Suède

La Suède, en forme longue le Royaume de Suède, en suédois Sverige et Konungariket Sverige Konungariket Sverige), est un pays du nord de l'Europe qui est membre de la Scandinavie.


Catégories :

Suède

Définitions :

  • Partie inférieure d'une peau brute refendue. Le suède est bien plus mince et fragile que la fleur refendue. (source : lucrin)
Konungariket Sverige (sv)
Royaume de Suède (fr)
Drapeau de la Suède Armoiries de la Suède
(Drapeau de la Suède) (Armoiries de la Suède)
Devise nationale  : För Sverige i tiden (pour la Suède en le temps)
carte
Langue officielle Suédois
Capitale Stockholm
59°21′N 18°4′E
Plus grande ville Stockholm
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
 - Roi
 - Ministre d'État
Carl XVI Gustaf
Fredrik Reinfeldt
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 54e
441 369 km2
8, 67%
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 82e
9 276 509 hab.
22 hab. /km2
Indépendance
 - Date
De l'Union de Kalmar
6 juin 1523
Gentilé Suédois, Suédoise, Suédois, Suédoises


IDH (2005) Augmentation 0, 963 (très élevé) (7e)
Monnaie Couronne suédoise (SEK)
Fuseau horaire UTC +1 : (CET) ;

Heure d'été : UTC+2 : (CEST)

Hymne national Aucun,
Du gamla, Du fria de facto
Domaine internet . se
Indicatif
téléphonique
+46


La Suède, en forme longue le Royaume de Suède, en suédois Sverige (IPA : /'sv̥æɹʝə/) et Konungariket SverigeKonungariket Sverige [ˈko :. nɵ. ŋa. ˌri :. kət ˈsvær :. jə]), est un pays du nord de l'Europe qui est membre de la Scandinavie. Sa capitale est Stockholm et ses 9 223 766 habitants sont nommés Suédois. La langue parlée est le suédois. Le finnois et le sami sont aussi parlés, essentiellement dans le nord du pays. Les variations régionales sont habituelles.

La Suède a une frontière avec la Norvège à l'ouest et une autre avec la Finlande au nord-est . Au sud, le Danemark, auquel le pays est relié par le pont de l'Öresund se situe à 4 km au large. Le nord de la Suède est occupé par la Laponie, nommée Sápmi par ses habitants, les Sames, qui furent les premiers habitants du nord de la Scandinavie.

La Suède fait partie de l'Union européenne depuis 1995, mais pas de la zone euro.

Avec ses 449 964 km2, la Suède est le troisième pays le plus grand d'Europe de l'Ouest . La Suède possède de faibles densités de population, excepté dans les zones métropolitaines. Le taux d'urbanisation est de 84 % tandis que les villes n'occupent que 1, 3 % du territoire. La sauvegarde de l'environnement et le problème des énergies renouvelables sont le plus souvent la priorité des politiciens, mais aussi d'une grande partie du peuple.

La Suède est depuis longtemps un grand exportateur de fer, de cuivre et de bois. L'industrialisation, qui a commencé dans les années 1890, a permis à la Suède de se développer, et d'obtenir constamment aujourd'hui une bonne place dans les classements européens sur l'Indicateur de développement humain (IDH). La Suède possède de grandes réserves d'eau potable, mais manque de ressources énergétiques fossiles comme le charbon ou le pétrole.

La Suède moderne est issue de l'Union de Kalmar, créée en 1397. Le pays fut unifié au XVIe siècle par le roi Gustav Vasa. Au XVIIe siècle, la Suède conquiert de nouveaux territoires et forme un empire colonial. Cependant, l'essentiel de ces territoires devront être abandonnés au XVIIIe siècle. Au début du XIXe siècle, la Finlande et d'autres territoires sont perdus. Après sa dernière guerre en 1814, la Suède connaît la paix, adoptant une politique de non-alignement en temps de paix et de neutralité en temps de guerre.

Selon l'indice de démocratie de The Economist, la Suède est en 2008 le pays le plus démocratique au monde avec un indice de 9, 88/10[1].

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Suède.

Des découvertes archéologiques prouvent que le territoire suédois fut colonisé au cours de l'âge de la pierre, quand les terres commencèrent à se débarrasser de la glace accumulée pendant l'ère glaciaire. Les premiers habitants vécurent de chasse, de cueillette, et en particulier des ressources que leur offrait la future mer Baltique.

