superficie boisée ne sera soumise à des utilisations non forestières sans l'approbation préalable du Gouvernement indien. Cet acte, pris rapidement avec peu de concertation, a servi de façon particulièrement efficace à interdire la conversion des zones forestières, cependant il pose localement des difficultés aux petites communautés rurales. Dans la foulée le Forest survey of india , un organisme conçu pour évaluer les résultats de la protection du couvert forestier, est créé en 1981.

L'acte relatif à la protection de l'environnement, le Environment Protection Act de 1986, a joué un rôle essentiel dans la conservation et la gestion des écosystèmes surtout dans le traitement des eaux et des déchets. En 2008, le Forest Rights Act fait craindre à certains protecteurs de l'environnement une perte d'autorité de l'état sur les zones protégées.

Politique environnementale

La protection de l'environnement est pilotée par le Ministère de l'environnement et des forêts qui dirigent de nombreuses agences gouvernementales comme l'Indian Forest Service, de centres de formations et d'autres institutions.

Organisation de la protection

Il existe plusieurs niveaux de protection, le plus élevé étant les parcs nationaux et le plus petit les Village forests . En outre certaines zones protégées peuvent l'être par des privés. 4% de la surface du pays doit, selon une décision gouvernementale, être protégée.

À ces aires protégées, se superposent des zones où des moyens complémentaires sont offerts pour protéger une espèce spécifiquement ou un biome important. C'est le cas par exemple des Tiger Reserves et des Elephant reserves, qui peuvent le cas échéant se superposer. Ces réserves sont pilotées dans le cadre de plan qui sont le Project Tiger, le Project Elephant, le Asiatic Lion Reintroduction Project... Le Yamunâ Action Plan cherche à réhabiliter la rivière Yamunâ.

Faune et flore

Située dans l'écozone indomalaise, l'Inde abrite une grande biodiversité : 7.6 % des mammifères, 12.6 % des oiseaux, 6.2 % des reptiles, et des 6.0 % des plantes à fleurs vivant sur la Terre s'y trouvent. [réf.  nécessaire] Elle possède énormément d'écorégions, comme les forêts de Shola, qui présentent des taux extrêmement élevés d'endémisme : au total, 33 % des espèces de plantes indiennes sont des espèces endémiques. La couverture de la forêt indienne couvre de la forêt tropicale des îles Andaman, des ghâts occidentaux, et de l'Inde du nord-est jusqu'aux forêts de conifères tempérées de l'Himalaya. Entre ces extrémités se situent la forêt tropicale humide de l'Inde orientale, dominée par le sal ; la forêt tropophile de l'Inde centrale et méridionale, dominée par le teck ; mais aussi la forêt épineuse du Deccan central et de la plaine du Gange occidentale, dominée par l'acacia mimosa. On compte parmi les arbres importants le neem aux propriétés médicinales, beaucoup utilisé pour des remèdes en phytothérapie rurale. Le figuier des pagodes, visible sur les sceaux de Mohenjo-daro, a ombragé le Gautama Bouddha lorsqu'il atteignait le Nirvāna.

Le tigre du Bengale est le symbole animal national de l'Inde.

Énormément d'espèces indiennes descendent directement des taxons provenant du supercontinent Gondwana, duquel l'Inde est originaire. Le supercontinent Laurasia a permis un large échange d'espèces lors de son mouvement en direction de la plaque indienne, et de leur collision. Cependant, le volcanisme et les changements climatiques survenus il y a 20 millions d'années ont causé à l'extinction largement de formes endémiques en Inde. Peu après, les mammifères entrèrent en Inde depuis l'Asie au cours de deux passages zoogéographiques de chaque côté de l'Himalaya naissant. En conséquence de cela, on compte parmi les espèces indiennes uniquement 12, 6 % de mammifères et 4, 5 % d'oiseaux qui sont des espèces endémiques, contrastant avec les 45, 8 % de reptiles et 55, 8 % d'amphibiens. Les endémiques notables sont le singe semnopithèque du Nilgiri et le crapaud brun ou carmin de l'espèce bufo beddomii des ghâts occidentaux. L'Inde contient 172 soit 2.9 % d'espèces menacées selon l'UICN, parmi lesquelles on retrouve le lion asiatique, le tigre du Bengale, et le vautour chaugoun indien, qui fut particulièrement proche de l'extinction à cause d'ingestion de charognes de bétail traités au diclofénac.

Depuis les dernières décennies, la faune de l'Inde a été sérieusement menacée par la forte augmentation démographique humaine. Pour contrer cela, le gouvernement a énormément étendu sa liste des secteurs protégés et des parcs nationaux (liste originellement établie en 1935). En 1972, l'Inde a mis en place un plan de sauvegarde de la faune, et un projet particulièrement dédié à la préservation du tigre et de son habitat naturel. Ce plan de sauvegarde fut étendu par d'autres protections fédérales promulguées dans les années 1980. En plus des 500 zones de sauvegarde de la faune, l'Inde accueille désormais 14 réserves de biosphère, dont 4 font partie du réseau mondial des réserves de biosphère. 25 zones humides sont protégées par la convention de Ramsar.

