Indonésie

L'Indonésie, en forme longue la République d'Indonésie, en indonésien Indonesia et Republik Indonesia, est un pays transcontinental d'Asie du Sud-Est et d'Océanie.


Catégories :

Indonésie

Recherche sur Google Images :


Source image : dordogne-perigord-export.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Atlas du monde - les pays du monde : Indonésie - Indonesia. République d'Indonésie, Republik Indonesia. Capitale : Djakarta. Superficie : 1 919 440 km2... (source : euratlas)
  • La langue du pays est l'indonésien (Bahasa Indonesia), l'anglais est le plus souvent compris, à peu près 250 dialectes sont toujours parlés dans le pays. Religion :... (source : asie-tour)
  • Localisation Indonésie Indonesia Raya fut en premier lieu le chant du Parti national... Indonésie, ma nation, Ma nation et mon pays, Allons, clamons tous :... (source : e-voyageur)
Republik Indonesia (id)
République d'Indonésie (fr)
Drapeau de l'Indonésie Armoiries de l’Indonésie
(Drapeau de l'Indonésie) (Armoiries de l'Indonésie)
Devise nationale  : Bhinneka Tunggal Ika
(Unité dans la diversité)
carte
Langue officielle Indonésien
Capitale Jakarta
6°10′5″S 106°49′7″E / -6.16806, 106.81861
Plus grande ville Jakarta
Forme de l'État République
 - Président Susilo Bambang Yudhoyono
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 16e
1 904 569 km2
4, 88 %
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 4e
240 271 522 (juillet 2009) [1] hab.
126 hab. /km2
Indépendance
 - Proclamée
 - Reconnue
des Pays-Bas
17 août 1945
27 décembre 1949
Gentilé Indonésien, indonésienne


IDH (2008) Diminution 0, 726 (moyen) (109e)
Monnaie rupiah (IDR)
Fuseau horaire UTC +7 à +9
Hymne national Indonesia Raya
Domaine internet . id
Indicatif
téléphonique
+62


Jakarta, capitale du pays

L'Indonésie, en forme longue la République d'Indonésie, en indonésien Indonesia et Republik Indonesia, est un pays transcontinental d'Asie du Sud-Est et d'Océanie. Avec d'avantage de 17 500 îles, il s'agit du plus grand archipel au monde. Avec une population estimée à 240 millions de personnes, il s'agit du 4e pays le plus peuplé du monde et le 1er pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants. L'Indonésie est une république démocratique et laïque dont la capitale est Jakarta.

Dans les premiers siècles de notre ère, l'archipel indonésien est une importante région d'échanges avec l'Inde et la Chine centrée sur le Fou-nan. Les chefs de ces cités portuaires indonésiennes adoptent des modèles culturels, religieux et politiques indiens. À partir du VIIe siècle, le centre des échanges se déplace vers le royaume de Sriwijaya dans le sud de Sumatra. Le VIIIe siècle voit se développer dans le centre de Java une riziculture prospère autorise différents royaumes de bâtir de grands monuments religieux. C'est le début de la période classique indonésienne.

Le détroit de Malacca devient un carrefour maritime majeur avec le déclin de la route de la soie pour le commerce entre l'Indonésie et la Chine d'une part et l'Inde et le Moyen-Orient d'autre part. L'archipel indonésien est intégré à un réseau commercial international bientôt dominé par des marchands musulmans. Les princes des ports se convertissent progressivement à l'islam.

Au XVIe siècle, l'âge des Grandes découvertes, les puissances européennes cherchent à accéder directement aux Moluques, région productrice d'épices. En 1511, les Portugais de Goa conquièrent Malacca et s'y établissent. Les Hollandais les chassent en 1605. Au XVIIe siècle, ils éliminent leur rival dans l'est de l'archipel, le royaume de Gowa, et s'établissent à Java. L'île est minée par les guerres de succession du royaume de Mataram, qui cède progressivement une partie de ses territoires aux Hollandais. Au XIXe siècle, les colonisateurs peuvent commencer l'exploitation économique de l'île et imposer leur loi au reste de l'archipel. Un mouvement national naît au début du XXe siècle. En 1945, Sœkarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance de l'Indonésie. Les années 1950 sont marquées par de nombreux mouvements séparatistes. À la suite des événements de 1965-66, le général Sœharto prend le pouvoir. Son régime autoritaire est marqué par un remarquable développement économique mais sa démission en 1998 permet le début d'un processus de démocratisation.

À travers ses nombreuses îles, l'Indonésie comprend de nombreux groupes différents culturellement, linguistiquement et religieusement. Les Javanais forment la population la plus représentée en termes de nombre et d'influence politique. Comme État unitaire et que nation, l'Indonésie a développé une identité commune en définissant une langue nationale (bahasa Indonesia variante du malais) et en respectant la diversité, le pluralisme religieux au sein d'une majorité musulmane.

Malgré sa forte population et ses régions densément peuplées, l'Indonésie comporte de vastes zones sauvages ce qui donne au pays une grande biodiversité même si ce patrimoine régresse à cause d'activités humaines en forte augmentation.

Étymologie

Le nom «Indonésie» vient du latin Indus, signifiant «Inde» et du grec nesos, signifiant «île»[2]. Ce nom date du XVIIIe siècle, bien avant la formation de l'Indonésie indépendante[3]. En 1850, George Earl, ethnologue anglais utilise le terme «Indonésiens». Un de ses étudiants, James Richardson Logan, utilise le nom «Indonésie» comme synonyme d'«archipel indien»[4], [5]. Néanmoins, les universitaires néerlandais écrivant sur les Indes orientales néerlandaises n'étaient pas particulièrement enclins à utiliser le nom «Indonésie». Ils utilisent plus volontiers les termes d'«archipel malais» (Maleische Archipel), «Indes orientales néerlandaises» (Nederlandsch Oost Indië raccourci par Indië), de Oost («l'Est») ou encore Insulinde (terme introduit en 1860 dans le roman Max Havelaar de Multatuli où le colonialisme néerlandais est critiqué) [6].

À partir de 1900, le nom «Indonésie» est utilisé de manière commune autant par les universitaires étrangers que néerlandais ou les groupes nationalistes indonésiens[6]. Adolf Bastian, de l'université de Berlin, popularisa le nom dans son ouvrage Indonesien oder die Inseln des Malayischen Archipels, 1884-1894. Le premier universitaire indonésien à utiliser le nom «Indonésie» a été Ki Hajar Dewantara quand il établit un bureau de presse aux Pays-Bas sous le nom d'Indonesisch Pers-bureau en 1913[3].

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Indonésie.

Géographie physique

L'Indonésie est constituée de 17 508 îles dont uniquement 6 000 sont habitées[7]. Elle couvre des deux côtés de l'équateur. Les quatre plus grandes îles sont Java, Sumatra, Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo) et la Nouvelle-Guinée (partagée avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée). L'Indonésie a des frontières terrestres communes avec la Malaisie sur les îles de Bornéo et Sebatik, la Papouasie-Nouvelle-Guinée en Nouvelle-Guinée et avec le Timor oriental sur l'île de Timor. L'Indonésie a des frontières maritimes avec Singapour, la Malaisie, les Philippines et le nord de l'Australie. La capitale du pays est Jakarta, sur l'île de Java. C'est la plus grande ville du pays suivie par Surabaya, Bandung, Medan, et Semarang[8].

Avec ses 1 919 440 kilomètres carrés, l'Indonésie est le 16e plus grand pays du monde en termes de superficie[9]. Sa densité de population est de 134 habitants par kilomètre carré, la 79e mondiale[10], Java étant l'île la plus densément peuplée du monde[11] et a une densité de population de 940 habitants par kilomètre carré. Avec 4 884 mètres d'altitude, le Puncak Jaya en Papouasie est le point culminant de l'Indonésie. Le lac Toba, à Sumatra, est le plus large lac volcanique avec une étendue 1 145 kilomètres carrés. Les fleuves les plus longs du pays sont à Kalimantan, le Mahakam et le Barito, qui servent de moyen de communication et de transport entre les différentes installations sur les rives des fleuves[12]. L'archipel est bordé à l'ouest par l'océan Indien ainsi qu'à l'est par l'océan Pacifique et comprend en son sein des mers comme la mer de Java, la mer de Banda, la mer de Célèbes ou encore la mer des Moluques.

Les monts Semeru et Bromo à l'est de Java, témoins de l'activité volcanique de l'île

L'Indonésie est localisée à la convergence de la plaque pacifique, la plaque eurasienne et de la plaque australienne. Il en résulte une très forte activité volcanique et des tremblements de terre habituels. Le pays compte au moins 150 volcans actifs[13], dont le Krakatoa et le Tambora, l'ensemble des deux célèbres pour leurs éruptions dévastatrices au XIXe siècle. L'éruption du supervolcan Toba il y a 70 000 ans a été l'une des plus grandes éruptions de l'histoire humaine et une catastrophe planétaire. Le pays a aussi dû faire récemment face à des catastrophes naturelles importantes comme le tsunami de 2004 dont on estime les victimes à Sumatra à 167 736 personnes[14] et le tremblement de terre de Yogyakarta de 2004. D'autre part, les cendres volcaniques ont énormément contribué à la fertilité des sols, ce qui permit à l'agriculture de se développer et de maintenir envisageable l'alimentation des îles densément peuplées comme Java et Bali[15].

Par sa situation, l'Indonésie présente soit un climat tropical, avec alternance de saison humide et de saison sèche, soit un climat équatorial, sans variation ni de température, ni de pluviométrie, humide toute l'année. Les précipitations annuelles moyennes fluctuent, à basse altitude, entre 1 780 et 3 175 millimètres jusqu'à, dans les régions montagneuses, 6 100 millimètres. Les régions montagneuses sont localisées surtout sur la côte ouest de Sumatra, l'ouest de Java, Kalimantan, Sulawesi et la Papouasie, et sont particulièrement arrosées. Le taux d'humidité est fréquemment particulièrement haut, avoisinant 80 %. La température moyenne fluctue peu au fil de l'année ; la température moyenne quotidienne à Jakarta fluctue entre 26 et 30 °C[16].

Géographie administrative

Provinces d'Indonésie

L'Indonésie est divisée en une succession de quatre niveaux d'unités de gouvernement territoriales qui sont , en allant de la plus grande à la plus petite unité :

Espace particulièrement étendu ainsi qu'aux populations particulièrement variées, l'Indonésie est un État unitaire qui, en 1999, a accordé une certaine autonomie aux kabupaten (départements), qui sont d'autre part des subdivisions des provinces. Ces dernières sont au nombre de 33 en 2007, 7 ayant été créées depuis 2000, le plus souvent sur la base de spécificités culturelles et historiques. Les provinces d'Aceh, de Papouasie et de Papouasie occidentale ont reçu un statut d'autonomie spéciale qui leur donne une plus grande autonomie législative vis-à-vis du gouvernement central, comparé aux autres provinces.

Provinces indonésiennes et leurs capitales

Nom indonésien entre parenthèses si différent du nom français

Sumatra

Java

Petites îles de la Sonde

Kalimantan

Sulawesi

Moluques

Nouvelle-Guinée occidentale

(1) Statut spécial. - (2) Province créée depuis 2000. - (3) Le Dærah Khusus Ibukota (DKI) est le territoire spécial de la capitale. - (4) Le Dærah Istimewa Yogyakarta (DIY) est le territoire de l'ancien royaume du même nom, qui doit son statut spécial au rôle joué par son sultan, Hamengkubuwana IX, lors du conflit qui a opposé de 1945 à 1949 la République d'Indonésie à l'ancienne puissance coloniale - (5) Statut spécial.