Carte de la Suède
Maison respectant les traditions suédoises en bois à Västerås

Le territoire suédois semble avoir connu une forte densité de population pendant l'âge du bronze, les traces de communautés élargies et prospères ayant été mises en évidence.

La toute première mention écrite de l'existence du peuple suédois (Suiones en latin) est faite par Tacite en l'an 98. Ils sont aussi mentionnés par Jordanès au VIe siècle, sous les noms de Suehans ou Suetidi. L'épopée anglo-saxonne Beowulf décrit des batailles entre les Suédois et les Goths de Scandinavie (Geats) durant cette époque, qui se soldèrent par la prédominance des Suédois (Sweonas).

Au cours du IXe et du Xe siècle, la culture viking put s'épanouir dans toute la Scandinavie grâce au commerce, aux pillages ainsi qu'aux mouvements de colonisation vers l'est (pays baltes, Russie et mer Noire).

Le mouvement de christianisation, au XIIe siècle, se traduisit surtout par la création de l'archevêché d'Uppsala en 1164. Il facilita la consolidation d'un État suédois centré sur les bords de la mer Baltique : en 1250, la dynastie des Folkung accède au pouvoir et établit sa capitale à Stockholm.

Néanmoins, tout comme dans les nouveaux États de Norvège et du Danemark, une grave crise survint au XIVe siècle, aggravée par la Peste noire. Malgré ces difficultés, les Suédois continuèrent leur expansion au nord de la péninsule scandinave, vers l'actuelle Finlande.

Le Grand Schisme d'Orient entre le catholicisme et l'orthodoxie eut des répercussions jusque dans cette région, surtout à travers les guerres incessantes qui éclatèrent entre la Suède catholique et la République de Novgorod, orthodoxe. Les tensions ne s'apaisèrent qu'en 1323 avec la signature du traité de Nöteborg, lequel établit une frontière allant de la pointe est du golfe de Finlande à la pointe nord du golfe de Botnie. Le territoire finlandais passe sous domination suédoise à partir de 1362.

En 1397, les trois États de Norvège, Danemark et Suède s'unirent sous un seul monarque dans le cadre de l'Union de Kalmar. Au cours du XVe siècle, les Suédois durent ensuite résister aux tentatives de centraliser l'autorité sous la couronne danoise, quelquefois jusqu'à prendre les armes. La Suède finit par quitter l'Union en 1521, quand Gustave Eriksson Vasa, plus connu sous le nom de Gustave Ier de Suède, rétablit l'indépendance de la couronne suédoise.

Le règne de Gustave Vasa se caractérisa par l'adoption de la Réforme protestante, une nouvelle consolidation de l'État et une participation accrue des bourgeois aux décisions publiques par la création d'une assemblée à quatre chambres (le Riksdag). Gustave Vasa, roi bâtisseur et pacifique, est fréquemment reconnu comme le père de la nation suédoise.

Au cours du XVIIe siècle, la Suède s'affirma progressivement comme une grande puissance européenne, en raison surtout de son engagement profitable dans la Guerre de Trente Ans, à l'initiative du roi Gustave II Adolphe. L'intérieur du royaume rencontra aussi de profondes réformes modernisatrices grâce à l'action du comte Axel Oxenstierna.

Cette position de force s'écroula au XVIIIe siècle, quand la Russie imposa sa domination à l'Europe du Nord à l'issue de la guerre du Nord, avant finalement de s'octroyer en 1809 la moitié est du pays et d'en faire le Grand-Duché de Finlande, sous administration russe.

Le roi Gustave III de Suède, suite à un coup d'État en 1772, mit fin au régime constitutionnel instauré par le Riksdag en 1719 et régna en despote, établissant une monarchie absolue qui prendra fin en 1809, quand la Suède devint une monarchie constitutionnelle. Le maréchal français Jean-Baptiste Bernadotte fut élu héritier du trône puis roi de Suède sous le nom de Charles XIV Jean de Suède. Sa dynastie règne toujours sur la Suède. Le reste du XIXe siècle et le début du XXe siècle, jusqu'en 1917 où le parlementarisme sortit définitivement vainqueur, signifièrent un transfert lent du pouvoir du roi vers le Riksdag.

