Palestine

«Palestine» est un nom souvent utilisé depuis l'ère romaine pour désigner la région du Proche-Orient localisée entre la mer Méditerranée et le désert à l'est du Jourdain.


Catégories :

Palestine

Recherche sur Google Images :


Source image : france-palestine.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • La Palestine est -elle le nom d'un nouvel antisémitisme qui n'ose dire son nom ?... Tout en rappelant le lien entre ce territoire et «la question juive»... (source : editionslesliensquiliberent)
  • ... La Palestine est -elle le nom d'un nouvel antisémitisme qui n'ose dire son... Tout en rappelant le lien entre ce territoire et «la question... (source : blog.librairiedialogues)
  • La terre nommée Israël ou Palestine est un petit (eviron 28.000 km²) territoire à l'extrémité orientale de la mer Méditerranée. Au cours de sa longue... (source : mideastweb)
Photo satellite de la Palestine janvier 2003.

«Palestine» (latin : Palæstina, dérivé du grec ancien Παλεστίνα / Palestína ; arabe : ?????? / Filastīn, hébreu : ??????? / Palestina) est un nom souvent utilisé depuis l'ère romaine pour désigner la région du Proche-Orient localisée entre la mer Méditerranée et le désert à l'est du Jourdain[1]. Elle inclut habituellement les régions antiques de la Galilée (autour du lac de Tibériade et jusqu'au Mont Liban), la Phénicie et la Samarie au nord, de la Judée, la Philistie et l'Idumée au sud, régions auxquelles ont pu s'ajouter selon les époques la Pérée au nord-est de la mer Morte, la Batanée et la Décapole au-delà du Jourdain. Dans le sens géographique large, elle correspond actuellement à un territoire incluant l'État d'Israël, les Territoires palestiniens et une partie du Royaume de Jordanie, du Liban et de la Syrie[1], [2]. Au sens restreint, elle se limite, depuis 1921 et la création de l'émirat de Transjordanie au cours du mandat britannique sur la Palestine, aux territoires localisés strictement à l'ouest du Jourdain.

Au sens géopolitique du terme et dans le contexte du conflit israélo-palestinien, l'usage du terme «Palestine» peut être source de controverses[3]. C'est le nom de l'État auto-proclamé depuis Alger par l'OLP en 1988, et le terme est utilisé par l'Autorité Palestinienne pour désigner l'État palestinien revendiqué par les Palestiniens. Le pouvoir de cette Autorité s'exerce, de façon continue depuis l'application en 1994 des Accords d'Oslo, sur une partie restreinte des Territoires palestiniens de Cisjordanie, alors que la bande de Gaza est désormais administrée par le Hamas depuis les élections libres de 2006, en premier lieu dans le cadre de l'Autorité palestinienne puis depuis juin 2007, après une guerre civile meurtrière, en rupture avec cette dernière. 94 États reconnaissent un «État de Palestine», et 11 pays ne le reconnaissent pas officiellement comme un État mais accordent un statut diplomatique spécifique à une représentation palestinienne[réf.  nécessaire].

Emplois du terme «Palestine»

Histoire de l'utilisation du terme «Palestine»

Dans la langue française, le terme «Palestine» est utilisé depuis plusieurs siècles pour désigner le territoire localisé géographiquement entre la mer Méditerranée et le fleuve du Jourdain.

Le terme «Palestine» a une longue histoire et a le plus fréquemment désigné — dans les langues occidentales — une division administrative ou politique d'un empire, depuis l'époque romaine jusqu'à l'époque ottomane puis sous le mandat britannique, à l'exception notable de l'époque des Croisades durant laquelle elle fut nommée «Terre sainte» par les croisés. Voici comment l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien traite de la Palestine et de la Judée [4] :

(XIII. ) Puis débutent l'Idumée et la Palestine à la sortie du lac Sirbon, qui a, selon quelques-uns, 150.000 pas de tour. Hérodote (3, 5) l'a mis au pied du mont Casius ; désormais c'est un marais de médiocre étendue. Villes : Rhinocolure, dans les terres ; Rhaphée ; Gaza, et dans les terres Anthedon ; le mont Argaris ; sur la côte, la Samarie ; la ville d'Ascalon, libre ; Azotus, les deux Jamnia, dont l'une est dans les terres ; Joppé, des Phéniciens, plus ancienne que le déluge, selon la tradition ; elle est positionnée sur un coteau, et a devant elle un rocher où on montre les restes des chaînes d'Andromède. On y adore Céto, monstre fabuleux ; au-delà, Apollonie, la tour de Straton, autrement Césarée, fondée par le roi Hérode, désormais nommée Prima Flavia, d'une colonie qui y a été établie par l'empereur Vespasien ; la limite de la Palestine, à 189.000 pas de la frontière d'Arabie ; puis débute la Phénicie. Dans l'intérieur de la Samarie, les villes de Néapolis, qui se nommait jusque là Mamortha, de Sébaste sur une montagne, et de Gamala sur une montagne plus haute.