Économie

Article détaillé : Économie de l'Inde.
La «pyramide», bureaux de la SSII Infosys à Bangalore.

L'Inde a réalisé d'énormes progrès économiques depuis l'accession à l'indépendance. Il est vrai qu'il fut un temps, la civilisation indienne rayonnait dans la totalité de l'Asie. C'est l'époque où l'Inde, à égalité avec la Chine, se situait au tout premier rang mondial, avec 22, 6 % du revenu de la planète. C'était en 1700.

Aujourd'hui, l'Inde, un géant de plus d'un milliard d'habitants, commence à reprendre sa place dans l'économie mondiale. En 2007, l'Inde est la 12ème puissance économique mondiale avec un PIB de 1 171 Mds soit 2, 15% du PIB mondial (World Bank, , GDP 2007). L'objectif du gouvernement indien consiste à accélérer le développement économique en réduisant la pauvreté, en développant davantage les infrastructures, surtout en zone rurale, et en facilitant l'accès à l'éducation ainsi qu'aux soins pour la population.

Elle s'efforce d'approfondir ses relations avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), de resserrer ses liens avec la Chine et d'accroître ses interactions avec les pays d'Asie centrale, les États-Unis et l'Europe.

Immeuble commercial à Bangalore, ville vitrine de la croissance économique indienne.

La classe moyenne indienne compte plus de 70 millions de personnes et est en constante évolution[8]. Les secteurs qui tirent profit de la conjoncture sont , avant tout, les services et l'industrie manufacturière.

Dans le domaine spatial, le pays a réussi à lancer en janvier 2007, une fusée transportant une capsule qui a ensuite été récupérée sur Terre, dans le cadre de la préparation d'un vol spatial habité. La fusée indienne PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) a positionné sur orbite quatre satellites, une première pour l'Inde, dont deux satellites indiens, un indonésien et un argentin.

Aujourd'hui avec neuf satellites géostationnaires opérationnels, le pays a mis à profit son succès technologique spatial pour créer la télé-éducation mais aussi des réseaux de télé-médecine au service de la population. Le pays compte plus de 3 millions de nouveaux abonnés au téléphone mobile chaque mois. Des jeunes du monde entier viennent étudier en Inde et effectuer des stages dans le pays.

L'Inde est aussi le premier producteur et exportateur de médicaments génériques du monde. La capitale de l'industrie pharmaceutique est Hyderâbâd. La première entreprise du secteur est Ranbaxy, avec d'avantage de 10 000 salariés et 1, 5 milliard de dollars de chiffre d'affaires. Les exportations indiennes se chiffrent à plus de 2 milliards de dollars.

Bourse des valeurs à Bombay.

D'après une étude de Jean-Joseph Boillot, ancien conseiller financier à la Mission économique de New Delhi, la croissance de l'Inde dépassera celle de la Chine à l'horizon 2010-2015. Et dans son ouvrage «L'économie indienne», il pronostique que l'Inde sera le grand rival de la Chine vers 2020.

Un autre indice est l'équipement des foyers en téléviseurs. Le nombre de foyers équipés était de 88 millions en 2000 contre 105 millions en 2007 (50 % des foyers).

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Inde.
Protection du sexe féminin, à Pondichéry.

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde après la Chine et compte à peu près 1 milliard 100 millions d'habitants. C'est un pays jeune qui compte 560 millions de personnes de moins de 25 ans[9]. En 2004, un Indien sur deux avait moins de 25 ans et 70% de la population habite à la campagne.

Cependant, ayant presque atteint la maîtrise de sa démographie si on parle en termes occidentaux[réf.  nécessaire], l'Inde connaît une augmentation rapide de sa population. La population indienne augmente d'environ 19 millions d'individus par an (conséquence d'une fécondité de 3, 1 enfants par femme en moyenne — contre 1, 7 pour la Chine). On prévoit que l'Inde deviendra le pays le plus peuplé au monde aux alentours de 2030. Pour les années 2000/2005, la population indienne supplémentaire qu'il faut nourrir, loger, habiller et éduquer chaque année correspond presque à la population australienne totale.

L'Inde, du fait de la nature démocratique de son régime politique, axe sa politique sur la responsabilisation individuelle, avec par exemple des centres d'information sur la contraception. Cette politique non contraignante diffère de celle de l'enfant unique de la Chine, qui d'ailleurs n'a pas évolué, sauf des aménagements pour les populations rurales.

Les facteurs qui semblent avoir eu le plus d'impact sur la natalité semblent être le perfectionnement générale du niveau de vie mais aussi l'alphabétisation des femmes dans certains États (par exemple, au Kérala).

Néanmoins, l'Inde est actuellement confrontée à un phénomène problématique : la baisse du nombre de femmes comparé au nombre d'hommes, à cause de l'élimination prénatale ou postnatale (il n'est pas rare que des nouveau-nés soient retrouvés agonisants dans des poubelles) massive des fœtus féminins. Le ratio dans la population est de l'ordre de 900 femmes pour 1000 hommes. Dans certaines parties de l'Inde, il n'est plus que de 800 femmes pour 1000 hommes. En conséquence, de nombreux hommes vivent actuellement un célibat forcé, en même temps que se développent de vastes trafics de filles à marier étrangères et que l'ancienne pratique de la polyandrie tend, dans certains lieux, à renaître même si le phénomène n'est pas significatif[10].