L'histoire contemporaine de la Suède est remarquablement pacifique, la dernière guerre connue par le pays ayant été une campagne menée contre la Norvège en 1814, à l'issue de laquelle une union personnelle des deux couronnes fut établie, à domination suédoise. Elle fut dissoute en 1905 quand la Norvège déclara son indépendance mais sans entraîner de conflit.

La première cérémonie de remise des Prix Nobel eut lieu à l'Académie Royale de Musique à Stockholm en 1901. Depuis 1902, les prix sont officiellement décernés par le roi de Suède.

La Suède parvint à conserver sa neutralité au cours de la Première et la Deuxième Guerre mondiale, à l'exception notable du soutien logistique et militaire apporté à la Finlande lors de la tentative d'invasion soviétique de 1939-1940. Suite à l'échec de l'instauration d'une union de défense scandinave, le pays persista dans sa politique de neutralité au cours de la guerre froide et n'est jusqu'à actuellement membre d'aucun traité d'alliance militaire. Elle adhéra cependant à l'Union européenne en 1995.

Programme de stérilisations contraintes

Des programmes de stérilisations contraintes ont été mis en place par plusieurs États, par exemple les États-Unis, le Canada, l'Australie, les pays Scandinaves, la Suisse, les Pays-Bas, l'Allemagne nazie, fréquemment sous l'influence de théories eugéniques. Le Japon et les États-Unis furent les premiers à le faire, suivis par le Danemark (1929), la Norvège (1934), la Suède (1934) et la Finlande (1935).

En Suède, la stérilisation était une condition préalable pour pouvoir conserver la garde des enfants, toucher une aide sociale, ou être libéré de prison ou d'institution psychiatrique. La législation eugénique fut votée en 1934 et abolie en 1976. En 2000, l'État suédois paya quelques indemnités aux victimes de ce programme de stérilisations contraintes entre 1935 et 1976. Pendant quatre décennies, la Suède a privé plus de 60 000 personnes, hommes et femmes, de leur capacité de procréer pour préserver la pureté de la race nordique ou pour des raisons sociales.

C'est en 1922 qu'un député social-démocrate dépose le premier projet de loi eugéniste. La loi sera finalement adoptée en 1934 par le Parlement et entrera en vigueur l'année suivante, sur les recommandations de l'Institut de biologie raciale d'Uppsala, qui effectuait alors des travaux sur l'hérédité de certaines tares et comportements (alcoolisme, perversité). Il s'agissait de faire stériliser des personnes attardées ou inaptes, dont le traitement coûtait trop cher à la société. «La première année, elle concerna à peu près 200 personnes, puis entre 500 et 800 par an à la fin des années 1930», indique Maija Runcis, chercheur au département d'histoire de l'université de Stockholm, dans un entretien au Monde daté de ce jour[réf.  nécessaire]. «Ce chiffre augmenta après l'adoption, en 1941, d'une nouvelle loi autorisant aussi la stérilisation des personnes «asociales».»

Pourtant le pire est ailleurs. C'est au moment où le monde découvre l'existence des camps concentrationnaires nazis que la Suède intensifie sa politique de stérilisation forcée : 1 747 opérations ont été effectuées en 1945 pour atteindre le triste record de 2 264 cas en 1948. Les motifs raciaux cachés derrière cette loi ne sont pas évidents, étant donné que seules 5 % des personnes stérilisées n'était pas Suédoises ou de «race mixte», selon Maija Runcis. Construire un monde meilleur, telle était l'ambition des sociaux-démocrates au pouvoir à l'époque. Un parfait basé en Suède, pays de l'État-providence, sur son fameux «modèle» social. «Cela peut paraître ridicule, mais [ … ] c'était perçu comme une intervention humanitaire profitable à tous, permettant d'éliminer les maladies et la pauvreté», explique ainsi Maija Runcis. Pour le quotidien Dagens Nyheter, la responsabilité est nationale : «Ces lois ont vu le jour dans un environnement historique spécifique», écrit-il dans son éditorial, «avec un large consensus politique, dans une société en mutation, tournée vers le modernisme et le rationalisme.»[réf.  nécessaire]

Neutralité au cours de la Seconde Guerre mondiale

La Suède a joué un jeu ambigu, peu apprécié surtout de Winston Churchill, qui jugea qu'elle avait joué les deux côtés pour en tirer profit sans faire grand cas de considérations morales : «this small, coward country». Mais complètement entourée de l'Allemagne et ses alliés (ou des pays occupés par les nazis), il n'y avait pas forcément deux partis à prendre. Entre autres elle était obligée d'approvisionner l'Allemagne nazie en minerai de fer.

