Pakistan

Le Pakistan, en forme longue la République islamique du Pakistan, en ourdou Pākistān, ???????? et Islāmī Jumhūrīyah Pākistān, ?????? ??????? ???????, est un pays asiatique islamique entouré par l'Iran, l'Afghanistan, la Chine, l'Inde et la mer d'Oman.


Catégories :

Pakistan

?????? ??????? ??????? (ur)
Islāmī Jumhūrīyah Pākistān (ur)
République islamique du Pakistan (fr)
Drapeau du Pakistan Emblème du Pakistan
(Drapeau du Pakistan) (Emblème du Pakistan)
Devise nationale  : Iman, Ittehad, Nazm
(Ourdou : «Foi, unité, discipline»)
carte
Langues officielles Anglais, ourdou
Capitale Islamabad
33°43′N 73°04′E / 33.717, 73.067
Plus grandes villes Karachi, Lahore
Forme de l'État République
 - Président
 - Premier ministre
Asif Ali Zardari
Youssouf Raza Gilani
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 34e
803 940 km2
Négligeable
Population
 - Totale (2009)
 - Densité
Classé 6e
170 209 000 hab.
225 hab. /km2
Indépendance
 - Date
Du Royaume-Uni
14 août 1947
Gentilé Pakistanais, pakistanaise


IDH (2007) Augmentation 0, 572[1] (moyen) (139e)
Monnaie Roupie pakistanaise (PKR)
Fuseau horaire UTC +5
Hymne national Pak sarzamin shad bad
Domaine internet . pk
Indicatif
téléphonique
+92


Le Pakistan, en forme longue la République islamique du Pakistan, en ourdou Pākistān, ???????? et Islāmī Jumhūrīyah Pākistān, ?????? ??????? ???????, est un pays asiatique islamique entouré par l'Iran, l'Afghanistan, la Chine, l'Inde et la mer d'Oman. Fondé le 14 août 1947, le Pakistan entretient des relations tendues avec l'Inde depuis sa création en raison du partage entre ces deux pays du territoire du Cachemire. Les deux pays se sont affrontés durant trois guerres successives. Il entretient aussi des relations complexes avec l'Afghanistan concernant la lutte contre les talibans dans les régions tribales. Par contre, le Pakistan est un allié des États-Unis dans la région et entretient des relations cordiales avec la République populaire de Chine ayant été le premier pays à reconnaitre le régime chinois, en 1950. Le Pakistan dispose de l'arme nucléaire après avoir fait ses essais officiels en 1998.

Avec 180 millions d'habitants en 2009, le Pakistan est le sixième pays le plus peuplé du monde, avec la seconde plus nombreuse majorité musulmane après l'Indonésie. Il fait partie des Next Eleven, onze pays à fort potentiel économique pour le XXIe siècle[2]. Il est membre de l'Organisation des Nations unies (ONU), du Commonwealth et de diverses autres organisations de développement économique.

Le Pakistan a connu, depuis son indépendance, des temps de démocratie et de dictatures militaires. L'histoire récente du pays a été fortement influencée par Ali Bhutto, sa fille Benazir Bhutto et Nawaz Sharif, mais aussi par les coups d'État du général Zia en 1977 et de Pervez Musharraf en 1999. Le régime politique pakistanais est aujourd'hui démocratique et parlementaire. Depuis la fin des années 1990, le Pakistan fait face à une insurrection talibane provenant des régions tribales du nord-ouest du pays, et l'armée pakistanaise se livre à des opérations militaires contre eux depuis 2004. De nombreuses attaques terroristes, fréquemment revendiquées par les talibans du Pakistan, frappent le nord du pays, essentiellement à Peshawar, Lahore ou Rawalpindi, et ont redoublé depuis 2007.