Faune, flore et environnement

Articles détaillés : Faune de l'Indonésie et Flore de l'Indonésie.
L'orang-outan de Sumatra est une espèce menacée endémique en Indonésie

La taille de l'Indonésie, son climat tropical, et le fait que ce soit un archipel, donnent au pays le statut de seconde zone de biodiversité du monde (après le Brésil) [17]. Sa faune et sa flore mêlent espèces asiatiques et australasiatiques[18]. Anciennement reliées à l'Asie, les îles de plaque continentale de Sunda (Sumatra, Java, Bornéo et Bali) possèdent une riche faune asiatique. De grandes espèces comme les tigres, les rhinocéros, les orangs-outans, les éléphants ou les léopards étaient abondantes jusqu'à Bali à l'est du pays, mais le nombre et la répartition de ces espèces se sont fortement réduits. Les forêts couvrent à peu près 60 % du pays[19].

À Sumatra et Kalimantan, les espèces prédominantes y sont asiatiques. Néanmoins, les forêts des plus petites îles ou de celles plus densément peuplées comme Java, ont été beaucoup remplacées par des zones d'habitation et d'agriculture. Sulawesi, Nusa Tenggara et les Moluques, ayant été scindées depuis plus longtemps des continents, ont développé une faune et une flore uniques[20], [21]. La Papouasie, ancienne partie de l'Australie, est lieu d'une faune et d'une flore uniques proches de celles de l'Australie, incluant par exemple plus de 600 espèces d'oiseaux[22].

L'Indonésie est seconde après l'Australie en termes de degré d'endémisme, avec par exemple 26 % des 1 531 espèces d'oiseaux ou 39 % des 515 espèces de mammifères étant endémiques[23]. Les 50 000 kilomètres[1] de côtes de mers tropicales de l'Indonésie contribuent aussi au haut niveau de biodiversité du pays. L'Indonésie a une grande variété d'écosystèmes maritimes et côtiers comme des plages, des dunes de sable, des estuaires, des mangroves, des récifs coralliens ou des vasières[2]. Le naturaliste anglais Alfred Wallace, décrivit une ligne de division entre la distribution des espèces asiatiques et australasiennes[24]. À l'ouest de cette ligne, connue sous le nom de ligne Wallace, les espèces sont asiatiques, ainsi qu'à l'est , elles sont de plus en plus australiennes. Dans son ouvrage de 1869, The Malay Archipelago, Wallace décrit de nombreuses espèces uniques à cette région[24]. La région des îles se trouvant entre la ligne et la Nouvelle-Guinée est actuellement nommée Wallacea[24].

La forte population et l'industrialisation rapide de l'Indonésie créent de nombreux problèmes environnementaux auxquels la priorité n'est pas donnée à cause de l'instabilité politique et du niveau de pauvreté du pays[25]. Les problèmes concernent entre autres la déforestation massive (fréquemment illégale) et les feux de forêt causant la naissance de brume sèche au-dessus de l'ouest de l'Indonésie, de la Malaisie et de Singapour. Ils concernent aussi la surexploitation des ressources marines et les problèmes ayant trait à l'urbanisation et le développement économique rapides causant des problèmes de pollution de l'air, d'embouteillages, de gestion des déchets et de retraitement des eaux usées[25]. La perturbation écologique menace de nombreuses espèces autochtones dont 140 espèces de mammifères répertoriées par l'UICN parmi lesquelles 15 sont en danger critique[26]. L'Indonésie compte actuellement 50 parcs nationaux. [27]

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'Indonésie.

Le 17 août 1945, Sœkarno et Hatta, proclament l'indépendance de l'Indonésie, jusqu'alors nommée Indes néerlandaises. Après quatre années de conflit armé et diplomatique que les Indonésiens nomment Revolusi, les Pays-Bas reconnaissent l'indépendance de l'Indonésie le 27 décembre 1949, à l'exception de la Nouvelle-Guinée occidentale, dont le statut sera discuté ultérieurement.

Préhistoire

Des restes fossilisés d'Homo Erectus, connus sous le nom d'homme de Java, suggère que l'archipel indonésien était peuplé il y entre 2 millions et 500 000 ans[28], [29], [30]. Sur l'île de Florès fut retrouvé une espèce supposée d'hominidés actuellement disparus : l'Homme de Florès (Homo floresiensis).

À l'époque de la glaciation de Würm, le niveau des mers est plus bas qu'aujourd'hui et l'archipel indonésien est membre du continent asiatique. L'Indonésie est alors le lieu de passage des migrations qui, de 70 000 à 40 000 ans avant le présent, vont de l'Asie vers l'Australie. Plus tard, d'autres migrations ont lieu d'Australie vers ce qui est actuellement la Nouvelle-Guinée.

Les migrations de population de langues austronésiennes, qui forment la majorité de la population moderne, débutent vers 2000 avant J. -C. depuis Taïwan vers les Philippines. Vers 1500 avant J. -C. , d'autres migrations austronésiennes débutent vers l'Indonésie et le Pacifique[31].

Premiers royaumes

La navigation et le commerce façonnèrent l'histoire de l'Indonésie (bas-relief à Borobudur réalisé aux alentours de l'an 800)

La position stratégique de l'Indonésie comme carrefour maritime facilite les liens entre les îles et le commerce avec l'Inde et la Chine[32]. Au Ier siècle de notre ère, l'ouest de l'Indonésie fait partie d'un réseau d'états portuaires qui commercent entre eux et avec l'Inde et la Chine. C'est ainsi que le clou de girofle, apporté en Inde par des commerçants de l'archipel indonésien et de là, acheminé au Moyen-Orient, y est connu dès l'Antiquité. Le centre de réseau est alors le royaume du Fou-nan, localisé dans le sud de l'actuel Vietnam. Le déclin du Fou-nan déplace le centre de ce réseau vers le sud de Sumatra. Au VIIe siècle, la cité de Sriwijaya connaît un essor important grâce à son contrôle du commerce maritime dans le détroit de Malacca[33], [34]. Le commerce a depuis cette époque principalement façonné l'histoire indonésienne[35], [36].

Dans le centre de Java, des conditions parfaites pour l'agriculture et la maîtrise de la technique des rizières dès le VIIIe siècle permettent le développement d'une riziculture prospère[37]. Entre les VIIIe et Xe siècles, les souverains du centre de Java, dont les plus connus sont les dynasties Sailendra, bouddhiste, et Sanjaya, hindouiste, parviennent à la fois à respecter l'autonomie des villages ainsi qu'à construire de grands monuments religieux comme le temple bouddhiste de Borobudur et le complexe religieux hindouiste de Prambanan. On est dans ce qu'on nomme la «période classique indonésienne».

À la fin du Xe siècle, le centre du pouvoir c'est déplacé du centre à l'est de Java. Là aussi, une agriculture prospère fait de l'île le grenier à riz de l'archipel, assurant la puissance des royaumes successifs de Kediri, Singasari et finalement Majapahit, fondé à la fin du XIIIe siècle. Sous le règne de Hayam Wuruk (règne 1350-89), ce dernier est la puissance dominante de l'archipel. Cette période est fréquemment mentionnée comme étant «l'âge d'or» de Java[38].

Royaumes musulmans

Les marchands musulmans, persans, indiens et chinois abordent dans les ports de l'archipel indonésien. Probablement au XIIIe siècle, des princes du nord de Sumatra se convertissent à l'islam, désireux de s'intégrer dans ce réseau commercial[39], [39]. Majapahit commerçait avec des royaumes musulmans indiens, comme celui de Gaur. On sait qu'au XIVe siècle, des personnages importants du royaume hindou-bouddhique de Majapahit, probablement membres de la famille royale, se convertissent à l'islam. L'essor du commerce à l'intérieur même de l'archipel se traduit par la diffusion de l'islam[40]. Les XVe et XVIe siècles voient ainsi l'essor des Etats côtiers musulmans, dont le plus prospère est Malacca sur la péninsule Malaise, qui devient le plus grand port d'Asie du Sud-Est . À Java, les principautés de la côte nord, le Pasisir, fréquemment fondées par des Chinois musulmans, qui s'affranchissent progressivement de leurs suzerains hindou-bouddhique de Majapahit. Le plus puissant d'entre eux est Demak.

À la fin du XVIe siècle, une nouvelle puissance du centre de Java, le royaume de Mataram, entreprend la conquête de ces cités portuaires musulmanes. Il oblige les cités côtières à détruire leur flotte et interdit le commerce maritime. Ce royaume se proclame l'héritier de Majapahit[40]. Sous Mataram s'épanouit une culture de cour dont les références continuent d'être les modèles représentés par les grandes épopées indiennes du Mahabharata et du Ramayana. Dans la partie orientale de Java, la principauté de Blambangan échappe au contrôle de Mataram et est vassale de Bali. Ces princes, hindouistes, seront contraints en 1770 de se convertir à l'islam par les Hollandais, soucieux de soustraire l'est de Java à l'influence balinaise[41]. Au XVIIe siècle, dans le nord de Sumatra, sous le règne d'Iskandar Muda, le sultanat d'Aceh entreprend la conquête des régions côtières de l'île, autant de l'est sur le détroit de Malacca, que de l'est sur l'océan Indien. Dans l'est de l'archipel, sous le sultan Hasanuddin, le royaume de Gowa, dont les souverains se sont convertis à l'islam en 1605, soumet l'une après l'autre les principautés du sud de Sulawesi.

Déclin des royaumes indonésiens et essor de la puissance hollandaise

Les Portugais, qui ont pris Goa en Inde en 1510, conquièrent Malacca en 1511. Ils sont dirigés par Francisco Serrão et cherchent à monopoliser les sources de noix de muscade, de clou de girofle et de cubèbe dans les Moluques[42]. Ils signent dans le port de Kalapa un traité de paix avec le royaume sundanais de Pajajaran[43], [44]. S'appuyant sur leur base de Malacca, ils passent des alliances avec les princes moluquois et établissent des postes de commerce, des forts et des missions dans les Moluques, essentiellement sur Ambon, Ternate et les îles Solor. En 1575, ils sont exclus de Ternate par les autochtones.

En 1602, le parlement néerlandais donne à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) le monopole des activités commerciales et coloniales en Indonésie. À partir de 1605, ils expulsent les Portugais d'Ambon, des Moluques du Nord et des îles Banda[45]. Les Portugais restent établis au Timor oriental mais laissent aux Moluques une certaine influence culturelle (langue, arts). En 1619, la VOC conquiert la ville de Jayakarta, à l'ouest de Java, où ils fondent la ville de Batavia (aujourd'hui Jakarta). La Compagnie prend le contrôle de la politique javanaise et combattent le sultanat de Mataram et le sultanat de Banten. Elle parvient, contrairement aux Portugais, à contrôler le commerce d'épices dans l'archipel. Elle utilisa la division des petits royaumes javanais pour s'établir de manière permanente dans ce qui devint l'une des plus riches possessions coloniales du monde[46].

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, après la mort du Sultan Agung, Mataram est miné par les guerres de succession et doit céder progressivement des territoires aux Hollandais. Ceux-ci défont Gowa en 1664 et contrôlent désormais l'est de l'archipel. À la fin du XVIIIe siècle, la VOC contrôle aussi toute la côte nord de Java.