Politique

La Suède est une monarchie depuis presque un millénaire. Dès le Moyen Âge, les paysans soumis à l'impôt formaient l'une des quatre chambres des États généraux du royaume : le Ståndsriksdagen.

Le pouvoir exécutif, jusqu'en 1680, était partagé entre le roi et un Conseil de la noblesse suédoise. Il s'ensuivit une période de monarchie absolue exercée par le roi. En réaction au fiasco de la guerre du Nord, le parlementarisme fut réintroduit en 1719, suivi par trois formes différentes de monarchie constitutionnelle en 1772, 1789 et enfin en 1809, quand la première constitution suédoise fut signée par le roi, qui s'y engage à garantir plusieurs libertés principales.

En 1866, le Ståndsriksdagen fut définitivement dissous et remplacé par un dispositif parlementaire bicaméral, le Riksdag : la Première Chambre était élue au suffrage indirect par des grands électeurs locaux, et la Seconde Chambre était élue au suffrage direct.

Le parlementarisme fut renforcé en 1917 quand le roi Gustave V, après des décennies d'affrontement politique qui laissaient craindre une révolution, accepta de nommer désormais des ministres devant obtenir la confiance de la majorité du Parlement. La démocratisation du régime fut complétée en 1918 avec l'adoption du suffrage universel. La participation électorale a toujours été élevée en Suède : le taux de 80 % aux élections de 2002 est le plus bas jamais enregistré.

En 1975, une nouvelle constitution mit une fin définitive au pouvoir politique du roi : il n'est plus actuellement que le représentant formel mais symbolique de l'État suédois, et ses obligations consistent principalement à présider aux cérémonies officielles.

La social-démocratie a joué un rôle politique dominant depuis 1917, quand la branche réformiste se renforça et que la branche révolutionnaire quitta le parti. L'influence du courant social-démocrate sur la société suédoise est fréquemment décrit comme hégémonique. La coalition des centristes et des sociaux-démocrates assura un gouvernement stable de 1932 à 1956. Par la suite, la vie politique a été complètement dominée par les seuls sociaux-démocrates, fréquemment soutenus par les marxistes du Vänsterpartiet et les Verts du Miljöpartiet.

En 1971, le Riksdag devint monocaméral. Selon la constitution, les 349 membres du Riksdag détiennent l'autorité suprême en Suède. L'assemblée peut modifier la constitution à la majorité qualifiée. L'initiative des lois revient concurremment aux ministres ainsi qu'aux parlementaires. Ces derniers sont élus pour quatre ans selon le principe de la représentation proportionnelle.

Le gouvernement et le parlement sont en dialogue permanent avec les autres pays nordiques dans le cadre du Conseil nordique.

Le dispositif juridique, de tradition romano-germanique, se compose des juridictions civiles, pénales et administratives. Une hiérarchie existe entre tribunaux locaux, cours d'appel régionales et cour suprême. La loi suédoise est codifiée.

Le modèle économique de développement suédois, reposant sur la social-démocratie, après avoir assuré une forte croissance, affronte ses premières difficultés dans les années 1990. C'est l'époque où le pays entreprend de grandes réformes, pour alléger une fiscalité parmi les plus lourdes du monde et rendre plus flexible son marché du travail.

Les années 1990 voient aussi la réforme du système de retraite en Suède. Pour y parvenir, le pays a attendu 1999, après un long processus de dialogue social et la recherche d'un compromis assurant un vote unanime au parlement, et plutôt bien accueilli par le monde des affaires, car jugé politiquement et financièrement plus solide que le dispositif qui avait prévalu pendant des décennies[2]. Les principes essentiels de cette grande réforme ont été fixés dès 1991 par le gouvernement social-démocrate d'Ingvar Carlsson[2]. Après un processus de concertation entre les sociaux-démocrates et une coalition de partis du centre et de la droite menée par Carl Bildt, qui a duré de 1991 à 1994, la réforme a affronté avec succès un premier vote au Parlement en 1994, sur ses principes, puis dans un second temps sur l'intégralité de la législation en 1998. Près de 80% des députés s'étant prononcés favorablement, cette réforme cimente le consensus national, sur le plan politique.

