Mexique

Le Mexique, officiellement États-Unis mexicains, est une république constitutionnelle fédérale d'Amérique du Nord a régime présidentiel localisée au sud des États-Unis, dont il est en partie scindé par le Río Bravo, et bordé au sud par le Guatemala et le Belize.


Catégories :

Mexique

Définitions :

  • Mexicain - Habitant du Mexique, état d'Amérique du Sud (source : fr.wiktionary)
  • mexicain - Qui se rapporte au Mexique, à ses habitants; Nom de la langue parlée au Mexique (source : fr.wiktionary)
Estados Unidos Mexicanos (es)
États-Unis mexicains (fr)
Drapeau du Mexique Armes du Mexique
(Drapeau du Mexique) (Armes du Mexique)
Devise nationale  : aucune
carte
Langues officielles Espagnol (de facto) et 62 langues autochtones ont la même valeur dans tout le territoire mexicain
Capitale Mexico
19° 0′ N, 99° 0′ O
Plus grande ville Mexico
Forme de l'État République fédérale
 - Président Felipe Calderón Hinojosa
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 13e
1 972 550 km2
2, 5
Population
 - Totale (juillet 2010)
 - Densité
Classé 11e
112 468 855[1] hab.
57 hab. /km2
Indépendance
 - Déclarée
 - Fin de la guerre
d'indépendance
de l'Espagne
16 septembre 1810
27 septembre 1821
Gentilé Mexicain, Mexicaine


IDH (2009) Augmentation 0, 854 (élevé) (53e[2])
Monnaie Peso mexicain () (MXN)
Fuseau horaire UTC -6 à -8
Hymne national Himno Nacional Mexicano
Domaine internet . mx
Indicatif
téléphonique
+52


Le Mexique, officiellement États-Unis mexicains[3], est une république constitutionnelle fédérale d'Amérique du Nord a régime présidentiel localisée au sud des États-Unis, dont il est en partie scindé par le Río Bravo, et bordé au sud par le Guatemala et le Belize. Avec d'avantage de 112 millions d'habitants, dont une vingtaine de millions dans l'aire urbaine de sa capitale[4], Mexico, le Mexique est le plus peuplé des pays d'expression espagnole.

Il est le troisième par la taille et le deuxième par sa population en Amérique latine.

En 2009, il est la douzième puissance économique mondiale avec un PIB de 1 482 milliards de dollars USD[1].

Toponymie

Article détaillé : Toponymie du Mexique.
Mythe de la fondation de Mexico-Tenochtitlan (Codex Mendoza).

Avant l'indépendance de la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne, il fut décidé que le pays prendrait le nom de sa capitale, Mexico. En réalité, le nom de la ville était Mexico-Tenochtitlan, en référence à la tribu aztèque nahua, les Mexicas.

L'origine du nom de la tribu lui-même est assez obscure. Le jésuite et historien Francisco Javier Clavijero soutient dans ses écrits que son nom dérive du mot nahuatl Mexitl ou Mexitli, un nom secret du dieu de la guerre, divinité tutélaire des Mexica[5], Huitzilopochtli. Selon cette théorie, «Mexico» veut dire «lieu [où vit] Mēxitli ou Mēxtli» ou «lieu où est construit le temple de Mexitli», en référence au Templo Mayor. Cette thèse était aussi partagée par Juan de Torquemada  ; cependant Torquemada ajoute que Mexitli viendrait des mots metlagave») et xictli («nombril»), et les premiers habitants s'appelèrent les Mexicatl. Selon cette version, cela signifierait «gens de Mexitli» ou traduit mot pour mot «lieu dans le nombril d'agave» ; cette interprétation est aussi soutenue par le franciscain Motolinia. D'autres historiens, comme Bernardino de Sahagún, José de Acosta et Diego Durán, avancent dans leurs travaux que «Mexico» vient de Mecitl ou Mexi, qui était le nom d'un chef et prêtre qui guida les premiers pèlerins, ces derniers étant nommés Mexicas, et donc, ce mot signifierait «peuple de Mexi». Mexi est quelquefois aussi nommé Mexitl, mais ne doit pas être confondu avec le dieu Mexitli.

Certains experts, comme Alfonso Caso, ont suggéré que Mexico viendrait des mots metztli («Lune»), xictli («nombril», «centre», «milieu», «fils»), et du suffixe locatif -co. Donc Mexico signifierait «lieu au milieu de la Lune» ou «lieu au centre du lac de la Lune», en faisant allusion au lac de Texcoco au milieu duquel a été construit la ville de Mexico[6]. Cette version est fondée sur une légende aztèque qui raconte que quand les Mexicas arrivèrent pour la première fois au lac de Texcoco, ils virent la Lune qui s'y reflétait.

Le nom de la ville fut translittéré en espagnol (México) avec la valeur phonétique le x de l'espagnol médiéval, qui représentait la consonne fricative post-alvéolaire voisée /ʒ/, représenté par un j, évolua vers la consonne fricative vélaire sourde /x/ durant le XVIe siècle[7], qui conduisit à l'utilisation de la variante Méjico dans énormément de publications, en Espagne le plus fréquemment, tandis qu'au Mexique, México est restée la graphie préférée. Il y a quelques années, l'Académie royale espagnole, l'institution régulant la langue espagnole, statua que la graphie recommandée en espagnol serait México[8], et la majorité des publications dans l'ensemble des pays hispanophones adhèrent actuellement à la nouvelle norme, même si la variante désuète se rencontre quelquefois[9]. En français, le x de Mexico et de Mexique ne représente ni le son originel ni le son actuel, mais la consonne /ks/.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Mexique.

Époque préhispanique

Los gemelos d'El Azuzul. Culture olmèque, préclassique moyen.
Másque de Pakal, chef de Palenque. Culture maya, Classique.

Le territoire a été découvert et habité par des groupes de chasseurs-cueilleurs nomades il y a plus de 30 000 ans. Pendant des milliers d'années, les habitants de cette région d'Amérique pratiquent la chasse et la cueillettes jusqu'à la découverte de l'agriculture. À Guilá Naquitz a été mis à jour les restes les plus anciens de la domestication de la courge et de la calebasse, qui datent du 9e millénaire av. J. -C. [10], mais l'agriculture s'est développée de façon précoce dans des sites comme la vallée de Tehuacán où la domestication du maïs a eu lieu aux alentours du 5e millénaire av. J. -C. . Par conséquent des groupes humains de cette région deviennent de plus en plus dépendants des produits agricoles, jusqu'à la naissance de hameaux agricoles et jusqu'à la dépendance totale qui a lieu durant la période classique[11]. Alors que l'agriculture prospère en Mésoamérique, les peuples au nord restent dépendants de la chasse et la cueillette.

Ruines des grottes de las Jarillas. Culture Paquimé, periode moyenne.
Temple des serpents à plumes de Xochicalco. Épiclassique.
Restes du palais incendié de Tollan-Xicocotitlan. Post-classique récent.

L'histoire préhispanique de ce qui est aujourd'hui le nord du Mexique est mal connu car les peuples qui occupèrent la région avaient une culture matérielle limitée. Ces peuples nomades qui habitaient les déserts, le littoral et les montagnes au nord de la Mésoamérique ne partageaient pas la même culture. Le site de la grotte de la Perra (Tamaulipas) a connu l'invention de l'agriculture et connu la présence humaine à partir de 12 000 av. J. -C. Il y a des traces de peuples nomades dans les sites comme la grotte de la Candelaria (Coahuila, 8000 a. C. ) [12], ou El Conchalito (Basse-Californie-du-Sud) [13]. On trouve aussi en Basse-Californie les peintures rupestres de la Sierra de San Francisco dont la fonction continue jusqu'au XIXe siècle, quand les derniers autochtones disparaissent de la région.