Étymologie

Le mot «Pakistan» est un néologisme. Le nom veut dire «pays des purs» (de l'ourdou : pâk signifiant «pur» et stân signifiant «pays», avec un i de liaison) [3]. Mais c'est aussi un acronyme constitué avec le nom des provinces du pays : le Pandjab, l'Afghania (actuelle province de Khyber Pakhtunkhwa), le Kashmir, l'Indus-Sind et le Baloutchistan, donnant ainsi une étymologie populaire et néanmois hasardeuse au nom, puisque le «Bengale oriental», nommé ensuite «Pakistan oriental» (futur Bengladesh) n'y est pas mentionné tandis qu'il représentait plus de la moitié de la population du futur état lors de son indépendance en 1947[4]!

Histoire

Article détaillé : Histoire du Pakistan.

Avant la partition

La région de l'Indus était l'emplacement de plusieurs cultures antiques comprenant Mehrgarh, une des plus anciennes villes connues du monde, et de la civilisation de vallée d'Indus (de 2500 av. J. -C. à 1500 av. J. -C. ) à Harappa et Mohenjo-Daro.

Les vagues de conquérants et de migrants, comprenant les Harappiens, Indo-aryens, Perses, Grecs, Sakas, Parthes, Kouchanes, Huns blancs, Afghans, Arabes, Turcs, et Mongols, se sont établis au Pakistan tout au long des siècles, influençant les autochtones. Le pays a une histoire commune avec l'Inde, l'Afghanistan et l'Iran antiques. La région est un carrefour des itinéraires commerciaux historiques, y compris la route de la soie.

Sur le territoire que le Pakistan occupe, la civilisation de la vallée de l'Indus fut influencée au milieu du deuxième millénaire avant J. -C. par l'arrivée la civilisation aryenne, qui donna lieu au védisme. Les empires successifs et les royaumes ont régné sur la région de l'empire perse achéménide autour de 543 avant J. -C., à Alexandre le Grand en 326 avant J. -C. et l'empire de Maurya. Le royaume indo-grec fondé par Demetrius de Bactria a inclus Gandhara et le Pendjab en 184 avant J. -C., et a atteint sa plus grande ampleur sous Ménandre Ier, établissant la période gréco-bouddhiste avec des avancées dans le commerce et la culture. La ville de Taxila (Takshashila) est devenue un centre d'étude important des périodes antiques - les restes de la ville, localisée à l'ouest d'Islamabad, sont l'un des emplacements archéologiques principaux du pays.

Le Pakistan est , avec l'Inde, l'un des États créés lors de la partition des Indes britanniques en 1947.

Après la partition

Depuis sa création, le Pakistan n'a jamais réellement connu la stabilité. L'histoire du pays est marquée par quatre coups d'État et des périodes de démocratie caractérisée par une forte instabilité politique. Après une succession de sept Premiers ministre entre 1947 et 1958, Muhammad Ayub Khan prend le pouvoir le 27 octobre 1958 et impose la loi martiale. Il sera au pouvoir pendant 11 ans, suite à quoi le général Muhammad Yahya Khan arrive au pouvoir et décrète à nouveau la loi martiale. Zulfikar Alî Bhutto devient président en 1971 et rétablit la démocratie.

Le coup d'État militaire du général Zia en 1977 entraine l'exécution du Premier ministre Ali Bhutto en 1979. Ce dernier avait fait adopter une nouvelle constitution en 1973, qui est toujours celle en vigueur actuellement. Zia instaure un régime autoritaire où la marge de manœuvre des partis politiques est réduite et où des opposants politiques sont emprisonnés. Il fait voter des amendements en 1985 afin d'élargir les pouvoirs du président. Muhammad Zia-ul-Haq meurt dans un crash aérien aux causes non élucidées le 17 aout 1988.

