Tadjikistan

Le Tadjikistan, en forme longue la République du Tadjikistan ou la République de Tadjikistan, en tadjik Tojikiston, То?икистон et Jumhurii Tojikiston, ?ум?урии То?икистон, est un pays montagneux d'Asie centrale, sans accès à la mer.


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Tadjikistan

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?ум?урии То?икистон (tg)
Jumhurii Tojikiston (tg)
République du Tadjikistan (fr)
Drapeau du Tadjikistan Armoiries du Tadjikistan
(Drapeau du Tadjikistan) (Armoiries du Tadjikistan)
Devise nationale  : aucune
carte
Langue officielle Tadjik, Russe (langue de communication interethnique)
Capitale Douchanbé
38°33′N, 68°48′E
Plus grande ville Douchanbé
Forme de l'État République
 - Président
 - Premier ministre
Emomalii Rahmon
Oqil Oqilov
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 92e
143 100 km2
0, 3 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 94e
7 211 884 hab.
50 hab. /km2
Indépendance
 - Fin de l'URSS
 
9 septembre 1991
Gentilé Tadjik


IDH (2006) Diminution 0, 684 (moyen) (124e)
Monnaie Somoni (TJS)
Fuseau horaire UTC +5
Hymne national Surudi milli
Domaine internet . tj
Indicatif
téléphonique
+992


Le Tadjikistan, en forme longue la République du Tadjikistan ou la République de Tadjikistan, en tadjik Tojikiston, То?икистон et Jumhurii Tojikiston, ?ум?урии То?икистон, est un pays montagneux d'Asie centrale, sans accès à la mer. Il est limitrophe de l'Afghanistan au sud, de la Chine à l'est , du Kirghizistan au nord et de l'Ouzbékistan à l'ouest . C'est l'unique État issu de l'ancienne Asie centrale soviétique où la langue dominante n'est pas une langue turque mais iranienne, le tadjik. Les Tadjiks, qui forment le groupe ethnique majoritaire (72 % de la population), appartiennent à la famille des peuples iraniens.

Les frontières actuelles du Tadjikistan remontent à la création de la République socialiste soviétique du Tadjikistan en 1924 au sein de l'Union soviétique. L'effondrement de l'URSS en 1991 entraîna l'apparition de l'État tadjik indépendant. La guerre civile qui s'ensuivit dura jusqu'en 1997. Actuellement, les conséquences en sont sensibles, et le Tadjikistan reste l'État le plus pauvre de l'ex-URSS, malgré une croissance soutenue.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Tadjikistan.

Antiquité

Dans l'Antiquité, le territoire de l'actuel Tadjikistan appartint aux principaux empires qui se succédèrent entre le Moyen-Orient, l'Asie centrale et l'Inde, tels la Perse Achéménides, l'Empire d'Alexandre le Grand, ses successeurs séleucides, puis le royaume gréco-bactrien. Comme dans toute l'Asie centrale, les influences culturelles et religieuses furent multiples, entre le zoroastrisme persan, les cultes hellénistiques, ou le bouddhisme venu d'Inde ou de Chine. Au premier siècle de notre ère, il fut absorbé dans l'Empire kouchan, au Ve siècle, il était sous la domination des Hephtalites, ou Shvetahûna. Ces nomades furent eux-mêmes remplacés par des groupes turcs, avant que les invasions arabes, au VIIIe siècle, n'entraînent la conversion de l'essentiel de la population à l'Islam.

Les Samanides

Monument à Ismoïl Samani, à Douchanbé

L'Empire des Samanides fut le premier État persan indépendant à se reconstituer après la conquête de la région par les Arabes. Fondé par Ismoïl Samani, d'où son nom, il avait pour capitale la ville de Boukhara, dans l'actuel Ouzbékistan, et s'étendait du Khorasan, en Iran, aux limites orientales du Tadjikistan et de l'Afghanistan. Les Tadjiks considèrent cet empire comme leur première structure étatique, d'où ils tirent le nom de leur monnaie, le somoni. La culture tadjike, ou persane d'Asie centrale, se développa dans les florissantes cités de Boukhara et Samarcande : en témoignent les poètes Rudaki et Ferdowsî ou le philosophe et savant Avicenne.