Certains auteurs[14] prennent comme marqueur du début de la civilisation mésoaméricaine la controversée[15] céramique Pox de Puerto Marqués, datée vers le XXIVe siècle av. J. -C. [16] Cette céramique mésoaméricaine pourrait avoir pour origine le contact entre la côte sud-américaine du Pacifique et l'occident de la Mésoamérique. Les nouvelles avancées techniques se diffusent dans toute la région si bien que des siècles après on produit une céramique dans d'autres hameaux du préclassique ancien (2500-1500 a. C. ) comme Chupícuaro et Tlatilco. Durant le préclassique moyen (ss. XIV-IV av. J. -C. ) la culture olmèque se diffuse dans toute la Mésoamérique[17]. Après le déclin olmèque, l'essor simultané de plusieurs peuples a lieu. Par exemple la culture des tombes à puits de probable influence sud-américaine[18], la culture épi-olmèque à Tres Zapotes, l'épanouissement d'Izapa et le développement du compte long[19].

À la fin de cette étape, Teotihuacan devient la ville principale de la vallée de Mexico. Durant le Classique ancien (ss. II-VI/VIII) l'influence de Teotihuacan se fait sentir dans toute la Mésoamérique, appuyé par son pouvoir politique et commercial[20]. Elle avait d'importants alliés, comme Monte Albán dans les vallées centrales d'Oaxaca. La civilisation mésoaméricaine couvre plus au nord dans des sites comme La Quemada. Des influences culturelles arrivent du nord visibles dans la culture huastèque. La période classique est aussi l'époque de consolidation de la culture maya dans la péninsule du Yucatán et des hautes terres du Chiapas. D'un autre côté, dans les vallées et les montagnes du nord de la Sierra Madre occidentale se développe la culture Paquimé, résultat de la consolidation de l'agriculture dans le nord-est et l'échange entre la Mésoamérique et l'Oasisamérique.

Entre les Xe et XIIe siècles, le centre du Mexique est dominé par Tollan-Xicocotitlan, la capitale des toltèques. La ville a établi des liens particulièrement forts avec plusieurs régions de Mésoamérique, mais spécifiquement avec la péninsule du Yucatán, où se trouve la ville maya de Chichén Itzá. Au Oaxaca, au même moment, les Mixtèques débutent un processus expansionniste qui les mènent à occuper les vallées centrales où vivaient les Zapotèques. En 1325 les Mexicas fondent Mexico-Tenochtitlan, la capitale de l'État le plus vaste qu'a connu la Mésoamérique préhispanique, qui rivalisait seul avec les Tarasques de Tzintzuntzan.

Époque coloniale

Hernán Cortés, conquistador de l'empire aztèque

En 1519, les conquistadors, alliés a de nombreuses tribus ennemies des aztèques dont les tlaxcaltèques et conduits par Hernán Cortés, soumettent les Aztèques grâce à la qualité de leurs armes et de leur façon de combattre, mais aussi de la supériorité numérique de leurs alliés autochtones.

À la suite de différentes luttes, les Aztèques attaquent les espagnols et leurs alliés autochtones installés dans la ville de Mexico[réf.  nécessaire], il s'en suit un massacre nommé la Noche Triste en 1520 aboutissant à la fin de la puissance aztèque en 1525.

Cortés se lance alors dans la conquête d'un vaste empire colonial nommé la Nouvelle-Espagne. Le territoire s'étendra jusqu'à une importante partie du sud des actuels États-Unis (surtout la Californie, l'Arizona, le Nouveau-Mexique et le Texas). Les principales villes mexicaines sont alors créées (Mexico sur les ruines de Tenochtitlán), Guadalajara, Puebla et Monterrey.

Après la colonisation espagnole, des missionnaires arrivent dans le pays pour évangéliser la population qui avait survécu à la conquête. Parmi ces évangélisateurs, Bartolomé de las Casas se distingue par son désir de protéger la population autochtone[réf.  nécessaire].

Dès 1535, l'administration de la Nouvelle-Espagne est confiée à un vice-roi. Le premier sera Antonio de Mendoza, appelé par Charles Quint.

Pendant cette période, l'Espagne s'est enrichie grâce à l'exploitation minière (or et argent) et agricole (culture de la canne à sucre et du café) tandis que sur le plan humain, la population amérindienne chuta de 80 %, à cause des épidémies et des travaux forcés. On estime qu'avant l'arrivée des Espagnols, le Mexique central comptait 25 millions d'habitants. Il en restait un million vers 1650[21].

Les trois siècles de domination espagnole (1525 - 1821) coïncident avec la création du Mexique comme nation latine, hispanique, catholique et métisse telle que nous le connaissons actuellement[réf.  nécessaire]. L'architecture, la gastronomie, les fêtes mexicaines, et la structure familiale sont toujours actuellement beaucoup influencées par ces trois siècles de domination espagnole[réf.  nécessaire].

Malgré les particulièrement nombreuses destructions résultant de la colonisation du Mexique, une forme d'art colonial s'est développé à partir du XVIe siècle ; et ce pour plusieurs raisons : contexte humaniste européen et développement des cabinets de curiosités, propagande religieuse, développement d'une élite métisse, explosion d'un commerce intercontinental, etc. Ce phénomène a en outre permis la conservation et la diffusion de nombreuses techniques précolombiennes uniques au monde, comme l'art de la laque mexicaine (technique de collage particulièrement différent de la laque asiatique), du papier d'amate ou celui de la mosaïque de plumes, d'une extraordinaire virtuosité au vu des moyens à la disposition des artisans précolombiens[réf.  nécessaire]. De ces particulièrement nombreux ouvrages envoyés en Europe pour la délectation des princes et collectionneurs, particulièrement peu sont parvenus jusqu'à nous. Quatre tableaux de mosaïques de plumes sont actuellement conservés en France, dont deux datant du XVIe siècle : Le Triptyque de la crucifixion, conservé au Musée National de la Renaissance à Ecouen (Val d'Oise) [22], et la Messe de Saint-Grégoire, conservée au Musée des Jacobins d'Auch (Gers) [23].

Indépendance

Article détaillé : Guerre d'indépendance du Mexique.

Le 15 septembre 1810, depuis ce qui est actuellement la ville de Dolores Hidalgo, dans l'État de Guanajuato, un créole, le curé Miguel Hidalgo, actuellement héros national, lève, au cri de «Vive le Mexique, vive la Vierge de Guadalupe, vive Ferdinand VII, à bas le mauvais gouvernement!» (autrement dit celui de Joseph Bonaparte, au pouvoir depuis l'invasion de l'Espagne par les Français[24]), une armée hétéroclite et indisciplinée de villageois et d'autochtones pour le rétablissement de Ferdinand VII et contre les juntes espagnoles au service des Français. Il débute avec succès, mais échoue au Monte de las Cruces, dans sa tentative de prendre Mexico, et sera exécuté en 1811. Le mouvement est lancé et d'autres prennent la relève. Les créoles (Espagnols nés au Mexique, sans grand pouvoir politique et économique), sont à la tête des métis et autochtones qui forment le gros des troupes contre les Gachupines (littéralement «porteurs d'éperons»), des Espagnols nés dans la métropole, détenteurs du pouvoir politique et économique et auxquels étaient réservées les fonctions lucratives. Le premier acte d'indépendance a été signé le 6 novembre 1813. Il a été intitulé Acte Solennel de la Déclaration d'Indépendance de l'Amérique Septentrionale [25], [26], [27]. L'Acte d'indépendance du Mexique sera finalement signé le 28 septembre 1821.

Parmi les éléments déclencheurs du mouvement indépendantiste, la conquête et l'occupation française de l'Espagne, au début du XIXe siècle, par les troupes de Napoléon et l'avènement des idées libérales en Espagne tiennent un rôle important. Avec l'indépendance, les créoles purent devenir les maîtres du pays en accédant à l'ensemble des fonctions jusque là réservées aux Espagnols[réf.  nécessaire]. Le 4 octobre 1824, le Mexique se dote d'une Constitution; la République est née.