À la suite des élections législatives de 1988, l'Assemblée nationale élit Benazir Bhutto, chef du PPP et fille d'Ali Bhutto, Premier ministre. Après 21 mois à la tête du gouvernement, elle est démise de ses fonctions par le président Ghulam Ishaq Khan en 1990. Les élections de 1990 portent Nawaz Sharif au poste de Premier ministre, jusqu'à sa destitution en 1993 par le président Ghulam Ishaq Khan. Benazir Bhutto retrouve son siège de Premier ministre après les élections de 1993, et Farooq Leghari est élu président dans le même temps. Bhutto est de nouveau destituée par le président en 1996 et elle part en exil en 1998. Nawaz Sharif est de nouveau Premier ministre en 1997, jusqu'au coup d'État de Pervez Musharraf en 1999. Musharraf devient officiellement président en 2001, puis fait voter des amendements à la constitution renforçant son pouvoir en 2003

En novembre 2007, Benazir Bhutto rentre au Pakistan après un exil de neuf ans. Elle représente le PPP en vue des élections législatives de janvier 2008. Elle se situe dans l'opposition au président Musharraf. Elle est assassinée à Rawalpindi le 27 décembre 2007, lors d'un attentat kamikaze, après une réunion électorale. Depuis septembre 2008, Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, a été élu président du Pakistan à la suite des élections législatives de février 2008 qui marque la victoire du PPP et de la démission de Pervez Musharraf. Le Premier ministre est Youssouf Raza Gilani depuis mars 2008. Une réforme constitutionnelle est votée en avril 2010 et rend au Premier ministre principale part du pouvoir exécutif.

Depuis 2004, l'armée pakistanaise combat certains mouvements islamistes armés dans le conflit armé du Nord-Ouest du Pakistan, et en particulier des talibans pakistanais. Les combats se sont intensifiés depuis 2007 avec l'assaut de la Mosquée rouge.

Géographie

Carte topographique du Pakistan.
Article détaillé : Géographie du Pakistan.

Le Pakistan a une superficie de 796 096 km² et possède des frontières communes avec l'Iran (900 km) au sud-ouest , l'Afghanistan (2 400 km) à l'ouest et au nord, la République populaire de Chine (520 km), au nord-est et l'Inde (2 900 km) sur tout son côté est . La côte sud est bordée par la mer d'Oman avec 1 050 km de littoral.

Le relief est constitué de hauts sommets dans le nord (dont le mont K2 qui, à 8 611 mètres d'altitude, est le deuxième point culminant du monde), de montagnes arides à l'ouest , d'un plateau inhospitalier dans le sud-ouest , du désert du Cholistan dans le sud-est et de plaines alluviales dédiées à l'agriculture partout ailleurs.

Politique

Article détaillé : Politique du Pakistan.
Youssouf Raza Gilani, actuel Premier ministre pakistanais.

Institutions politiques

Le Pakistan est une république fédérale multipartite. C'est un régime parlementaire moniste qui était jusqu'à particulièrement récemment (avril 2010) un régime semi-présidentiel ou le président possédait d'importantes prérogatives. Le président est le chef de l'État, le Premier ministre chef du gouvernement. Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif alors que le pouvoir législatif est détenu par le Parlement et les assemblées provinciales. Depuis avril 2010, une réforme constitutionnelle a été adoptée et elle transfert une grande partie des pouvoirs du président vers le Premier ministre. Ce dernier est par conséquent désormais le réel détenteur du pouvoir exécutif et il détermine la politique de la nation. Jusque là, c'était le Président de la République qui détenait ce rôle.

L'Assemblée nationale et les quatre assemblées provinciales sont élues au suffrage universel direct uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans. Ces derniers organes forment ensuite une collège électoral avec le Sénat qui élit le Président de la République pour cinq ans. Le Sénat, représentant les provinces, est quant à lui élu par les membres des quatre assemblées provinciales à niveau égal. Les sénateurs ont un mandat de six ans, et sont renouvelés par moitié l'ensemble des trois ans.