L'État samanide succomba en 999 aux assauts des tribus turques d'Asie centrale, surtout les Qarakhanides. Les siècles suivants, la région subit les conquêtes de Gengis Khan et Tamerlan, puis se stabilisa sous la domination du Khanat de Boukhara, gouverné par des dynastie turco-ouzbèkes. Les montagnes tadjiks, surtout le Pamir, étaient souvent traversées par les caravanes de la Route de la Soie, dont l'expédition de Marco Polo. La langue et la culture persanes continuaient de dominer les cités d'Asie centrale malgré la domination politique turque, contribuant à préserver l'identité ethnique tadjike, comme on appelait désormais les Persans de cette région.

Colonisation russe

La seconde moitié du XIXe siècle vit le Tadjikistan, avec le reste de l'Asie Centrale, entrer dans le cadre du Grand Jeu, la rivalité coloniale entre les Empires russes et britanniques. Dès 1868, les troupes russes occupaient Khodjent, la principale ville du nord, porte de la fertile vallée de Ferghana. La chute des khanats de Kokand et Boukhara entre 1873 et 1876 entraîna la colonisation d'un vaste territoire, positionné sous protectorat. La conquête fut parachevée en 1895 par l'annexion des principautés du Pamir. La vallée du Pandj, à la limite du Tadjikistan et de l'Afghanistan, marqua par conséquent la limite sud de l'influence russe.

Les Révolutions russes de 1917 entraînèrent en Asie centrale comme dans le reste de la Russie une féroce guerre civile. La résistance aux Bolcheviks fut en particulier le fait des populations turcophones, derrière le dernier émir de Boukhara, libéré du protectorat tsariste, puis au sein de la révolte Basmatchi, qui persista tout au long des années 1920 malgré une violente répression soviétique.

Tadjikistan soviétique

La République du Tadjikistan fut créée en 1924 avec le statut de république socialiste soviétique autonome incluse dans l'Ouzbékistan, elle devient République socialiste soviétique à part entière en 1929. Sa création s'inscrivait dans le découpage de l'Asie centrale par Staline en républiques ethniques aux frontières tortueuses, alors même que les différentes nationalités, surtout Ouzbeks et Tadjiks, vivaient côte à côte depuis des siècles dans les villes ou la vallée de Ferghana. Les grandes villes de Samarkand et Boukhara, qui étaient peuplées surtout de Tadjiks, furent ainsi données à l'Ouzbékistan, et nombre de leurs habitants persanophones furent contraints de souscrire à leur nouvelle "identité" ouzbèke ou d'émigrer dans la nouvelle république tadjike.

Comme les autres républiques d'Asie centrale, le Tadjikistan soviétique fut gouverné par l'appareil local du Parti Communiste, à la tête duquel alternaient Tadjiks et Russes. L'immigration russe vers la République fut conséquente : entre 1926 et 1959, la proportion de Russes dans la population de la république passa de moins de 1% à 13%[1]. Le Tadjikistan demeura la république la plus pauvre de l'Union, celle où le taux d'épargne[2] et la proportion d'étudiants au sein d'une classe d'âge[3] étaient les plus faibles, témoignant d'un retard de développement néenmoins nié par les autorités soviétiques.

Tadjikistan indépendant

Article connexe : Guerre civile du Tadjikistan.

La Perestroïka, engagée en URSS à partir de 1985, n'entraîna de bouleversements majeurs au Tadjikistan qu'à partir de 1990. Suite à des émeutes à Douchanbé, la république proclama sa souveraineté le 24 août 1990. Le 9 septembre 1991, le président du Parlement, Qadriddin Aslonov, qui avait interdit les activités du Parti communiste, fit proclamer l'indépendance, mais fut renversé dès le 23 septembre par le conservateur Rakhmon Nabiyev, ancien secrétaire général du Parti. Les troubles qui s'ensuivirent s'intensifièrent après l'élection de Nabiyev à la présidence le 24 novembre, jusqu'au développement d'une guerre civile entre partisans du gouvernement post-communiste, soutenus par Moscou, et une opposition variée, allant de démocrates libéraux à des groupes islamistes, en passant par une série d'organisations représentant certains groupes ethniques ou régionaux. Les troupes russes, surtout des gardes-frontières, participèrent aux affrontements, alors que les civils russes ont fui en masse la guerre et la misère grandissante.