Produit de thé à Batavia dans les années 1860

En 1800, la VOC est dissoute pour banqueroute. De 1808 à 1811, Herman Willem Dændels devient gouverneur-général des Indes orientales néerlandaises, appelé par Louis Bonaparte, roi des Pays-Bas, et réforme l'administration coloniale. Le britannique Thomas Stamford Raffles devient lieutenant-gouverneur de Java de 1811 à 1814. En 1824, par le traité de Londres entre les Britanniques et les Néerlandais, le contrôle des territoires revendiqué au sud de Singapour revient aux Néerlandais. Le monde malais se retrouve divisé en deux.

Entre 1825 et 1830, la guerre de Java met au prise le gouvernement colonial avec une partie de l'aristocratie javanais, dirigée par le prince Diponegoro. Celle-ci prend fin grâce à l'arrestation de Diponegoro. Les Hollandais peuvent alors mettre en place le cultuurstelsel, un dispositif d'agriculture forcée orienté vers les cultures commerciales. Ce dispositif enrichi énormément les Pays-Bas. Les paysans indonésiens sont alors obligés, 60 jours par an, de travailler pour le gouvernement. Le dispositif sera aboli en 1870. En 1901, les Néerlandais lancent ce qu'ils nomment la politique éthique. Elle inclut des réformes politiques mineures et l'éducation des populations autochtones.

La paix à Java permet aussi aux Hollandais de soumettre progressivement les différents Etats princiers du reste de l'archipel, à Sumatra, dont surtout le sultanat d'Aceh, ainsi qu'à Bornéo et dans les Petites îles de la Sonde. En 1908, la fin de la conquête de Bali et de la guerre d'Aceh parachève la formation des Indes néerlandaises.

On considère que la création, cette même année, du Budi Utomo par de jeunes nobles javanais marque le début du mouvement national indonésien. Un «Serment de la Jeunesse» est prononcé en 1928, émettant le vœu de créer une patrie indonésienne. Le débarquement en 1942 des Japonais dans les Indes orientales néerlandaises en pleine Deuxième Guerre mondiale est accueilli par la majorité du mouvement nationaliste avec l'espoir d'obtenir l'indépendance.

Révolution

Sœkarno, le premier président de l'Indonésie

Durant la plus grande partie de la période coloniale, le contrôle néerlandais était réduit. C'est uniquement au début du XXe siècle que la domination néerlandaise s'étendit dans les frontières actuelles de l'Indonésie. L'invasion du territoire puis son occupation par les Japonais lors de la seconde Guerre mondiale mit fin à cette domination et encouragea le mouvement pour l'indépendance de l'Indonésie jadis étouffé[47], [48]. Deux jours après la reddition du Japon, le 17 août 1945, Sœkarno et Mohammad Hatta proclament l'indépendance du pays et deviennent respectivement le premier président et le premier vice-président du pays. Les Pays-Bas tentent alors de rétablir leur pouvoir, s'ensuit alors une lutte armée et une lutte diplomatique nommée Revolusi. Celle-ci s'achève le 27 décembre 1949 avec la création de la République des États-Unis d'Indonésie, les Pays-Bas reconnaissent l'indépendance partielle du pays. Le 17 août 1945, le gouvernement proclame le retour à l'état unitaire. La Nouvelle-Guinée occidentale ne sera incorporée à la nouvelle république d'Indonésie qu'en 1962 à la signature de l'accord de New York[49], [50].

République indépendante

Les années 1950 sont marquées par de nombreuses rébellions séparatistes : Darul Islam pour la création d'un état islamique en Indonésie, la constitution de la République des Moluques du Sud, les mouvements du Permesta au Sulawesi du Nord et le PRRI au Sumatra occidental. En 1955 se tiennent les premières élections parlementaires. En 1957, Sœkarno dissout l'assemblée constituante issue des élections de 1955 et établit la «démocratie dirigée». En 1955 se tient aussi la conférence de Bandung. L'Indonésie est un des plus fervents défenseurs du principe de non-alignement et d'indépendance du tiers monde. Sœkarno est obligé de composer avec deux formations importantes dans les pays : les forces militaires et le parti communiste indonésien (PKI) [51].

Sœharto prend le pouvoir en 1966 et le garde plus de 30 ans

Dans les années 1960, les tensions montent dans la population, et plus toujours dans l'armée entre conservateurs et pro-communistes. Lors du mouvement du 30 septembre 1965, six généraux accusés par des officiers de gauche de fomenter un coup d'État contre Sœkarno sont tués. Le général Sœharto organise la répression et ordonne la dissolution du PKI, que l'armée accuse d'avoir organisé une tentative de coup d'État[52], [53], [54]. Le nombre de victimes des massacres qui s'ensuivent est estimé entre 500 000 et 1 million de personnes[55], [56].

En mars 1966, Sœharto force Sœkarno, dont la force politique est affaiblie à lui transférer le pouvoir. Ce dernier est appelé officiellement président en mars 1968 avec le soutien du gouvernement américain[57], [58], [59]. Pendant les trente années suivantes, Sœharto exerce un pouvoir dictatorial. Le pays connaît une relative stabilité politique et amorce néanmoins un développement économique, en premier lieu grâce aux revenus du pétrole puis, avec la chute du prix du brut en 1986, grâce à une politique de libéralisation qui provoque un essor de l'investissement étranger.

Époque contemporaine

En 1997 et en 1998, l'Indonésie est le pays le plus touché par la crise économique asiatique[60]. Le mécontentement populaire s'augmente et mène aux émeutes de Jakarta de mai 1998[61], [62]. Sœharto démissionne et son vice-président, B. J. Habibie, devient président.

En 1999, le Timor oriental fait sécession après 25 ans d'occupation militaire par l'Indonésie qui fut marquée par la condamnation par la communauté internationale de la répression brutale qui y sévissait[63], [64]. Cette même année se tiennent les premières élections démocratiques depuis 1955. Celles-ci voient la victoire d'Abdurrahman Wahid, destitué en 2001. Sa vice-présidente, Megawati Sœkarnoputri, la fille de Sœkarno, est élue présidente.

Depuis 2000, l'Indonésie fait face à une vague d'attentats terroristes islamistes dont l'attentat du Jakarta Stock Exchange en 2000 et l'attentat de Bali en 2002. En 2004, grâce à un amendement de la constitution, se tient la première élection présidentielle au suffrage direct. Susilo Bambang Yudhoyono est élu président.

Le peuple et sa culture

Démographie

Article détaillé : Démographie de l'Indonésie.

Données synthétiques

Lors de recensement national de 2000, la population indonésienne était de 206 millions de personnes[65]. En 2006, le Bureau Central Indonésien des Statistiques et Statistics Indonesia l'ont estimé à 222 millions de personnes[66]. Des estimations récentes estiment le nombre d'habitants de l'Indonésie à plus de 240 millions[1]. 130 millions de personnes vivent sur Java, l'île la plus peuplée du monde[11].

La plupart des Indonésiens descendent des populations de langue austronésiennes originaires de Taïwan. L'autre origine majeure de la population est la Mélanésie, à l'est de l'Indonésie[8], [67], [68]. Il y a en tout à peu près 300 peuples différents en Indonésie et 742 langages et dialectes différents[69], [70]. La population la plus représentée en Indonésie est l'ethnie javanaise, qui représente 45 % de la population et qui est politiquement et culturellement dominante[1], [71]. Après les Javanais, ce sont les Sundanais, les Malais et les Madurais qui sont les plus nombreux. Il existe un sentiment national indonésien qui cohabite avec des identités régionales maintenues farouchement[72]. La société est globalement stables même si des tensions religieuses, culturelles ou sociales ont pu mener à des moments de violence intenses (suite à la transmigrasi par exemple) [73], [74], [75]. Les Chinois d'Indonésie représentent une minorité de 1 % mais celle-ci est particulièrement influente[76]. Ils contrôlent la majorité des commerces privés et de la richesse du pays[77], [78]. Ceci provoque un fort ressentiment envers eux et même des violences anti-chinoises[79], [80], [81], [82].

Religions

Article détaillé : Religion en Indonésie.

Si la liberté de religion est stipulée dans la constitution indonésienne, le gouvernement ne reconnaît officiellement que six religions : l'islam, le protestantisme, l'Église catholique romaine, l'hindouisme, le bouddhisme et le confucianisme[83], [84]. Avec 86, 1 % de Musulmans lors du recensement officiel de 2000[1], l'Indonésie est le pays comptant le plus grand nombre de musulmans dans le monde. 8, 7 % de la population se déclare chrétienne (dont les deux tiers protestants), 3 % hindoue et 1, 8 % bouddhiste ou autre. La majorité des Indonésiens hindous sont balinais[85]. La majorité des bouddhistes d'aujourd'hui sont des Indonésiens d'origine chinoise[86]. Si l'hindouisme et le bouddhisme sont actuellement deux religions minoritaires en Indonésie, elles ont eu énormément d'influence dans le passé et ont défini des aspects de la culture du pays. Le plus ancien État musulman attesté est le sultanat de Pasai dans le nord de Sumatra, dont le premier souverain, Malik as-Salih, est décédé en 1297. L'islam est arrivé en Indonésie avec des marchands musulmans d'origine arabe, indienne et chinoise[87]. L'intégration de l'archipel dans un réseau marchand contrôlé par des musulmans s'est traduit à la fois par un essor du commerce entre les îles, et une diffusion de la nouvelle religion. Celle-ci est progressivement devenu la religion dominante. La religion catholique romaine a été importée par les premiers colons et les missionnaires portugais[88], [89]. Le protestantisme a lui été apporté par les missionnaires luthériens et calvinistes néerlandais lors de la période coloniale[90], [91], [92]. Une forte proportion de Javanais abangan, d'hindous balinais et de Dayaks chrétiens pratiquent leur religion de manière syncrétique, influencée par les coutumes et les croyances locales[93], [94].

Langues

Article détaillé : Langues d'Indonésie.

La langue officielle de l'Indonésie est l'indonésien, enseignée dans les écoles et parlée par presque l'ensemble des Indonésiens. C'est la langue utilisée dans le commerce, la politique, les médias nationaux, l'école et les universités. Il s'agissait d'une lingua franca dans la majorité des régions dont le malais est particulièrement proche, par le vocabulaire comme par la grammaire. L'indonésien a été promu par les nationalistes dans les années 1920 et a été déclaré langue officielle en 1945.

La plupart des Indonésiens parlent aussi l'une des langues parmi les plusieurs centaines de langues locales (bahasa dærah) existantes, fréquemment comme langue maternelle. Parmi ces langues, la plus parlée est le javanais, suivie par le sundanais[1]. En Nouvelle-Guinée, il existe, en plus de ces langues, 500 langues papoues ou austronésiennes parlées. Suite à la période coloniale, des Indonésiens parlent toujours actuellement le néerlandais[95]. En Papouasie, l'unserdeutsch est parlé par une minorité de personnes[96]. En tout, il existe 742 langues différentes en Indonésie dont certaines sont éteintes ou en voie de disparition[97].

Société

Fêtes et jours fériés

Les jours fériés en Indonésie, en dehors de la fête de l'Indépendance, reflètent la diversité religieuse et culturelle du pays et le respect des coutumes de celles-ci, indépendamment de la taille de la population concernée.