XV. (XIV. ) Au delà de l'Idumée et de la Samarie couvre la Judée dans un grand espace. La partie qui tient à la Syrie se nomme Galilée; celle qui est voisine de l'Arabie et de l'Egypte se nomme Pérée, parsemée d'âpres montages, et scindée par le Jourdain du reste de la Judée. La Judée même est divisée en dix toparchies, dans l'ordre suivant : celle de Jéricho, plantée de palmiers, arrosée de sources ; celle d'Emmaüm, celle de Lydda, celle de Joppé, celle d'Acrabatène, celle de Gophna, celle de Thamna, celle de Bethleptephe, telle d'Orine, ou fut Jérusalem, la plus célèbre des villes non de la Judée uniquement, mais de l'Orient ; celle d'Herodium, avec une ville illustre du même nom.

Le terme "Palestine" fut privilégié par les Romains qui, après la révolte de Bar Kokhba vaincu par l'empereur Hadrien, sont désireux d'annihiler toute trace de vie juive au sein de cette partie du monde. Ce nom renvoie à celui d'un peuple dont la Bible place la capitale à Gaza et dont elle fait un ennemi permanent des Hébreux, les Philistins [5]. Par la même occasion, Jérusalem est rebaptisée Ælia capitolina. L'usage géographique du terme désignait des territoires à l'Ouest ainsi qu'à l'Est du Jourdain. Plus tard, le terme arabe («Filastin») désignait, de la conquête arabe jusqu'aux Croisades, une partie de la Palestine romaine que les Romains appelaient Palæstina Prima. Après les Croisades, les Empires mamelouk et ottoman n'utilisaient pas le nom "Palestine" dans aucune forme, mais après la Première Guerre mondiale, les Puissances principales alliées ont appliqué le nom au territoire du Foyer national juif (San Remo, 1920) sous Mandat britannique. Le nom («Palestine») perdure, même s'il a pris un sens politique et a perdu une partie de sa neutralité, particulièrement après la création de l'État d'Israël en 1948. Surtout, certains Israéliens et/ou Juifs perçoivent dans l'utilisation du terme «Palestine» un déni de l'existence effective de l'État d'Israël sur une partie de ce territoire, ou de sa légitimité sur cette même terre. Et le fait de désigner par «Palestine» un éventuel futur État arabe sur les territoires palestiniens occupés accroît pour eux cette confusion. Cependant, la partie arabe continue d'appeler Palestine soit la région dans son intégralité, soit uniquement la bande de Gaza et la Cisjordanie, alors que le terme «Palestiniens» est adopté pour désigner les descendants des habitants de Palestine avant le début du conflit israélo-arabe, y compris fréquemment les habitants arabes de citoyenneté israélienne et les Juifs qui descendent des familles qui habitaient en Palestine bien avant les immigrations juives du XXe siècle (comme les Samaritains, les résidents juifs de Péki'in ou alors les ultra-orthodoxes affiliés aux Neturei Karta de Jérusalem.


En archéologie, on emploie le mot «Palestine» pour désigner la totalité de la région, indépendamment de l'époque qu'on considère (néolithique, âges du bronze, âges du fer). On emploie, avec le même sens, le mot «Palestiniens» pour désigner la totalité des populations de la région. On parle par conséquent, en archéologie, de Syrie et de Palestine, de Syriens et de Palestiniens.

L'historien Felix Abel, père dominicain à l'École Biblique de Jérusalem, écrit que le nom Palestine s'est étendu à l'époque d'Hérodote de la bande côtière habitée par les Philistins au pays habité par les Juifs "Donc du territoire des Philistins, le nom de Palestine s'est étendu à tout l'arrière pays qui forme la Syrie Méridionale. Par un procédé familier aux anciens on appliquait au pays entier le nom de la peuplade la plus proche et la plus accessible... " C'est-à-dire que le nom Palestine était utilisé dans un premier temps par des gens venant de l'Occident, par les Grecs.

Antiquité

Le nom «Palestine» dérivé de celui des Philistins, peuple qui a vécu sur une partie de la bande côtière de la Méditerranée du sud-est , entre la fin de l'âge du bronze et le début de l'âge du fer. Les Philistins sont mal connus, car ils n'utilisaient pas l'écriture. On dispose de références à ce peuple dans des documents égyptiens (qui en font l'un des «Peuples de la mer» envahisseurs de l'Égypte sous Ramsès III) et sert à désigner par «Peleset» (P-l-s-t) la région qu'ils habitent. Les Philistins et leur pays «Peleshet» (???? Pəléšeth) sont aussi mentionnés dans la Bible (qui parle aussi de «Cananéens» à la fois antérieurs et voisins comparé aux «Philistins»)  : selon le texte, les Hébreux étaient régulièrement en guerre avec ce peuple dont les principales villes étaient Ashdod, Ashkelon, Ekron, Gath et Gaza. Cependant le mot "Palestine" n'apparait jamais dans la Bible (qu'il s'agisse de l'Ancien ou du Nouveau Testament.