Dès septembre 1992, Nabiyev, capturé par l'opposition, fut contraint de se retirer du jeu politique, et le Président du Parlement, Emomalii Rahmon, le remplaça à la tête du pays et de la faction gouvernementale. Rahmon lui apportait le soutien des milices de sa région natale de Kulob, dans le sud. La guerre se prolongea jusqu'en 1997, sans qu'aucun camp ne parvienne à l'emporter, et fit près de 50 000 morts. La paix, conclue sous l'égide des Nations unies et de la Russie, consacra le pouvoir de Rahmon, qui fut réélu président en 1999, puis en 2006, avec 99%, puis 79% des suffrages.

La persistance de la guerre en Afghanistan pèse sur le Tadjikistan. Ahmed Chah Massoud, l'un des chefs de la lutte contre les talibans, assassiné en 2001, appartenait à l'ethnie tadjike, qui forme plus de 30 % de la population afghane. Avec l'Iran et la Russie, le Tadjikistan était, avant le 11 septembre 2001, l'un des principaux soutiens de l'Alliance du Nord[4].

Lors de l'invasion de l'Afghanistan en 2001, le gouvernement tadjike autorisa l'emploi de bases aériennes à des fins de réapprovisionnement de fuel sur son sol aux forces de l'OTAN ; aucune présence militaire américaine n'y a cependant été installée (celle-ci était localisée dans la base aérienne de Manas, au Kirghizistan, ainsi qu'à Karshi-Khanabad   (en) , en Ouzbékistan). Par contre, la France avait en 2005 près de 200 soldats à Douchanbé [5]. Qui plus est , le gouvernement tadjik autorise les Etats-Unis et l'OTAN à utiliser des routes tadjikes pour approvisionner, en matériel non militaire, la Coalition en Afghanistan[6].

D'autre part, depuis 2004, une base indienne, la Farkhor Air Base   (en) , est présente sur le territoire national. La Russie possède aussi, depuis 2005, sa 201e base militaire près de Douchanbé, mais sa présence militaire (5 000 hommes de l'infanterie motorisée), qui visait à aider les garde-frontières tadjikes, faisait l'objet de négociations en 2009 [7].

Le pays reste d'autre part exposé à la violence de groupes islamistes et au trafic de drogue depuis l'Afghanistan : sa pauvreté l'oblige dans ces domaines à participer avec la communauté internationale, l'assistance russe ne suffisant désormais plus.

Politique

Le Président tadjik, Emomalii Rahmon
Article détaillé : Politique du Tadjikistan.

Institutions

Le cadre constitutionnel est celui d'une république présidentielle. Le Président est élu au suffrage universel pour un mandat de sept ans, renouvelable une fois uniquement. Le Premier Ministre est appelé par le Président. Le conseil des ministres est appelé par le Président, accepté par le Parlement[8].

Président Emomalii Rahmon 6 novembre 1994
Premier ministre Oqil Oqilov 20 janvier 1999

Le Parlement, ou Assemblée Suprême, est constitué de deux chambres :

Vie politique

La vie politique du Tadjikistan reste marquée par le souvenir de la guerre civile qui opposa factions politiques et régionales entre 1992 et 1997. Certains observateurs expliquent par ce traumatisme la relative passivité politique de la population, qui préfère la stabilité actuelle à des promesses de changement toujours risquées[9].

Le parti du pouvoir, le Parti démocratique populaire du Tadjikistan (HDKT) détient une large majorité dans les deux chambres. Cependant, de manière exceptionnelle en Asie centrale, l'opposition a une présence au Parlement (quatre députés du Parti Communiste, deux députés du Parti de la Renaissance Islamique), ce qui conduit quelquefois à des débats agités entre factions. Les observateurs internationaux ont néanmoins jugé que les dernières élections législatives, en 2005, ont été marquées par la corruption et la manipulation des résultats. Les principaux partis d'opposition ont par contre boycotté les dernières élections présidentielles, en 2006, accusant le pouvoir de préparer des falsifications massives. Emomalii Rahmon fut réélu avec 79, 3% des suffrages.

Droits de l'homme

Le respect des droits de l'homme par le pouvoir reste sujet à caution. La liberté de la presse et le droit à un procès équitable sont mal assurés. La violence des forces de sécurité est difficilement contrôlable, et des cas de torture ont été dénoncés. L'état des prisons semble déplorable. Enfin, les droits sociaux et économiques des Tadjiks ont été toujours réduits par la paupérisation de la société depuis l'indépendance : travail des enfants, travail forcé, discriminations et violences envers les femmes sont monnaie courante. Enfin, les minorités religieuses (juifs, protestants), semblent avoir été victimes de mesures discriminatoire et de destruction de leurs lieux de culte[10].