Fêtes et jours fériés en 2009
Date Nom
1er janvier Jour de l'an
20 janvier Satu Muharram (premier jour du mois de Muharram, nouvel an musulman)
26 janvier Imlek (nouvel an chinois)
9 mars Maulud (naissance de Mahomet)
18 mars Nyepi (jour du Silence hindouiste)
10 avril Vendredi saint
2 mai Waisak (jour de l'Éveil du Bouddha)
21 mai Ascension
17 août Fête de l'Indépendance
20 juillet Isra Mi'raj (ascension de Mahomet)
21 septembre Idul Fitri (fin du Ramadan)
28 novembre Idul Adha (fête du Sacrifice)
25-26 décembre Noël
29 décembre Muharram (premier jour du mois de Muharram, nouvel an musulman)
Note : la date du nouvel an chinois est calculée sur le calendrier chinois, celles du Nyepi hindouiste et du Waisak sur le calendrier Saka et celles des fêtes musulmanes sur le calendrier musulman, différents du calendrier grégorien. Elles fluctuent par conséquent d'une année sur l'autre.

Système éducatif

Écolier indonésien en uniforme
Article détaillé : Éducation en Indonésie.

Il n'y a pas de crèches publiques en Indonésie. Les écoles maternelles (taman kanak-kanak) existent et accueillent les enfants à partir de 5 ans. Les enfants y restent 2 ans mais celles-ci sont particulièrement rares. L'école primaire (sekolah dasar) commence à l'âge de 6 ans et dure 6 ans. Les cours ont le plus souvent lieu le matin. À l'école primaire succède un premier cycle secondaire de 3 ans dans les sekolah menengah pertama. L'instruction est obligatoire jusqu'à la fin de ce premier cycle[98]. Le deuxième cycle en sekolah menengah atas, aussi d'une durée de 3 ans, s'atteint après le passage d'un examen. Les élèves peuvent y suivre différents cursus : cours préparatoires pour l'université, formation professionnelle ou formation d'instituteur.

Avant le début de la crise économique asiatique, le taux de scolarisation dans les écoles primaires était de 90 % mais il a chuté depuis[99]. L'école a beau être obligatoire, elle génère des frais pour les familles (l'uniforme entre autres), ce qui empêche les plus pauvres d'y accéder[100]. Moins de la moitié des jeunes Indonésiens accèdent au cycle secondaire[100]. L'accès à l'université, publique ou privé, nécessite le passage d'un examen complexe[99]. Peu d'Indonésiens y accèdent. Les femmes représentent à peu près la moitié de la population universitaire[99]. Les frais de scolarité étant particulièrement élevées, celles-ci sont globalement concentrée sur Java[100].

Les cours de religion (agama) sont obligatoires dès l'école primaire. Ils correspondent à la religion de chacun, les Musulmans étudiant par exemple l'islam et la langue arabe[99]. Les écoles privées, déau cours du plus souvent de mosquées ou d'églises, sont particulièrement prisées quoique chères, car le niveau d'enseignement y est plus élevé[100].

En 2006, 17, 2 % du budget de l'état était reconnu à l'éducation, ce qui est moins que ce qui est stipulé par la Constitution (20 %) [98], [101]. Le taux d'alphabétisation du pays est de 87, 9 %[1]. Si l'école est obligatoire en Indonésie, le travail des enfants existe toujours dans le pays (avec près de 700 000 enfants domestiques à Jakarta) [102].

Santé

Dans les grandes villes indonésiennes, il y a le plus souvent des hôpitaux et des centres de soin publics mais aussi des cliniques privées. Dans les lieux reculés, ce sont les puskesmas, cliniques gérées par des groupes religieux, qui accueillent les patients. L'accès aux soins est gratuit dans les centres publics mais pas les médicaments ou la nourriture durant la période des soins.

La qualité des soins dans le pays est dépendante de l'aide internationale. L'Organisation mondiale de la santé et le gouvernement ont mis en place une campagne de vaccination contre la tuberculose qui tue 175 000 personnes par an[103]. L'Indonésie est le deuxième pays d'Asie ayant le plus grand nombre de nouveaux cas de lèpre par an[104]. La propagation du SIDA y est aujourd'hui particulièrement rapide[105]. Les problèmes d'eau potable et de qualité de l'air ont un effet particulièrement néfaste sur la santé[106]. Entre 2004 et 2007, des mesures importantes ont été mises en place contre la grippe aviaire.

Le tabagisme est particulièrement répandu en Indonésie et pèse commercialement pour 1, 2 % du produit intérieur brut[107]. Les Indonésiens consacrent en moyenne 3, 2 fois plus d'argent au tabac qu'aux dépenses de santé[107], entre autres pour l'achat des cigarettes locales : les kreteks aromatisés au clou de girofle.

La médecine respectant les traditions a toujours une place prépondérante dans la société indonésienne. La mortalité infantile est élevée dans l'archipel (57 %) même si une politique de formation de sages-femmes a été mise en place[103]. L'espérance de vie en Indonésie est de 63 ans[103].

Arts et culture

Article détaillé : Culture indonésienne.

Les différents groupes ethniques d'Indonésie possèdent chacun une riche tradition. Le régime de Sœharto s'est efforcé de construire des «cultures régionales» (kebudayaan dærah) sur la base des provinces[108]. Cette action créait des artifices comme la «culture du Java oriental», la «culture du Kalimantan oriental» ou la «culture du Sulawesi du Nord», sans tenir compte d'une réalité culturelle plus complexe. En effet, une même province peut abriter différentes cultures respectant les traditions, comme au Java oriental, où on peut au moins distinguer, si on se limite au critère linguistique, une culture de Banten, une culture betawi (Jakartanais «autochtones»), une culture sundanaise et une culture de Cirebon. Inversement, une même culture peut couvrir plus d'une province, comme la culture malaise, qu'on trouve dans les provinces de Sumatra du Nord, Riau et Jambi à Sumatra ainsi qu'à Kalimantan occidental et du Sud à Bornéo.

Depuis la démission de Sœharto en 1998, diverses régions d'Indonésie essaient de promouvoir leur culture respectant les traditions, en ne prenant plus comme référence le cadre administratif mais tout simplement le nom de la suku («ethnie»). Il existe ainsi désormais des organisations comme l'Institut de la culture minahasa, nom dans lequel se reconnaît un groupe de populations de la province de Sulawesi du Nord.

Architecture
Article détaillé : Architecture indonésienne.

L'architecture indonésienne, à l'instar des autres aspects de la culture indonésienne, a emprunté à de nombreuses sources : indienne puis chinoise et arabe et enfin européenne, tout en gardant son génie propre. À Java, l'architecture religieuse s'est développée dès le VIIIe siècle, laissant des monuments, imposants témoignages du passé, comme Borobudur (temple bouddhiste) ou Prambanan (complexe de temples hindouistes) [109].

C'est à partir du XVe siècle que les mosquées sont apparues et se sont répandues dans le pays[110]. Il existe aussi en Indonésie, et spécifiquement sur Java, de nombreux palais royaux (kraton) ou princiers (puro ou dalem) [111]. L'architecture coloniale se développe à partir du XVIe siècle[112].

Certaines architectures sont néanmoins respectant les traditions et n'ont été que peu influencées par l'extérieur : chez les Bataks, les Minangkabaus, les Dayaks, les Torajas ou encore les Danis.

Aujourd'hui, le modernisme architectural a fait son entrée en Indonésie. Il fut introduit par Sœkarno, ingénieur civil de formation, qui approuva et lança de grands projets architecturaux comme la mosquée Istiqlal, le Bung Karno Stadium ou le Monumen Nasional[113].

Artisanat
Article détaillé : Artisanat indonésien.

L'artisanat, à l'instar de l'art indonésien, reflète la diversité du pays. Certains auteurs distinguent les trois catégories suivantes[114] :

Il est plus simple de parler d'un artisanat respectant les traditions dans lequel les gens produisent les objets nécessaires à leur vie quotidienne, matérielle et spirituelle.

Un kriss et son étui.

La plupart des œuvres ont actuellement perdu leur dimension spirituelle au profit d'une dimension économique et touristique[114].

Garuda balinais en bois.

La forme artisanale la plus commune d'Indonésie est celle du textile : l'ikat (tissage d'étoffes avec des motifs venant de Nusa Tenggara mais répandu dans tout l'archipel), le songket (étoffe de soie entremêlées de fils d'or et d'argent), le tapis de Lampung ou encore le fameux batik (dessin avec de la cire et de la teinture sur les étoffes) javanais. La poterie indonésienne est brute et naïve sur Lombok, particulièrement influencée par la céramique chinoise dans la région de Singkawang. Elle particulièrement influencée par l'Occident et vernie sur Bali. La vannerie est particulièrement développée sur Lombok et chez les Dayaks avec des techniques de tissage du rotin respectant les traditions. Les Torajas pratiquent le travail des perles tandis que chez les Dayaks et sur Lombok, on travail les cauris, petits coquillages de grande valeur.

La sculpture sur bois est aussi particulièrement répandue en Indonésie[114]. Ces sculptures avaient initialement pour but de protéger les maisons contre les mauvais esprits. Cette fonction est toujours présente. À Java par exemple, il existe un couple de figurines en bois, les loro blonyo, qu'on expose lors d'un mariage à l'écart des mariés pour attirer sur eux les esprits malfaisants, ou à l'entrée d'une maison pour accueillir les visiteurs. À Nias, Sumba, dans le pays toraja et dans les villages ngaju et dusun à Kalimantan, les statues de bois représentant les ancêtres participent toujours pleinement à la vie religieuse des communautés[114]. Sur de nombreuses îles, des objets utilitaires sont sculptés en bois : des récipients en bambou à Sulawesi ou des bols en bois laqué à Sumatra par exemple. À Bali et Java surtout, la fabrication de meubles ornés est particulièrement développée, surtout les meubles en teck (jati), particulièrement recherchés. Les masques en bois sculptés sont particulièrement souvent utilisés lors de rites communautaires ou dans le théâtre.

Le travail du bronze en Indonésie a été introduit par la culture Dong Son (VIIIe-IIIe siècles avant J. -C. ) [114]. La naissance du travail du fer est plus tardif, en partie à cause de la rareté du minerai local, principalement d'origine météorique. À Java et dans les autres îles de l'ouest de l'archipel, on produit des kriss, dagues d'apparat à la lame droite ou sinueuse richement travaillées. La région d'Aceh est spécialisée dans la bijouterie, en particulier dans le travail de l'or. À Bali, les bijoux sont davantage en argent. Le quartier de Kota Gede à Yogyakarta, à Java, est spécialisée dans la création d'argenterie et essentiellement, d'argenterie de table.

Cinéma
Article détaillé : Cinéma indonésien.
Le réalisateur indonésien Nurman Hakim (g. ) au festival du film asiatique de Vesoul en 2009

Le premier film réalisé en Indonésie était un film muet, Lœtœng Kasarœng, réalisé en 1926 par les réalisateurs néerlandais G. Kruger et L. Heuveldorp[115]. Il fut tourné à Bandung avec des acteurs locaux. Depuis lors, des centaines de films ont été produits par l'Indonésie[116]. Durant l'occupation japonaise, l'industrie cinématographique indonésienne a été réquisitionné comme outil de propagande. Le gouvernement de Sœkarno, le cinéma était utilisé pour diffuser des messages nationalistes et anti-Occident. L'importation de films étrangers était illégale. Durant l'ère Sœharto, la censure régissait la diffusion d'œuvres cinématographiques[117].