Le Pakistan est dans une situation de bicamérisme égalitaire. Le Sénat représente les provinces et leur autonomie, et l'Assemblée nationale représente le peuple et l'unité de l'état. Le Premier ministre et son gouvernement sont responsables devant l'Assemblée nationale, et les gouvernements locaux devant leur assemblée provinciale. L'Assemblée nationale peut être dissoute.

La Cour suprême est à la tête de l'ordre juridique et détermine la jurisprudence constitutionnelle. Ses membres sont appelés par une commission parlementaire depuis avril 2010, jusque là c'était le Président qui les nommait.

L'actuel Président de la République est Asif Ali Zardari, le Premier ministre Youssouf Raza Gilani. Ils sont arrivés au pouvoir après les élections législatives pakistanaises de février 2008.

Politique envers le terrorisme

La relation entre les différents groupes islamistes basés au Pakistan et le gouvernement a quelquefois été qualifiée d'ambigüe. Le gouvernement et les services secrets pakistanais (ISI) ont longtemps soutenu les talibans (officiellement jusqu'en 2001). L'ISI est toujours actuellement accusée d'aider les talibans. À la suite des attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement pakistanais a annoncé sa volonté de lutter contre l'extrémisme islamiste. Les autorités ont cependant fréquemment été accusées de jouer un double jeux ensuite. Le gouvernement pakistanais a toujours rejeté ces accusations, et bénéficie d'autre part d'une aide militaire et financière de la part des États-Unis.

Les attentats terroristes se sont fortement accrus ces dernières années dans le pays. Ils sont l'œuvre de groupes islamistes proches des talibans, ou revendiquant l'application de la sharia. Les plus actifs sont le Tehrik-e-Taliban Pakistan (talibans pakistanais), dont le fief se situe au Waziristan et le Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi qui a sévi dans le Swat. Les conflits débutent en 2004, tandis que la tension accumulée suite à la traque d'éléments d'Al-Qaida par l'armée pakistanaise dégénéra en résistance armée de la part de groupes locaux des régions tribales du Pakistan. La tentative du gouvernement pakistanais de contrôler ces groupes a entrainé de nombreux attentats dans les grandes villes du pays, comme à Rawalpindi, Lahore ou Peshawar.

Entre 2004 et 2010, la stratégie du gouvernement a plusieurs fois changé, entre tentatives de paix et reprises des offensives. Immédiatement après le début du conflit en 2004, des accords de paix ont été signés, puis les hostilités reprennent avec l'assaut de la Mosquée rouge en 2007. Tandis que l'insurrection islamiste continue de prendre de l'ampleur, des tentatives de trêves ont lieu début 2009, puis le gouvernement lance plusieurs offensives majeures. La vallée de Swat est reprise par l'armée en juin 2009, puis de nouvelles opérations militaires sont lancées au Sud-Waziristan fin 2009, puis dans l'agence d'Orakzai en 2010.

Ce conflit a causé la mort d'au moins 27 000 personnes, dont 16 000 combattants islamistes et 3 000 membres des forces de sécurité. On compte aussi à peu près 8 000 civils tués, dont plus de 3 500 morts durant des attentats terroristes[5], [6] et plusieurs centaines de milliers de déplacés internes. Le coût de la guerre a été estimé à à peu près 35 milliards d'euros[7]. Dans un sondage réalisé en octobre 2009, 51 % des Pakistanais se déclarent en faveur de ces offensives, contre 13 % qui se déclarent contre[8]. Un certaine partie de l'opinion est en effet réticente à l'égard d'un conflit direct, de peur que les combats ne se généralisent à la totalité du pays, ou que le Pakistan ne serve que les intérêts des États-Unis.

Administration et subdivisions territoriales

Article détaillé : Subdivisions du Pakistan.

Le Pakistan moderne est une fédération qui se divise essentiellement en quatre parties nommées provinces (soubeh)  : le Penjab, le Sind, le Balouchistan et Khyber Pakhtunkhwa. Le pays administre aussi la région du Cachemire qui est aujourd'hui partagée entre le Pakistan et l'Inde. On trouve aussi les régions tribales, fédéralement administrées, mais aussi le territoire fédéral d'Islamabad.