Administration

Les grandes régions (Landsdelar)

La Suède se compose de trois grandes régions respectant les traditions (Landsdelar en suédois)  : le Götaland au sud, le Svealand au centre et le Norrland au nord.

Jusqu'en 1809, la quatrième région de Suède était l'Österland, à l'est , actuellement la Finlande.

Les provinces historiques (Landskap)

Article détaillé : Provinces historiques de la Suède.

Jusqu'aux réformes administratives menées par Axel Oxenstierna en 1634, ces trois grandes régions étaient subdivisées en 25 provinces, dites «provinces historiques» (Landskap en suédois).

Les provinces n'ont plus aucune fonction administrative actuellement, mais représentent pour les Suédois un important patrimoine historique et culturel auquel ils s'identifient volontiers. Elles servent aussi de délimitation pour les duchés.

La division actuelle en comtés (län)

Article détaillé : Comtés de la Suède.

Les comtés (län en suédois) furent institués en 1634 à l'initiative du chancelier Axel Oxenstierna en vue de l'édification d'une administration moderne. Quoique fortement inspirés des provinces préexistantes, les comtés ont des frontières fréquemment différentes.

La Suède est divisée en 21 comtés. 18 d'entre eux sont dirigés, d'une part, par un préfet (Landshövding) représentant l'État à la tête du Länsstyrelse, et d'autre part par une assemblée locale élue (Landstinget) dont la principale fonction est de gérer les services de santé. 2 comtés, Västra Götaland et Skåne, ont accédé au statut de région, et possèdent un organe de gouvernement régional («regionalt självstyrelseorgan»). 1 comté, Gotland, se compose d'une seule commune qui a pris en charge les fonctions occupées ailleurs par le «landsting». [3][4]

Les différents comtés suédois.

Les communes (kommuner)

Article détaillé : Communes de la Suède.

Les comtés sont divisés en communes, ou kommuner qui représentent l'échelon local du gouvernement en Suède. On dénombre 290 communes (en 2004).

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Suède.
Panorama du fleuve Österdalälven en Dalécarlie
La montagne Akka en Laponie suédoise
Archipel suédois à Arkösund en Östergötland
Paysage agricole avec dolmen près de Falköping

La Suède jouit d'un climat assez tempéré en dépit de sa situation septentrionale, du fait de l'action du Gulf Stream. Dans le sud du pays, les feuillus peuvent se trouver en abondance, contrairement au nord, où les épineux dominent le paysage. Dans la partie du pays se situant au nord du cercle polaire arctique, le soleil ne se couche jamais en été, et l'hiver n'est qu'une nuit sans fin.

À l'est de la Suède se trouvent la mer Baltique et le golfe de Botnie : ce littoral particulièrement allongé contribue à adoucir toujours le climat. À l'ouest , une chaîne de montagne, les Alpes scandinaves (Scandes), sépare le pays de la Norvège.

Le long du golfe de Botnie se trouve la région de «la côte haute» Höga Kusten qui se soulève chaque année de plus de 8 mm. Ce rebond isostatique est dû à l'enfoncement du sol sous le poids d'une couche de glace épaisse de plus de trois kilomètres au cours de la dernière période glaciaire. Depuis la fonte des glaces, le sol s'est élevé de 800 m. À 286 m d'altitude, on peut trouver la ligne côtière la plus élevée constituée après la dernière glaciation.

Le Sud a une vocation agricole particulièrement nette, et la surface occupée par la forêt augmente au fur et à mesure qu'on progresse vers le nord. La densité de population est aussi supérieure au sud, surtout dans la vallée du lac Mälar, dans la région de l'Öresund et tout le long de la côte ouest , même si le sud-est du pays forme aussi une région à assez faible densité.

Le pays est particulièrement riche en lacs dont certains, comme le Vänern et le Vättern sont parmi les plus grands d'Europe.

Gotland et Öland, dans la Mer Baltique, sont les deux plus grandes îles de Suède et forment chacune une province historique propre. Les côtes suédoises sont assez entrecoupées avec un très grand nombre de petits golfes (des fjärdar) et de nombreux îlots qui forment fréquemment des archipels, comme ceux de Stockholm et de Göteborg.

Villes

Article connexe : Villes de Suède.