Dans les années 1980, le cinéma indonésien connaît son âge d'or avec entre autres le succès des comédies de la Warkop. Le début de l'import de films étrangers dans les années 1990 fit perdre une partie de leur succès aux films locaux. Le nombre de films locaux produits passa de 115 en 1990 à 37 en 1993[118]. L'essor de la contrefaçon et de la télévision contribuèrent aussi à ce déclin. Les films alors produits sont en particulier des séries B pour adultes, des vidéofilms et des téléfilms.

Dans l'Indonésie post-Sœharto, le cinéma indépendant connaît un nouveau départ. Le premier vidéofilm d'animation indonésien, Beauty and Warrior, sort en 2002. En 1998, le festival international du film de Jakarta (JiFFest ) voit le jour.

Il existe quelques complexes cinématographiques en Indonésie mais aussi de nombreuses salles indépendantes. Le film étranger le plus célèbre se passant en Indonésie est le film australien L'Année de l'ensemble des dangers de Peter Weir sorti en 1982.

Danse
Article détaillé : Danse indonésienne.
Danseuse représentant Sita dans le ballet du Ramayana dans le temple de Prambanan à Java

Lorsque on parle de «danse indonésienne», il faut distinguer deux choses : les danses respectant les traditions (religieuses, protocolaires, rituelles ou de cérémonies), qui sont propres à un groupe donné, et la danse au sens moderne, qui touche la totalité de l'Indonésie.

Parmi les danses modernes, on trouve le dangdut et le poco-poco. À Bali comme à Java, les danses respectant les traditions peuvent avoir une fonction religieuse mais également cérémonielle. Ainsi, le pendet balinais ou le bedhaya javanais ont une fonction spirituelle[119], [120], tandis que le legong balinais ou le serimpi javanais ont un rôle cérémoniel[121], [122]. Les Minahasa du nord de Sulawesi pratiquent des danses en partie d'origine européenne comme le katrili ou quadrille et la polineis ou polonaise, résultat d'une influence qui remonte à l'époque de la colonisation de l'archipel[123].

À Java, on reconnaît quatre écoles de danses de cour : celles du kraton de Surakarta, du kraton de Yogyakarta, du Puro Mangkunegaran (cour princière «mineure» de Surakarta) et du Puro Pakualaman (cour mineure de Yogyakarta).

La danse est fréquemment mêlée au théâtre de marionnettes ainsi qu'à la musique dans les spectacles indonésiens[124].

Gastronomie
Article détaillé : Cuisine indonésienne.

La gastronomie indonésienne n'existe pas comme telle, il s'agit plutôt d'un ensemble de gastronomies régionales. L'influence des cuisines étrangères a fait changer la cuisine indonésienne au fil du temps. C'est dans un premier temps la cuisine indienne qui l'a influencée, puis la cuisine chinoise. Enfin, ce sont les cuisines espagnole et portugaise puis finalement néerlandaise qui l'ont influencée. Elle est assez proche de la cuisine malaisienne[125], [126].

Le riz compose la base de la cuisine indonésienne[127]. Parmi les préparations indonésiennes les plus connues, on trouve les saté, le rendang, le bakso ou encore les krupuk. De nombreux ingrédients locaux agrémentent la cuisine indonésienne : le lait de coco, le piment (sambal), la cacahuète (sauce saté), le soja (tofu et tempeh). Les fruits locaux y sont consommés tels quels ou préparés : le mangoustan, le ramboutan, le fruit du jacquier, le durian et la banane.

Les Indonésiens consomment peu de porc (babi) compte tenu de la prédominance de la religion musulmane dans le pays. Les plats avec du poulet (ayam), du canard (bebek), du bœuf (sapi) ou du poisson (ikan) sont , eux, particulièrement communs.

Théâtre
Wayang kulit côté spectateur
Article détaillé : Théâtre indonésien.

Le théâtre indonésien respectant les traditions englobe les spectacles de danse scénarisée, le théâtre masqué balinais et d'une façon plus générale le wayang.

Le wayang est un spectacle de marionnettes respectant les traditions. Le wayang kulit est un théâtre d'ombre avec des marionnettes plates en cuir. Il a un aspect rituel et dure plusieurs heures (originellement toute une nuit) lors d'évènements importants : fête du village, mariages[128], [129]... Il est en particulier présent sur Java. Le wayang golek est un spectacle de marionnettes en bois probablement apparu vers le XVIIe siècle dans les royaumes musulmans sans doute sous l'influence chinoise[130].

Suite au processus de démocratisation, un théâtre à l'occidentale commence à se développer dans le pays.

Littérature et poésie
Article détaillé : Littérature indonésienne.
Le bissu Puang Matoa, qui a participé au spectacle de Bob Wilson, La Galigo

De nombreux peuples d'Indonésie ont une littérature assez ancienne.

Les Balinais et les Javanais ont une tradition commune au moins jusqu'au XVIe siècle[131]. Avant le XVe siècle, cette littérature est écrite dans une langue qu'on nomme vieux-javanais. Le texte principal de cette période est le Nagarakertagama, une épopée écrite par Mpu Prapanca en 1365 qui fait l'éloge du roi Hayam Wuruk de Majapahit. Au XVIe siècle, cette littérature s'écrit dans une langue qu'on nomme moyen-javanais[132]. Le principal texte de l'époque est le Pararaton, une chronique qui décline la généalogie des rois de Singasari et Majapahit[133].

À la fin du XVIIIe siècle, la conversion à l'islam du dernier prince hindou de Blambangan sous la pression des Hollandais sépare Bali de Java[134]. À cette époque, la langue javanaise a déjà sa forme moderne. Les quelque 70 années de paix relative qui sépare la fin des guerres de successions javanaises de la guerre de Java (1825-30) vont voir éclore dans les cours royales et princières un renouveau littéraire. Le monument littéraire de cette époque est la Serat Centhini, épopée mystique et paillarde de 200 000 vers écrite aux alentours de 1814 à la demande d'un prince de Surakarta[135].

Dans l'ouest de Java, les Sundanais possèdent une littérature dans leur propre langue[136]. Les Bugis et les Makassar du sud de Sulawesi ont une tradition littéraire en particulier faite d'épopées, dont le célèbre La Galigo (littérature Bugis) mis en scène par Bob Wilson en 2004.

Dans l'ouest de l'archipel indonésien, l'essor de l'islam au XVe et au XVIe siècle se traduit par la floraison d'une littérature en malais d'inspiration religieuse, mais également héroïque. La poésie en malais s'est constituée autour de la forme du pantun[137].

L'auteur contemporain le plus connu d'Indonésie est sans doute Pramœdya Ananta Tœr qui a reçu en 1995 un prix Ramon Magsaysay[138]. Parmi les écrivains indonésiens modernes connus internationalement, on peut citer Chairil Anwar (poète de l'Angkatan'45 ou «Génération 45»), Taufiq Ismail (poète de l'Angkatan'66 ou «Génération 66»), Mochtar Lubis (auteur de Twilight in Djakarta), Ayu Utami (auteur de Saman et lauréate d'un prix du Prince Claus) et Eka Kurniawan (journaliste et nouvelliste).

Musique
Article détaillé : Musique indonésienne.
Gamelan traditionnel

Il existe des centaines de formes différentes de musique en Indonésie. Celle-ci est fréquemment utilisée pour accompagner le théâtre et la danse. La forme de musique la plus emblématique d'Indonésie est le gamelan, un ensemble d'instruments de percussion métalliques, en particulier présent sur Java[139].

L'arrivée des portugais au XVIe siècle en Indonésie fut marquée par la diffusion de la musique kroncong[140]. Au milieu du XXe siècle, sous l'occupation néerlandaise, le tembang et le kacapi suling apparaissent en pays Sunda.

À Surakarta, dans les années 1920, le kroncong et le gamelan ont fusionné pour former le langgam jawa[140]. Dans les années 1960, la culture musicale occidentale n'entre pas dans le pays et les cultures locales sont remises sur le devant de la scène. Gugum Gumbira modernise et popularise une musique locale, le jaipong[141]. Dans les années 1970, influencé par la musique filmi apparaît le dangdut dont Elvy Sukæsih et Rhoma Irama sont les célèbres représentants[142].

Avec la démocratisation, les genres musicaux occidentaux se développent dans le pays et se mêlent avec la musique locale, on voit ainsi apparaître le hip-hop indonésien — Iwa K étant le premier et plus célèbre rappeur du pays — ou encore le jazz indonésien dans lequel le groupe Krakatau a inséré du gamelan[143].

Jeux

Les loisirs indonésiens, suite à l'ouverture du pays, sont identiques aux loisirs occidentaux : loisirs culturels, sport, jeux vidéo ou encore la musique.

Les jeux de société y ont néanmoins une part particulièrement importante. Hormis les échecs, le backgammon ou le mah jong, l'Indonésie possèdent des jeux locaux dont le plus célèbre est le congkak, un jeu mancala. Il y a également en Indonésie une grande tradition de cerfs-volants (layang-layang).

L'industrie des paris est aussi particulièrement développée par exemple, lors des combats de coqs, même si ceux-ci sont fréquemment illégaux.

Sport

Maria Kristin Yulianti (en haut), médaille de bronze de badminton aux J. O. 2008
Article détaillé : Sport en Indonésie.

Les sports sont populaires en Indonésie autant au niveau de la participation que du nombre de spectateurs. Les deux sports les plus populaires en Indonésie sont le football et le badminton[144].

Les équipes de football sont financés par des entreprises et les sportifs y jouant travaillent dans les dites entreprises pour compléter leurs salaires[144]. La Fédération d'Indonésie de football a été fondée 1930, pendant l'époque coloniale néerlandaise. Le football australien y est aussi pratiqué.

En badminton, les Indonésiens ont remporté de nombreux titres comme 13 Thomas Cups sur 24[144]. L'un des joueurs de badminton le plus célèbre du pays, Rudy Hartono, a remporté sept fois de suite le championnat All England.

D'autres sports classiques sont pratiqués en Indonésie, essentiellement le tennis (plusieurs trophées d'Asie remportés), le polo (pratiqué depuis l'époque coloniale) ou encore la course à pied[144]. Bali possède des spots de surf particulièrement prisés des Australiens.

Il y a de nombreux sports respectant les traditions toujours pratiqués en Indonésie : l'art martial du pencak silat, le sepak takraw, les courses de taureaux, les courses de bateau ou encore les concours de cerfs-volants[144].

Les événements sportifs en Indonésie sont organisés par le comité national des sports nommé Komite Olahraga Nasional Indonesia (ou KONI). Le comité a décidé, avec l'appui du gouvernement une Journée nationale des sports le 9 septembre[144]. Des jeux nationaux, les Pekan Olahraga Nasional ont lieu l'ensemble des quatre ans.

Indonésie aux Jeux olympiques
Sport médaille d'or , Jeux Olympiques médaille d'argent , Jeux Olympiques médaille de bronze , Jeux Olympiques Total
Badminton 6 6 6 18
Haltérophilie 0 2 4 6
Tir à l'arc 0 0 1 1
Total 6 9 10 25

Médias et communication

La liberté de la presse dans le pays s'est énormément perfectionnée avec la démocratisation du pays. Depuis 1998, le nombre de publications a augmenté énormément. Des centaines de nouveaux magazines, journaux et tabloids sont apparus.