Durant l'automne 1835, les colons américains du Texas (85 % de la population) se révoltent contre l'autorité mexicaine (siège de Fort-Alamo) et proclament, en mars 1836, la «République du Texas». Le Guatemala et l'éphémère République du Yucatán font sécession. Cette dernière réintégra de force le Mexique après deux tentatives[réf.  nécessaire].

Vint ensuite ce qu'on nomme l'ère de Santa-Anna. Santa-Anna fut onze fois président entre 1833 et 1855. Il fut le défenseur malheureux[réf.  nécessaire] de l'unité nationale au cours de la guerre du Texas, puis pendant l'invasion américaine de 1846-1848.

Guerre des Pâtisseries

Article détaillé : Guerre des Pâtisseries.

Plusieurs pays[réf.  nécessaire] avaient déjà réclamé au Mexique des réparations pour des dégâts occasionnés aux biens de leurs ressortissants lors de troubles, habituels à cette époque[réf.  nécessaire], surtout pour le pillage du marché du Parian à Mexico en 1828.

Le gouvernement mexicain, à cours de ressources, tenta d'éluder les paiements, reconnaissant cependant une part de responsabilité. Entre autres victime de ces désordres un commerçant français de Tacubaya, pâtissier de son état : des militaires ivres occasionnèrent des dégâts dans son restaurant[réf.  nécessaire]. Le gouvernement de Louis-Philippe 1er réclama la somme de 600 000 pesos (équivalant à l'époque à 3 millions de francs or) en réparation de la totalité des pertes subies par ses sujets. En 1838, une flotte française arriva au large de Veracruz. Les Français bombardèrent la ville et San Juan de Ulua.

Les Français obtinrent des garanties quant au paiement de cette somme et se retirèrent après onze mois de blocus du port de Veracruz. Ce qui occasionna une perte pour le trésor mexicain calculée par le Journal des Débats de 2 200 000 pesos soit 11 millions de francs or[28].

Guerre américano-mexicaine

Article détaillé : Guerre américano-mexicaine.

En 1836, le Texas proclame son indépendance du Mexique. Il sera annexé plus tard par les États-Unis. En 1846, le Mexique revendique le territoire compris entre le rio Bravo et le rio Nueces. En effet, la limite de la province texane était le rio Nueces localisé à 300 km au nord du rio Bravo. Par conséquent la guerre éclate entre le Mexique et les États-Unis et durera de 1846 à 1848.

Les troupes américaines envahissent le pays et l'occupent de 1847 à 1848. Après la bataille de Chapultepec, le 14 septembre 1847, les troupes américaines hissent le drapeau américain sur le Palais National : la ville de Mexico est occupée. Sous le contrôle de Winfield Scott, ses troupes exécutent de nombreux soldats d'origine irlandaise du bataillon Saint Patrick, déserteurs de l'US Army, qui collaboraient avec la résistance mexicaine face à l'occupant[réf.  nécessaire].

La guerre se termine par la signature en 1848 du traité de Guadeloupe Hidalgo par lequel le Mexique reconnaît le rio Bravo comme sa frontière avec le Texas. Qui plus est , le Mexique cède plus de 40 % de son territoire aux États-Unis, soit près de 2 000 000 de km2. Les États de Californie, Nouveau-Mexique, Arizona, Nevada, Utah, l'essentiel du Colorado et le sud-ouest du Wyoming représentent les territoires que les États-Unis ont annexés suite à la guerre américano-mexicaine. En 1857, est promulguée la constitution qui règle les institutions politiques mexicaines jusqu'en 1917[réf.  nécessaire].

Intervention française

Article détaillé : Expédition du Mexique.
Étude pour L'Exécution de Maximilien par Édouard Manet dépeignant les mises à mort de Maximilien de Habsbourg, du commandant d'infanterie Miramón et du général Tomás Mejía par le peloton républicain.

En 1861, le gouvernement de Juárez décide la suspension du paiement de sa dette extérieure. La France, l'un des créanciers du Mexique, invoque le motif des dettes pour y intervenir militairement avec l'appui de l'ancienne puissance coloniale l'Espagne et de l'Angleterre. Profitant de la guerre civile qui déchire et absorbe les ressources du voisin du Nord, Napoléon III, avec la bénédiction du pape, pensait établir au Mexique un empire «latin» et catholique qui contrebalancerait le pouvoir grandissant des Anglo-Saxons[réf.  nécessaire]. Des forces maritimes de ces trois pays débarquent à Veracruz en 1862 [réf.  nécessaire]. Le gouvernement mexicain après des négociations arrive à obtenir des Anglais et des Espagnols leur retrait (traité de Córdoba). La France continue par conséquent seule cette expédition visant à établir un empire catholique et ami au Mexique.

Hormis la première bataille de Puebla, gagnée par les forces mexicaines sous le commandement d'Ignacio Zaragoza, la campagne militaire française est un succès. La Légion étrangère s'y illustra lors du combat du 30 avril 1863 non loin du Cerro del Chiquihuite, à Camarón, rebaptisée plus tard Villa Tejeda (dite Camerone en français). Devant l'avancée des forces ennemies, le gouvernement de Juárez est contraint de s'éloigner à San Luis Potosí le 31 mai 1863 puis finalement à Paso del Norte (devenue depuis Ciudad Juárez) près de la frontière avec les États-Unis. En juin 1863, Mexico tombe sous le contrôle des forces de Napoléon III. Le 10 juillet, une Assemblée des Notables à Mexico appelle Maximilien d'Autriche empereur. Il était un des frères de François-Joseph, empereur d'Autriche. Prince bien intentionné, il déçut fréquemment les conservateurs par ses idées modernes et libérales, allant jusqu'à demander à Juárez de gouverner avec lui, mais cet Habsbourg imbu d'étiquette commit des maladresses irréparables qui hâtèrent sa chute. Le pays resta peu sûr pour l'envahisseur, une guérilla féroce ne lui laissa aucun repos et épuisa ses forces et son moral, d'autre part les bandits pullulèrent, ce qui ne fit qu'aggraver la situation[réf.  nécessaire].

Dès la fin de la guerre de sécession en 1865, Juárez trouve auprès des États-Unis, en échange de promesses de concessions sur le territoire mexicain (isthme de Tehuantepec), un soutien en armes et en hommes, mais aussi diplomatique (doctrine de Monrœ). Ce nouvel appui, les succès militaires des républicains, et en particulier les menaces de guerre en Europe, forcèrent les troupes françaises à se retirer[réf.  nécessaire]. L'intervention au Mexique fut un grand échec pour Napoléon III. Le second empire mexicain durera jusqu'en 1867. L'empereur Maximilien est exécuté à Santiago de Querétaro. Durant toute cette période, Benito Juárez n'abandonna jamais le territoire national et continua d'exercer sa fonction de président de la République[réf.  nécessaire].

La présidence de Porfirio Díaz : El Porfiriato

Porfirio Diaz
Article détaillé : la présidence de Porfirio Díaz.

Héros de la guerre contre les Français, Porfirio Díaz devient président du Mexique en 1876. Sa présidence dure jusqu'en 1911, apportant une longue période de tranquillité[réf.  nécessaire]. Il travaille pour la paix, le progrès et l'ouverture du pays aux investisseurs étrangers. Ses réformes modernisent et enrichissent le pays mais ne profitent pas à tous et agrandissent le fossé entre les particulièrement riches et la classe moyenne, les pauvres étant de tout temps abandonnés à leur sort et ne participant pas à la vie politique[réf.  nécessaire].