La pratique abusive de l'échographie, qui permet la détermination précoce du sexe de l'enfant à venir, a entraîné l'augmentation du recours à l'avortement sélectif. Ce phénomène est assez habituel dans les familles vivant en zone urbaine et de classe moyenne. Aussi, le modèle de la famille à un garçon et une fille tend à se généraliser dans cette couche de la population.

La cause fréquemment avancée pour expliquer l'élimination des fœtus féminins est d'ordre socio-culturel : le destin d'une fille en Inde est de quitter sa famille à son mariage pour vivre dans celle de son époux et contribuer à l'économie du foyer de ses beaux-parents. En outre, la famille de la fiancée doit s'acquitter d'une dot envers la belle-famille, pratique jadis circonscrite aux familles de caste brahmane mais qui tend à s'étendre à la totalité de la population, et qui donne quelquefois lieu à des abus. Son versement peut ainsi entraîner de graves difficultés financières, ou alors la ruine, pour la famille de la mariée. Les cas de meurtres de jeunes mariées perpétrés par leur belle famille sont fréquemment dénoncés dans la presse indienne et sont présentés comme la conséquence d'un défaut de paiement de la dot par leur famille d'origine. En 2006, on estimait ainsi officiellement qu'un cas de dowry death était rapporté à la police l'ensemble des 77 minutes[11].

Ruralité ou urbanisation ?

Plus de 70 % de la population indienne vit toujours dans des zones rurales complexes d'accès et où, du coup, le chômage est la norme. Pour y remédier, certains experts réclament une urbanisation massive. D'autres suggèrent, au contraire, que l'offre de travail s'adapte aux zones rurales. C'est ce qu'a fait Rural-Shores. Cette entreprise de Bangalore a investi massivement pour installer dans les campagnes des centres de sous-traitance (elle prévoit d'en ouvrir cinq cents d'ici à 2015 et a embauché cent jeunes en 2009). Selon le New York Times, n'importe qui est gagnant. Pour l'employeur, les charges sont bien moins élevées : le salaire mensuel pour un travail de ce type est à peu près de cent euros en ville contre quarante à la campagne. Et pour des milliers de familles, c'est l'espoir d'un revenu fixe.

Santé

Si la fécondité indienne s'est effondrée en 50 ans, la baisse du taux de croissance démographique est irrégulière et assez lente. Cela est attribué à une politique démographique incohérente[réf.  nécessaire], à l'endroit où la Chine a adopté la politique de l'enfant unique. En Inde, 2, 5 millions de personnes sont séropositives. Pour contourner les susceptibiltés masculines, l'ONG National Aids Control Organisation (Naco) a distribué avec succès 500 000 échantillons de préservatifs féminins. Ils permettent aussi aux femmes de mieux gérer la natalité.

Défense

Armée de l'air indienne.
Article détaillé : Forces armées indiennes.

L'Inde a l'une des plus grandes armées du monde. L'Armée de l'air indienne est la quatrième plus grande au monde, derrière celles des États-Unis, de la Russie et de la Chine.

Les forces armées indiennes disposaient en 2006 d'un effectif de 1 325 000 militaires et 535 000 réservistes [réf.  nécessaire].

Son budget pour la défense s'élève à 19, 1 milliards de dollars (soit 15, 80 milliards d'euros), 3, 11 % du produit national brut (PNB).

Ses forces sont réparties comme ainsi :

Elles disposent de 3 000 chars de combat, 1 900 autres blindés, 650 avions de combat (mais aussi des forces aéronavales), 16 sous-marins, 1 porte-aéronefs et 8 destroyers. L'Inde vient de commencer le remplacement de 126 MiG-21 par d'autres avions russes pour 2012 [réf.  nécessaire].

L'Inde dispose d'armes nucléaires depuis 1974 réparties dans l'aviation ou dans des missiles IRBM.

Le 9 décembre 2009, l'Inde prévoit de sécuriser ses ports militaires avec des clôtures électriques contre les menaces clandestines maritimes[12].

Culture

Énormément de groupes culturels composent la société indienne.

La culture de l'Inde est marquée par un degré de syncrétisme élevé. Énormément de pratiques, langues, coutumes, et monuments indiens en sont des exemples : des édifices architecturaux inspirés de l'architecture de l'Islam, tels que le Taj Mahal sont l'héritage de la dynastie moghole. La culture indienne est par conséquent le résultat de traditions qui ont combiné des éléments hétérogènes de civilisations présentes sur le territoire suite à invasions, de mouvements migratoires et de colonialisation qui ont marqué le pays à un moment ou à un autre de son histoire.

Musique et danse

La musique indienne est fortement diversifiée. La musique classique est essentiellement dédoublée entre les traditions indiennes hindoustanies du nord et carnatiques du sud. Les formes fortement régionalisées de musique populaire incluent la musique filmique et musique folklorique comme le Bhangra.

