Maghreb

Le Maghreb est la région d'Afrique du Nord comprise entre la mer Méditerranée, le Sahara et l'océan Atlantique.


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Localisation du Maghreb

Le Maghreb (en arabe : ?????? ?????? al-Maghrib, «le Couchant», en berbère : Tamazgha) est la région d'Afrique du Nord comprise entre la mer Méditerranée, le Sahara et l'océan Atlantique.

Les premiers conquérants Arabes arrivés dans la région ont nommé Djazirat al-Maghrib, c'est-à-dire «Île du Couchant», les pays occidentaux isolés du reste du monde par le contact, au fond de la grande Syrte, entre le Sahara et le rivage de la Méditerranée. Le Maghreb au sens strict regroupait le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. Actuellement, afin d'éviter toute confusion, on nomme Petit Maghreb ou encore Maghreb central la totalité des trois pays occupant la péninsule atlassienne de l'Afrique du Nord. L'espace du Grand Maghreb rattache à cet ensemble la Mauritanie et la Libye, mais aussi le territoire contesté du Sahara occidental.

Le Maghreb couvre une superficie d'environ cinq millions de km² partagés entre le bassin méditerranéen et les régions sahariennes. Le désert du Sahara recouvre l'essentiel de son territoire. La population d'environ 87 millions d'habitants, a réalisé un PIB de 303 milliards de dollars en 2007[1] est par conséquent particulièrement inégalement répartie et concentrée essentiellement sur les plaines littorales. La région dispose en outre d'importantes ressources naturelles minières (phosphates et fer) et énergétiques (gaz naturel et pétrole).

Le Maghreb forme depuis plus d'un millénaire une unité géographique, mais pas linguistique (il y a plusieurs langues : les dialectes arabes et berbères). Il possède en effet une forte identité qui le distingue comparé aux mondes arabe et africain du fait de son relatif isolement comparé à ce dernier et de l'importance de l'élément berbère dans sa culture[2]. Quoiqu'éloignés l'un comparé à l'autre, le Maghreb et le Machrek sont cependant spécifiquement liés par la langue arabe et la culture islamique. Carrefour d'influences diverses, son histoire contemporaine est marquée par la colonisation française, espagnole et italienne mais également par sa proximité avec l'Europe de l'Ouest.

Une tentative de rapprochement politique et économique a été initiée en 1989 avec la création de l'Union du Maghreb arabe.

Étymologie

Son nom provient de l'arabe Al-Maghrib (??????) qui veut dire «Le Couchant» ou «L'Occident» à cause de la position occidentale de cette région comparé au centre du califat islamique. Le nom est apparu juste au debut des annees 80. Avant la region est designée par Afrique du nord. C'est un nom qui exclu une grande partie de la population de cette region, car les Amazighs (Berberes) ne se reconnaissent pas dans ce nom[réf.  nécessaire]. Il s'oppose au Machrek («Le Levant») qui sert à désigner l'Orient arabe s'étendant de l'Égypte à l'Irak ainsi qu'à la péninsule Arabique. Les Arabes utilisèrent en premier lieu le nom de Jezirat Al-Maghrib, qui veut dire «Île de l'Occident», mettant alors en avant la situation de la région apparemment isolée entre une mer et un désert. Al-Maghrib en arabe sert à désigner aussi le Maroc et , quand il y a ambigüité, on nomme le Maroc Al-Maghrib Al-Aqsa, ce qui veut dire «L'Occident lointain», on utilise le terme Al-Maghrib Al-Araby (littéralement «Le Couchant arabe» mais fréquemment traduit «Maghreb arabe») pour désigner la région entière.

Certains Berbères, autochtones de la région, qui se nomment eux-mêmes Imazighen (pluriel de Amazigh signifiant «homme libre»), la désignent par le nom de Tamazgha et non de Maghreb. Ils contestent cette dernière appellation, au motif qu'elle n'est pas le nom originel de la région mais une désignation par les Proche-Orientaux au moment de la conquête musulmane du Maghreb, et ne l'appellent pas non plus Berbérie, terme qui vient de sa désignation par les Grecs et les Romains.

Note géographique et étymologique au Moyen Âge[3] : le terme Maghreb sert à désigner un partie de l'actuel Maghreb et comprend aussi le Maghreb Al Aqsa. Le traducteur d'Ibn Khaldoun dit que le Maghreb est l'actuel Maroc. Le Maghreb central serait l'actuel Algérie (provinces d'Alger et d'Oran) et l'Ifriqiya (Tunisie actuel et une partie de la Libye qui comprend Tripoli, sous les hafsides il y avait en plus les provinces du Zab, de Constantine, de Béjaïa, ). Ibn Khaldoun remplace quelquefois Maghreb Aksa par Maghreb. Aussi, il donne comme limite Asfi (Safi) comme limite occidental, mais également il limite ce territoire par la chaine de l'Atlas jusqu'à Agadir. Aussi, ce territoire est localisé entre la Moulouya, la mer, l'Atlas et la province de Souss.

Histoire

Antiquité

Cette région qu'est l'Afrique du Nord est peuplée dès la préhistoire par les Berbères qui développent une culture originale. Ils sont les premiers habitants de la région et sont reconnus comme étant les ancêtres des nords africains modernes, arabophones comme berbérophones[4].

Les Phéniciens installent des comptoirs à partir du VIIIe siècle av. J. -C. dont le plus prospère est Carthage. Les guerres puniques opposent ensuite les Carthaginois aux Romains qui prennent possession du territoire à partir du IIe siècle av. J. -C. À son apogée, l'Afrique romaine s'urbanise et se christianise. Cette Église d'Afrique, composée de Berbères en majorité chrétiens, a été au fondement du christianisme européen[5].