Économie

Article détaillé : Économie de la Suède.

Favorisée par la paix et la neutralité politique tout au long du XXe siècle, la population suédoise a atteint un niveau de vie enviable reposant sur les deux piliers de la haute-technologie et d'un État-providence puissant. Le pays dispose d'excellentes infrastructures de transport et de communication et d'une main d'œuvre hautement qualifiée. Le bois, l'hydroélectricité et le fer forment les ressources de base d'une économie orientée vers le commerce extérieur.

La proportion de la population employée dans le secteur secondaire (l'industrie) était en 1960 de 43, 9 % puis de 29, 1 % en 1987 selon les chiffres du BIT

Suite à une crise du modèle suédois au cours des années 1990, la politique de rigueur budgétaire adoptée par le gouvernement a conduit à un excédent substantiel en 2001. Ce dernier fut réduit de moitié en 2002, en raison du ralentissement économique mondial. La banque centrale suédoise (la Riksbank) se fixe comme objectif la stabilité des prix avec une cible d'inflation à 2 %.

En 2003, l'adoption de l'Euro fut rejetée dans un référendum où les opposants de l'Euro remportèrent une victoire convaincante[5]. La majorité des partis politiques fut officiellement en faveur de l'adoption.

Le taux de croissance pour 2004 devrait s'élever à 3, 5 %, confirmant une santé économique remarquable comparé à la moyenne des pays de l'Union européenne. Le chômage atteint 6, 2 % selon les statistiques officiels en 2008 mais serait plus proche des 15%[6]. Attention cependant, cette dernière statistique provient d'une étude qui inclut aussi les personnes pouvant travailler mais ne désirant pas nécessairement le faire ce qui gonfle les chiffres et va à l'encontre de la définition du chômage : "le chômage se définit comme l'état d'une personne sans emploi, apte au travail et désireuse de travailler"[7].

Parmi les entreprises suédoises, on peut citer Ericsson, Electrolux, H&M, IKEA, Saab, Scania, Tele2, Tetra Pak et Volvo.

Article détaillé : Liste d'entreprises suédoises.

Démographie

Densité de la population suédoise en pourcentage par commune. (2007)

Après le Japon, la Suède a l'une des espérances de vie les plus élevées au monde, et un des taux de natalité les plus hauts en Europe malgré le fait que dès 1969, son taux de natalité passa en dessous du seuil de renouvellement (2, 1 enfants par femme). Elle compte à peu près 17 000 Sames au nord, et 50 000 Suédois de souche finlandaise, à ne pas confondre avec les immigrants finlandais du XXe siècle.

La nation suédoise fut un pays d'émigration jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale (près de 1, 5 million de Suédois émigrèrent aux États-Unis vers la 2e moitié du XIXe siècle à cause essentiellement de la famine), puis une nation d'immigration après la Deuxième Guerre mondiale. Près de 12 % des résidents sont nés à l'étranger, et à peu près un cinquième de la population suédoise est constitué soit d'immigrants, soit d'enfants d'immigrants. Les immigrants les plus nombreux viennent de Finlande, d'ex-Yougoslavie, d'Iran, de Norvège, du Danemark et de Pologne. Cette composition témoigne des fortes migrations entre pays nordiques, de l'immigration de main d'œuvre dans les années 1960, puis du regroupement familial.

Les Finlandais forment la première grosse vague d'immigration en Suède contemporaine. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, près de 70 000 jeunes Finlandais fuirent leur pays à cause de l'invasion soviétique. 15 000 d'entre eux restèrent en Suède après la guerre, et d'autres y retournèrent à leur âge adulte. Les difficultés selon-guerre en Finlande poussèrent ensuite la plupart de chômeurs finnois vers la prospère économie suédoise des années 1950 et 1960. Au plus fort du phénomène, 400 000 Finnois vivaient en Suède, mais suite à la première crise pétrolière en 1973 le taux de chômage augmenta tandis que la Finlande bénéficiait de ses relations commerciales avec l'URSS. Depuis, le nombre de Finno-Suédois a chuté sous la barre des 200 000.