Il est réélu à chaque élection, mais les dysfonctionnements du vote et le mécontentement d'une partie de la population — en particulier la classe moyenne instruite et ambitieuse, avide d'accéder au pouvoir qui se sent délaissée au profit des plus riches, la baisse du prix de l'argent métal et des salaires réels — sont parmi les éléments déclencheurs la Révolution.

Díaz est l'auteur de la phrase «Pauvre Mexique si loin de Dieu et si proche des États-Unis» (1878) [29], [30].

Madero reprendra habilement le vieux slogan de Díaz «suffrage effectif, pas de réélection» pour sa campagne politique.

Révolution de 1910

Article détaillé : Révolution mexicaine.
Emiliano Zapata

Porfirio Díaz, au pouvoir depuis une trentaine d'années, voulait se présenter à l'élection présidentielle de 1910 de même que Francisco Madero. Díaz fit emprisonner Madero puis le relâcha. Díaz sortit victorieux des élections. Madero ne recueillit que quelques centaines de voix à travers tout le pays. De nombreuses personnes estimèrent qu'il y avait eu une fraude flagrante et se rebellèrent. Ainsi, débuta la guerre civile mexicaine, aussi nommée Révolution mexicaine.

Lors de la Révolution mexicaine, Diaz dut affronter plusieurs rébellions, dont celles de Francisco Villa dans le nord et d'Emiliano Zapata essentiellement dans l'État de Morelos. En 1911, après la prise de Ciudad Juárez, Diaz, qui voulait éviter une guerre civile préféra partir en exil en France.

La révolution dégénéra alors en une lutte pour le pouvoir entre révolutionnaires. Le président Madero (révolutionnaire) fut assassiné par Victoriano Huerta (réactionnaire) lui-même chassé par les troupes de Francisco Villa. Zapata fut assassiné en 1919, Carranza, l'auteur intellectuel de l'assassinat de Zapata, en 1920, et Francisco Villa en 1923, sur ordre d'Obregón.

La révolution se terminera officiellement en 1917, date de la nouvelle constitution mexicaine, mais la violence dura jusqu'aux années 1930 (assassinat d'Alvaro Obregón par un fanatique catholique en 1928). Une autre vague de violence suit l'application des mesures de laïcisation contenues dans la Constitution de 1917 et appliquées par le gouvernement dès 1926 : c'est la guerre des Cristeros.

Époque contemporaine

À la mort d'Obregon, Plutarco Elías Calles devient le Jefe maximo de la Revolución. En mars 1929, il fonde le Partido Nacional Revolucionario dans l'objectif de contrôler et de surveiller les divers courants politiques et s'appelle lui-même à la tête de ce parti. Dans l'objectif d'éviter des confits entre généraux, il fait nommer président de la République un civil Emilio Portes Gil pour la période de 1928 à 1930. Calles dut lutter contre une conjuration de militaires obregonistes menée par José Gonzalo Escobar écartés du pouvoir appelée plan de Hermosillo. Les années 1930 furent marquées par la présidence de Cárdenas de 1934 à 1940 qui se proposait de faire du Mexique un pays socialiste et par des nationalisations[réf.  nécessaire], l'institution d'un plan sexennal imité de l'URSS[réf.  nécessaire], puis l'expropriation pétrolière en 1938, Cardenas profitant de la baisse du prix du pétrole et de difficultés économiques des compagnies pétrolières étrangères en majorité anglo-néerlandaises et américaines alors au bord de la faillite[réf.  nécessaire]. Staline et les communistes mexicains dirent tandis que les principaux bénéficiaires de cette nationalisation seront les États-Unis car de compétiteur en matière de production le secteur pétrolier commença à dépendre de la technologie et des financements américains, il existe à la bibliothèque du Congrès des États-Unis des preuves de l'appui financier de Roosevelt à celui de Cardenas[réf.  nécessaire]. Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), membre de l'internationale socialiste prit son nom actuel en 1946 et dirigea le pays sans interruption jusqu'en 2000, date de la victoire de Vicente Fox Quesada, candidat du PAN (conservateur démocrate chrétien). (Voir la Liste des présidents du Mexique. )

En 2006, les résultats des élections nationales, qui donnent la majorité vainqueur par un infime pourcentage de voix, sont contestés, comme il est d'habitude au Mexique, par le perdant, qui dénonce des centaines d'irrégularités[réf.  nécessaire]. Les mêmes «erreurs» furent détectées en faveur du PRD.

Un million de personnes descendent dans la rue à deux reprises pour montrer la contestation d'une partie de la population quant au résultat du scrutin[31]. Le 9 août, un recomptage partiel a été effectué à l'endroit où des irrégularités ont été prouvées[32], conduisant à la confirmation officielle du résultat par le Tribunal électoral du pouvoir judiciaire de la Fédération.

Politique

Article détaillé : Politique du Mexique.

Le Mexique est une république fédérale composée de 31 États et d'un District Fédéral. La séparation des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) est garantie par la Constitution de 1917.

Le pouvoir exécutif

Le chef de l'exécutif est le président de la République, élu pour une période de 6 ans, non renouvelable, au suffrage universel direct à un seul tour ainsi qu'à la majorité relative. Il n'y a pas de Premier ministre. Le président appelle et révoque les ministres, le procureur général (ministre de la Justice), les ambassadeurs et les consuls généraux. En cas de démission ou de décès, le Congrès sert à désigner un président intérimaire. Le président peut émettre des décrets dans le domaine économique et financier grâce aux pouvoirs que lui délègue le Congrès [réf.  nécessaire].

Depuis le 1er décembre 2006, Felipe Calderón (PAN) est le président du Mexique après avoir recueilli 35, 88 % des suffrages à l'élection présidentielle du 2 juillet 2006 contre 35, 31 % pour Andrés Manuel López Obrador (PRD) et 22, 27 % pour Roberto Madrazo (PRI) [réf.  nécessaire].

Le 13 juillet, 359 recours de non-conformité avaient été introduits devant le TEPJF (Tribunal électoral du pouvoir judiciaire de la fédération), 227 présentés par la Coalition pour le bien de tous (PRD-PT-Convergence), 131 par le PAN et 1 par l'Alliance pour le Mexique (PRI-PVEM).
Le 6 septembre, le TEPJF a donné sa décision (sans appel) et a confirmé la victoire de Felipe Calderón qui a pris officiellement ses fonctions le 1er décembre [réf.  nécessaire].

À condition de disposer d'un appui au sein du corps législatif[réf.  nécessaire], le gouvernement fédéral dispose de plus de pouvoirs que son équivalent nord-américain[réf.  nécessaire]. Il peut destituer les gouverneurs des États élus au suffrage universel pour faute grave[réf.  nécessaire], corruption, etc. D'autre part, les revenus fiscaux sont réservés en majeure partie au Gouvernement fédéral qui n'en redistribue qu'une faible part aux États[réf.  nécessaire].

Le pouvoir législatif

Le Congrès est divisé en deux chambres :

En effet, le PAN était devenu la première force politique à la Chambre des députés avec 207 sièges, suivi par le PRD avec 160 sièges, et en 3e position par le PRI avec uniquement 119 sièges. Néanmoins, le PAN sans majorité absolue à la Chambre des députés a dû obtenir l'appui de l'opposition pour faire passer ses lois[réf.  nécessaire].

Les élections de juillet 2009 ont vu le retour du PRI, qui en obtenant 237 sièges redevient la première force parlementaire du pays, le parti présidentiel PAN recule avec 143 députés, mais aussi le PRD qui ne conserve que 71 sièges[33].

Depuis 1997, le Congrès joue un plus grand rôle puisque l'opposition obtint plus de sièges grâce à la désignation de 200 sièges de députés élus à la proportionnelle.

États fédérés

Article détaillé : États du Mexique.