Les danses folkloriques sont particulièrement variées, selon les régions et les communautés. Énormément de danse classiques de danse existent : le Bharata natyam (voir Rukmini Devi Arundale), le Kathakali, le Kathak, qui partage ses racines avec le flamenco d'Espagne, le Kuchipudi, le Manipuri, l'Odissi et le Yakshagana. Ils ont fréquemment une forme narrative et sont généralement imprégnés par des éléments religieux et de dévotion.

Littératures

Les traditions littéraires les plus anciennes empruntaient essentiellement la forme orale, la forme écrite faisant une apparition plus tardive.

La littérature religieuse hindoue écrite en sanskrit, tels que les Veda, le Râmâyana et le Mahâbhârata, tient une grande place dans la culture indienne, et donne lieu à des réminiscences et des adaptations jusque dans les œuvres contemporaines de fiction, de théâtre ou de cinéma. Une autre littérature importante de la période est la «Littérature du Sangam» de langue tamoule produite dans le Tamil Nadu, aussi particulièrement ancienne. Le sanskrit comme le tamoul classique sont des langues savantes qui ne sont alors accessibles qu'à un groupe particulièrement restreint d'individus cultivés. Les littératures en langue vernaculaire (telle que l'hindoustani, bengalî ou ourdou par exemple) se développent quant à elles à partir du Xe siècle. Les textes sont en vers ou en prose, d'essence religieuse et fréquemment inspirés de légendes anciennes ou d'épopées.

Sous l'influence de la colonisation britannique, les auteurs indiens de l'ère moderne, dont le bengali Rabîndranâth Tagore, écrivent en anglais comme dans leur langue maternelle.

À partir du XXe siècle ainsi qu'à l'époque contemporaine, énormément d'écrivains, dont certains jouissent d'une audience internationale (Salman Rushdie, Anita Desai, Amitav Ghosh, Vikram Seth, Arundhati Roy, Vijay Singh, Tarun Tejpal, Rohinton Mistry, etc. ) ont contribué au développement d'une fiction indienne de langue anglaise en rupture avec la narration classique caractérisant leurs prédécesseurs (et surtout R. K. Narayan, reconnu comme l'un des pères du roman indien écrit en anglais). Leurs œuvres portent l'empreinte du courant postcolonialiste, où les thèmes de l'identité nationale, de l'histoire, de la réflexion sur l'oppression coloniale s'allient à une interrogation sur ce qui fonde l'identité de l'individu, sur la difficulté à vivre la rupture entre la tradition et la modernité, sur le conflit des cultures et des influences qui se joue dans la conscience de l'homme de l'Inde indépendante. Cette recherche d'identité passe par le recours à la langue anglaise, langue du colonisateur rédécouverte et réappropriée, qui témoigne d'autre part de la volonté de créer un langage et une esthétique propre, et par là même de s'exprimer en dépassant la difficulté de se dire avec des mots «venus d'ailleurs», suivant l'expression de R. K. Narayan[13]. Auteur de fiction, de poèmes et d'essais littéraires, dont plusieurs ont obtenu des prix internationaux, Amit Chaudhuri[14] occupe aussi un rang notable dans la toute jeune génération de la littérature anglo-indienne. Dans un registre intimiste, il à pour but de la description des mutations de la famille ainsi qu'à une réflexion sur la conjugalité dans les foyers de la classe moyenne émergente. De même, Hari Kunzru[15] a récemment publié une épopée comique sur le thème de la recherche de l'identité, illustrant le surgissement de tendances individualistes qui semble à l'œuvre dans cette même classe moyenne résidant dans les métropoles indiennes. On peut enfin citer Kiran Desai qui a remporté le Man Booker Price en 2006 avec un récit illustrant la tension vécue par la génération actuelle, entre héritage familial et aspirations individuelles[16].

Le postcolonialisme, mouvement littéraire de grande ampleur qui a touché à la fois les pays du sud et l'Occident, en amorçant un détachement des formes élitistes, a aussi favorisé en Inde l'expression littéraire de groupes minoritaires qui habituellement se voyaient dénier la capacité de produire des œuvres culturelles. Ainsi des écrivains, dramaturges et poètes dalits (ou «hommes brisés» en marathi, nom que se sont donnés les individus originaires des castes intouchables pour contester leur statut social issu de leur position hiérarchique dans la société hindoue) ont aussi ébranlé les formes littéraires classiques, par l'usage d'un langage ingénéralement concret, ou alors cru, pour décrire leur condition d'opprimés, contribuant ainsi au renouvellement des thèmes et des formes de la littérature nationale.

Cinéma

Bollywood est la plus grande industrie cinématographique du monde.

L'industrie cinématographique indienne est la plus prolifique du monde. Son fleuron est constitué par la production de Bollywood (nom dérivé de Bombay, ancienne appellation de Mumbai), dont les studios sont localisés dans la capitale de l'État du Mâhârâstra, et qui exécutent essentiellement des films commerciaux en hindi. L'industrie est aussi importante dans la région de Calcutta, de Madras, et au Kérala. Il existe ainsi une production non négligeable de films en telugu, en kannada, en malayalam, en tamoul, en bengali ou en marathi. Le cinéma est un art et une distraction spécifiquement populaire en Inde : quels que soient l'âge, le sexe, la caste, l'origine sociale ou géographique des Indiens, ces derniers fréquentent massivement les salles de cinéma. Les acteurs les plus connus jouissent ainsi d'un prestige inégalé dans nos sociétés, et les liens entre l'industrie du film et la politique sont quelquefois particulièrement étroits. Ainsi, certains acteurs ont occupé des postes gouvernementaux importants, comme M. G. Ramachandran, acteur tamoul populaire devenu premier ministre de l'État du Tamil Nadu [17].

En marge de cette production de masse quelquefois particulièrement stéréotypée, il existe aussi un cinéma d'auteur, dont le représentant le plus connu hors des frontières de l'Inde est le bengali Satyajit Ray. On peut aussi citer parmi les réalisateurs classiques Guru Dutt, Raj Kapoor (aussi acteur), Adoor Gopalakrishnan et Yash Chopra pour ses grands succès.

Parmi les réalisateurs contemporains émergent Mira Nair, figure de proue du cinéma indien indépendant, qui a obtenu plusieurs récompenses internationales dont un Lion d'or à Venise en 2001. Ses films sont travaillés par le thème de l'exil et de la fracture entre les générations, ou de la sexualité féminine et de sa censure. Shyam Benegal, Deepa Mehta, Sudhir Mishra font partie de d'autres réalisateurs contemporains qui ont connu un succès pour leur films, tout comme Vijay Singh, réalisateur indien basé en France, réputé pour ses films qui touchent à la fois à l'Inde et la France. Sur un mode plus léger, Karan Johar, issu d'une famille de réalisateurs de Bollywood, possède sa propre société de production et tente de renouveler les codes du genre en introduisant des thèmes de réflexion sur les mœurs familiales en mutation dans ses intrigues d'autre part particulièrement représentatives du cinéma commercial produit à Bombay.

Religions et institutions spirituelles

Article détaillé : Religions de l'Inde.
Le temple du Lotus à Delhi est un temple bahai.

Il y a plusieurs religions en Inde. Les principales religions pratiquées en Inde sont l'hindouisme (79, 8%) et l'islam (13, 7%). On trouve aussi des jaïns (0, 5 %), des sikhs (2, 1 %), des zoroastriens (pârsîs), des bouddhistes (0, 8 %), des juifs et des chrétiens (2, 5 %) - ceux-ci issus d'une évangélisation soit particulièrement ancienne, dès le Ier siècle (chrétiens de saint Thomas au Kérala et au Karnataka), soit consécutive à l'arrivée des Européens à partir du XVIe siècle : Portugais, Français, Anglais. Tandis que le bouddhisme est venant du nord de l'Inde, il est pratiqué à l'heure actuelle par une minorité de la population, surtout les Tibétains réfugiés depuis l'intervention au Tibet par la Chine, et des ex-intouchables qui se sont convertis en suivant l'exemple de Bhimrao Ramji Ambedkar, un grand leader intouchable de l'indépendance. Mais depuis quelques années, l'élite urbaine et la classe moyenne indiennes débutent doucement à s'intéresser de plus en plus au bouddhisme avec l'arrivée des écoles bouddhistes du Japon. Des religions naturelles, classées comme Animistes, sont toujours particulièrement vivantes parmi les groupes tribaux du centre du pays.

L'Inde possède de nombreuses religions aux statuts divers. Plusieurs des «grandes» religions sont originaires de l'Inde, dont l'hindouisme et le bouddhisme, et certaines sont presque exclusives à l'Inde.

L'hindouisme est le de loin la première religion de l'Inde elle comprend 878 millions de fidèles soit 79, 8 % de la population indienne.

L'islam, avec à peu près 150 millions de fidèles (env. 13, 7 % de la population indienne), fait de l'Inde le troisième pays musulman au monde après l'Indonésie et le Pakistan.

L'Inde compte à peu près 25 millions de chrétiens (orthodoxes, protestants et catholiques ensemble forment env. 2, 5 % de la population totale). La communauté chrétienne du Kérala est l'une des plus anciennes au monde (Chrétiens de Saint Thomas). Les églises chrétiennes sont renommées pour leur institutions éducatives de qualité, et ouvertes à tous.

Le sikhisme est une religion propre à l'Inde qui comprend 18 millions de fidèles (env. 2, 1 % de la population indienne). La majorité des Sikhs habitent au Penjab. Les Sikhs sont particulièrement présents dans l'armée.

L'hindouisme est la religion dominante de l'Inde.

Le bouddhisme, qui avait disparu vers le Xe siècle, renaît en Inde de plusieurs façons, surtout sous la forme de la pratique de vipassana, et grâce au mouvement de conversion en masse de Dalits ou intouchables, initié en 1954 par Bhimrao Ramji Ambedkar et qui se poursuit aujourd'hui : les néo-bouddhistes. Le nombre de bouddhistes en Inde est actuellement estimé à 7, 5 millions de personnes soit à peu près 0, 8% de la population indienne. Depuis quelques années, l'élite et la classe moyenne indiennes commencent à s'intéresser de plus en plus au bouddhisme et les écoles bouddhistes venues du Japon gagnent doucement en popularité.