La région du Cachemire qui est administrée par le Pakistan se divise en deux régions : l'Azad Cachemire et le Gilgit-Baltistan.

Le Pakistan est aussi divisé en 106 districts. À l'échelon inférieur, on trouve aussi les tehsils et les Union Councils.

Villes du Pakistan

Article détaillé : Villes du Pakistan.
Principales villes du Pakistan.

Carte Pakistan.png
Carte des villes du Pakistan
Karachi
Karachi
Lahore
Lahore
Faisalabad
Faisalabad

Rang Ville Province Population (est . 2010) District

Rawalpindi
Rawalpindi
Multan
Multan
Hyderabad
Hyderabad
Islamabad
Islamabad

1 Karachi Sind 13 205 339 District de Karachi
2 Lahore Penjab 7 129 609 District de Lahore
3 Faisalabad Penjab 2 880 675 District de Faisalabad
4 Rawalpindi Penjab 1 991 656 District de Rawalpindi
5 Multan Penjab 1 606 481 District de Multan
6 Hyderabad Sind 1 578 367 District d'Hyderabad
7 Gujranwala Penjab 1 569 090 District de Gujranwala
8 Peshawar Khyber Pakhtunkhwa 1 439 205 District de Peshawar
9 Quetta Baloutchistan 896 090 District de Quetta
10 Islamabad Territoire fédéral 689 249 Territoire fédéral
11 Sargodha Penjab 600 501 District de Sargodha
12 Bahawalpur Penjab 543 929 District de Bahawalpur
13 Sialkot Penjab 510 863 District de Sialkot
14 Sukkur Sind 493 438 District de Sukkur
15 Larkana Sind 456 544 District de Larkana
16 Shekhupura Penjab 426 980 District de Shekhupura
17 Jhang Penjab 372 645 District de Jhang
18 Rahim Yar Khan Penjab 353 112 District de Rahim Yar Khan
19 Mardan Khyber Pakhtunkhwa 352 135 District de Mardan
20 Gujrat Penjab 336 727 District de Gujrat
Estimation de 2010 selon World Gazetteer.

Démographie

Article détaillé : Démographie du Pakistan.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

La population du Pakistan connaît toujours une forte croissance, malgré une baisse progressive de sa fécondité. Selon l'Institut national d'études démographiques (INED) en France, avec 31 ‰, le taux de natalité reste soutenu alors que le taux d'accroissement naturel atteint 2, 3 % chaque année, soit près de 4 000 000 de personnes supplémentaires par an. Début 2009, la population du pays était estimée à à peu près 181 millions d'habitants.

En 2007, l'INED avait prévu que la population du pays atteindra 228, 8 millions d'habitants en 2025[9], soit une cinquantaine de millions de plus qu'en 2009, ce qui implique une poursuite de la baisse de la fécondité du pays.

Santé

L'espérance de vie à l'apparition était de 63 pour les filles et de 62 pour les garçons en 2006[10]. En 2003, l'espérance de vie en bonne santé à l'apparition était de 54 pour les garçons et 52 pour les filles[11]. En 2006, les dépenses totales consacrées à la santé étaient de 2 % du PIB[12]. Le taux de mortalité en-dessous de 5 ans était de 97 pour 1000 naissances en 2006[13].

Économie

Article détaillé : Économie du Pakistan.
Le périphérique de Lahore en construction.

Beaucoup agricole, le pays compte une importante industrie textile. Les Pakistanais ont hérité de 8 775 kilomètres des 42 000 kilomètres du réseau ferroviaire des anciennes Indes britanniques. En 1990, des accidents ont prouvé que les chemins de fer étaient mal entretenus et c'est par la route que se faisait la majeure partie des échanges dans une économie sous-développée.