Le Mexique se compose de 31 États et d'un district fédéral :

Géographie

Article détaillé : Géographie du Mexique.
Carte topographique du Mexique

Le Mexique est un pays localisé en Amérique du Nord. Il partage des frontières terrestres avec les États-Unis (3 326 km) au Nord et avec le Belize (193 km) [34] et le Guatemala (962 km) au Sud. Il possède de nombreuses façades maritimes (10 143 km) surtout avec l'océan Pacifique et le golfe de Californie (7 338 km) à l'Ouest et avec la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique (2 805 km) à l'Est . La superficie totale du pays est de 1 972 550 km² en incluant à peu près 6 000 km² d'îles dans l'océan Pacifique, le golfe de Californie, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique. La zone économique exclusive (ZEE) mexicaine couvre sur 370 km à partir de chaque côte et totalise à peu près 2, 7 millions de km². Le territoire comporte aussi quelques îles comme Guadalupe et Revillagigedo (Pacifique). On trouve aussi de nombreux volcans. Le pic de Orizaba culmine à 5 700 mètres, alors que le point le moins élevé est la Laguna Salada qui se trouve à 10 mètres en dessous du niveau de la mer. Le pays est sujet aux tremblements de terre, quelquefois particulièrement violents.

Parmi les ressources naturelles, on trouve l'argent, le cuivre, le gaz naturel, l'or, le pétrole, le plomb et le zinc.

Relief

Le Mexique est traversé par deux principales chaînes de montagne : La Sierra Madre Occidentale et la Sierra Madre Orientale. La Sierra Madre Occidentale à l'ouest est le prolongement de la Sierra Nevada de Californie et la Sierra Madre Orientale à l'est est le prolongement des Montagnes Rocheuses du Nouveau-Mexique et du Texas. Entre les deux principales chaînes de montagnes se trouve le plateau mexicain. La cordillère néovolcanique marque la limite sud des Sierra Madres occidentale et orientale. Le Mexique compte aussi d'autres chaînes de montagne moindres comme la chaîne californienne, la Sierra Madre del Sur, la Sierra Madre de Oaxaca, la Sierra Madre de Chiapas, et la Meseta Central de Chiapas.

Principales chaînes de montagne et plateau principal :

Cours d'eau

Le Río Bravo ou Río Grande

Le Mexique a à peu près 150 fleuves et rivières. Les 2/3 de ces derniers se déversent dans l'océan Pacifique et 1/3 dans le golfe du Mexique ou la mer des Caraïbes. Malgré l'apparente abondance d'eau, les volumes d'eau sont répartis de manière particulièrement inéquitable à travers le pays. En effet, cinq rivières, (l'Usumacinta, la Grijalva, le Papaloapán, le Coatzacoalcos, et le Pánuco) totalisent 52 % du volume annuel moyen d'eau. Ces cinq rivières (actuellement particulièrement polluées) se déversent dans le golfe du Mexique. Seul le rio Panuco n'est pas dans le sud-est mexicain. Le Nord et le Centre du Mexique qui couvrent 47 % du territoire et regroupent près de 60 % de la population ont moins de 10 % des ressources d'eau du pays.

Le Mexique possède peu de cours d'eau navigables.

Le Río Grande est nommé Río Bravo del Norte par les Mexicains.

Climat

Le Tropique du Cancer divise le pays en deux zones, l'une tempérée (climat subtropical humide) et l'autre au climat tropical. Le climat fluctue avec l'altitude. Les tierras calientes (terres chaudes), comprenant les plaines côtières, s'élevant jusqu'à à peu près 915 mètres. Au nord du 24e parallèle, les températures sont plus froides pendant les mois d'hiver, tandis qu'au sud, elles restent constantes le long de l'année. Elles fluctuent néanmoins selon l'altitude.

Les zones au sud du 27e parallèle :

Les pluies fluctuent énormément selon la situation géographique et les saisons. Aride ou semi-aride en Basse Californie, le Nord-Ouest de l'État de Sonora, les plateaux du Nord et une partie des plateaux du Sud. Il pleut dans ces régions en moyenne entre 300 et 600 millimètres par an. Dans les plateaux du Sud et surtout les régions les plus peuplées (comme Mexico et Guadalajara) il pleut en moyenne entre 600 et 1 000 mm. Les basses terres le long du golfe du Mexique reçoivent plus de 1 000 mm de pluies à l'année. La région au sud-est de Tabasco reçoit approximativement 2 000 mm de pluies à l'année. Il neige dans certains cas sur certains des plateaux du nord et des hauts sommets de la Sierra Madre Occidentale et de la Sierra Madre Orientale.

Saison humide ou saison des pluies :

Le Mexique connaît une saison humide (ou saison des pluies) et une saison sèche marquées. La saison des pluies dure, dans l'essentiel du pays, de juin à mi-octobre. Il pleut nettement moins le reste de l'année. Février et juillet sont respectivement le mois le plus sec et le plus humide. A titre d'exemple, la ville de Mexico reçoit à peu près 5 millimètres de pluies en février et 300 mm en juillet. Les régions côtières, et particulièrement celle du golfe du Mexique reçoivent leurs précipitations maximales en septembre. Tabasco enregistre plus de 300 mm de pluies pendant ce mois.

Une petite partie de la côte nord-ouest du Mexique autour de la ville de Tijuana possède un climat méditerranéen avec des brumes importantes et une saison des pluies en hiver.

Ouragans :

Le Mexique est localisé dans la ceinture des ouragans et l'ensemble des régions côtières sont susceptibles de subir une de ces tempêtes de juin à novembre. Les ouragans de la côte Pacifique sont moins habituels et fréquemment moins violents que ceux qui affectent la côte est du pays. Plusieurs ouragans frappent chaque année les côtes du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes, avec des vents violents qui peuvent dépasser les 200 km/h, mettent en péril la vie des habitants et provoquent des dégâts importants aux hôtels et habitations de la région[réf.  nécessaire].

Biodiversité

Un Lepisosteus, une des espèces endémiques du Mexique.
Un Jaguar, un mammifère présent au Mexique.

Le Mexique est un des 17 pays mégadivers identifiés en juillet 2000 par le programme des Nations unies pour l'environnement[35]. Avec 200 000 espèces différentes, le Mexique héberge 10 à 12 % de la biodiversité mondiale[36].

Le Mexique est le premier pays en nombre d'espèces de reptiles avec 707 espèces connues, second en nombre d'espèces de mammifères avec 438 espèces, le quatrième en nombre d'espèces d'amphibiens avec 290 espèces et quatrième en nombre d'espèces de plantes[37]. Ce pays compte quelques 1 086 espèces d'oiseaux, dont 101 endémiques[38]. Le Mexique est aussi reconnu comme le second pays en écosystèmes et le quatrième en nombre total d'espèces[39]. Près de 2 500 espèces sont protégées par la législation mexicaine[39]. Le gouvernement mexicain a créé le Sistema Nacional de Información acerca de la Biodiversidad, qui se charge d'étudier et de promouvoir l'utilisation substantiel des écosystèmes.

Au Mexique, 170 000 km² sont reconnu comme des zones naturelles protégées. 34 réserves de biosphère (écosystèmes inaltérés), 64 parcs nationaux, 4 monuments naturels, 26 aires pour protéger la flore et la faune, 4 zones pour la protection naturelle et 17 sanctuaires (zone comportant une diversité riche en espèces) [36].

Économie

Article détaillé : Économie du Mexique.

Agrégats macroéconomiques

PIB 2005 (Prix et PPA[40] courant)  : 1 006 milliards de dollars (estimation)
PIB / hab.  : 9 600 dollars
Source : OCDE - Liste des pays par PIB

Pétrole et gaz naturel

Même si le pétrole ne représente actuellement qu'une partie des exportations mexicaines, les ressources financières dégagées par Pemex financent 30 % du budget de l'État. Cette situation a permis aux Mexicains de bénéficier d'une certaine clémence fiscale. En effet, le Mexique est le pays de l'OCDE et de toute l'Amérique latine dont le ratio recette fiscale / PIB est le plus faible (entre 15 et 17 % contre une moyenne de 30 % pour les pays de l'OCDE) [réf.  nécessaire].