Il existe aussi 10 chaînes de télévision nationales qui concurrencent la chaîne nationale, TVRI. Elles sont complétées par des chaînes régionales à travers tout le pays. Il en va de même pour la radio dont le service public est Radio Republik Indonesia. Des stations de diffusion pirates fleurissent aussi dans tout le pays.

Comme dans la majorité des pays d'Asie du Sud-Est , le nombre de lignes fixes dans le pays est assez faible (environ 10 millions) et le téléphone mobile est particulièrement répandu (environ 84 millions).

Internet est assez répandu en Indonésie par 24 fournisseurs d'accès car c'est un moyen de communication efficace pour un archipel si morcelé.

Politique

Article détaillé : Politique de l'Indonésie.

L'Indonésie est une république avec un régime présidentiel. Comme état unitaire, le pouvoir est concentré au niveau du gouvernement national. Suite à la chute de Sœharto en 1998, les structures politiques et gouvernementales indonésiennes ont été beaucoup réformées. Quatre amendements à la constitution de 1945 ont redéfini le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire[145].

Répartition des pouvoirs

Pouvoir exécutif

Le président de l'Indonésie est le chef d'État, le commandant en chef de l'armée indonésienne, le responsable du gouvernement, des prises de décisions et des affaires étrangères. Le président appelle le conseil des ministres, ministres qui ne sont pas obligatoirement des membres élus de la législature. L'élection présidentielle de 2004 fut la première fois où le peuple a élu au suffrage universel direct le président et le vice-président[146]. Le président peut enchaîner au maximum deux mandats consécutifs de cinq ans.

Les gouverneurs de province, élus jusqu'en 2005 par les parlements provinciaux, sont désormais au fur et à mesure élus au suffrage direct.

Les préfets (bupati) sont élus par les assemblées départementales et les maires (walikota) par les assemblées municipales.

Pouvoir législatif

La plus haute structure représentative au niveau national est le Majelis Permusyawaratan Rakyat (Assemblée délibérative du peuple ou MPR). Son rôle principal est d'appuyer et d'amender la constitution, d'introniser le président et de formaliser les grandes lignes de la politique nationale[147]. Le MPR comprend deux chambres[145] :

Les réformes menées depuis 1998 ont augmenté le rôle national du DPR au niveau gouvernemental. Le DPD s'occupe des questions régionales[148].

Au niveau des provinces, des kabupaten (départements) et des kota (municipalités), il existe aussi des assemblées régionales (Dewan Perwakilan Rakyat Dærah) dont les membres sont aussi élus au suffrage direct pour cinq ans dans un dispositif proportionnel.

Pouvoir judiciaire

La plupart des conflits civils sont résolus à la Cour d'État et les appels sont entendus à la Haute Cour. La plus haute autorité judiciaire est la Cour Suprême (Mahkamah Agung). Elle s'occupe des cassations et des révisions de cas. Parmi les autres cours, on peut citer la Cour de Commerce, qui s'occupe des problèmes de faillite et d'insolvabilité ; la Cour Administrative, qui s'occupe des cas légaux mettant en cause le gouvernement ; la Cour constitutionnelle qui débat de la légalité de la loi, des élections, des dissolutions de partis politiques et de l'envergure de l'autorité des institutions d'état ; et la Cour religieuse qui traite les cas religieux spécifiques[149].

Politique étrangère

Contrastant avec l'anti-impérialisme de Sœkarno et la confrontation indonésio-malaisienne (Konfrontasi), la politique étrangère de l'Indonésie s'est axée, depuis l'ère Sœharto, sur la coopération économique et politique avec les nations occidentales[150]. L'Indonésie maintient des relations de proximité avec ses voisins asiatiques et est membre fondateur de l'ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) et du Sommet de l'Asie orientale[151]. L'Indonésie a renoué des liens avec la Chine en 1990, relations jusqu'alors gelées suite aux purges anti-communistes des débuts de l'ère Sœharto[149]. Elle est membre de l'Organisation des Nations unies depuis 1950 et fonda Mouvement des non-alignés (soutenu lors de la conférence de Bandung en 1955) et l'Organisation de la conférence islamique[151]. Elle est membre du Groupe de Cairns, de l'Organisation mondiale du commerce mais s'est retiré en 2008 de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. L'Indonésie reçoit de l'aide humanitaire et de l'aide au développement depuis 1966 surtout en provenance des États-Unis, de l'Europe occidentale, de l'Australie et du Japon[151]. L'Indonésie est l'unique pays d'Asie du Sud-Est à être membre du G20.

Défense et sécurité

Articles détaillés : Armée indonésienne et Police indonésienne.
Emblème de l'armée indonésienne

Les forces armées indonésiennes (Tentara Nasional Indonesia ou TNI) ont un effectif total d'un peu plus de 432 000 personnes. Elles comprennent l'armée de terre (TNI Angkatan Darat), la marine (TNI Angkatan Laut) et l'armée de l'air (TNI Angkatan Udara).

Global Fire Power classe les forces armées indonésiennes 13e mondial en termes de puissance et 5e en Asie derrière la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud[152]. Les femmes peuvent intégrer l'armée dans un corps spécial scindé des hommes. Le budget de l'armée en 2008 était de 4, 74 milliards de dollars américains soit 0, 8 % du produit intérieur brut à peu près. L'armée a eu et a toujours un rôle particulièrement important dans la politique intérieur du pays.

La police indonésienne (Kepolisian Republik Indonesia) dépend directement du Président de la République. Jusqu'en 1999, elle faisait partie des forces armées. Ses effectifs sont de 150 000 hommes dont un corps de 12 000 hommes, la Brigade Mobil (ou Brimob), organisé comme une unité militaire.

La petite délinquance est assez répandue en Indonésie malgré une loi qui autorise la peine de mort à partir de faits tels que le trafic de drogue. L'administration pénitentiaire dispose de 527 prisons d'une capacité maximale théorique d'environ 90 000 détenus mais en accueille, début 2010, 132 000[153]. Le spectre du terrorisme plane sur le pays depuis le très médiatisé attentat de Bali de 2002.

Économie

Données synthétiques

Article détaillé : Économie de l'Indonésie.
Un buffle d'eau labourant les rizières de Java. L'agriculture est le secteur ayant le plus d'employés depuis des siècles.

L'Indonésie a estimé son produit intérieur brut (PIB) en 2007 à 408 milliards de dollars américains[154]. Le secteur tertiaire est principal et pèse pour 45, 3 % du PIB (en 2005). Il est suivi par le secteur secondaire (40, 7 %) et l'agriculture (14, 0 %) [155]. Néanmoins, c'est l'agriculture qui emploie le plus grand nombre de personnes : 44, 3 % des 95 millions de travailleurs que compte le pays. Il est suivi par le secteur des services (36, 9 %) et par l'industrie (18, 8 %) [156]. Les principales industries sont celles du pétrole et du gaz naturel, des textiles et de l'habillement mais aussi des mines. Les produits agricoles principaux sont l'huile de palme, le riz, le thé, le café, les épices et le caoutchouc.

Les principaux marchés d'exportation de l'Indonésie en 2005 étaient le Japon (22, 3 %), les États-Unis (13, 9 %), la Chine (9, 1 %) et Singapour (8, 9 %). L'Indonésie importe essentiellement depuis le Japon (18, 0 %), la Chine (16, 1 %) et Singapour (12, 8 %). En 2005, la balance commerciale de l'Indonésie était excédentaire avec 83, 64 milliards de dollars américains à l'export et uniquement 62, 02 milliards à l'import. Le pays possède d'importantes ressources naturelles de pétrole brut, gaz naturel, d'étain, de cuivre et d'or. L'Indonésie importe essentiellement de l'équipement et des machines, des produits chimiques, de l'essence et des denrées alimentaires[1].

Jakarta, la capitale et le centre économique de l'Indonésie

Dans les années 1960, l'économie se détériora à cause de l'instabilité politique et d'un gouvernement toujours inexpérimenté fraîchement mis en place, ce qui provoqua pauvreté et famine[157]. Après la chute de Sœkarno au milieu des années 1960, l'administration qui fut mise en place par Sœharto, composées d'Indonésiens instruits aux États-Unis, remit le pays sur les rails de la croissance économique. Le taux d'inflation diminua fortement et la roupie indonésienne (rupiah) se stabilisa. Les règlements de la dette extérieure furent redéfinis. Grâce à cela, l'investissement et les aides étrangères devinrent plus conséquents[157]. Grâce à la hausse des prix du pétrole dans les années 1970 permit au pays d'atteindre des taux de croissance particulièrement élevées (variant autour de 7 % de 1968 à 1981) [157]. Suite aux réformes entreprises pour accroître la compétitivité économique du pays vers la fin des années 1980, l'investissement étranger en Indonésie augmenta beaucoup dans le secteur de l'industrie et ainsi, entre 1989 et 1997, l'économie indonésienne se perfectionna de 7 %[157], [158]. En 1997 et 1998, l'Indonésie fut le pays le plus touché par la crise économique asiatique. Le dollar américain passa de l'équivalent de 2 000 rupiah a 18 000 et l'économie s'effondra de 13, 7 %[158]. La monnaie se stabilisa et un dollar s'échangea finalement contre 10 000 rupiah, ce qui était la marque lente mais significative d'une relance économique. L'instabilité politique qui s'ensuivit mais aussi la corruption de masse contribuèrent à la sporadicité des signes de relance[159], [160]. Transparency International plaça l'Indonésie 143e sur 180 pays dans son indice de perceptions de la corruption[161]. Cependant, la croissance du PIB dépassa 5 % en 2004 et 2005 et les prévisions attendent l'augmentation de chiffre[162]. Le chômage reste néanmoins élevé et la croissance a peu d'impact sur ce dernier[160], [163]. Les bas salaires stagnants et l'augmentation des prix du pétrole et du riz ont augmenté les niveaux de pauvreté du pays[160]. En 2006, il fut estimé que 17, 8 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté et 49 % vivait avec moins de par jour[164]. Le taux de chômage atteignait en 2008, 9, 75 % de la population active[165].

Transports

Article détaillé : Transports en Indonésie.

La situation de l'Indonésie en Asie du Sud-Est , où se trouvent 3 des 7 plus actifs aéroports d'Asie (Bangkok, Singapour et Jakarta), fait d'elle un pays facile d'accès. Outre l'aéroport de Jakarta, les principales portes d'entrées aériennes internationales d'Indonésie sont Denpasar à Bali, Surabaya dans l'est de Java et Medan dans le nord de Sumatra. Parmi les compagnies aériennes indonésiennes figurent la Garuda Indonesia, principale, et la Merpati Nusantara Airlines, l'entreprise d'état.

En 2002, le réseau routier de l'Indonésie faisait au total 368 360 kilomètres, dont 213 649 kilomètres avec un revêtement[1].

Le transport ferroviaire en Indonésie est concentré sur l'île de Java qui possède deux lignes principales qui traversent l'île d'ouest en est et plusieurs lignes secondaires.

Quant au transport maritime, l'entreprise d'état Pelni (Pelayaran Nasional Indonesia ou Compagnie de Navigation Nationale d'Indonésie) exploite 28 navires dont 25 desservent des routes et des destinations dans l'archipel, la majorité selon un rythme mensuel ou bimensuel.