Politique étrangère

La politique étrangère du Tadjikistan est dominée par les problèmes de l'Afghanistan voisin, les risques de contagion qu'ils impliquent, du trafic de drogue à l'islamisme armé, et l'obligation conséquente de coopération internationale. Le Tadjikistan participe à de nombreuses organisations internationales, et reçoit un volume important d'aide. Il est resté proche de la Russie au sein de la CEI, mais développe les relations avec d'autres puissances régionales, telles la Chine, avec qui un conflit de délimitation des frontières fut résolu par un accord en 2002, et l'Iran, dont le Tadjikistan soutient la candidature à l'Organisation de coopération de Shanghai. Le Tadjikistan est aussi membre de l'OSCE, qui soutient divers programmes humanitaires et de réformes démocratiques dans le pays.

Subdivisions

Provinces du Tadjikistan
Article détaillé : Subdivisions du Tadjikistan.

Le Tadjikistan est divisé en deux provinces (viloyat, pluriel viloyatho), une province autonome (viloyati mukhtor), et une Région de subordination républicaine, province administrée par le pouvoir central.

Chaque province est divisée en districts, eux-mêmes subdivisés en jamoats, puis en villages.

En outre, la capitale Douchanbé, quoiqu'environnée de partout par la Région de subordination républicaine, forme une unité administrative ad hoc ne relevant d'aucune province.

Numéro Province ISO 3166-2 Chef-lieu Superficie
(km²)
Pop. (2008)
1 Sughd TJ-SU Khodjent 25 400 2 132 100
2 Région de subordination républicaine TJ-RR Vahdat 28 600 1 606 900
Douchanbé (ville indépendante) TJ-RR Douchanbé 100 679 400
3 Khatlon TJ-KT Qurghonteppa 24 800 2 579 300
4 Haut-Badakhchan (province autonome) TJ-BG Khorugh 64 200 218 000

Géographie

Carte du Tadjikistan
Vue satellite du Tadjikistan
Article détaillé : Géographie du Tadjikistan.

Le Tadjikistan est un pays enclavé, sans accès à la mer, et le plus petit pays de l'Asie centrale par sa superficie. 93 % du territoire tadjik est constitué de montagnes, et plus de la moitié du territoire a une altitude supérieure à 3000m. Son point culminant est le Pic Ismail Samani, ancien Pic Staline, puis Pic du Communisme, à 7495m.

Le climat du Tadjikistan est continental, les températures connaissent d'importantes fluctuations saisonnières. En janvier, la température fluctue en moyenne de +2 °C à -2 °C dans les vallées du sud-ouest et du nord et descend jusqu'à -20 °C sur les hauts plateaux du Pamir. Les maximales de juillet oscillent de 10 °C à 15 °C dans le Pamir, 25 °C à 30 °C dans les vallées. Le minimum absolu relevé est de -63 °C dans le Pamir (Boulounkoul) et le maximum de 48 °C à Pyandj-Bas.

Le Pic Ismail Samani, point culminant du Tadjikistan

Les uniques zones non montagneuses du territoire tadjike se situent à l'extrémité nord du pays, qui se rattache à l'important bassin de Fergana, et au sud-ouest , dans le bassin de l'Amou-Daria. Le centre du pays est dominé par de grandes chaînes de montagnes d'orientation est-ouest , surtout les Monts Alaï, qui empêchent en hiver les communications terrestres entre la capitale, Douchanbé, et le nord. À l'est du pays, la région du Haut-Badakhchan est constituée de hauts plateaux de type tibétain, le Pamir, à la lisière nord duquel s'élèvent les plus hauts pics. Les glaciers du Pamir sont la principale source d'eau de l'Asie centrale, et alimentaient beaucoup la mer d'Aral, par les deux fleuves du Syr-Daria et de l'Amou-Daria, avant le développement outré de la culture intensive du coton dans leur bassin à l'époque soviétique.

La culture du coton, particulièrement présente au Tadjikistan, est à la source de la majorité des problèmes écologiques actuels du pays. Outre la désertification induite par le gaspillage massif de l'eau dans cette culture, l'emploi de pesticides tels le DDT et d'engrais chimiques a exposé la population agricole à de fortes toxicités, dont les conséquences sanitaires sont toujours présentes.