Secteur primaire

Barils de téquila

Le secteur primaire représente 4 % du PIB et emploie 18 % de la population active.

Secteur secondaire

L'industrie représente 26, 5 % du PIB (2004) et emploie 24 % de la population active.

Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire représente 69, 5 % du PIB et emploi 58 % de la population active.

L'économie depuis la signature de l'ALENA

En janvier 1994, le Mexique, le Canada et les États-Unis signent l'Accord de libre échange d'Amérique du Nord ALENA créant ainsi la plus vaste zone de libre-échange du monde. L'ALENA a fortement transformé le Mexique qui passa d'une politique économique marquée par son fort protectionnisme à une politique économique basée sur le libre-échange et l'insertion dans l'économie mondiale. L'année même de la mise en application de l'ALENA, le Mexique rencontra une grave crise économique marquée par une forte dévaluation du peso. Les raisons de cette crises sont multiples, adaptation imposée du tissu économique à ce nouvel environnement économique, politique monétaire.

En 2008 la dette extérieure ne représentait plus que 8 % du PIB contre 50 % en 1993. Le pourcentage de la dette publique en dollars a baissé de 95 % à 63 % en 2008.

Depuis 1994, l'économie mexicaine s'est remise de la crise économique. Les exportations ont connu une croissance particulièrement importante, surtout en direction des États-Unis et du Canada. Les maquiladoras ou zones franches sont un des éléments importants de ce succès. Actuellement, le Mexique représente 50 % des importations et exportations d'Amérique latine et est devenu la 8e puissance commerciale du monde. Le PIB mexicain en valeur est le plus élevé d'Amérique latine, devant le Brésil et l'Argentine et la 11e puissance économique selon ce même critère. Les cinq principaux pays investisseurs au Mexique sont par ordre décroissant les États-Unis, l'Espagne, le Canada, les Pays-Bas et la Suisse[réf.  nécessaire].

En 2000, le Mexique rencontra sa première alternance politique depuis plus de 70 ans avec l'arrivée au pouvoir de Vicente Fox. Ce dernier continua la politique économique de ses prédécesseurs avec une politique budgétaire et monétaire rigoureuse. L'inflation a fortement baissé et les finances publiques ont été fortement perfectionnées surtout grâce à la hausse du prix du pétrole dont le Mexique est le 5e exportateur mondial[réf.  nécessaire]. La dette publique ne représente plus actuellement que 23, 5 % du PIB et la dette extérieure mexicaine a été classée par Standard & Poor's BBB soit le niveau le plus haut jamais atteint par le Mexique et la meilleure notation des grandes économies d'Amérique latine.

Pour diversifier les débouchés des exportations mexicaines (dont plus de 80 % sont faites avec les États-Unis et le Canada), le Mexique a signé la plupart de traités de libre-échange, surtout avec l'Union européenne, le Japon, Israël. Il existe aussi un traité de libre-échange avec les pays de l'ÆLE entré en vigueur en 2001[réf.  nécessaire].

Entre 2001 et 2003, le Mexique rencontra une croissance économique médiocre (-0, 3 % en 2001, +0, 9 % en 2002 et +1, 4 % en 2003) [réf.  nécessaire]. En effet, la Chine est devenue un concurrent important du Mexique, le salaire dans les ateliers chinois étant en moyenne quatre fois moins élevé qu'au Mexique. Le Mexique doit par conséquent adapter son modèle économique à cette nouvelle situation internationale, surtout à travers des réformes structurelles qui se font particulièrement lentement[réf.  nécessaire].

Depuis 2004, la croissance économique s'est fortement accélérée : +4, 3 % en 2004 et +3, 8 % en 2005 (estimations), de nombreuses entreprises revenant au Mexique après être parties en Asie[réf.  nécessaire]. Néanmoins, pour que cette reprise puisse être durable et que le Mexique puisse remplir les objectifs du millénaire dans la lutte contre la pauvreté qui touche toujours 40 % de la population, d'importantes réformes structurelles doivent être entreprises[réf.  nécessaire].

Las remesas, ces remises ou transferts de fonds de la part des émigrés mexicains pour leurs familles qui sont restées au Mexique ont représenté en 2005 un record de plus de 20 milliards de dollars[réf.  nécessaire]. Cela est l'équivalent de la moitié de la valeur des exportations pétrolières du pays, qui représentent à leur tour moins de 10 % des exportations totales de biens, au contraire des décennies précédentes où les exportations pétrolières prévalaient dans la balance courante[réf.  nécessaire]. Cette formidable manne est supérieure aux investissements étrangers au Mexique et permet de perfectionner la situation économique de nombreuses familles rurales[réf.  nécessaire].

Il reste d'importants défis que le Mexique doit surmonter :

Démographie et villes

Transition démographique

Article détaillé : Démographie du Mexique.
Répartition par tranche d'âges
Taux d'excédent naturel
Population mexicaine

Pendant tout le XIXe siècle, la population du Mexique a uniquement doublé. Cette tendance continuera pendant les deux premières décennies du XXe siècle. En 1920, on assiste à une perte de 2 millions d'habitants qui peut s'expliquer par la Révolution mexicaine entre 1910 et 1920.

Le taux de croissance de la population s'est fortement accéléré entre 1930 et 1980, avec des chiffres supérieurs à 3 %. La population mexicaine doublait l'ensemble des 20 ans ainsi qu'à ce rythme on estimait que le Mexique compterait 120 millions d'habitants en 2000. Le gouvernement fédéral créa alors le Conseil national de la population, CONAPO, avec pour mission d'établir des politiques de contrôle de la natalité et réaliser des études sur la population du pays. Ces mesures furent positives et le taux de croissance de la population baissa jusqu'à 1, 6 % sur la période 1995 et 2000. À la mi-2008, la population mexicaine s'élevait à 106 682 500[44].

L'espérance de vie est passé de 36 ans, en 1895, à 75, 19 ans, en 2005. On estime par conséquent que le Mexique vient de rentrer dans la dernière phase de transition démographique. En effet, le taux de fécondité n'est plus que de 2, 45 enfants par femme, et la mortalité infantile est de 20, 91 décès pour 1 000 naissances[réf.  nécessaire].

Taux d'excédent naturel total de la population (chiffres 2005)  :

Le solde migratoire est habituellement négatif et s'élève à plus de 450 000 Mexicains par an. Les États-Unis restent la première destination.

Même si actuellement le Mexique a une population jeune (uniquement 5, 6 % de la population a plus de 65 ans), le vieillissement de la population a commencé et s'accélèrera dans les prochaines années.

Exode rural et urbanisation

Article détaillé : Villes du Mexique.
Les 10 principales zones métropolitaines
Ville Population
(2000)
Mexico (DF-Méx-Hgo) 19 231 829
Guadalajara (Jal) 4 095 853
Monterrey (NL) 3 664 331
Puebla-Tlaxcala (Pue-Tlax) 2 109 049
Toluca de Lerdo (Méx) 1 610 786
Tijuana (BC) 1 484 005
León (Gto) 1 425 210
Ciudad Juárez (Chih) 1 313 338
Torreón (Coah-Dgo) 1 110 890
San Luis Potosí (SLP) 957 753

Au début du XXe siècle, près de 90 % de la population vivait dans les zones rurales. Lors du recensement de 1960 la population urbaine devint majoritaire pour la première fois avec 50, 6 % de la population mexicaine vivant dans les villes et grandes agglomérations. Le nombre de personnes qui habitait dans leur État natal était en 1895 de 96, 6 % tandis qu'en 1950 plus de 80 % des Mexicains habitaient dans un autre État que celui où ils sont nés. À travers ces chiffres on peut se rendre compte du phénomène de développement industriel des moyennes et grandes agglomérations mexicaines et l'exode rural qui y est lié. Actuellement les Mexicains continuent à être particulièrement mobiles à l'intérieur du pays surtout entre les différentes agglomérations. Néanmoins, on considère généralement que l'exode rural massif des décennies précédentes est membre du passé.