Tourisme

Article détaillé : Tourisme en Indonésie.
Plage sur l'île de Gili Air, avec en arrière-plan le volcan Rinjani sur l'île de Lombok

Le tourisme est une des activités économiques principales pour l'Indonésie. Il est géré par le Ministre de la Culture et du Tourisme.

Les campagnes touristiques internationales ont été concentrées beaucoup sur l'aspect «destination paradisiaque» avec pour vitrine le sable blanc des plages et le ciel toujours bleu. Les stations balnéaires et hôtelières se sont développées dans quelques îles indonésiennes avec Bali comme destination principale. Riche en diversité biologique, l'Indonésie offre un gros potentiel naturel qui comble surtout les plongeurs.

Le tourisme culturel représente aussi une partie importante de l'industrie touristique du pays. Le pays toraja et le pays minangkabau attirent les amateurs de dépaysement culturel alors que les temples de Borobudur et Prambanan sur Java par exemple attirent les passionnés d'histoire ou du spiritualité.

Le tourisme commercial est aussi développé dans les grandes villes (Jakarta, Bandung, Surabaya, etc. ) De grands centre commerciaux ont vu le jour pour accueillir des touristes recherchant des lieux de shopping à prix raisonnables.

Chaque année depuis 2000, à peu près 5 millions de touristes étrangers visitent l'Indonésie[166].

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe : Bibliographie sur l'Indonésie.

Codes

L'Indonésie est référencée par différents codes :