Au Ve siècle, un peuple germanique de religion chrétienne et venant de l'actuelle Pologne, les Vandales, traversent le détroit de Gibraltar et envahissent le Maghreb ; ils représentent à peu près 80.000 personnes. Ils y fondent un royaume éphémère qui sera détruit au VIe siècle suite à la défaite vandale face aux armées du général Bélisaire, qui réintègre ainsi l'Afrique du Nord dans l'Empire romain, alors représenté par la civilisation byzantine.

Empires musulmans

À partir du VIIe siècle, les arabo-musulmans envahissent une grande majorité du Maghreb sous domination alors berbères, romaines qui l'avaient occupé depuis la chute de Carthage plus d'un millénaire plut tôt. En 711, commandé par Tariq ibn Ziyad, un berbere converti à l'Islam, les forces arabo-berbères traversent le détroit de Gibraltar et attaquent la péninsule ibérique, alors dominée par les Wisigoths, un peuple d'origine germanique. S'en suivra une période fastueuse dans l'histoire de la péninsule, qui resta pendant plusieurs siècles une des régions les plus riches et les plus développées d'Europe dans l'ensemble des domaines, économique, scientifique, artistique, et technologique.

Après une période d'unité politique sous les Aghlabides (IXe siècle) autour de la ville de Kairouan, plusieurs dynasties se succèdent au Maghreb : les Fatimides, les Zirides (Xe siècle), etc. Après avoir détrôné les Almoravides au XIIe siècle, la dynastie des Almohades va réaliser l'unité politique de tout le Maghreb, leur État s'étendait de l'Ouest de la Libye au Maroc, et comprenait une grande partie de la péninsule Ibérique.

En 1236, les Hafsides, vassaux des Almohades, se déclarent indépendants et fondent une nouvelle dynastie à Tunis qui règne jusqu'en 1574. Le royaume de Tlemcen, fondé en 1282 est dirigé par la dynastie des Abdalwadides. À son apogée, cet État contrôle un territoire allant de l'Atlas à l'actuelle Tunisie au XVe siècle.

En 1553, le royaume passe sous la protection ottomane. Du XVIe au XIXe siècle, à l'exception du Maroc toute la partie Nord du Maghreb fait théoriquement partie de l'Empire ottoman, mais l'Algérie et la Tunisie, alors vassaux de la Sublime Porte, sont en fait des États quasi-indépendants. C'est à cette époque que se fixent les limites des trois entités politiques actuelles et que les capitales s'installent sur le littoral.

Colonisation européenne

En 1830, débute le début de la colonisation française au Maghreb. Elle commencera par l'invasion de l'Algérie, puis de la Tunisie, tous deux États vassaux de l'Empire ottoman, et se terminera par la conquête du Maroc en 1912.

Débarquement américain près d'Alger en 1942

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, l'Afrique du Nord sert de champ de bataille entre les Alliés et les puissances de l'Axe, il est par conséquent le théâtre de nombreuses interventions militaires, comme l'opération Torch. C'est à partir de Tamazgha, qui servira de base stratégique aux Alliés et dont la ville d'Alger sera proclamée capitale provisoire de la France libre, que l'armée française sera reconstituée et que les contingents Alliés débarqueront en Italie en 1943, et lanceront en août 1944 le débarquement de Provence, qui libéra l'est de la France des troupes allemandes. Des centaines de milliers de maghrébins prendront part à ces opérations.

Après 1945, les revendications indépendantistes se font par conséquent jour et aboutissent à l'indépendance des trois pays, de façon presque simultanée, mais selon des modalités différentes. Par des négociations pour le Maroc et la Tunisie, qui obtiennent l'indépendance dès 1956, et par une guerre pour l'Algérie, débutée le 1er novembre 1954, qui aboutit sur l'indépendance algérienne le 5 juillet 1962. Actuellement, les gouvernements Nord Africains (colonialisme arabo-baathiste) sont particulièrement différents et doivent faire face aux oppositions démocratiques (les Berbères non arabisés toujours) et les arabo-islamistes.

Algérie

Article détaillé : Algérie française.
Mosquée transformée en cathédrale (Alger en 1899)

L'invasion française de l'Algérie en 1830 marqua le début de la période coloniale. Pendant plus de cent ans, les Français tentèrent d'intégrer l'Algérie à la France, principalement à cause de l'abondance de ses ressources. L'armée française l'a soumise village après village, mais il faut préciser que ce qui caractérise la colonisation de l'Algérie et tient lieu de particularité est qu'il s'agit d'une colonie de peuplement. Tandis que la France annexe officiellement l'Algérie, formant trois départements français, les populations autochtones restent astreintes à un statut inférieur d'indigénat, et se forment ainsi au sein de la société algérienne deux communautés ; d'un côté les musulmans autochtones, juridiquement inférieurs, et les colons, citoyens français (Pieds-Noirs), au niveau de vie supérieur. Ce qui exacerbait les tensions, et les revendications nationalistes algériennes, dont le point de paroxysme est atteint avec les manifestations d'Algériens de mai 1945, durement réprimées, qui font 10 à 25 000 morts, selon les historiens, et marquent le début de la guerre d'indépendance.

Libye

Maroc

Article détaillé : Protectorat français du Maroc.

Le Maroc restera indépendant jusqu'en 1912, date à laquelle l'Espagne et la France, alors alliés, contraignent le sultan Moulay Abd al-Hafid d'accepter lui aussi un protectorat. Le pays allait par conséquent être occupé par la France, alors que l'Espagne, déjà présente dans le Sahara occidental, occuperait la partie de l'extrême Nord du Maroc. En 1921, éclate la Guerre du Rif, menée par les résistants marocains qui sont dirigés par Abdelkrim al-Khattabi, alors en lutte contre l'occupation franco-espagnole de son pays. Après le succès de la bataille d'Anoual, à l'issue de laquelle 16 000 soldats espagnols sont tués par les guérillas rifaines, qui s'emparent de leur matériel militaire. L'Espagne, alors en pleine crise, demande l'aide de la France. Craignant pour la stabilité de ses colonies au Maghreb, celle-ci envoie plusieurs dizaines de milliers d'hommes pour soutenir les troupes espagnoles. Après la défaite des Marocains, la plupart de civils seront massacrés en guise de représailles, et ce malgré les promesses de l'administration coloniale de ne pas s'en prendre aux populations civiles si le chef de la rébellion, Abdelkrim al-Khattabi, acceptait de se rendre aux autorités.

Mauritanie

Tunisie

Article détaillé : Protectorat français de Tunisie.

Au XIXe siècle, les puissances européennes entrent en conflit pour le contrôle des territoires musulmans du Maghreb et du Moyen-Orient. La Tunisie est l'enjeu des rivalités entre la France et l'Italie. Cette dernière acceptera finalement la mainmise française sur la Tunisie à la condition d'avoir le champ libre en Libye, un pays que l'Italie convoite et dont elle s'emparera en 1911.

En 1881, l'armée française pénètre en Tunisie, alors en état d'extrême faiblesse, qui décide de ne pas opposer de résistance. Par le traité du Bardo, un protectorat est imposé à la Tunisie qui sera le second pays du Maghreb à être colonisé par la France.

Géographie

Le Maghreb possède une superficie totale de plus de six millions de kilomètres carrés avec de fortes disparités d'un pays à l'autre. Cette région est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par l'océan Atlantique et au sud par le désert du Sahara. Elle est traversée par la chaîne de l'Atlas sur plus de 2 000 kilomètres.

Le Maghreb subit un fort déséquilibre démographique et économique entre le littoral et l'intérieur des terres, en particulier en Algérie où 90% de la population se concentre au nord du pays, dans les montagnes et sur les plaines côtières. Cette région, la partie fertile du pays, représente près de trois fois la superficie de l'Angleterre. Le Sahara algérien quant à lui couvre sur deux millions de kilomètres carrés. Ainsi, si la part du désert dans l'étendue des pays maghrébins est importante (84 % de la surface de l'Algérie et 40 % de la superficie de la Tunisie), ces pays disposent par contres d'importantes terres fertiles et abritent de vastes forêts à l'image du massif de la Kroumirie.

Littoral

De Tobrouk à Agadir, le Maghreb possède une façade maritime qui couvre sur près de cinq mille kilomètres en bordure de la mer Méditerranée, jusqu'à Tanger, et sur 700 km le long de l'océan Atlantique entre Tanger et Agadir. La côte devient ensuite désertique jusqu'à l'embouchure du fleuve Sénégal, 1 500 km plus au sud.

Les plaines littorales du Maghreb offrent les plus fortes densités humaines de la région et abritent les principales villes. C'est aussi sur les côtes qu'est pratiquée l'agriculture intensive, que s'est installée l'industrie en relation avec les ports et les infrastructures touristiques comme au Maroc et en Tunisie. Les côtes forment une interface active avec l'Europe et reçoivent par conséquent la majeure partie de ses investissements.

Le climat du littoral maghrébin est de type méditerranéen : il se définit par des hivers assez doux et des étés secs et chauds. C'est un atout pour attirer les touristes européens et permet aussi de cultiver des primeurs et des agrumes qui sont ensuite exportés vers l'Europe. Cependant, la sécheresse estivale pose des problèmes de gestion de l'eau et oppose des activités économiques différentes : l'industrie et l'agriculture, grandes consommatrices d'eau, se retrouvent alors en concurrence.

La région n'est pas épargnée par les tremblements de terre. Le séisme d'Agadir (Maroc) fait plus de 15 000 morts en 1960[6]. Plus il y a peu de temps, le 21 mai 2003, le séisme de Boumerdès (Algérie) provoqua la mort de 2 217 personnes tandis que le séisme d'Al Hoceima (nord du Maroc) fit 629 morts [7] et une centaines de blessées.

Relief

La chaîne de l'Atlas traverse le Maghreb d'est en ouest et forme une protection naturelle contre la progression du désert. Il s'élève à plus de 4 000 m d'altitude — son point culminant est le Jbel Toubkal au Maroc culminant à 4 167 m — et a longtemps servi de refuge aux populations berbères.

Aujourd'hui, les éleveurs et agriculteurs berbères vivent dans ces régions montagneuses en conservant leur identité culturelle[8]. Le climat y est plus froid en altitude et peut quelquefois être franchement rigoureux en hiver. Durant cette saison, les sommets de l'Atlas sont recouverts de neige.

Les principales massifs montagneux de l'Atlas se structurent du sud-ouest vers le nord-est :

Il se décomposent ensuite en différents massifs secondaires :

Désert

Le sud du Maghreb est occupé par le désert du Sahara dont l'essentiel est constitué de plaines rocailleuses, alors que l'autre part est constituée par des immenses dunes de sable.

Les précipitations y sont faibles et la présence humaine inexistante ou discontinue. Certaines oasis jalonnent les pistes transsahariennes et la présence d'hydrocarbures (surtout en Algérie) ou de phosphates (surtout au Maroc et au Sahara occidental) a permis la naissance de quelques villes (El-Oued, Ghardaïa, Tamanghasset, Laâyoune, etc. ).

L'irrigation, indispensable à l'agriculture, est envisageable grâce à l'eau puisée dans les nappes phréatiques fossiles et dans les cours d'eau temporaire (appelés oueds).

Tissu urbain

Classement des villes du Maghreb les plus grandes[9], [10] :

Rang Ville Population (2010)
1 Maroc Casablanca 2 946 440
2 Algérie Alger 2 239 613
3 Libye Tripoli 1 025 244
4 Maroc Fès 946 815
5 Maroc Marrakech 823 154
6 Mauritanie Nouakchott 822 207
7 Maroc Salé 760 186
8 Tunisie Tunis 739 208
9 Libye Benghazi 711 820
10 Algérie Oran 678 261
11 Maroc Rabat 621 480
12 Maroc Meknès 596 108

Classement des agglomérations du Maghreb les plus grandes[11] :

Rang Agglomération Population (2010)
1 Algérie Alger 6 727 806
2 Maroc Casablanca 3 299 179
3 Tunisie Tunis 2 102 517
4 Libye Tripoli 1 836 432
5 Maroc Rabat 1 819 812
6 Libye Benghazi 1 130 112
7 Maroc Fès 1 040 563
8 Algérie Oran 940 367
9 Maroc Marrakech 920 142
10 Mauritanie Nouakchott 822 207
11 Maroc Tanger 762 166
12 Algérie Constantine 728 348

Économie

Après la proclamation de l'indépendance des divers pays, dans les années 1960, les gouvernements respectifs optent pour la planification économique. Le PIB par habitant progresse mais l'économie du Maghreb doit faire face à de nouveaux défis[12]. Actuellement, elle est confrontée comme le reste du monde à la mondialisation. Cela conduit les gouvernements à privatiser de larges secteurs de leurs économies.

La crise affecte la croissance du PIB, accroît la dépendance alimentaire et facilite les émeutes à caractère social (comme les «émeutes du pain» tunisiennes en 1983-1984). Le développement économique a entraîné une transformation des paysages du littoral (stations touristiques, agriculture intensive et urbanisation accélérée) [13]. Face à la mondialisation, les pays du Maghreb ont tenté de timides rapprochements dans le cadre de l'Union du Maghreb arabe[14] mais les réalisations communes apparaissent bien modestes à cause des différences politiques de ses membres.

Économie des Trois Pays du Maghreb
Pays Algérie Maroc Tunisie
Chômage (en %) 12.5 [15]. 10 12.1
PIB (en milliards / 2009 est . ) [16] 136.4[17] 91.84[18] 40.04[19]
Taux de Croissance (en %) 2.6[20] 5.1[21] 5.3[22]
Nombre de travailleurs (en millions) 9.464 11.290 3.66
Taux d'inflation (en %) 4.1[23] 2[24] 3.7[25]
Population sous le Seuil de Pauvreté 23 [26] 15 7.4
Utilisation d'Internet (millions d'internautes) 4.1 10.3[27] 2.8
Investissement Etranger (en milliards de dollars) 13.72 40.6 28.67
Exportation (en milliards de dollars) 52.03 15.4 14.4
Importations (en milliards de dollars) 39.5 31.8 19.04
1e et 2e Partenaires Commerciaux (Exportations) États-Unis États-Unis
Italie Italie
Espagne Espagne
France France[28]
France France
Italie Italie
1e et 2e Partenaires Commerciaux (Importation) République populaire de Chine Chine
Italie Italie[29]
France France
Espagne Espagne[30]
France France
Italie Italie[31]
Sources : CIA World Factbook 2008

Secteur primaire

Port d'Essaouira

L'agriculture au Maghreb a connu d'importantes mutations depuis les années 1970 : mécanisation, utilisation d'engrais et irrigation moderne ont entraîné une augmentation des productions agricoles. Le monde agricole n'échappe néenmoins pas à la crise et l'essor des récoltes ne suit pas l'accroissement démographique.

Par son appartenance au bassin méditerranéen, les produits de l'agriculture maghrébine sont les céréales, l'élevage des ovins et des caprins, le maraîchage, les agrumes, la vigne, la pêche et l'huile d'olive. Le Maroc est aussi l'un des premiers exportateurs mondiaux de haschisch[32], [33]. Les principales ressources du sous-sol sont les hydrocarbures et les phosphates. Les principaux gisements de pétrole en exploitation se trouvent en Algérie (Hassi Messaoud et In Amenas).

Secteur secondaire

L'industrialisation est un phénomène assez récent dans la région (années 1970). L'intervention étatique a permis le développement d'usines tandis que les investissements étrangers et la sous-traitance bénéficient aux régions littorales ouvertes vers l'extérieur. Les principaux secteurs de production sont l'agroalimentaire, les matériaux de construction (ciment et sidérurgie) en particulier en Algérie, le textile et la pétrochimie.

Les grands centres industriels sont Alger, Arzew, Béjaïa, Annaba, Casablanca, Kénitra, Sfax, Bizerte, Tunis, Sousse, Gabès, Mohammédia et Tanger.

Une autoroute transmaghrébine de 3210 kilomètres est en cours de construction entre le littoral marocain et la Libye.

Secteur tertiaire

Plage de Melbou, Béjaïa, Algérie Algérie

Le climat, les paysages et le patrimoine culturel du Maghreb sont tout autant d'atouts pour le développement touristique de la région. Qui plus est , le Maghreb bénéficie en outre de la proximité géographique avec l'Europe et de l'usage courant de la langue française : Marrakech ou Djerba sont ainsi à deux heures d'avion de Paris.

Cependant, la pression touristique suscite une obligation de préservation du patrimoine et une gestion raisonnée des ressources en eau. Le Maghreb doit aussi faire face au danger terroriste (attentat de la Ghriba en 2002, attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ou attentats du 11 avril 2007 à Alger).

Le secteur commercial s'inscrit dans le cadre de la mondialisation des échanges qui profite avant tout aux villes du littoral tournées vers l'extérieur. Arzew, Béjaïa, Casablanca, Oran, Skikda, Skhira et Tanger Med sont les principaux ports industriels d'exportation vers l'Europe.

Démographie

Démographie des pays du Maghreb
Pays Algérie[34] Libye Maroc[35] Mauritanie[36] Tunisie[37]
Population (en millions d'habitants) 34, 5 6, 46 31, 2 3, 2 10, 4
Croissance démographique annuelle (en %) 1, 17 2, 12 1, 01 2.37 0, 98[38]
Indice synthétique de fécondité (enfants par femme) 1, 76 3, 01 2, 23[39] 4.37 1, 72
Espérance de vie à l'apparition, en années[40] 72, 9 74, 5 71, 8 57, 3 74, 3
Population urbaine (en % de la population totale) 65 78 56, 1 41 67
Densité (hab/km²) 15 3, 67 77 3, 11 63
Indice de développement humain (2010) [40] 0, 677 0, 755 0, 567 0, 433 0, 683
Analphabétisme (en % de la population totale) [41] 20, 3 8, 3 41, 6 42, 2 18, 2
-0, 28 -3, 88 -0, 38
Sources : CIA World Factbook (2009)

Tableau général

La plage de "Club des Pins" à Alger

L'afrique du nord compte à peu près 80 millions d'habitants particulièrement inégalement répartis et les plus fortes densités de population se rencontrent sur les plaines littorales de l'océan Atlantique et de la mer Méditerranée. C'est aussi au nord ainsi qu'à l'ouest de la région que se trouvent ses principales agglomérations (Alger, Casablanca, Rabat, Tunis-Bizerte, Fès, Marrakech, Tanger, Annaba, Constantine et Oran).

En trente ans, la population nord Africaine a été multipliée par deux. Cependant, la croissance démographique tend à ralentir à cause de la baisse du taux de fécondité : elle s'explique par l'efficacité du planning familial, la scolarisation des filles et la modernisation des modes de vie. Quant au taux de natalité, il a baissé dans les trois pays mais la proportion de moins de 15 ans demeure élevée. Cela pose des problèmes de scolarisation que les gouvernements ont relevés avec plus ou moins de succès.

D'autre part, l'exode rural pousse les jeunes des montagnes et des campagnes à migrer dans les villes du littoral où les salaires sont plus élevés et les conditions de vie meilleures[42]. Au début du XXIe siècle, plus de la moitié des Maghrébins vivent en ville. Une partie d'entre eux tente ensuite sa chance en migrant vers Europe de l'Ouest.

Population

De jeunes algéroises dans le harem, Peinture d'Eugène Delacroix, Le Louvre, Paris, France
Groupe de juifs tunisiens

Selon Gilbert Meynier, la population Nord Africaine serait essentiellement berbère malgré qu'officiellement elle est de majorité arabe. [43]. Néanmoins, la majorité des Nord Africains revendiquent une identité arabe[réf.  nécessaire]. En effet, si l'apport des arabes en Afrique du nord n'est pas aussi important sur le plan démographique qu'il n'est déterminant sur les plans linguistiques, culturels et religieux, les Arabes arrivés à partir du VIIe siècle avec les invasions musulmanes, ont contribué à convertir à l'islam l'Afrique du nord après plusieurs années de guerre (Kahina et Koceila). L'apport démographique arabe est bien plus significatif à partir du XIe siècle, quand le pouvoir des Fatimides envoya, dans l'objectif de réprimer des dynasties berbères ayant proclamé leur indépendance, de nombreuses tribus guerrières. Principale d'entre elles est celle des Hilaliens accompagnée des Banu Sulaym et des Banu Maqtil.

Les estimations en termes de déplacement de population vont de 80 000[44] à 200 000[45] ou 250 000[46]. Selon Charles-André Julien, les actuelles populations arabophones, majoritaires au Maghreb, seraient en grande partie berbères[47]. Selon le défenseur de la cause berbère Gabriel Camps, les «invasions hilaliennes» ont été «d'un poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur les plans culturel et socio-économique[48].» Actuellement, l'arabe littéral est la langue officielle des pays du Maghreb, c'est-à-dire la langue des médias et de l'école.

Dans ce contexte, seule une minorité de la population maghrébine — de l'ordre de 65% au Maroc, 47, 5% en Algérie et de 7 à 15% en Tunisie et en Libye[49] — parle le berbère en plus de l'arabe. Ces groupes conservent une identité qui leur est propre surtout dans les montagnes de l'Atlas. Certains sont nomades et d'autres sédentaires.

D'autre part, de petites communautés juives séfarades résident toujours au Maghreb. Il y aurait 7 000 juifs au Maroc et 2 000 en Tunisie, et auraient quasiment disparu en Algérie sauf dans quelques grandes villes. Les Juifs ont une longue histoire en Afrique du Nord, depuis les débuts de la diaspora israélite, il y a aurait eu trois grands pôles, qui se sont ensuite avancés vers l'ouest : un en Égypte, un à Carthage et un autre en Cyrénaïque (Libye centrale), ce qui a ensuite donné naissance à d'autres communautés à travers l'Algérie mais aussi le Maroc. Les tablettes en hébreu retrouvées de la Libye au sud du Maroc sont les attestations de la présence de tribus juives issues de Judée. Une autre partie, non négligeable, des juifs maghrébins sont aussi arrivés lors de l'expulsion des juifs d'Espagne par les souverains catholiques après la chute du royaume de Grenade qui marqua la fin de la Reconquista en 1492. Certains juifs européens sont arrivés à l'époque moderne avec la colonisation française[50]. Après les indépendances des trois pays, la majorité des juifs ont quitté le Maghreb pour Israël et la France.

D'autre part, plusieurs sources[51], [52] indiquent que plus d'un million d'Européens furent capturés comme esclaves entre 1530 et 1780 et que bon nombre d'entre eux firent ensuite souche au Maghreb. Ces chrétiens furent capturés au cours de la période corsaire. Il s'agissait de guerres, exacerbées de part et d'autre par le fait religieux, où l'esclavage était pratiqué par les deux camps[53]. Cet esclavagisme, pratiqué autant par les chrétiens que par les musulmans, terrorisait les populations côtières du bassin méditerranéen. Ainsi, la plupart d'esclaves musulmans se trouvait à Malte du fait des nombreuses prises effectuées par les galères de l'ordre de Malte qui était en guerre perpétuelle contre les «infidèles» ou par des corsaires qui razziaient les côtes maghrébines et moyen-orientales pour en capturer les habitants[54], [55]. Dès le XIIIe siècle, bien avant le début de cette période, les navires chrétiens européens débarquent aux Îles Canaries, alors habitées par les Guanches, s'y installèrent et y pratiquèrent l'esclavage, si bien que cette population est actuellement éteinte[56].

Génétique

Les études anthropologiques et génétiques ont révélé la complexité du peuplement de l'Afrique du Nord. Selon Coudray, la proximité génétique entre le nord de l'Afrique et les populations sud-ouest européennes amènent à l'hypothèse d'une origine commune entre ces populations. Deux hypothèses sont aujourd'hui discutées. Cette origine commune pourrait dater du Paléolithique supérieur avec l'expansion d'Hommes anatomiquement modernes depuis le Proche-Orient et s'étendant le long des deux rives de la Méditerranée. Elle pourrait aussi avoir eu lieu au cours de la diffusion Néolithique depuis le Proche-Orient, il y a 10 000 ans av. J. -C[57]. Selon une étude récente de Adams et al. en 2008 [58] les habitants de la péninsule Ibérique aurait en moyenne à peu près 11% d'ancêtres Nord-Africains avec des variations géographiques importantes allant de 2% en Catalogne à près de 22% en Castille du Nord-Ouest .

Lignée paternelle : l'ADN du chromosome Y

La principaux haplogroupes du chromosome Y des Maghrébins berbérophones et arabophones sont : E1b1b1b (M81) , J1 (M267) et R1b (M269).

Fréquences des haplogroupes dans quelques villes du Maghreb
Population Nb E1a E1b1a E1b1b1a (M78) E1b1b1b (M81) E1b1b1c (M123) F K J1 (M267) J2 R1a R1b (M269) Q Source
1 Oran 102 0 7.85% 5.90% 45.10% 0 0 0 22.50% 4.90% 1% 11.80% 1% Robino et al. (2008) [59]
2 Alger 35 2.85% 0 11.40% 42.85% 0 11.80% 2.85% 22.85% 5.70% 0 0 0 Arredi et al. (2004) [60]
3 Tizi Ouzou 19 0 0 0 47.35% 10.50% 10.50% 0 15.80% 0 0 15.80% 0 Arredi et al. (2004)
4 Tunis 139 0 2.15% 10.80% 43.15% 0 4.30% 0.70% 28.00% 2.90% 0 7.90% 0 Arredi et al. (2004)
Total 295 0.35% 3.70% 8.50% 44.00% 0.70% 4.05% 0.70% 24.75% 3.70% 0.30% 8.80% 0.30%

Lignée maternelle : l'ADN mitochondrial

De nombreuses études ont été menées au nord de l'Afrique pour des populations du Maroc[61], [62], d'Algérie[63], de Tunisie[64], ou plus globalement du Nord de l'Afrique[65]. Les auteurs montrent que la structure génétique mitochondriale générale des populations du Maghreb est composée surtout d'haplogroupes (H, J, T, V... ) habituels dans les populations européennes (de 45 à 85%), d'haplogroupes L (de 3 à 50%) particulièrement habituels dans les populations sub-sahariennes, de l'haplogroupe M1 (de 0 à 15%) détectés essentiellement dans les populations est-africaines, de l'haplogroupe U6 (0 à 28%), en particulier présent en Afrique du nord et aussi a des fréquences < 5% dans la péninsule ibérique, et d’haplogroupes M, N ou X (de 0 à 8%) détectés principalement en Eurasie

Culture

Le Maghreb appartient au bassin méditerranéen et au monde arabo-musulman. Sa culture est par conséquent issue d'un mélange d'influences diverses. Englobé dans la République romaine puis l'Empire romain, du IIe siècle av. J. -C. au Ve siècle, le Maghreb conserve de cette période le même type de vestiges que dans le reste du bassin méditerranéen : temples romains (Dougga), théâtres romains (Timgad), amphithéâtres (Thysdrus), arcs de triomphe (Volubilis), thermes (Carthage) et mosaïques (Musée du Bardo à Tunis).

Au Moyen Âge, les Arabes du Moyen-Orient imposent progressivement leur langue et leur religion qui imprègnent de nombreux domaines de la vie sociale. La civilisation islamique contribue au renouveau du paysage urbain (mosquées, souks, hammams, médinas et Casbahs) dans un contexte de fondation de villes nouvelles (comme Kairouan en 670, Fès en 809 ou Oran au Xe siècle).

Cependant, l'arabisation du Maghreb se heurte aux résistances des populations berbères qui tentent de préserver leur identité. Ainsi, le printemps berbère de 1980 permet l'expression de demandes d'officialisation du berbère en Kabylie puis d'autres régions d'Algérie (Aurès, Mzab, etc. ). Finalement, le gouvernement algérien reconnaîtra le berbère comme une langue nationale mais refusera son officialisation, ce qui contribue à maintenir la tension sur la question linguistique et identitaire en Algérie.

Aux XIXe et XXe siècles, la colonisation française réintroduit le christianisme — déjdésormais durant l'Antiquité et dont saint Augustin était une grande figure — construit une cathédrale (en premier lieu à Constantine en 1838), des bâtiments officiels, des infrastructures de transport modernes, etc. Cependant, la domination européenne a fortement troublé la société maghrébine en apportant la modernité et les valeurs occidentales et s'est soldée par le rejet de cette influence au travers du nationalisme puis de l'islamisme.

Aujourd'hui, le français reste utilisé dans les affaires et l'enseignement et une grande partie des Maghrébins ont accès à la culture occidentale, surtout grâce aux émissions télévisées captées par les paraboles. Mais les mouvements culturels locaux expérimentent de plus en plus des formes d'expression jadis réprimées par les régimes nés de l'indépendance, surtout dans les domaines de la musique, de la danse et des arts visuels.

La Transmaghrébine

La Transmaghrébine est une autoroute maghrébine qui doit traverser la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Elle se compose d'un axe atlantique de Nouakchott à Rabat et d'un axe méditerranéen de Rabat à Tripoli passant par Alger et Tunis.

La première portion localisée le long de l'océan Atlantique (axe Nord-Sud) débutera à Nouakchott (Mauritanie) pour rallier le réseau autoroutier marocain en passant par Agadir, Marrakech, Settat, Casablanca et Rabat. Cette dernière forme le point d'orgue entre les axes Nord-Sud et Est-Ouest maghrébins (appelé aussi axe méditerranéen). Ce dernier prenant naissance à Rabat traversera Meknès, Fès, Taza jusqu'à la ville d'Oujda, localisée sur la frontière maroco-algérienne. La portion algérienne reliera les principales villes côtières au départ de la frontière marocaine. Elle traversera Tlemcen, Oran et Chlef à l'ouest , Alger, Sétif, Constantine jusqu'à Annaba, à l'est , et rejoindra ainsi la frontière tunisienne. La portion tunisienne traversera Jendouba, Béja, Tunis, Hammamet, Sousse, Sfax et Gabès pour arriver à Ras Jedir (à la frontière tuniso-libyenne). La dernière portion de la Transmaghrébine se terminera par l'autoroute libyenne qui reliera la frontière tuniso-libyenne à Tripoli pour traverser Benghazi jusqu'à Tobrouk. À court terme, il est prévu que ce projet reliera la ville d'Agadir (Maroc) à la ville de Sfax (Tunisie). La fin des travaux est prévu pour 2011. Cette autoroute sera d'une longueur supérieure à 2 500 kilomètres.

Pour le moment et faute de financement le réseau mauritanien semble particulièrement en retard sur celui de ses voisins maghrébins.

Au Maroc, l'autoroute est déjà opérationnelle entre Agadir-Marrakech-Casablanca-Rabat-Fès et les travaux sont bien avancés pour le tronçon reliant Fès à Oujda localisée à la frontière algéro-marocaine (mise en service en juin 2011).

En Algérie, l'axe autoroutier Est-Ouest , devant relier la frontière marocaine à la frontière tunisienne, forme la partie la plus longue dans ce projet (1 216 km) à court terme, devait être aussi mis en service en 2010, d'ailleurs le troncon Mascara (Algérie) -Bordj-Bou-Arreridj via Chlef, Blida et Alger sur 585 km est déjà opérationnel.

En Tunisie, dans la mesure où le tronçon Oued Zarga -Tunis-Sousse-Sfax de 310 km est déjà opérationnel, c'est la future réalisation de la partie reliant la frontière algérienne à Oued Zarga (Tunisie), longue de 140 km, qui pourrait assurer la continuité du tracé Agadir-Sfax via Rabat, Alger et Tunis, capitales des trois principaux pays maghrébins. L'absence de financement et la conjoncture économique actuelle sont les causes du retard du démarrage des travaux de cette partie tunisienne restante.

Par son tracé, la Transmaghrébine dessert 55 villes d'une population totale de plus de 50 millions d'habitants (des 83 millions de Maghrébins), 22 aéroports internationaux, les principaux ports, les terminaux ferroviaires, les principales universités, les plus grands hôpitaux et polycliniques mais aussi les principales zones industrielles et touristiques.

Ainsi, cette autoroute formera le nerf essentiel pour l'économie de la région permettant d'intensifier les échanges intermaghrébins dans l'ensemble des domaines, de relier l'Europe au Maghreb (grâce au tronçon autoroutier déjà existant entre Rabat et Tanger) et de favoriser les transports routiers et les échanges commerciaux entre les rives nord et sud de la Méditerranée.