Les États qui concentrent la plus grande partie de la population mexicaine sont le district fédéral et les États de Mexico, Jalisco, Nuevo Leon, Puebla et Veracruz. À l'inverse les moins peuplés sont Campeche, la Basse-Californie-du-Sud et le Quintana Roo. Néanmoins, ces deux derniers États connaissent des taux de croissance parmi les plus élevés du pays à cause du développement de l'industrie touristique surtout les villes comme Cancun qui concentre 50 % de la population du Quintana Roo, ou Los Cabos.

L'aire urbaine de Mexico, avec d'avantage de 22, 4 millions d'habitants, se classe troisième, après celles de Tōkyō (35 millions d'habitants) et de New York[45]. Guadalajara et Monterrey sont respectivement les 2e et 3e plus grandes villes du pays avec chacune plus de 3 millions d'habitants.

Autochtones et émigration mexicaine

Répartition ethnique
Principaux groupes autochtones au Mexique
Groupe Population
Náhuatl 2 445 969
Maya (yucatèque) 1 475 575
Zapoteco 777 253
Mixteco 726 601
Otomí 646 875
Totonaca 411 266
Tzotzil 406 962
Tzeltal 384 074
Mazahua 326 660
Mazateco 305 836
Source : CDI (2000) [46]

Le Mexique, avec légèrement plus de 106 millions d'habitants, est le pays hispanophone le plus peuplé, beaucoup devant l'Espagne, et le troisième pays le plus peuplé du continent américain après les États-Unis et le Brésil. Au niveau mondial c'est l'onzième pays le plus peuplé du monde après la Chine, l'Inde, les États-Unis, l'Indonésie, le Brésil, le Pakistan, le Bangladesh, la Russie, le Nigeria, et le Japon.

La population qui parle les langues autochtones (unique critère retenu par l'INEGI pour designer la population autochtone) passa de 17 % en 1895 à uniquement 7 % en 2000. Néanmoins en nombre absolu elle a cru en passant de 1 million en 1895 à 7 millions en 2000. Les spécialistes[47] s'accordent pour dire qu'il y a plutôt 12, 7 millions d'autochtones qui parlent ou non une langue autochtone au Mexique. Jusqu'en 1980, les populations autochtones émigraient en direction des métropoles régionales proches de leur lieu de naissance mais à partir des années 1990 l'émigration autochtone se fit massivement en direction des États-Unis. Les salaires plus élevés aux États-Unis alimentaient inlassablement le flux de l'émigration. Les États-Unis ont entrepris de renforcer leur frontière avec le Mexique et des murs sur la frontière ont été installés en différents lieux à partir de 1996.

Les États-Unis sont le pays où vivent le plus de Mexicains après le Mexique. Il se dit que Los Angeles, la plus grande ville de Californie est aussi la seconde ville mexicaine en termes de population car le nombre d'immigrés et de descendants de Mexicains dépasse beaucoup les 4 millions de personnes qui vivent à Guadalajara, seconde métropole mexicaine. La présence des Mexicains de l'autre côté du Río Grande débute lors de l'annexion par les États-Unis d'immenses territoires mexicains. Ainsi un certain nombre de Mexicains se trouvèrent de facto en territoire américain mais gardèrent leurs coutumes et leur langue. L'État du Nouveau-Mexique illustre bien cela. À ce nombre, il faut ajouter le nombre important de braceros qui partirent vivre aux États-Unis, quelquefois provisoirement grâce à un accord laboral entre les gouvernements de Washington et de Mexico. Les dernières crises économiques du Mexique ont favorisé l'émigration vers le nord et on estime qu'au début du XXIe siècle près de 38 millions de Mexicains ou descendants de Mexicains vivent aux États-Unis. La grande partie de ceux-ci se situent en Californie, au Texas et au Nouveau-Mexique. On compte aussi de nombreux citoyens mexicains dans l'Union européenne, en particulier en Espagne et en Allemagne. La Suisse compte de nombreux binationaux qui occupent fréquemment des postes de haute qualification professionnelle.

Éducation

Article détaillé : Liste des universités mexicaines.

Le Mexique a fait d'important progrès au niveau éducatif ces deux dernières décennies. En 2004, le taux d'alphabétisation était de 92, 2% et celui des jeunes de 15-24 ans de 96%. L'enseignement primaire et secondaire (9 ans) est gratuit et obligatoire. Même si plusieurs programmes d'éducation bilingue existent depuis les années 1960 pour la communauté autochtone, c'est depuis la réforme constitutionnelle à la fin des années 1990 qui permet véritablement leur essor avec des manuels scolaires écrits dans une douzaine de langues autochtones. Actuellement la grande majorité des autochtones sont bilingues.

En 1970, le Mexique fut le deuxième pays au monde (après l'Australie) à mettre en place un dispositif d'enseignement à distance. Les écoles qui utilisent ce dispositif sont nommées telesecundarias   (es) . La diffusion de ce dispositif couvre aussi à certains pays d'Amérique centrale, à la Colombie et même à certains États du Sud des États-Unis.

Les deux universités publiques mexicaines les plus connues sont l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) fondée en 1551 et l'Institut polytechnique national (IPN) qui ont un grand prestige dans toute l'Amérique latine. Les quatre principales universités privées de reconnaissance internationale sont l'Institut technologique d'études supérieures de Monterrey (ITESM) qui est fréquemment désigné comme le TEC de Monterrey, l'Institut technologique autonome du Mexique (ITAM), l'Université Anáhuac (ANAHUAC) et tan réseau d'Universités Red de Universidades Anáhuac avec sièges au Espagne, Italie, et Chile aussi et l'Université ibéro-américaine. Ces universités ont connu une croissance importante et ont su nouer des partenariats avec des universités étrangères les plus prestigieuses.

Culture

Article détaillé : Culture du Mexique.

Langues nationales

Articles détaillés : Langues mayas et Nahuatl.
Principales langues autochtones[48]
Mapa de lenguas de México + 100 000fr.png
Langue Pers.
Náhuatl 1 659 029
Maya (yucatèque) 892 723
Mixtèque (Tu'un sávi) 510 801
Zapotèque (Binizaa) 505 992
Tzotzil (Batsil k'op) 356.349
336 448
Otomi (Hñä hñü) 327 319
Totonaco (Tachihuiin) 271 847
Mazatèque (Ha shuta enima) 246 198
Huaxtèques (Téenek) 173 233

La Loi des Droits Linguistiques de 2001 concède le statut de langue nationale à l'espagnol ainsi qu'à plus de soixante langues autochtones parlées par 7 % de la population. Néanmoins, même s'il n'existe pas de déclaration constitutionnelle qui fasse de l'espagnol la langue officielle, c'est celle-ci qui est utilisée pour l'ensemble des documents officiels et est parlée par la quasi-totalité des Mexicains. Les langues autochtones sont parlées par plus de 6 millions de personnes vivant du sud-est du Mexique jusqu'au Honduras. Leurs origines remontent à plus de cinq millénaires. De l'époque dite classique (ca. 300–800 ap. J. -C. ) à la conquête espagnole, certaines de ces langues (en particulier le maya classique oriental et le nahuatl) furent écrites sur des bâtiments, de la poterie et des codex, grâce à un dispositif d'écriture hiéroglyphique.

Les deux langues autochtones qui sont les plus parlées sont :

Les langues autochtones ont eu une grande importance tout au long de l'histoire et la culture mexicaine. Ainsi le nom du pays trouve-t-il son origine dans la langue nahuatl. De nombreux mots espagnols sont d'origine amérindienne, par exemple[49] :

sans compter les nombreux produits de l'échange colombien.