Le jaïnisme est une religion propre à l'Inde qui comprend entre 3 et 4 millions de fidèles (env. 0, 5% de la population Indienne) et dont la majorité des pratiquants habitent au Mâhârâstra et Goudjerat. Le jaïnisme se définit par un respect absolu de toute forme de vie.

La communauté Pârsî décroît rapidement. Des religions indiennes sont apparues sur le territoire indien pour y disparaître, comme les Âjîvika.

Parmi les nombreuses institutions et écoles spirituelles de renom figurent les Brahma Kumaris, Art of Living Foundation, le Centre Shivanada, Divine Life Society, le Centre Chinmayanada, la Société Théosophique, Sri Aurobindo Ashram, Ramakrishna Mission, Sri Chinmayananda Mission, Vedanta Society, Sadhu Vaswani Mission, etc.

Les tensions interreligieuses peuvent être vives en Inde. Après l'indépendance en 1947, les déplacements forcés de populations entre l'Inde et le Pakistan avaient génèré des émeutes extrêmement violentes entre les communautés hindouistes et musulmanes, qui firent, selon certaines estimations, un million de morts[18]. En 1984, après l'assassinat d'Indira Gandhi, les pogroms touchent la communauté sikh. En 1992, la destruction de la mosquée historique d'Ayodhya[19] par des hindous avait entraîné des violences entre musulmans et hindouistes, surtout à Bombay, faisant plus de 2 000 morts dans le pays.

En octobre 2001, un attentat suicide frappe le Parlement du Jammu-et-Cachemire à Srînâgar (38 morts) [20]. Le 13 décembre 2001, le Parlement fédéral subit une attaque suicide qui provoque la mort de 14 personnes[20].

En 2002, des affrontements entre hindous et musulmans font plus de 250 morts en trois jours à Ahmedabad. Les émeutes font suite à l'incendie par des musulmans, le 27 février, d'un train ramenant des extrémistes hindous, tensions liées à la destruction de la mosquée d'Ayodhya en 1992.

En octobre 2005, trois explosions attribuées aux islamistes provoquent la mort de 66 personnes dans la capitale, New Delhi[21].

Le 7 mars 2006, la ville de Bénarès connaît un triple attentat, revendiqué par le Lashkar-e-Qadar[20]. Le 8 septembre 2006, l'explosion de trois bombes près de la mosquée de Malegaon, dans l'État du Mâhârâstra, fait 37 morts[20].

Le 25 août 2007, deux attentats à la bombe frappent la ville d'Hyderabad, tuant au moins 43 personnes[22]. Le 23 novembre 2007, les villes de Bénarès, Lucknow et Faizabad, sont touchées par des attentats contre des tribunaux, faisant au moins treize morts et une cinquantaine de blessés[23]. Ces attentats arrivent au moment où les avocats de l'Uttar Pradesh annoncent ne pas assurer la défense des militants islamistes dans leur région. Le 13 mai 2008, plusieurs attentats dans la ville de Jaïpur font au moins 80 morts et 200 blessés[24]. Une bombe a explosé dans un temple hindou. Les 25 et 26 juillet 2008, les attentats revendiqués par des islamistes à Bangalore et Ahmedabad provoquent la mort de 51 personnes[21].

À la fin du mois d'août 2008, des hindous s'en prennent aux chrétiens dans l'état d'Orissa, à l'est du pays : les violences font au moins une dizaine de morts et 25 églises ont été incendiées[25]. Le 13 septembre 2008, plusieurs explosions touchent New Delhi[21]. Ces derniers attentats sont revendiqués par les Moudjahidins indiens, un groupe islamiste. Le 26 novembre 2008, c'est Bombay qui est touchée par une série d'attaques faisant au moins 100 morts, et à peu près 300 blessés[26]. Ces attentats sont revendiqués par l'organisation islamiste des Moudjahidines du Deccan.

Alimentation

La cuisine indienne au curry.

La cuisine indienne (ou plutôt'les cuisines indiennes') est extrêmement diversifiée selon les régions, les communautés, les religions ou les familles, et inclut de nombreuses épices fréquemment moulues et mélangées dans des assortiments nommés masalas (ou'curry'en anglais ou en français)  : tandorri masala de la cuisine moghole, rasam masala de la cuisine du sud de l'Inde, garam masala de la cuisine du nord de l'Inde, etc. Les épices et les méthodes changent de région en région. Le riz et le blé sont les aliments principaux de la nation. Le pays est réputé pour sa grande variété de cuisines végétariennes (l'Inde a le plus grand pourcentage de végétariens de par le monde) et non-végétariennes. La nourriture et les bonbons épicés sont populaires. Il existe aussi une grande variété de plats sucrés et de boissons qui fluctuent de région en région.

Les grands chefs se trouvent fréquemment au sein des familles avec les recettes qui passent de génération en génération au sein des communautés. Ainsi on peut être en permanence à la découverte des plats dans toute leur richesse et variété régionale, familiale ou communautaire.

Dans les cuisines respectant les traditions de Yoga ou d'Ayurveda, l'usage de certaines épices est limité ou exclu.

La famille

Les valeurs indiennes respectant les traditions de la famille sont fortement respectées, quoique dans les milieux urbains et même ruraux, le modèle de la famille change pour de divers raisons : migration, globalisation, changement de mœurs, ... Cependant, la «joint-familly» est toujours particulièrement présente dans les campagnes, les petites villes et quelquefois chez des riches familles d'industriels dans les grandes villes. On peut par conséquent trouver mais aussilquefois plus de vingt personnes vivant sous un même toit.

Selon la tradition dans la majorité des communautés, les fils, à leur mariage, restaient vivre près de leurs parents, prenant progressivement la relève pour subvenir aux besoins de la maison. La relation entre frères était des plus codées selon la place dans la fratrie. Les épouses qui étaient sous les ordres de leur belle-mère dans les premières années suivant le mariage prenaient leur place et exercaient leur autorité dans la maisonnée. La tradition n'étant pas figée, l'ensemble des modèles étaient envisageables : cuisines scindées ou cuisine commune, maison mitoyenne, etc.

Au sein du foyer, l'entraide était de rigueur : la charge des vieux parents était partagée entre tous. Ils étaient intégrés à la vie quotidienne pour accomplir des petits travaux ou services relevant de l'économie domestique : par exemple, raconter des histoires aux enfants ou éplucher les légumes pour la préparation des repas.

Sport

Si le sport national est le hockey sur gazon, c'est le cricket qui, en Inde, est élevé au rang de véritable passion nationale. L'équipe indienne joue au plus haut niveau international, et certains joueurs, tel Sachin Tendulkar, sont extrêmement populaires dans tout le pays et au-delà. Certains matches sont suivis avec ferveur par tout le pays, surtout les rencontres entre l'Inde et son voisin le Pakistan, ou les confrontations de la sélection nationale avec l'Angleterre.

Dans quelques États, surtout dans le nord-est et les États côtiers du Bengale-Occidental, de Goa et du Kérala, le football, dont le berceau est la ville de Calcutta, est beaucoup répandu. Le Championnat d'Inde de football existe depuis 1996. Il y a peu de temps, le tennis a gagné en popularité, surtout grâce à la jeune joueuse professionnelle Sania Mirza. L'Inde est d'autre part présente dans le monde de la course automobile avec les pilotes de F1 comme Karun Chandhok ou Narain Karthikeyan au volant de l'ex Jordan qui actuellement s'appelle «Force India», constructeur détenu par le milliardaire indien Vijay Mallya. On peut enfin citer le catcheur Great Khali.

Le jeu d'échecs, connu venant de l'Inde, progresse aussi du fait de l'augmentation du nombre de grands maîtres indiens, à commencer par Viswanathan Anand, classé numéro un mondial par la Fédération internationale des échecs et sacré champion du monde le 29 septembre 2007 à Mexico. Les autres sports respectant les traditions comprennent le Kabaddi, le Kho-Kho, et le Gilli-Danda, qui sont joués dans tout le pays. L'Inde est la source de la discipline historique et religieuse du yoga, et aussi de l'art martial antique, le Kalarippayatt.

Festivals

Les diyas sont les bougies respectant les traditions allumées pour le festival du Diwali.

Les festivals indiens sont particulièrement variés, religieux pour la majorité. Célébrés indépendamment de la caste, ils sont soit nationaux comme Divālī à l'automne ou la Holi au printemps, soit régionaux comme le Pongal dans le Tamil Nadu, ou la Fête du soleil - Chatt Puja aussi nommée Surya Shasti - dans l'État du Bihar et de l'Uttar Pradesh. Ils fluctuent selon les régions et les communautés, mais également selon les différentes religions présentes en Inde : hindouisme, islam, bouddhisme, christianisme, etc. Cependant, les communautés indiennes participent tant à leurs propres fêtes qu'à celles de leurs voisins.

Les vacances les plus populaires sont Diwali, Holi, Onam, Sankranti/Pongal, Buddha Jayanti, Gudi Padwa/Ugadi, les deux Eids, Noël, et Vaisakhi. Raksha Bandhan, le jour pour solidifier le lien familial entre frères et sœurs, est fêté dans plusieurs communautés en Inde du nord.

La date des festivals hindous changent d'année en année selon le calendrier hindou.

L'Inde a trois périodes de vacances nationales. On observe officiellement d'autres périodes de vacances (entre neuf et douze) dans les différents états. Les pratiques religieuses font partie intégrante de la vie quotidienne et sont une affaire publique.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
14 janvier Solstice du Capricorne Makar Sankranti au Nord, Pongal au Sud Inaugure la moitié lumineuse de l'année
5 jours après la nouvelle lune (lune noire) de janvier Cinquième du printemps Basant Panchami Les écoliers vénèrent Sarasvati, déesse de la connaissance
26 janvier Jour de la République Republic Day Adoption de la constitution indienne
Pleine lune de mars Fête des couleurs Holi Victoire du bien sur le mal
15 août Jour de l'indépendance Independence Day Proclamation de l'indépendance
Plein lune d'août Fête des frères Raksh Bandan Actualisation de l'attachement sœurs-frères
Nouvelle lune de novembre Fête des lumières Divālī 5 jours de fêtes et commémoration
2 octobre Anniversaire du Mahatma Gandhi Gandhi Jayanti Naissance de M. K. Gandhi, le père du pays

Langues

Article détaillé : Langues de l'Inde.

La constitution indienne reconnaît 18 langues officielles. Il existe aussi énormément d'autres langues régionales ainsi qu'la plupart de dialectes, soit près de 4 000 langues différentes. Les langues indiennes n'utilisent pas l'alphabet latin mais différents alphasyllabaires, dérivés du Brahmi.

L'anglais qui a été pendant longtemps la langue parlée fréquemment par l'élite et la haute bourgeoisie indienne (et dont on trouve plusieurs grands écrivains du renommée internationale), est actuellement pratiqué comme langue véhiculaire par une plus grande partie de la population, avec une grande variété d'accents selon la région ou la classe sociale. L'hindi, la langue maternelle des populations dans l'État de Uttar Pradesh, reste cependant la langue parlée ou comprise plus ou moins bien par une grande majorité de la population indienne, surtout au nord de l'Inde.

Scolarité

En avril 2010, l'instruction scolaire du premier degré est devenue obligatoire pour les enfants de 6 à 14 ans. Les frais sont pris en charge par l'État pour les familles démunies[27].

Galerie

Personnalités indiennes (Liste non-exhaustive)

Codes

L'Inde a pour codes :

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. Moyenne des estimation 2010 de l'ONU (1 214 464 000 selon le Département des affaires économiques et sociales) et de la CIA (1 156 897 766 selon le World Factbook)
  2. PIB à parité de pouvoir d'achat, selon le Fonds monétaire international (FMI).
  3. PIB nominal, selon le Fonds monétaire international (FMI).
  4. AFP, Reuters, «Des explosions font au moins 65 morts dans le nord-est de l'Inde», Le Monde. Consulté le 31-10-2008
  5. Inde : à la découverte de la plus grande démocratie du monde - Sénat
  6. Législatives en Inde : victoire du Parti du Congrès au pouvoir, dépêche de l'agence AP in Nouvel Observateur, 16/05/2009, article en ligne
  7. (en) United States - India Joint Statement on Next Steps in Strategic Partnership, Adam Ereli, 17-09-2004, U. S. department of State
  8. Inde : le boom de la classe moyenne - Les Échos
  9. Marc Epstein, Gilbert Charles, Michel Faure et Marie Huret, «Les enfants de la mondialisation» dans L'Express du 20/12/2004
  10. source : «Lorsque les femmes auront disparu : l'élimination des filles en Inde et en Asie», enquête publiée par Bénédicte Manier à La Découverte en 2006
  11. source : National Crime Records Bureau, cité par A. Gentleman, Indian brides pay a high price, International Herald Tribune, 26 octobre 2006
  12. http ://news. bbc. co. uk/1/hi/world/south_asia/8402973. stm
  13. cité par D. Coussy sur le site de France 2 http ://cultureetloisirs. france2. fr/livres/actu/29012449-fr. php?page=1, consulté le 18 mai 2007
  14. site du British Council http ://www. contemporarywriters. com/authors/?p=auth21, consulté le 27 mai 2007
  15. http ://www. sitartmag. com/harikunzru. htm, consulté le 27 mai 2007
  16. http ://books. guardian. co. uk/manbooker2006/story/0, , 1892438, 00. html, consulté le 9 septembre 2007
  17. Lequeret, Élisabeth, «En Inde, la religion du cinéma», Le Monde diplomatique, août 2004
  18. Henri Tincq, «La monstrueuse vivisection de l'Inde», dans Le Monde du 05/08/2007, [lire en ligne]
  19. La structure qui fut détruite le 6 décembre 1992 ne fonctionnait plus comme mosquée depuis des décennies, mais comme un temple hindou depuis 42 ans
  20. Ingrid Therwath, «Les principaux attentats en Inde depuis 2001», dans Courrier international du 27-08-2007, [lire en ligne]
  21. «Série d'explosions à New Delhi, revendiquées par un groupe islamiste», dans Le Monde du 13-09-2008, [lire en ligne]
  22. «Une série d'attentats font au moins 43 morts dans le sud de l'Inde», dans Le Monde du 25-08-2007, [lire en ligne]
  23. «Des explosions simultanées tuent au moins treize personnes dans trois villes du nord de l'Inde», dans Le Monde du 23-11-2007, [lire en ligne]
  24. Julien Bouissou, «Des attentats font 80 morts à Jaïpur, centre touristique indien», dans Le Monde du 15-05-2008, [lire en ligne], mis en ligne le 14-05-2008
  25. Henri Tincq, «Nouvelles violences anti- chrétiennes dans l'est de l'Inde», dans Le Monde du 29-08-2008, [lire en ligne]
  26. "Plus de 100 morts et des otages occidentaux dans une série d'attaques à Bombay", dans Le Monde du 26-11-2008, [lire en ligne]
  27. L'Inde promulgue une loi promettant l'accès à l'éducation pour l'ensemble des enfants, dépêche AP reprise par Le Nouvel Observateur, 01/04/2010, dépêche en ligne

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