Comme ses identiques, le barrage hydroélectrique de Tarbela sur l'Indus ne remédie que partiellement au déficit du Pakistan en énergie, la houille blanche devrait être facteur de progrès économique.

Selon l'autorité pakistanaise de la télécommunication, il y aurait, en 2008, 85 millions de téléphones portables au Pakistan, et 22 millions de personnes disposeraient d'une connexion internet.

Transports au Pakistan

Autoroutes et route nationale du Pakistan.
Article détaillé : Transport au Pakistan.

Le principal atout du réseau de transports pakistanais se situe dans la forte présence de voies ferrées, héritage de l'époque où le Pakistan était une colonie britannique. Ce réseau de voies ferrés a une longueur totale de près de 9 000 kilomètres et dessert l'ensemble des principales villes pakistanaises. Cependant, les trains et les chemins de fer souffrent d'un mauvais entretien, et les catastrophes ferroviaires sont habituelles. La plus grave eut lieu le 4 janvier 1990 et couta la vie à près de 300 personnes. En 2005 et 2007, deux autres catastrophes coutèrent la vie à près de 300 personnes[14].

Depuis le début des années 1990, le gouvernement a entrepris un programme de construction d'autoroutes, aujourd'hui ce réseau relie Lahore avec Islamabad et Rawalpindi, trois villes localisées dans le nord du pays. Certaines autoroutes sont toujours en construction et d'autres sont prévues. Au final, l'objectif est de relier Karachi, dans le sud du pays avec les villes du nord du pays[15].

Éducation

En 2008, le taux d'alphabétisation est de 56, 2 %, contre 44 % en 1998 et 26, 2 % en 1981[16]. Le gouvernement s'est fixé comme objectif d'atteindre le chiffre de 85 % en 2015. À peu près 80 % des enfants ont accès à l'enseignement primaire mais uniquement 44 % atteignent le niveau secondaire[17]. À peu près 4, 7 % des élèves atteignent les études supérieures en 2009, contre moins de 3 % en 2004. Le gouvernement s'est fixé l'objectif de 15 % en 2020.

Culture

Article détaillé : Musique pakistanaise.

La région actuelle du Pakistan a été administrée par différents peuples et empires (Aryens, Perses, Ghaznavides, Seldjouks, Arabes, Rajputs, Moghols…). Toutes ces influences culturelles ont laissé de nombreuses traces. Le site de Mohenjo-daro est un site important de la civilisation de la vallée de l'Indus, les restes d'une des plus grandes cités de l'âge du bronze, première en son avancement de l'humanité.

Le Pakistan a un passé et une histoire culturelle particulièrement liés à l'Inde actuelle. Que ce soit la musique, le cinéma, la gastronomie, la littérature, les deux pays sont les héritiers de la même histoire commune. Mohamed Iqbal, issu d'une famille hindoue convertie à l'islam depuis quelques siècles, poète, est le père de l'idée de création de l'État pakistanais, État à majorité musulmane. Le grand représentant de la musique soufie pakistanaise est Nusrat Fateh Ali Khan, qui a fait connaître l'art du Qawali dans le monde entier. Le pays étant particulièrement empreint d'islam soufi, le culte des saints (pirs) y est particulièrement répandu, cela malgré un retour de l'islam conservateur. Les Urs (procession annuelle des saints) sont des moments de grande dévotion mais également l'occasion de fêtes populaires, au cours desquelles il y a des concerts de musique mystique. Le Pakistan a aussi un riche patrimoine architectural hérité des Moghols. Parmi les plus impressionnants, il y a la Badshaî masjid, qui fut longtemps la seconde mosquée la plus grande au monde, en brique rouge et marbre blanc avec des mosaïques incrustées, et probablement une des plus belles mosquées au monde. Il y a également les Shalimar bagh, les fameux jardins de Shalimar datant de l'époque moghole, quand Lahore était la ville impériale. La ville de Lahore reste toujours la capitale culturelle du pays. Dans la mosquée de Wazir Khan à Lahore, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture passe, comme ailleurs, par les versets du Coran. L'industrie du cinéma y est développée, malgré un certain déclin ces dernières années dû à la concurrence du cinéma indien. Le théâtre connaît aussi un grand essor avec des auteurs contemporains comme Shamshir Haider Shah.