Économie

Article détaillé : Économie du Tadjikistan.

Vue d'ensemble

Un jeune homme vendant des fruits secs dans un marché tadjik

Lors de l'indépendance, le Tadjikistan était déjà le pays le plus pauvre de l'ex-URSS, et suite à la guerre civile de 1992-1997, il était même l'un des pays les plus pauvres au monde. Les sources de revenu, liées à l'exportation du coton et de l'aluminium, sont précaires et rendent l'économie vulnérable aux cours du marché. En 2000 toujours, l'aide internationale restait principale, surtout pour soutenir les programmes de «réhabilitation», dont l'objectif est de réintégrer d'anciens combattants de la guerre civile dans la société. Elle a aussi été indispensable pour limiter la chute de la production de nourriture, conséquence d'une seconde année de sécheresse. En août 2001, la Croix-Rouge a annoncé le début d'une famine au Tadjikistan, et nommé à une aide internationale, risque à nouveau évoqué au printemps 2008.

L'économie du Tadjikistan s'est néenmoins énormément redressée depuis la guerre civile. Selon la Banque mondiale, le PIB a augmenté en moyenne de 9, 6 % par an entre 2000 et 2004, ce qui a permis au Tadjikistan de perfectionner sa position économique comparé à d'autres pays d'Asie centrale comme le Turkménistan et l'Ouzbékistan, pays riches en hydrocarbures dont les économies connaissent une moindre croissance. Il reste néenmoins un pays particulièrement pauvre. En 2008, suivant le FMI, la valeur du PIB par habitant en parité de pouvoir d'achat serait d'environ 2 000 [11], ce qui en fait le 145e État au monde suivant ce classement. 20 % de la population vivrait sous le seuil de pauvreté absolu d'1, 25 par jour[12]. Enfin, près de 40% du PNB proviendrait, en 2009, d'envois de fonds d'émigrés tadjiks. Une loi de 2009 donne un rôle spécifique à l'école hanéfite du fikh musulman, reconnu comme plus modérée que d'autres[13].

Situation énergétique

L'un des atouts économiques du Tadjikistan est son important potentiel hydroélectrique, qui découle du relief extrêmement montagneux du pays. Le barrage de Nourek, construit dans les années 1970, est le plus haut barrage électrique au monde. Le potentiel reste aujourd'hui sous-exploité. Les principaux producteurs d'électricité de la région, du russe UES aux producteurs chinois ou iraniens, investissent lourdement dans de nouveaux projets de barrages géants, tel celui de Rogn, qui pourrait dépasser les 300m de hauteur.

Le réseau d'approvisionnement électrique est cependant vétuste, ce qui provoque régulièrement des pénuries d'électricité et de chauffage public jusque dans la capitale. La corruption est aussi en cause, une importante quantité d'électricité aurait ainsi été secrètement détournée vers l'Ouzbékistan voisin, affaire plus rentable que l'approvisionnement de la population à des prix règlementés[14].

Productions majeures

L'abondance d'énergie hydroélectrique a permis dès l'époque soviétique le développement d'une industrie de l'aluminium, particulièrement stricte en électricité. Cependant, la matière première, l'alumine, doit être importée, ce qui diminue la valeur ajoutée des exportations. Le producteur national, Talco, reste cependant un poids lourd du secteur au niveau mondial.

La production de coton est l'autre source de revenus majeure du Tadjikistan et fait vivre une grande partie de la population. Elle occupe toujours plus du tiers des terres agricoles, la privatisation des fermes est extrêmement lente. Seuls 20% du coton produit est traité par l'industrie textile nationale, le reste est exporté brut. L'équilibre alimentaire n'est pas assuré par l'agriculture nationale, qui doit être complétée par des importations de céréales du Kazakhstan et d'Ouzbékistan.

L'industrie légère et les services forment une part principale de la croissance de la décennie 2000 et représentent la majeure partie du jeune secteur privé de l'économie, avec le bâtiment. Le secteur bancaire reste sous-développé : seuls 10% du capital passerait par le dispositif bancaire, auquel les PME n'ont presque jamais recours pour leur financement[15].

Une émigration économique massive

L'économie souterraine

Démographie

Évolution de la démographie entre 1992 et 2003 selon la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé : Démographie du Tadjikistan.