Religion

Notre-Dame de Guadalupe, sainte patrone du Mexique.
Cathédrale de Mexico

La grande majorité (88 %) des Mexicains sont catholiques et 6 % sont protestants et essentiellement concentrés à Mexico.

Le judaïsme est présent au Mexique depuis des siècles. On dénombre actuellement entre 45 000 et 60 000 juifs. L'islam est particulièrement minoritaire et est pratiqué essentiellement par les communautés immigrées de pays à majorité musulmane. Certains autochtones Chiapas s'y sont convertis.

La tradition anticléricale du pays prit fin en 1991 avec l'adoption d'amendements constitutionnels qui accordent un statut légal aux institutions religieuses et autorisent surtout l'organisation d'écoles paroissiales.

Sport

L'Estadio Azteca est le stade de l'équipe du Mexique de football
Article détaillé : Sport au Mexique.

Le Mexique a déjà, par le passé, accueilli les Jeux olympiques, en 1968, mais aussi deux coupes du monde de football, en 1970 et en 1986.

Le sport national respectant les traditions est un sport équestre nommé charrería, mais le plus populaire est le football, juste après vient le baseball sur la côte atlantique[réf.  nécessaire]. Les principales équipes de football sont Las águilas del América, Las Chivas rayadas del Guadalajara, Los Cementeros del Cruz Azul, Los Pumas de la UNAM et Los Diablos Rojos del Toluca[réf.  nécessaire].

Gastronomie

Les sauces rouges et vertes, sont omniprésentes dans les restaurants mexicains
Article détaillé : Cuisine mexicaine.

La cuisine dite mexicaine et qui est en fait constituée par une grande variété de cuisines régionales est particulièrement riche en subtilité et raffinement, particulièrement variée et avec la plupart d'ingrédients. Elle trouve son origine au temps de la conquête espagnole, même si elle a de nombreuses influences autochtones. D'un côté, le maïs, les piments, les haricots noirs, les courges, l'avocat, la patate douce, les tomates, le cacao, la vanille, la dinde et de nombreux fruits et condiments originaires du nouveau monde qu'il serait trop long d'énumérer ici. De même, certaines pratiques culinaires employées (bien que rarement ayant fait place a des procédés industriels) toujours actuellement sont issues des peuples préhispaniques, comme la nixtamalisation du maïs ou le broyage sur molcajete (mortier respectant les traditions) et metate. De l'autre côté, les Espagnols introduisirent les viandes des animaux domestiqués dans l'ancien monde tels que le porc, le bœuf et le poulet; mais également le poivre en grains, le sucre, le lait et ses dérivés, le blé, et le riz, les agrumes et une grande variété d'ingrédients qui forment actuellement une part importante de l'alimentation des Mexicains.

De cette fusion de deux traditions millénaires émergèrent le pozole, le mole et les tamales dans leurs formes actuelles, le chocolat, une grande variété de pains, de tacos et un grand répertoire de grignotages mexicains (antojitos). Aussi des boissons comme l'atole, le champurrado, le chocolat au lait et les boissons rafraîchissantes aromatisées aux fruits. Des desserts aussi comme l'acitron et une gamme complète de bonbons cristallisés, le rompope, la cajeta, la jericaya et un vaste répertoire de délices créés pour certains d'entre eux dans des couvents.

Arts

Le Museo de Arte Popular MAP est consacré à l'art populaire mexicain a ouvert ses portes en 2006. Installé dans un immeuble Art déco qui a été construit en 1928 pour héberger la caserne des pompiers. Particulièrement endommagé par le tremblement de terre de 1985, le bâtiment a été abandonné durant plus de dix ans. Superbement restauré, il abrite actuellement une très belle collection d'artisanat. Plus de mille pièces de grande qualité artistique, réparties sur trois étages : les fameux animaux fantastiques fabriqués en papier mâché ou en bois (alebrijes), des ex-voto naïfs et touchants, des masques impressionnants, des costumes et des vêtements brodés et les mille représentations de la mort à la mexicaine (la Catrina).

Frida Kahlo et Diego Rivera


Musique

Article détaillé : Musique mexicaine.

Le terme de mariachi sert à désigner tout à la fois un type de formation musicale venant du Mexique, puis le style de musique associé, et une culture musicale. Un groupe de mariachis est constitué au moins de deux violons, deux trompettes, un joueur de guitare espagnole, un vihuela et d'un guitarron. Certaines formations comportent plusieurs dizaines de musiciens. Les mariachis sont originaires de l'État de Jalisco.

De nombreux groupes ou musiciens américains ont été influencés par la musique mexicaine : Flaco Jimenez, Los Lobos

Des styles musicaux et danses populaires sont la banda (Nord) et la salsa (reste du pays).

Chaque région possède sa musique tout comme sa cuisine et son artisanat.

Cinq d'entre elles se distinguent par la richesse et la variété de leur répertoire populaire :

Jours fériés et fêtes

Article détaillé : Fêtes et jours fériés au Mexique.
La calavera de la Catrina selon une gravure de José Guadalupe Posada (1852-1913)

Tourisme

Article détaillé : Tourisme au Mexique.
La plage du Cancún.
Chichén Itzá, ville préhispanique
El Tajin, cité Totonaques

Le tourisme au Mexique est une activité importante, autant pour les Mexicains qui choisissent d'y passer leurs vacances, que pour les étrangers qui viennent y faire un séjour. Le Mexique est un pays de hauts plateaux enserrés entre deux chaînes montagneuses (Sierra Madre occidentale et orientale) qui s'abaissent vers d'étroites plaines côtières à l'est ainsi qu'à l'ouest . Ces deux chaînes de montagnes se rejoignent au sud-est du pays où elles forment la Sierra Madre du sud. Au nord-ouest , la Basse-Californie est une longue et étroite péninsule qui couvre sur 1 225 km et prolonge la Sierra Nevada américaine.

Patrimoine mondial

Sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO

Codes

Le Mexique a pour codes :

Notes et références

  1. CIA - The World Factbook
  2. The 2009 Human Development Report
  3. Constitución política de los Estados Unidos Mexicanos de 1917.
  4. Selon le dernier recensement de 2005 (cf. (es) Cuaderno estadístico de la Zona Metropolitana del Valle de México de l'INEGI).
  5. AGUILAR-MORENO M (2006), Handbook to Life in the Aztec World, Facts of Life, Inc : New York, USA, p. 19
  6. Nombre del Estado de México Gobierno del Estado de México
  7. Evolution of the pronunciation of x Real Academia Española
  8. Real Academia Española Diccionario Panhispánico de Dudas
  9. «Mexico» Merriam-Webster 's Online Dictionary
  10. Casas y Caballero, 1995 : 38.
  11. Márquez Morfín y Hernández Espinoza, 2005 : 14.
  12. Aveleyra, 1956.
  13. Fujita, 2006 : 82-98.
  14. A titre d'exemple, López Austin et López Luján, 2001.
  15. Christian Duverger (2007) dit qu'on ne peut considérer comme une preuve solide les découvertes douteuses de Charles Brush à Puerto Marqués. Christine Niederberger (2005) affirme que les que les restes grossiers de la céramique Pox ne peuvent être considérer comme authentique céramique.
  16. Cfr. Grove, 1970 : 13 ; Pompa y Padilla, Talavera y Jiménez,  :17.
  17. La datation est de Pool (2007 : 10). Diehl (2004 : 9) considère que l'essor remonterait au XVe siècle.
  18. Kubler, 1984 : 191.
  19. des auteurs comme Cœ (1994) signalent que la présence de dates en compte long sur des pièces de la culture epi-olmèque montrent que ce dispositif calendaire n'est pas une création maya.
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