Les interventions soviétiques en Hongrie en 1956, puis à Prague en 1968, entraînèrent l'arrivée des premiers réfugiés politiques. Les déserteurs américains refusant d'aller se battre au Viêt Nam trouvèrent fréquemment refuge parmi les Suédois. Après le coup d'État de 1973 au Chili et la naissance d'autres dictatures militaires en Amérique du Sud, les réfugiés politiques se mirent à dominer le flux migratoire vers la Suède, y compris en provenance d'Iran, d'Irak et de Palestine. 135 000 réfugiés arrivés au cours des conflits yougoslaves se trouvent toujours dans le pays. Le pays compte par conséquent une communauté musulmane.

La Suède dispose d'un dispositif de crèches particulièrement peaufiné pouvant garantir une place à tout enfant âgé de 2 à 5 ans. L'État-providence, fortement développé, accorde aussi de longs congés parentaux à la mère et au père d'un enfant, un plafond pour les dépenses de santé, des pensions minimales de retraite et des indemnités maladie.

Culture

Article détaillé : Culture de la Suède.
Fête de Saint-Jean en Suède (lemidsommar) (Tableau d'Anders Zorn 1897)
Midsommarstång (mât fleuri de la Saint Jean)
Le Festin d'écrevisses (kräftskiva), fête suédoise du mois d'août

Musique

Article détaillé : Musique suédoise.

La Suède a une longue tradition de musique : skillingtryck, Carl Michæl Bellman, Monica Zetterlund, danse folklorique, Evert Taube... et c'est un pays avec une culture vivante (surtout pour le chant et la chorale). Les Suédois forment un peuple chantant ! On dit même que la langue suédoise se prête tout à fait au chant classique, comme l'italien, grâce à ses voyelles. La Suède donne à l'opéra de nombreux chanteurs tel que Anne-Sofie Von Otter. Le pays compte aussi deux orchestres de renom, l'Orchestre philharmonique royal de Stockholm et l'Orchestre symphonique de Göteborg.

Concernant la musique de variétés, la Suède a gagné le Concours Eurovision de la chanson quatre fois :

La Suède regroupe aussi de nombreux groupes musicaux qui ont eu un succès international, tels que Ace of Base en 1993 avec All that she wants, Roxette avec Pearls of Passion en 1986 et The Cardigans plus récemment avec Lovefool. On peut nommer Eagle-Eye Cherry, Neneh Cherry, Stefan Olsdal (du groupe Placebo) et Titiyo.

La Suède était le troisième pays exportateur de musique derrière les États-Unis et l'Angleterre. En 2004 et pour la première fois, la Suède a exporté plus vers l'Angleterre que l'Angleterre vers elle-même. Cette culture musicale remonte probablement à la victoire de ABBA à l'Eurovision et par conséquent à l'émergence de ce groupe, qui a vendu plus de 370 millions d'album à travers le monde tout au long de sa carrière.

La musique électronique et électroacoustique suédoise est connue grâce à l'œuvre de Joakim Sandgren. Le heavy metal, surtout Viking metal et Death mélodique, est aussi populaire. Des groupes comme In Flames (plus de deux millions d'albums vendus dans le monde), Soilwork, Dark Tranquillity, Opeth, Pain of Salvation, Arch Enemy, Darkane ou encore At the Gates sont connus et ont une très grande influence musicale partout dans le monde. Mais quelques années plus tôt, la Suède était réputée pour avoir hébergé l'un des groupes précurseurs du Black metal et du Viking metal, Bathory (dont le leader Quorthon est mort en 2004). Autre groupe majeur du black suédois, Dissection, premier groupe a fusionner black et death. A noter, au sein du Viking metal, la présence de groupes tels que Vintersorg ou bien toujours Amon Amarth, bien connus des amateurs du genre. Enfin, la Suède compte aussi un groupe de metal exclusivement féminin (4 filles) appelé Crucified Barbara, ayant sorti deux albums. La Suède a aussi abrité quelques groupes de Death metal au moment où le style décollait, à la fin des années 1980 et au début des années 1990 : Nihilist, Entombed, Dismember, Grave, Unleashed. Ils se distinguaient de la scène Death metal américaine par leur son plus "crade", leur approche plus punk et primitive du mouvement et leur technique moindre.

Le rock reste cependant la musique majeure de Suède avec des groupes comme The Hives, Millencolin, Kent, The Soundtrack of Our Lives, The Sounds, Backyard Babies, Cæsars Palace. Une minorité rap est représentée par Timbuktu, et Ska par Svenska Akademien. Il existe aussi un folk rock populaire en Suède : Lars Winnerbäck. D'autre part, le groupe Alcazar est aussi un nom à connaître, leur musique est un mélange de disco et de musique house reprenant des samples d'anciens groupes tels que Sheila and B. Devotion.