Société

Selon la Commission des droits de l'homme du Pakistan (HRCP), en 2007 on a recensé 636 femmes mortes d'un crime d'honneur[18].

Religions

Islam

L'islam sunnite est la religion majoritaire du Pakistan, avec 75 % de la population[19]. 20 % des Pakistanais sont chiites[19] et se concentrent dans le nord-ouest du pays, près de la frontière afghane. Entre 1990 et 2007, les tensions entre sunnites et chiites ont génèré la mort d'environ 4 000 personnes[19].

La minorité hindoue

Environ 3, 2 millions d'hindous vivent au Pakistan, soit près de 1, 9 % de la population.

La minorité chrétienne

La Cathédrale Saint Patricks, à Karachi.

Près de six millions de chrétiens vivent au Pakistan[20].

Sport

Les sports les plus populaires du Pakistan sont le cricket et le hockey sur gazon dans lesquels le Pakistan a remporté plusieurs titres majeurs. En plus de ces deux sports, le Kabaddi et la lutte libre sont aussi particulièrement connus. Le football est en voie de développement. Depuis l'arrivée des différentes crises au pays durant le début des années 2000, l'affluence du sport a baissé, tant sur le plan sportif qu'économique.

Cricket

Comme le football est présent dans chaque rue du Brésil, c'est le même cas du cricket au Pakistan, il est le sport le plus apprécié du pays, les fans sont nombreux. L'équipe de cricket du Pakistan a surtout gagné la Coupe du Monde 1992 et a été finaliste en 1999. Elle a été toujours finaliste du ICC World Twenty20 en 2007 et 2010 et vainqueur en 2009.

Notes et références

  1. PNUD, «Human development indices». Consulté le 12 octobre 2009
  2. Selon le groupe Goldman Sachs, le 12 décembre 2005.
  3. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
  4. http ://www. fondation-res-publica. org/Le-Pakistan-un-Etat-mal-ne_a422. html
  5. (en) Pakistan Assessment 2010
  6. (en) Opération miliaire pakistanaise à Orakzai, Critical Threat. Consulté le 29 mai 2010.
  7. (en) Croissance de 4, 1 % grâce à la protection du FMI, The express Tribune. Consulté le 16 juin 2010
  8. (fr) Les Pakistanais pour l'offensive militaire, Le Journal du dimanche
  9. [pdf]Gilles Pison, «Populations et Sociétés - L'ensemble des pays du monde (2007) », INED, p.  4. Consulté le 14.6.2009
  10. (fr) [1]
  11. (fr) [2]
  12. (fr) [3]
  13. (fr) [4]
  14. (fr) Catastrophe ferroviaire au Pakistan, euronews. net. Consulté le 27 juin 2009
  15. (en) Projet de développements, Autorité nationale des routes
  16. http ://www. unesco. org/education/GMR2006/full/chapt7_eng. pdf
  17. http ://www. unfpa. org/swp/2009/en/pdf/EN_SOWP09_ICPD. pdf
  18. Frédéric Bobin, «Plus de 600 femmes assassinées en 2007», dans Le Monde du 26-09-2008, [lire en ligne]
  19. «Affrontements meurtriers entre chiites et sunnites au Pakistan», dans Le Monde du 07/04/2007, [lire en ligne]
  20. (en) Iftikhar Haider Malik, Culture and customs of Pakistan, Greenwood Publishing Group, 2006, 220 p. (ISBN 031333126X) [lire en ligne], p.  26 

Voir aussi

Bibliographie

Filmographie

Liens externes


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