Notes et références

  1. (en) Indonesia, CIA World Factbook, 29 septembre 2009.
  2. (en) T. Tomascik, J. A. Mah, A. Nontji, M. K. Moosa, The Ecology of the Indonesian Seas - Part One, Periplus Editions Ltd., Hong Kong, 1996 (ISBN 962-593-078-7)  .
  3. (id) Irfan Anshory, Asal Usul Nama Indonesia, Pikiran Rakyat, 16 août 2004.
  4. (en) George S. W. Earl, On The Leading Characteristics of the Papuan, Australian and Malay-Polynesian Nations, Journal of the Indian Archipelago and Eastern Asia (JIÆA), 1850 , page 119.
  5. (en) James Richardson Logan, The Ethnology of the Indian Archipelago : Embracing Enquiries into the Continental Relations of the Indo-Pacific Islanders, Journal of the Indian Archipelago and Eastern Asia (JIÆA), 1850 , pages 252-347.
  6. (en) Justus M. van der Krœf, The Term Indonesia : Its Origin and Usage, Journal of the American Oriental Society vol. 71 n°3, 1850 , pages 166-171.
  7. (en) Lighthouses of Indonesia : Bangka-Belitung Islands de Russ Rowlett, 13 avril 2006, Université de Caroline du Nord à Chapel Hill.
  8. (en) Patrick Witton, Indonesia, Lonely Planet, Melbourne, 2003 (ISBN 1-74059-154-27)  , pages 139, 181, 251, 435.
  9. (en) CIA World Factbook, «Country Comparisons - Area». Consulté le 2.6.2009
  10. (en) Population Density - Persons per km² - 2006, CIA World Factbook, Photius Coutsoukis, 17 octobre 2006.
  11. (en) Joshua Calder, Most Populous Islands, World Island Information, 3 mai 2006.
  12. (en) Republic of Indonesia, Microsoft Encarta, 2006.
  13. (en) Volcanœs of Indonesia, Global Volcanism Program, Smithsonian Institution.
  14. (en) The Human Toll, UN Office of the Special Envoy for Tsunami Recovery, Nations unies, 19 mai 2007.
  15. (en) T. Whitten, R. E. Sœriaatmadja et A. A. Suraya, The Ecology of Java and Bali, Periplus Editions Ltd., Hong Kong, 1996 , pages 95-97.
  16. (en) About Jakarta And Depok, Université d'Indonésie.
  17. (en) Brown R. Lester, State of the World 1997 : A Worldwatch Institute Report on Progress Toward a Sustainable Society (14th edition) , W. W. Norton & Company, New York, 1997 (ISBN 0393040089)  , page 7.
  18. (en) Indonesia's Natural Wealth : The Right of a Nation and Her People, Islam Online, 22 mai 2003.
  19. (en) Globalis-Indonesia, Global Virtual University.
  20. (en) T. Whitten, G. Henderson et M. Mustafa, The Ecology of Sulawesi, Periplus Editions Ltd., Hong Kong, 1996 (ISBN 962-593-075-2)  .
  21. (en) K. A. Monk, Y. Fretes et G. Reksodiharjo-Lilley, The Ecology of Nusa Tenggara and Maluku, Periplus Editions Ltd., Hong Kong, 1996 (ISBN 962-593-076-0)  .
  22. (en) Indonesia, InterKnowledge Corp.
  23. (en) Marco Lambertini, A Naturalist's Guide to the Tropics, site de l'Université de Chicago.
  24. (en) Tim Severin, The Spice Island Voyage : In Search of Wallace, Abacus Travel, 1997 (ISBN 0-349-11040-9)  .
  25. (en) Jason R. Miller, Deforestation in Indonesia and the Orangutan Population, TED Case Studies, 30 janvier 1997.
  26. (en) Paul Massicot, Indonesia, Animal Info - Information on Endangered Mammals.
  27. (id) 50 Taman Nasional di Indonesia sur Ministère des Forêts. Consulté le 17 juin 2010
  28. (en) G. Pope, Recent advances in far eastern paleoanthropology, Annual Review of Anthropology vol. 17, 1988, pages 43-77.
  29. (en) G. Pope, Evidence on the Age of the Asian Hominidæ, Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America vol. 80 n°16, 15 août 1983, pages 4988-4992.
  30. (en) [pdf] J. P. de Vos et P. Y. Sondaar, Dating hominid sites in Indonesia, Science Magazine vol. 266 n°16, 9 décembre 1994.
  31. Taylor (2003), pages 5-7.
  32. (en) Jean Gelman Taylor, Indonesia, Yale University Press, Londres (ISBN 0-300-10518-5)  , pages 15-18.
  33. Taylor (2003), pages 22-26.
  34. Ricklefs (1991), page 3.
  35. Taylor (2003), pages 3, 9, 10-11, 13, 14-15, 18-20, 22-23.
  36. Vickers (2005), pages 18-20, 60, 133-134.
  37. (en) Jean Gelman Taylor, Indonesia, Yale University Press, Londres (ISBN 0-300-10518-5)  , pages 8-9.
  38. (en) Peter Lewis, «The Next Great Empire», Futures vol. 14 n°1, 1982, pages 47-41.
  39. Ricklefs (1991), pages 3-14.
  40. Ricklefs (1991), pages 12-14.
  41. Ricklefs (1991), page 99.
  42. Ricklefs (1991), pages 22-24.
  43. (id) Sumber-sumber asli sejarah Jakarta, Jilid I : Dokumen-dokumen sejarah Jakarta sampai dengan akhir abad ke-16, Cipta Loka Caraka, 1999 .
  44. (en) Herwig Zahorka, The Sunda Kingdoms of West Java, From Tarumanagara to Pakuan Pajajaran with Royal Center of Bogor, Over 1000 Years of Propsperity and Glory, Yayasan Cipta Loka Caraka, 2007 .
  45. (en) George Miller, To The Spice Islands and Beyond : Travels in Eastern Indonesia, Oxford University Press, New York, 1996 (ISBN 967-65-3099-9)  , page 15.
  46. Ricklefs (1991), pages 22-26.
  47. (en) Gert Oostindie et Bert Paasman, Dutch Attitudes towards Colonial Empires, Indigenous Cultures, and Slaves, 1998, Eighteenth-Century Studies vol. 31 n°3, pages 349-355.
  48. (en) M. C. Ricklefs, History of Modern Indonesia Since c. 1300, MacMillan (deuxième édition), 1993 (ISBN 0-333-57689-6)  .
  49. (en) Charles Bidien, Independence the Issue, 5 décembre 1945, Far Eastern Survey vol. 14 n°24, pages 345-348.
  50. (en) Indonesian War of Independence, GlobalSecurity. org.
  51. Ricklefs (1991), pages 237-280.
  52. Friend (2003), pages 107-109.
  53. Ricklefs (1991), pages 280-283, 284, 287-290.
  54. (en) Shadowplay, documentaire télévisé de Chris Hilton, 2001, Vagabond Films and Hilton Cordell Productions.
  55. (en) John Roosa et Joseph Nevins, 40 Years Later : The Mass Killings in Indonesia, 5 novembre 2005, Counterpunch.
  56. (en) Robert Cribb, Unresolved Problems in the Indonesian Killings of 1965-1966, 2002, Asian Survey vol. 42 n°4, pages 550-563.
  57. (en) RG 59 Records of Department of State; cable no. 868, ref : Embtel 852, 5 octobre 1965, US National Archives
  58. (en) Adrian Vickers, A History of Modern Indonesia, Cambridge University Press, 2005 , page 163.
  59. (en) David Slater, Geopolitics and the Post-Colonial : Rethinking North-South Relations, Blackwell , page 70.
  60. (en) Philippe F. Delhaise, Asia in Crisis : The Implosion of the Banking and Finance Systems, Willey, 1998 (ISBN 0-471-83450-5)  , page 123.
  61. (en) Jonathan Pincus et Rizal Ramli, Indonesia : from showcase to basket case, 1998, Cambridge Journal of Economics vol. 22 n°6, pages 723-734.
  62. (en) President Suharto resigns, 21 mai 1998, BBC
  63. (en) W. Burr et M. L. Evans, Ford and Kissinger Gave Green Light to Indonesia's Invasion of East Timor, 1975 : New Documents Detail Conversations with Suharto, National Security Archive Electronic Briefing Book n°62, 6 décembre 2001, The George Washington University, Washington
  64. (en) International Religious Freedom Report |work=Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor, 17 octobre 2002, U. S. Department of State.
  65. (en) 2000 Population Statistics, 30 juin 2000, Indonesian Central Statistics Bureau.
  66. (id) [pdf] Tingkat Kemiskinan di Indonesia Tahun 2005-2006, 1er septembre 2006, Indonesian Central Statistics Bureau.
  67. Taylor (2003), pages 5-7
  68. (en) B. Dawson et J. Gillow, The Traditional Architecture of Indonesia, Thames and Hudson Ltd., Londres, 1994 (ISBN 0-500-34132-X)  , page 7.
  69. (en) An Overview of Indonesia in Living in Indonesia, A Site for Expatriates, Expat Web Site Association
  70. (en) [pdf] E. Merdekawaty, "Bahasa Indonesia" and languages of Indonesia, Free University of Bozen.
  71. (en) Damien Kingsbury, Autonomy and Disintegration in Indonesia, Routledge (ISBN 0-415-29737-0)  , page 131.
  72. Ricklefs (1991), page 256.
  73. (en) [pdf] T. N. Pudjiastuti, Migration & Conflict in Indonesia, 2002, International Union for the Scientific Study of Population (IUSSP), Paris.
  74. (en) Kalimantan : The Conflict in Program on Humanitarian Policy and Conflict Research, Conflict Prevention Initiative, Harvard University.
  75. (en) [pdf] Sulawesi Kaken Team & Center for Southeast Asian Studies, Bugis Sailors, Kyoto University.
  76. (en) Indonesia's Population : Ethnicity and Religion in a Changing Political Landscape, Institute of Southeast Asian Studies, 2003 , page 131.
  77. Schwarz (1994), pages 53, 80-81
  78. Friend (2003), pages 85-87, 164-165, 233-237.
  79. (en) M. F. Swasono, Indigenous Cultures in the Development of Indonesia in Integration of endogenous cultural dimension into development, 1997, Indira Gandhi National Centre for the Arts, New Delhi.
  80. (en) S. Long, The Overseas Chinese, 9 avril 1998, Prospect Magazine.
  81. (en) M. Ocorandi, An Analysis of the Implication of Suharto's resignation for Chinese Indonesians, 28 mai 1998, Worldwide HuaRen Peace Mission.
  82. (id) F. H. Winarta, Bhinneka Tunggal Ika Belum Menjadi Kenyataan Menjelang HUT Kemerdekaan RI Ke-59, août 2004, Komisi Hukum Nasional Republik Indonesia (National Law Commission, Republic of Indonesia), Jakarta.
  83. (en) The 1945 Constitution of the Republic of Indonesia, US-ASEAN.
  84. (en) [pdf] Heriyanto Yang, The History and Legal Position of Confucianism in Post Independence Indonesia, août 2005, Religion vol. 10 n°1, page 8.
  85. (en) Eric Œy, Bali (3e édition), 1997, Periplus Editions Ltd., Singapour.
  86. (en) Indonesia - Buddhism, U. S. Library of Congress.
  87. (en) Florence Lamoureux, Indonesia : a global studies handbook, ABC-CLIO, 2003, 251 p. (ISBN 1576079139) [lire en ligne], p.  15 
  88. Ricklefs (1991), pages 25, 26, 28.
  89. (en) 1500 to 1670 : Great Kings and Trade Empires, Sejarah Indonesia.
  90. Ricklefs (1991), pages 28, 62
  91. Vickers (2005), page 22.
  92. Robbie B. H. Goh, Christianity in Southeast Asia, Institute of Southeast Asian Studies (ISBN 9812302972)  .
  93. Magnis-Suseno, Javanese Ethics and World-View : The Javanese Idea of the Good Life, PT Gramedia Pustaka Utama, Jakarta, 1981 (ISBN 979-605-406-X)  , pages 15-18.
  94. (en) Indonesia Annual International Religious Freedom Report 2003, 18 décembre 2003, Bureau de la démocratie, des droits de l'Homme et du travail, Ambassade des États-Unis, Jakarta.
  95. (fr) Quels sont les traits spécifiques du néerlandais et où est-il parlé ?, Institut Marie Haps.
  96. (de) Unserdeutsch, Küchendeutsch, Texasdeutsch, Wunderland-Deutsch. com.
  97. (en) Ethnologue : Languages of the World de Raymond G. Gordon Jr., SIL International, 2005.
  98. (id) [pdf] Undang-undang dasar negara Republik Indonesia tahun 1945 Dalam Satu Naskah, Majelis Pemusyawaratan Rakyat Sekretariat Jenderal, site officiel du gouvernement indonésien.
  99. (fr) Indonésie : L'éducation, Projet des profils culturels, Citoyenneté et immigration Canada.
  100. (fr) Peter Turner, Brendan Delahunty, Paul Greenway et Emma Miller, Indonésie : Dispositif éducatif, Lonely Planet (3e édition), Paris , page 48.
  101. (en) UNESCO Institute for Statistics, site officiel de l'UNESCO.
  102. (fr) [pdf] Coup de main ou vie brisée ? Comprendre le travail domestique des enfants pour mieux intervenir, Organisation Internationale du Travail.
  103. (fr) Indonésie : Les soins médicaux, Projet des profils culturels, Citoyenneté et immigration Canada.
  104. (fr) La lèpre en Asie, FairMed.
  105. (fr) Propagation rapide du VIH en Indonésie, Arcat.
  106. (en) [pdf] Federal Research Division, Indonesia, décembre 2004, Bibliothèque du Congrès.
  107. (fr) Indonésie : Vue d'ensemble, Action pour une enfance sans tabac, 2009.
  108. (fr) «» de Christian Pelras, Archipel n°23, 1982, pages 35-73.
  109. (en) «Temples Located in Central Java and Yogyakarta», Temples in Indonesia, Bibliothèque nationale d'Indonésie.
  110. [pdf] (en) «A Chinese Indonesian Mosque's Outreach in the Reconstituasi Era» d'Anne Dickson, Université de Sydney.
  111. (fr) «Kraton», insecula.
  112. [pdf] (en) «Urban Form of Indonesian Cities During the Colonization Period» de Bambang Heryanto, Université Hasanuddin.
  113. [pdf] (en) «Architectural Representation of Islamic Modernism and Neo-Modernism in Indonesia» d'Agus S. Ekomadyo, Institut technologique de Bandung, 2007.
  114. (fr) Peter Turner, Brendan Delahunty, Paul Greenway et Emma Miller, Indonésie : Art et artisanat, Lonely Planet (3e édition), Paris , pages 55-63.
  115. (en) Patrick Robertson, The Guinness Book of Movie Facts & Feats, Abbeville Press, septembre 1993 (ISBN 1558596976)  .
  116. (en) Country Browser : Indonesia, IMDb.
  117. (en) Krishna Sen et Anne Tereska Giecko, Contemporary Asian Cinema, Indonesia : Screening a Nation in the Post-New Order, Oxford/New York : Berg, 2006 (ISBN 1845202376)  , pages 96-107.
  118. (id) Kondisi Perfilman di Indonesia.
  119. (en) «Pendet Dance», BaliVision.
  120. (en) «» de Jan Hostetler, Archipel n°24, 1982, pages 127-142.
  121. (en) «Legong», World Arts West .
  122. (en) «Introduction to Javanese Gamelan», Scribd, page 27.
  123. (en) «Culture & Arts in North Sulawesi», North Sulawesi Tourism Promotion Board.
  124. (en) «Wayang Wong in the court of Yogyakarta : The Enduring Signifiance of Javanese Dance Drama» de Garrett Kam, Asian Theatre Journal.
  125. (en) «Gastronomy in Indonesia», SpainExchange.
  126. (en) «Gastronomy - The Pacific and Southeast Asia», Encyclopædia Britannica, 1995.
  127. (fr) «Indonésie - Cuisine», guide de voyage Kuoni.
  128. (fr) «Trois écoles de Kanuragan javanais - Chapitre VI» de Jean-Marc de Grave, L'Harmattan, 2001, 372 pages (ISBN 2-7475-0242-2) .
  129. [pdf] (fr) «Wayang Kulit», site officiel du Trident.
  130. (en) «Issue 1978-07-22», Stamps of Indonesia.
  131. (fr) «Musiques de Bali, Java et Sunda - Introduction», Académie d'Orléans-Tours.
  132. (en) «Polarising Javanese society : Islamic and other visions, c. 1830-1930» de Merle Calvin Ricklefs, 2007, 297 pages.
  133. (fr) «Manuscrit du Pararaton», UNESCO.
  134. [pdf] (en) «From Blanbangan to Banyuwangi : The Administrative Change and Population in Blambangan», Université de Leyde.
  135. (en) «Serat Centhini, a well known ancient Java literature», The Greatest Literary Works, 1er mai 2008.
  136. (en) «Sundanese print culture and modernity in nineteenth-century West Java» de Mikihiro Moriyama, 2005, 287 pages.
  137. (nl) «Vier eeuwen Maleische literatuur in vogelvlucht» de T. J. Bezemer, 1943, p. 58.
  138. (fr) Peter Turner, Brendan Delahunty, Paul Greenway et Emma Miller, Indonésie : la Littérature, Lonely Planet (3e édition), Paris , page 49.
  139. [pdf] (fr) «Raconte-moi un concert !», Cité de la musique.
  140. (en) «Indonesia : A Musical Archipelago» de John Cho, RootsWorld.
  141. (en) «Jaipong dance becomes latest victim of pornography law» d'Abdul Khalik, The Jakarta Post, 7 février 2009.
  142. (en) «Elvy Sukæsih», National Geographic.
  143. (en) «Krakatau's gamelan-inspired jazz» de Hafidah Samat, New Straits Times, 26 novembre 2003.
  144. (fr) Indonésie : Sports et loisirs, Projet des profils culturels, Citoyenneté et immigration Canada.
  145. (en) Susi Dwi Harijanti et Tim Lindsey, Indonesia : General elections test the amended Constitution and the new Constitutional Court, International Journal of Constitutional Law vol. 4 n°1, 2006, pages 138-150.
  146. (en) [pdf] The Carter Center 2004 Indonesia Election Report, 2004, Fondation Carter.
  147. (id) [pdf] Ketetapan MPR-RI Nomor II/MPR/2000 tentang Perubahan Kedua Peraturan Tata Tertib Majelis Permusyawaratan Rakyat Republik Indonesia, Assemblée délibérative du peuple d'Indonésie.
  148. (en) [pdf] Third Amendment to the 1945 Constitution of The Republic of Indonesia, Assemblée délibérative du peuple de l'Indonésie
  149. (en) [pdf] Country Profile : Indonesia, décembre 2004, Bibliothèque du Congrès.
  150. (en) Indonesia - Foreign Policy, Bibliothèque du Congrès.
  151. (en) Background Note : Indonesia, Bibliothèque du Congrès.
  152. (en) Indonesia Military Strength, GlobalFirePower.
  153. (id) Sementara, Dikarantina Dulu, Majalah Tempo. Consulté le 24 Janvier 2010
  154. (en) Report for Selected Countries and Subjects (GDP) , avril 2007, Fonds monétaire international.
  155. (en) [pdf] Official Statistics and its Development in Indonesia, première session du Sous-comité aux Statistiques, 18-20 février 2004, Economic and Social Commission for Asia & the Pacific, page 19.
  156. (en) [pdf] Indonesia at a Glance, Indonesia Development Indicators and Data, 13 août 2006, Banque mondiale.
  157. Schwarz (1994), pages 52-57.
  158. (en) Indonesia : Country Brief in Indonesia : Key Development Data & Statistics, septembre 2006, Banque mondiale.
  159. (en) G. Guerin, Don't count on a Suharto accounting, 23 mai 2006, Asia Tims Online.
  160. (en) Poverty in Indonesia : Always with them, 14 septembre 2006, The Economist
  161. (en) Corruption Perceptions Index, 2007, Transparency International
  162. (en) Indonesia : Forecast, 3 octobre 2006, The Economist.
  163. (en) Ridwan Max Sijabat, Unemployment still blighting the Indonesian landscape, 23 mars 2007, The Jakarta Post.
  164. (en) [pdf] Making the New Indonesia Work for the Poor - Overview, 2006, Banque mondiale.
  165. (id) [pdf] Beberapa Indikator Penting Mengenai Indonesia, 2 décembre 2008, Bureau Central des Statistiques d'Indonésie.
  166. (en) Visitor Arrivals to Indonesia 2000-2005, 2005, Ministère de la Culture et du Tourisme d'Indonésie.
Goldenwiki 2.png

Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : indonésie - indonesia - pays - java - indonésien - indonésienne - and - siècles - îles - archipel - jakarta - population - culture - particulièrement - sumatra - sulawesi - isbn - détaillé - pdf - langue - politiques - état - bali - sud - grande - royaume - kalimantan - 2006 - premiers - nord -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Indon%C3%A9sie.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu