Laos
Le Laos, en forme longue la République démocratique populaire lao ou la République démocratique populaire du Laos, en laotien Lao, ປະເທດລາວ...
Définitions :
- Lao People's Democratic Republic (source : lexique-jo)
ສາທາລະນະລັດປະຊາທິປະໄຕ (lo) | |||||
ປະຊາຊົນລາວ (lo) | |||||
Sathalanalat Passathipatai (lo) | |||||
Passasson lao (lo) | |||||
République démocratique populaire lao (fr) | |||||
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Devise nationale : Paix, Indépendance, Démocratie, Unité et Prospérité | |||||
Langue officielle | Lao | ||||
Capitale | Vientiane |
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Plus grande ville | Vientiane | ||||
Forme de l'État | République populaire | ||||
- Président - Premier ministre |
Choummaly Sayasone Bouasone Bouphavanh |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 80e 236 800 km2 2% |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 101e 6 667 534 hab. 24 hab. /km2 |
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Indépendance - Date |
de la France 19 juillet 1949 |
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Gentilé | Lao (Laotien, Laotienne) |
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IDH (2005) | 0, 601 (moyen) (130e) | ||||
Monnaie | Kip (LAK ) |
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Fuseau horaire | UTC +7 | ||||
Hymne national | Pheng Xat Lao | ||||
Domaine internet | . la | ||||
Indicatif téléphonique |
+856
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Le Laos, en forme longue la République démocratique populaire lao ou la République démocratique populaire du Laos, en laotien Lao, ປະເທດລາວ et Sathalanalat Passathipatai Passasson lao, ສາທາລະນະລັດ ປະຊາທິປະໄຕ ປະຊາຊົນລາວ, est un pays sans accès à la mer d'Asie du Sud-Est, entouré par la Birmanie (ou Myanmar), la Thaïlande, le Cambodge, le Viêt Nam et la République populaire de Chine. Sa capitale est Vientiane.
Histoire
L'histoire du Laos remonte aux temps lointains, avant l'ère chrétienne, comme le démontrent les énigmatiques vestiges de la Plaine des jarres. Vers le Ve siècle apr. J. -C., une influence des royaumes khmers primitifs se fait sentir et , à travers eux, la civilisation hindoue puis le bouddhisme de la civilisation Dvaravati. Le site de Vat Phu, dans le sud du pays, remonte à cette époque.
Vers le XIIe siècle débute réellement l'Histoire du pays avec l'arrivée des populations Tai depuis le sud de la Chine. En 1353 est fondé le Lan Xang, pays du million d'éléphants par Fa Ngum. Le royaume se consolide progressivement, alors que le bouddhisme s'y implante définitivement ; après Luang Prabang, Vientiane devient capitale en 1560. Le royaume de Chiang Mai est même brièvement annexé sous Photisarath et Setthathirath, à l'apogée du Lan Xang. Aux XVIIe et XVIIIe siècles le royaume se morcelle, les provinces passant sous domination birmane, chinoise ou siamoise.
Après la prise de Vientiane par le général Phraya Chakri (futur Rama Ier) en 1798, le Laos passe sous le contrôle du Siam (Thaïlande) qui domine les trois royaumes (Luang-Prabang, Vientiane et Champassak) jusqu'à la fin du XIXe siècle. En 1893, l'action du vice-consul de France à Luang Pragang, Auguste Pavie, ainsi qu'un blocus des côtes obligèrent le Siam à céder à la France la rive gauche du Mékong (Laos oriental) puis à signer des traités (1902, 1904) reconnaissant le protectorat de la France sur la partie orientale de Lan-xang (Laos). Ce dernier est finalement intégré à l'Union indochinoise française en 1899. Quant à la partie occidentale de Lan-xang (dite "Isan"/nord-est ), à l'endroit où habite 80% de la population lao, elle reste occupée par le Siam.
En 1904 commença le long règne de Sisavang Vong qui dura jusqu'en 1959.
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, l'empire du Japon imposa sa domination sur l'Indochine française, y compris le Laos. La France étant à l'époque gouvernée par le régime de Vichy, cette domination s'exerça de manière indirecte, les administrateurs français restèrent en poste et le drapeau tricolore continua de flotter sur Vientiane. En 1941, la Thaïlande, alliée du Japon, imposa uniquement à la France de céder les territoires à l'ouest du Mékong. Jusqu'en 1945, l'Indochine française fut peu touchée par les combats, mais, quand les Japonais prirent conscience qu'ils allaient perdre la guerre, ils cherchèrent à empêcher le retour des puissances coloniales européennes et favorisèrent l'indépendance, proclamée le 8 avril 1945 par le roi Sisavang Vong (sous la pression japonaise). Mais, après la défaite japonaise, c'est le retour des Français, qui donnent aux Laotiens leur autonomie dans l'Union Française vers 1946, et c'est l'union nationale lao au sein du nouveau Royaume du Laos (deux royaumes restant unis, Champassak et Luang-Prabang). Si une partie des indépendantistes, satisfaits de l'autonomie accrue accordée par la France en 1949, abandonnent alors la lutte, le prince Souphanouvong, étroitement lié au Việt Minh, le refuse. Son demi-frère Souvanna Phouma, devient, lui, premier ministre en 1951. Le mouvement de Souphanouvong, le Pathet Lao, étend progressivement ses bases sur le territoire du royaume. En 1953, le pays est en état de guerre civile : le Pathet Lao parvient en outre à se faire reconnaître à la table des négociations lors des accords de Genève.
Au mois de juin 1962, un gouvernement d'union nationale fut mis en place au Laos. Le pays demeurait cependant partagé : au sud, les forces anticommunistes et neutralistes, au nord, le Pathet Lao. À cette époque, la politique américaine dans la région consistait à garantir la neutralité du Laos et du Cambodge tout en défendant activement le Sud Viêt Nam et la Thaïlande. En 1962, le président Kennedy conclut un accord avec le Nord Viêt Nam, stipulant le retrait de l'armée populaire vietnamienne et de l'armée américaine du pays.
Les États-Unis se retirèrent mais pas le Nord-Viêt Nam, et la piste Hô Chi Minh, qui traversait le Laos dans les zones contrôlées par le Pathet Lao[1], fut de plus en plus utilisée pour alimenter l'effort de guerre au Sud Viêt Nam. En 1963, le Pathet Lao lança une offensive qui lui donna le contrôle d'une grande partie de l'est et du nord-est du pays. Les États-Unis renoncèrent à engager des forces régulières mais ils intensifièrent leurs activités clandestines au Laos. Des équipes des Special Forces s'infiltrèrent dans le sud du pays ; et la CIA entreprit d'armer les tribus montagnardes laotiennes, surtout les Hmongs.
Pendant ce temps, les bombardements prenaient une ampleur grandissante provoquant un désastre, surtout dans la plaine des jarres (où la piste Ho Chi Minh ne passait pas). De 1964 à 1969, les États-Unis déclenchèrent Rolling Thunder, une opération de bombardements intensifs. Le conseiller militaire et journaliste Fred Branfman a dénoncé avec virulence la violence inutile de ces attaques dans son ouvrage Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War, 1972. Il a avancé le nombre de plus de 500 000 raids, soit une attaque l'ensemble des 8 minutes pendant 9 ans[2] Selon les Pentagon Papers, le Laos aurait subi plus 500 attaques aériennes par mois[3], [4].
Cependant, les unités Hmongs équipées par la CIA n'ont plus pu un rôle militaire après la perte de leur base de Long Cheng en décembre 1971[réf. nécessaire].
La rébellion communiste ne désarme pas, soutenue par le Viet Cong contre le pouvoir chancelant soutenu par les États-Unis. Un cessez-le-feu intervient le 22 février 1973 et , en 1975, le mouvement communiste du Pathet Lao renverse le roi Savang Vatthana et prend le pouvoir. Le roi Savang Vatthana et la reine Khamphoui abdiquent le 2 décembre 1975. Le roi, la reine et l'héritier du trône meurent dans un camp d'internement.
La République Démocratique Populaire du Laos (RDPL) est créée avec un régime de parti unique, provoquant l'exil d'environ 300 000 personnes, soit 10 % de la population. Une période de coopération avec l'URSS est suivie à partir de 1988 d'une volonté d'ouverture à l'économie moderne et d'intégration régionale. Le pays a normalisé ses relations avec les pays voisins, s'est ouvert au tourisme et a lancé la plupart de projets à vocation régionale (ponts, routes, centrales hydro-électriques et réseaux électriques). Il est membre de l'ASEAN depuis 1997.
Politique
Le Président de la République démocratique populaire lao est Choummaly Souriya Sayasone depuis le 21 mars 2006. Le Premier ministre est Bouasone Bouphavanh depuis le 8 juin 2006[5] Le Président de la Chambre est Thongsing Thammavong. Le régime politique du Laos est l'état communiste à parti unique : Le PRPL (Parti révolutionnaire populaire lao). Le président de la République est élu par le Parlement pour 5 ans. La politique du gouvernement est déterminée par le Parti à travers le Politburo et le Comité central.
L'ethnie des Hmong du nord du pays est exterminée par le régime communiste qui les opprime depuis 1975 à cause de leur choix de combattre aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam[réf. nécessaire]. À Vientiane par contre, certains Hmongs sont intégrés à la société et occupent pour certains de hautes fonctions dans l'appareil d'État[réf. nécessaire].
L'opposition en exil dénonce régulièrement les atteintes aux Droits de l'homme commis contre les Hmongs dans la zone de Saysomboune. Des attentats secouent sporadiquement le pays, sans qu'il soit envisageable de les attribuer à un mouvement politique précis.
Le Laos est membre de l'ASEAN (Association des nations du Sud-Est asiatique) depuis le 23 juillet 1997. Il a accueilli, pour la première fois, le sommet de l'ASEAN du 24 novembre au 1er décembre 2004 à Vientiane.
Subdivisions
Le Laos est divisé en 16 provinces (khoueng) et 1 municipalité* (kampheng nakhon), et jusqu'en 2006 une zone spéciale** (khetphiset) :
- Province d'Oudomxay
- Province de Sayaboury
- Province de Xieng Khouang
- Province de Houaphan
- Province de Bokeo
- Province de Phongsaly
- Province de Luang Namtha
- Province de Luang Prabang
- Province de Vientiane
- Préfecture de Vientiane *
- Province de Khammouane
- Province de Savannakhet
- Zone spéciale de Xaysomboun ** [dissoute en 2006]
- Province de Borikhamxay
- Province d'Attapeu
- Province de Saravane
- Province de Sékong
- Province de Champassak
Villes principales
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- Voir : Villes du Laos
Géographie
Le Laos est localisé entre le 14e et le 22e parallèles nord. Sa superficie est de 236 800 km2. Il a une frontière avec la Chine (200 km), la Birmanie (150 km), la Thaïlande (1 000 km), le Viêt Nam (1 000 km), et le Cambodge (150 km). Les montagnes et les plateaux occupent plus de 70 % du pays. Arrosé par le Mékong, peu navigable à cause de son débit irrégulier (1 898 km au Laos sur un parcours total de 4 200 km), qui forme en grande partie la frontière avec la Thaïlande. Le pays couvre du nord au sud sur 1 000 km des confins de la Chine à la frontière du Cambodge. Il n'atteint quelquefois qu'une centaine de kilomètres de large.
Le Laos est constitué de montagnes et de hauts plateaux. Phou Bia est le point culminant de la chaîne montagneuse annamitique (2 820 m, région de Xieng Khouang). La chaîne annamitique forme à l'est la majeure partie de la frontière avec le Viêt Nam. Point culminant : le mont Rao Co, 2 286 m.
Climat tropical caractérisé par les moussons. Deux saisons : saison sèche d'octobre à avril, saison des pluies de mai à septembre. 15/20° en décembre-janvier, 30 ° en mars-avril. Les mois d'octobre et novembre peuvent être pluvieux ("queues de typhons").
La forêt (très dégradée) recouvre 52, 8 % du pays.
Économie
Le Laos est peuplé de 6, 7 millions d'habitants selon les chiffres de la CIA, dont 69 % vivent dans les zones rurales et par conséquent, 31% en milieu urbain[6]. Selon les chiffres de l'Atlaséco, la population du Laos en 2009 s'éleve à 5, 855 700 d'habitants, dont 21, 38% vivent en zone urbaine et la majorité en zone rurale[5].
Généralités
Un démarrage économique sérieux ne peut être envisageable sans le développement des infrastructures aujourd'hui axé sur le réseau routier et les télécommunications. La totalité du réseau d'infrastructures reste cependant modeste :, presque pas de réseau téléphonique, peu de routes, pas de chemin de fer, la ligne Bangkok/Vientiane s'arrete a la frontiere lao/Thai (Thanaleng)
Le Laos s'est ouvert en 1986 aux «nouveaux mécanismes économiques». Le Code des Investissements a été promulgué dans la foulée en 1988, suivi du premier Programme d'ajustement structurel adopté en 1989 avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale. Les investissements étrangers restent modestes et se portent sur les métiers du tourisme (hôtellerie, restauration, les services) si on excepte les grands projets comme le barrage hydroélectrique de Nam Theun 2, dont Électricité de France fait partie des principaux partenaires. L'ouverture d'une bourse est prévue pour le 10 octobre 2010[réf. nécessaire].
La stabilité macroéconomique en termes de change et d'inflation semble se maintenir et le Laos bénéficie aujourd'hui de l'assistance technique de la Banque asiatique de développement (ADB) pour entreprendre les réformes du secteur bancaire. Le revenu par habitant est de 300 dollars[réf. nécessaire]. Le Laos est un des pays les plus pauvres du monde. L'aide internationale assure 10% du PIB en 2009[5].
Cependant le sous sol du Laos est particulièrement riche en matières premières (charbon, zinc, cuivre) et le secteur minier contribue à plus de la moitié des exportation totales[5].
Agriculture
Le secteur agricole est principal. Il représente 42 % du PIB et 80% de l'emploi total en 2009[5]. Les terres cultivables (4%) sont principalement consacrées à la riziculture. Les principales cultures sont vivrières (riz, maïs, fécules), puis le café, les arachides (cacahuètes), le coton et le tabac.
Le Laos est le 3e producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et le Myanmar (Birmanie) voisin[réf. nécessaire].
L'agriculture sur brûlis reste particulièrement pratiquée au Laos. Cette technique consiste à défricher (essartage) les futurs zones à cultiver puis à brûler les résidus durant la saison sèche. Cependant, la concentration récente de la population le long des axes routiers accélère la rotation jachère-culture, ce qui contribue à l'érosion des sols[réf. nécessaire]. En effet, cette technique reste viable pour des densités de population faibles et dispersées, mais devient problématique pour la préservation des sols lorsque la densité de population est telle que les temps de jachère deviennent trop courts pour fertiliser les sols[réf. nécessaire].
Élevage
Buffles, bœufs, porcs, chèvres, moutons et volailles.
Le Laos élève comme bétail des chèvres, des taureaux, des buffles, etc.
Secteur tertiaire
Tourisme
737 208 touristes ont visité le Laos en l'an 2000 dont à peu près 33 000 Américains, 25 000 Français, 10 000 Australiens[réf. nécessaire]. Le reste des touristes est principalement composé de ressortissants des pays membres de l'ASEAN.
Commerce et investissements étrangers
Le pays retourne progressivement au libre échange ainsi qu'à l'entreprise privée depuis la libéralisation des lois sur les investissements étrangers et l'admission du Laos à l'ASEAN.
Le Japon est de loin celui qui apporte l'aide économique principale (18 millions de dollars en 1999).
Le principal fournisseur est la Thaïlande (64 % des importations).
Les principaux clients sont : Thaïlande (20 %), France (8 %), Japon (3 %).
Médias
Les journaux du Laos sont pour la majorité contrôlés par le Ministère de l'Information et de la Culture ou par une organisation politique. Il existe plusieurs journaux en langue lao (Passasson, Viengchaimay, Pathet lao... ). Le groupe des Presses lao en Langues Étrangères édite le Vientiane Times en anglais et Le Rénovateur en français.
Ce dernier a reçu en 2003 le Prix de la libre expression de l'Union internationale de la presse francophone, première récompense de ce type pour un journal du pays. L'agence KPL (Khaosan Pathet lao) édite un bulletin quotidien en français et en anglais.
En 2003 paraît pour la première fois le magazine bilingue anglo-lao «Update», premier média privé au Laos. Les sujets politiques n'y sont pas abordés.
La radio nationale est diffusée sur une grande partie du territoire. Les éditions locales sont contrôlées par Vientiane. La télévision TNL présente l'ensemble des soirs un bulletin d'informations en lao, en anglais et en français. Il est envisageable de se procurer la presse étrangère, surtout le Bangkok Post et The Nation dans plusieurs points de vente de Vientiane.
Éducation
Les analphabètes sont nombreux. L'enseignement primaire dure cinq ans. Il y a des taux de scolarisation différents des garçons et des filles, et entre des groupes ethniques. Une université nationale de Laos existe[7].
Démographie
En 2009, la population du Laos s'élève à 6, 7 millions d'habitants selon les chiffres de la CIA[6], répartis sur 236 800 km2, soit une densité de population de 28, 8 habitants par km2[6]. Selon les chiffres de l'Altaséco la population s'élève à à peu près 5 855 millions d'habitants, la densité absolue étant de 25 habitants par km2[5],
La population du Laos se compose de 68 ethnies selon les ethnologues (47 répertoriées par le Front lao d'édification nationale). Officiellement, ces ethnies sont classées en trois groupes principaux[réf. nécessaire] :
- Les Lao Lum, ou "Lao des plaines" (68 % de la population), dont fait partie l'ethnie lao elle-même qui parle le lao (ou laotien) mais aussi les ethnies identiques qui utilisent le Tai (Tai Lu, Tau Neua, Tai dam, Tai Deng, etc. ). Le lao, appartient au groupe tai des langues taïes-kadaïes
- Les Lao Theung ou "Lao des versants", quelquefois nommés péjorativement Kha (mot qui veut dire "esclave" en Lao, traduisant leur statut défavorisé dans la société), de langue môn-khmer (environ 22 %) ; Les Môn-Khmers (ou Austro-Asiatiques) incluant 31 groupes ethniques : Kuemu (Khmou ou Khmu), Pray, Singmou, Khom, Thene, Idou, Bit, Lamed, Samtao, Katang, Makong, Try, Trieng, Ta-oi, Yeh, Brao, Harak, Katou, Oi, Krieng, Yarou, Yeh, Souai, Gnaheune, Lavy, Kabkæ, Khmer, Toum, Ngouane, Meuan et Kri.
- Les Lao Sung ou "Lao des sommets" (9 %), nom qui regroupent les Hmong, principale ethnie minoritaire du pays et les Yao (ou Mien), tous deux de langue hmong-mien et de tibéto-birmans. Les Sino-Tibétains incluant huit groupes : Akha, Sing, Sali, Lahou, Sila, Hayi, Lolo et Hor...
Selon la Constitution du 15 août 1991 le Laos est un «État de démocratie populaire» composé d'un «peuple pluriethnique» cependant la politique linguistique valorise la langue officielle (le lao).
Les langues étrangères comprenant le plus grand nombre de locuteurs sont , dans l'ordre décroissant : le français, le vietnamien, le chinois et l'anglais[5]
Santé
- Croissance démographique (en 2009) : 1, 75 % par an[5]
- Taux de natalité (en 2005) : 35, 99 ‰ [réf. nécessaire]
- Taux de mortalité (en 2005) : 11, 83 ‰ [réf. nécessaire]
- Taux de mortalité infantile (en 2009) : 77, 76 ‰ selon les chiffres de la CIA[6]
- Espérance de vie moyenne (en 2009) : 56, 62 ans (hommes : 54, 45 femmes 58, 79), selon les chiffres de la CIA[6]
Selon les chiffres de l'Atlaséco du Nouvel Observateur, l'espérance de vie en 2009 est de 64, 3 ans[5]
- Taux de fécondité (en 2009) : 4, 5 enfants par femme[5]
Génocide des Hmongs
La minorité ethnique des Hmong (un peu moins de 10 % de la population) rencontre les discriminations les plus virulentes. La majorité des Hmongs farouchement anticommunistes ont servi les Français durant la guerre d'Indochine (les partisans de Touby Ly Phoung [réf. nécessaire]) puis les Américains durant la guerre du Vietnam[réf. nécessaire].
Comme en atteste le reportage de Grégoire Deniau pour Envoyé Spécial[8], le génocide des Hmongs se poursuit à l'heure actuelle.
Une partie de l'ethnie Hmong a réussi à émigrer dans les pays occidentaux[9] mais les peuplades montagnardes restantes sont pourchassées par les armées laotiennes et vietnamiennes ; les derniers survivants sont confinés dans un espace interdit et continuent de résister pour leur survie. [8]
Selon l'Atlaséco :
«Plusieurs milliers de réfugiés Hmong ont fui le Laos pour échouer dans des camps en Thaïlande. [... ] En mai 2007, le Laos a signé un accord avec Bangkok pour autoriser le retour de ces migrants. [... ]. Cependant, les organisations de défense des droits de l'homme s'inquiète de l'accueil réservé à ceux qui ont quitté leur pays pour des raisons économiques, mais également pour fuir les persécutions[5].»
Culture
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Nouvel An occidental | Boun Pi May Saakonh | |
fin janvier/début février | Nouvel An chinois | kouth tjine | basé sur le calendrier lunaire |
février | Makha Bousa | Basé sur le calendrier lunaire | |
8 mars | Journée internationale des droits de la femme | Vanh Phou Gning | |
aux alentours du 15 avril | Nouvel An Lao | Boun Pi May Lao | Fête de l'eau, précède la saison des pluies |
1er mai | Fête du travail | Fermeture des banques | |
mai | Visakha Bousa | Basé sur le calendrier lunaire | |
mai | Fête des fusées | Boun bang fay | fête bouddhique et profane |
juillet | Asanha Bousa | Basé sur le calendrier lunaire | |
juillet | Carême bouddhiste | Khao Phansa | Basé sur le calendrier lunaire |
août | Fête des morts | Ho khao padap dine | les fidèles déposent des dons sur les tombes |
novembre | Fête du That Luang (Vientiane) | Boun That Luang | Défilés aux flambeaux au sanctuaire national |
Première pleine lune de novembre | Fête des Lumières | Boun ork phansa | Fin de la saison des pluies |
2 décembre | Fête nationale | Vanh Saad | Commémore l'arrivée au pouvoir du Pathet Lao en 1975 |
31 décembre | Veille du nouvel an |
Religion
La plupart des Laotiens sont de confession bouddhiste (bouddhisme du Petit Véhicule, ou bouddhisme theravâda). Introduit au XIVe siècle, le bouddhisme imprégnait si fortement la vie laotienne que le régime communiste a dû s'en accommoder. Les rites animistes sont cependant particulièrement répandus dans le pays, surtout chez les ethnies minoritaires, mais ont été intégrés dans le culte bouddhique. Le Laos compte plus de 5 000 pagodes et à peu près 22 000 moines, dont 9 000 font partie du clergé permanent. Il faut y ajouter un total d'environ 450 nonnes (le plus fréquemment des veuves). La majorité des Laotiens se font moines une fois dans leur vie, pour une période qui fluctue d'une semaine à la quasi-totalité de leur vie. Les chrétiens (catholiques, protestants et mormons) représentent à peu près 2 % de la population. Le FLEN les distingue au sein de la catégorie religieuse «Église de Jésus Christ». L'Église catholique compte à peu près 35 000 fidèles, fréquemment d'origine vietnamienne. Il y a trois évêques au Laos, basés à Vientiane, Paksé et Thakhek.
Les protestants comptent quant à eux à peu près 60 000 fidèles, surtout dans les ethnies Hmong, Yao et Khmers.
Il existe d'autres minorités religieuses, comme l'Islam, le Confucianisme, la Foi Baha'ie et le bouddhisme mahâyâna. Particulièrement peu de Laotiens sont athées ou agnostiques. L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours compte un millier de membres, en particulier présents dans les provinces de Vientiane et de Bokhéo. Les Témoins de Jéhovah tentent de se faire reconnaître officiellement par les autorités du pays. La secte bouddhique Thammayudh, quoiqu'incorporée au bouddhisme lao en 1975, est toujours présente dans le pays, surtout à Vientiane[réf. nécessaire]. Il y a à peu près 400 pratiquants de l'Islam au Laos, la majorité étant des expatriés du Moyen-Orient ou de l'ethnie cambodgienne Cham. Deux mosquées sont présentes à Vientiane, l'une chiite et l'autre sunnite[réf. nécessaire]. Quoique reconnaissant la liberté de culte, garantie par la loi le régime laotien encadre les pratiques et se montre plutôt réticent envers les non-bouddhistes[réf. nécessaire].
Divers
Défense : L'armée a un effectif total d'environ 37 000 hommes dont 33 000 sont rattachés à l'armée de terre[10].
Codes
Le Laos a pour codes :
- selon le code ISO 3166-1 alpha-2 : LA
- selon la liste top level domain : . la
- selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) : LAO
- selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 LA
- selon la liste des codes pays du CIO : LAO
- selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques : LAO
- selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3 : LA
- selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 : LA
Bibliographie
- François Guégan, «Les ONG internationales dans le tourbillon du développement. Quelques réflexions à partir de la situation au Laos», Cultures et Conflits, 60, hiver 2005, mis en ligne le 10 mars 2006. URL : http ://www. conflits. org/index2005. html.
- «Atlaséco», ouvrage collectif, publication Médiaobs du Nouvel Observateur, Paris, décembre 2009
- Richard Pottier (anthropologue) YÛ DÎ MÎ HÈNG, "être bien avoir de la force" - Essai sur les pratiques thérapeutiques lao, Paris, les Editions de l'EFEO, 2007, 546 pages.
Notes et références
- Laurent Cesari, L'Indochine en guerres, 1945-1993, Belin Sup Prépa, 1995 page 151
- (en) Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War Harper & Row, 1972 p. 46 (ISBN 0060903007) . Il a démontré, cartes à l'appui, que la plaine des Jarres n'était pas sur le trajet de la piste Ho Chi Minh qui servait aux Nord-Vietnamiens à ravitailler en armes les combattants du Sud.
- (en) Édition Gravel, Vol. 4, chapitre la guerre aérienne au Vietnam du nord, 1965-1968" "Rolling Thunder Bacon Press, Boston, 1971 p. 195-276
- (fr) Le Laos continue de payer le prix de la guerre du Vietnam les résultats de Rolling Thunder
- «Atlaséco», ouvrage collectif, publication Médiaobs du Nouvel Observateur, Paris, décembre 2009, p. 124
- Central Intelligence Agency. «Laos», 21 avril 2010, dans THE WORLD FACTBOOK, The work of a nation. The center of intelligence. [En ligne], https ://www. cia. gov/library/publications/the-world-factbook/geos/la. html
- http ://www. culturalprofiles. net/laos/Directories/Laos_Cultural_Profile/-29. html
- Envoyé Spécial : Guerre secrète au Laos
- Vidéo d'archive de 2000 partisans Hmongs apportant leur aide au colonel Jean Sassi, Ministère de la Défense
- (en) William M. Carpenter, David G. Wiencek, Asian security handbook 2000, M. E. Sharpe, 2000, 349 p. (ISBN 076560714X) [lire en ligne], p. 204
Voir aussi
Liens externes
- Catégorie Laos de l'annuaire dmoz
- (en) Site officiel de l'Assemblée nationale du Laos
- (fr) Infos sur le Laos
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