De plus, la Suède organise en période de février-mars, son grand concours de chanson le Melodifestivalen, lui servant à sélectionner l'artiste qui ira la représenter au Concours Eurovision de la chanson. Ce concours dure à peu près un mois où énormément d'artistes suédois y présentent une chanson et le public vote pour élire la meilleure. Il a comme particularité de se dérouler à différents lieux légèrement partout en Suède, durant la période des demi-finales puis se termine toujours à Stockholm. Il a révélé de nombreux artistes comme surtout le groupe ABBA, Carola Häggkvist ou Linda Bengtzing.

Certains artistes suédois ont préféré la France comme terre d'accueil et y ont rencontré le succès : Jay-Jay Johanson, Herman Düne ou encore Peter von Pœhl. On n'oubliera pas de citer le renouveau de la pop suédoise avec José González, I'm From Barcelona, Loney, Dear, Love Is All, The Knife, Deportees, Tarentula, et dans un registre plus intimiste, Frida Hyvönen. Des artistes tels que les virtuoses de Freak Kitchen ont réussi à s'exporter aux États-Unis pour faire connaître leur musique qui est une alliance de Jazz, de Metal et de musique indienne. Leur leader est Mattias IA Eklundh.

Littérature et film

Article détaillé : Littérature suédoise.

Le grand prix de l'Académie suédoise («Svenska akademiens stora pris») est un prix rare pour auteurs suédois et non un prix annuel et international comme le prix Nobel de littérature.

Le prix August («Augustpriset») est un prix annuel pour auteurs suédois. Le livre qui a gagné le prix 2000, Populärmusik från Vittula, a été transformé en un film en 2004.

La série Millénium de Stieg Larsson, dont a aussi été tiré un film, a mis en lumière la littérature suédoise policière. Celle-ci cependant, ne se limite pas à cet auteur.

Astronomie

La Suède possède le plus grand modèle réduit du dispositif solaire au monde : le système solaire suédois couvre sur toute la Suède le long de la mer Baltique depuis Stockholm où est localisé le Soleil jusqu'à Kiruna où se trouve le choc terminal. Le Soleil est représenté à Stockholm par le Ericsson Globe qui est le plus grand bâtiment sphérique du monde (110 m de diamètre).

Personnalités suédoises

Événements périodiques

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an Nyårsdagen Fête
6 janvier Épiphanie Trettondagen Fête chrétienne
Date mobile Vendredi saint Långfredag Fête chrétienne
Date mobile Pâques Påskdagen Fête chrétienne
Date mobile Lundi de Pâques Annandag påsk Fête chrétienne
1er mai Premier mai Första maj Fête du Printemps et fête du Travail
6e jeudi après Pâques Ascension Kristi himmelsfärdsdag Fête chrétienne
7e dimanche après Pâques Pentecôte Pingstdagen Fête chrétienne
6 juin Fête nationale Nationaldagen Fête nationale, férié depuis 2005 seulement
dernier vendredi de juin   Midsommarafton Jour férié, dernier vendredi de juin
dernier samedi de juin Midsommardagen Fête du Solstice d'été, dernier samedi de juin
Date mobile Toussaint Alla helgons dag Fête chrétienne, samedi 31 octobre - 6 novembre
13 décembre Sainte Lucie Sankta Lucia
24 décembre   Julafton Jour férié
25 décembre Noël Juldagen Fête chrétienne
26 décembre   Annandag jul Fête chrétienne
31 décembre Saint Sylvestre Nyårsafton Jour férié

Patrimoine mondial

Codes

La Suède a pour codes :

Notes et références

  1. Indice démocratique 2008 en PDF (Anglais)
  2. http ://www. cor-retraites. fr/IMG/pdf/doc-1108. pdf
  3. Site de fédération suédoise des communes et des landsting
  4. Site des préfectures
  5. 55, 9 % contre et 44, 1 % pour
  6. (en) 'Real Swedish jobless rate 15%'
  7. Introduction à la macroéconomie moderne, M. Parkin et R. Bade, 3ème édition, 2005, ERPI, p107

Annexes

Liens externes

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"Suède"

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