Relations du Maghreb avec l'Europe

Al-Andalus (??????? en arabe) et l'Andalousie en français est le terme qui sert à désigner la totalité des terres de la péninsule Ibérique et de la Septimanie qui furent provisoirement sous domination musulmane au Moyen Âge (711-1492). La conquête du pays par les musulmans fut aussi rapide qu'imprévue et correspondit avec l'essor du monde musulman. Al-Andalus devint alors un foyer de haute culture au sein de l'Europe médiévale, attirant la plupart de savants et d'où a résulté une période de riche épanouissement culturel.

Le détroit de Gibraltar, large de 14 km, relie plus qu'il ne sépare les deux continents. Le détroit de Sicile est plus étendu (environ 100 km) et forme aussi une voie d'accès maritime. Par conséquent, les relations économiques entre le Maghreb et l'Europe sont anciennes. Dès l'Antiquité, la Maurétanie envoie des denrées méditerranéennes (olives, blé, vin, etc. ) ou de l'Afrique subsaharienne (or, ivoire, esclaves, etc).

Avec la colonisation européenne au XIXe siècle, elles se doublent d'échanges humains. La plupart d'Européens s'installe au Maghreb, apportant avec eux leur langue et leur religion. Cependant, au terme de la guerre d'Algérie (1954-1962), les Pieds-Noirs sont contraints par les évènements de migrer vers la France.

Au début du XXIe siècle, à peu près 70 % du commerce extérieur du Maghreb est réalisé avec l'Union européenne. Les échanges concernent les matières premières et les minerais (exportations d'hydrocarbures et de phosphates) mais également les productions agricoles (agrumes et primeurs) mais également du textile ou encore des produits finis comme dernièrement des voitures (Logan). Les pays du Maghreb importent principalement des produits industriels et agricoles (céréales et lait). Depuis quelques années, des entreprises européennes délocalisent leurs unités au Maghreb pour profiter du faible coût de la main d'œuvre, ce qui est encouragé par la signature d'accords bilatéraux de libre-échange surtout dans le cas tunisien.

Enfin, les flux migratoires demeurent importants entre le Maghreb et l'Europe[66], [67]. Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, un certain nombre de Maghrébins ont quitté leurs pays pour travailler en Europe. La France, à cause des liens historiques et culturels qu'elle entretient avec le Maghreb, reste la première destination des migrations économiques. Depuis 1974, l'immigration légale est fortement restreinte par les gouvernements européens. Le Maghreb est par conséquent le point de départ d'une immigration clandestine qui passe par le détroit de Gibraltar, par les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, mais aussi par le détroit de Sicile et l'île italienne de Lampedusa[68].

Notes et références

  1. «La région réalise un PIB de 303 milliards de dollars en 2007», Jeune Afrique, 10 avril 2008
  2. «Le substrat berbère de la culture maghrébine» publié par la revue allemande Französish heute (éditée par l'Association des professeurs allemands enseignant le français) en juin 1984
  3. Selon la table géographique de Slane, Histoire des Berbères, Berti, 2003, Alger, p.  1553.
  4. «Depuis le début des temps historiques, des populations particulièrement diverses se sont établies en Afrique du nord. [... ] on notera l'invasion des Sémites (Phéniciens, des Arabes, d'Indo-Européens (Latins, Vandales, Grecs), de Turcs et de Noirs. Mais si ces différents éléments se sont mélangés aux populations locales, ils sont venus en trop petit nombre pour modifier les conditions ethniques de l'Afrique du Nord. Les Vandales étaient 80.000. L'invasion arabe n'a pas été non plus énorme. [... ] Ces remarques nous amènent à penser que les populations occupant actuellement la Berbérie sont , compte tenu de quelques métissages, les mêmes qui l'occupaient au début des temps historiques.» Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord (1951) , Payot, 2001, p. 59
  5. Lucien Oulahbib, Les Berbères et le Christianisme, p. 5, Editions Berbères, 2004.
  6. (fr) Site consacré au séisme d'Agadir de 1960
  7. (fr) Le séisme d'Al Hoceima du 24 février 2004 - Rapport préliminaire de mission du 3 au 7 mars 2004, Université Mohammed V – Agdal.
  8. (fr) «Les montagnes du Maghreb : un cas de déterminisme géographique ?»
  9. Afrique : Les villes les plus grandes avec des statistiques de la population.
  10. Le Maroc sur citypopulation. de .
  11. Afrique : agglomérations.
  12. (fr) Rodrigo Rato, «Intégration économique au Maghreb : sur le chemin de la prospérité», 15 juin 2005
  13. Carte extraite de la page 42 du n°10 de la revue Questions internationales («Le Maghreb») parue en novembre-décembre 2004
  14. (fr) Georges Mutin, «Les pays du Maghreb : Problèmes de développement» (ch. 5)
  15. (en) [1]
  16. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ts. html
  17. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2195. html?countryName=Morocco&countryCode=mo&regionCode=afmo
  18. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2195. html?countryName=Morocco&countryCode=mo&regionCode=afmo
  19. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2195. html?countryName=Morocco&countryCode=mo&regionCode=afmo
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  21. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2003rank. html?countryName=Morocco&countryCode=mo&regionCode=af&rank=22#mo
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  23. https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2092. html?countryName=Morocco&countryCode=mo&regionCode=afmo
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  68. (fr) Bernabe Lopez Garcia, «L'Espagne, porte européenne du Maghreb», Confluences culturelles, n°5, hiver 1992-93

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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