En janvier 2008, la population du Tadjikistan était estimée à 7 215 700 habitants. De début 2008 à fin 2009, plus de 3 600 réfugiés afghans se sont exilés au Tadjikistan[13].

Près d'un million de Tadjiks, en particulier de jeunes hommes, travaillent à l'étranger en 2009, en particulier en Russie, même si la crise économique a entraîné une importante vague de retour.

Les statistiques officielles comptaient en 2000 plus de 100 000 personnes handicapées. Ce chiffre élevé est surtout le fruit des années de guerre civile durant la décennie 1990. La Banque mondiale participe avec le gouvernement tadjik pour la mise en place de programmes de soutien et de réinsertion visant cette catégorie de la population.

Transport

A bridge being built as part of the widening and improvement of the road between Dushanbe and Khujand in Tajikistan using Chinese labor and equipment.
Des travailleurs chinois construisent un pont sur la route Douchanbé-Khodjent

Le dispositif de transport du Tadjikistan remonte principalement à l'époque soviétique. Il s'est beaucoup détérioré suite à la guerre civile et de la détérioration de l'économie. Depuis 2005, une série de grands projets visent à développer une infrastructure convenable. La priorité est donnée aux liaisons entre Douchanbé et le nord, notoirement insuffisantes : un maillon important de cette route, le tunnel d'Anzob, fut inauguré dès juillet 2006.

La Route du Pamir, qui traverse les hauts-plateaux depuis Khorugh, sur la frontière afghane, jusqu'à la frontière kirghize, au nord du lac Kara-Kul, est à nouveau entretenue. Une liaison routière entre Murgab, au cœur du Pamir, et la Chine, fut inaugurée dès 2004[16].

Le réseau ferroviaire est peu développé mais intégré à l'ancien réseau soviétique. 480km de voies à large gauge relient les principaux centres de l'ouest du pays à l'Ouzbékistan voisin.

Le transport aérien reste peu développé. La compagnie nationale Tajik Air connaît désormais la concurrence de petites compagnies privées.

Éducation

18, 2 % de dépenses du gouvernement de la période 2000-2007 étaient pour l'education[17]. l'enseignement primaire est obligatoire[18]. Néanmoins, un quart des filles ne finit pas l'enseignement primaire[19].

Religion

Environ 95% de la population est musulmane (90% de sunnites et 5% d'ismaéliens). Le reste est composé essentiellement des minorités bahaïes et chrétiennes[13].

Culture

Article détaillé : Culture du Tadjikistan.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
21 mars Solstice du printemps
Navrouz Originellement nouvel an zoroastrien

La langue officielle du Tadjikistan est le tadjik, de la famille des langues indo-européennes, du groupe des langues iraniennes ou persanes.

Santé

Espérance de vie : 64, 94 ans (en 2006)
Espérance de vie des hommes : 61, 24 ans (en 2002)
Espérance de vie des femmes : 67, 46 ans (en 2002)
Taux de croissance de la pop.  : 2, 19 % (en 2006)
Taux de natalité : 32, 65 ‰ (en 2006)
Taux de mortalité : 8, 25 ‰ (en 2006)
Taux de mortalité infantile : 106, 49 ‰ (en 2006)
Taux de fécondité : 4, 00 enfants/femme (en 2006)

Données statistiques

Population : 7 320 815 habitants (estimations janvier 2006). 0-14 ans : 40, 4% ; 15-64 ans : 54, 9 % ; + 65 ans : 4, 7 %
Superficie : 143 100 km²
Densité : 51 hab. /km²
Frontières terrestres : 3 651 km (Afghanistan 1 206 km, Chine 414 km, Kirghizistan 870 km, Ouzbékistan 1 161 km)
Littoral : 0 km
Extrémités d'altitude : 300 m > 7 495 m
Taux de migration : -3, 27 ‰ (en 2002)
Indépendance : 9 septembre 1991
Lignes de téléphone : 242, 100 (en 2003)
Téléphones portables : 47, 600 (en 2003)
Postes de radio : 1, 291 million (en 1991)
Postes de télévision : 820 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 5 000 (en 2002)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 4 (en 2002)
Routes : 29 900 km : 21 400 km pavées (y compris cailloux tassés) - 8 500 km terre (en 1990)
Voies ferrées : 482 km (2001)
Voies navigables : 0 km
Nombre d'aéroports : 2 (en 2001)

Codes

Le Tadjikistan a pour codes :

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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