Parmi ceux qui préfèrent le nom Israël pour appeler cette terre, certains dénoncent l'utilisation du terme «Palestine» en référence aux Philistins comme un faux historique. La référence biblique ne mentionne «Peleshet» que lors des guerres entre Hébreux et Philistins et parle de ce peuple qui habite quelques villes dans les environs d'Ashkelon et non la totalité de la terre entre le fleuve et la mer qui est connue comme «Pays de Canaan» puis «Eretz Isræl». L'utilisation du mot «Palestine» viendrait des Romains qui rappelèrent le nom des Philistins pour baptiser cette terre «Syria Palæstina», dans l'objectif d'effacer même dans le nom le souvenir des Juifs et des États juifs qui s'y étaient succédé.

Sous la domination romaine, la seconde révolte juive (132-135) aboutit à l'expulsion des Juifs de Jérusalem (Hadrien). Jérusalem est appelée «Ælia Capitolina» et la région est intégrée dans la province de «Syrie Palestine» (Syria Palæstina), nouvelle appellation, calquée sur le grec, de ce qui était jusque là nommé en latin Syria Judæa («Syrie Judée» ou «Syrie juive»). Dans les textes non bibliques, le terme de «Palestine» (Palaïstinê) apparaît pour la première fois sous la plume de l'historien grec Hérodote, au Ve siècle av. J. -C. (Histoires, 1, 105 ; 2, 104 ; etc. ). Ptolémée et , plus tard, en latin, Pline l'Ancien parlent aussi de «Palestine», toujours lié au terme «Syrie».

Découpage administratif de l'empire byzantin, suivant les limites des diocèses de Palæstina Prima et Palæstina Secunda, vers la fin du IVe siècle

Vers 390, le terme de «Palestine» est réutilisé pour nommer les trois subdivisions administratives du territoire de la Palestine :

Moyen Âge

Les Arabes divisent la province d'ash-Sham (Syrie) en cinq districts (jund), dont l'un garde le nom de «Palestine» (??????, Filastīn) et couvre du Sinaï jusqu'à Akko (connue par les chrétiens sous le nom de Saint-Jean-d'Acre) ; son chef-lieu est en premier lieu Ludd (Lydda, Lod) puis, dès 717, ar-Ramlah (Ramla) et plus tard Jérusalem. Les autres villes principales sont Rafah, Gaza, Jaffa, Césarée, Naplouse et Jéricho. Ce district de «Palestine» était bordé au nord ainsi qu'à l'est par celui de «Jordanie» (al-Urdunn), qui avait pour capitale Tibériade et incluait Akko et Tyr. Les frontières entre ces deux districts ont plusieurs fois varié au cours de l'histoire. À partir du Xe siècle, cette division a commencé à tomber en désuétude, pour faire place finalement au Royaume latin de Jérusalem.

Le nom de «Palestine» n'a plus de valeur officielle sous le gouvernement des Croisés, qui créent le Royaume latin de Jérusalem; Jérusalem redevient capitale d'un État. Voir l'article Royaume de Jérusalem.

Après la défaite et le départ des Croisés, aux XIIe et XIIIe siècles, les jund (districts) arabo-musulmans sont réintroduits, mais leurs frontières sont sans cesse redéfinies. À la fin du XIIIe siècle, la «Syrie» est divisée en 9 «royaumes», dont les royaumes de Gaza (avec Ascalon et Hébron), Karak (avec Jaffa), Safed (avec Acre, Tyr et Sidon) et Damas (avec entre autres, au sud, Jérusalem). Au milieu du XIVe siècle, le dispositif des districts est réinstauré et Filastin redevient le nom officiel d'un territoire : un district ayant pour chef-lieu Jérusalem (avec les villes de Ramla, Ascalon, Hébron, Naplouse). Tibériade est le chef-lieu d'un autre district, celui de «Hauran».

Époque moderne

En arabe Palestine est nommé «Filastin» et le terme de «Palestine» reste en usage en Europe. Au XIXe siècle, le gouvernement ottoman se met à utiliser le terme de «terre de Palestine» (Arz-i Filistin) dans sa correspondance officielle, pour désigner la zone localisée entre la Méditerranée et le Jourdain. Cet usage reflète celui de la population arabe.

Époque contemporaine

La Déclaration Balfour (1917) énonce : Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif. Le terme de «Palestine» désignait, dans l'esprit de cette déclaration, non seulement l'actuelle Cisjordanie, mais également la Transjordanie. Cela est confirmé par les termes du mandat de 1922 sur la Palestine donné par la SDN aux Britanniques, qui mentionne, dans son article 25, les territoires de Palestine à l'est du Jourdain et qui précise que les Britanniques peuvent en disposer à certaines conditions[6]. Le nom de Palestine redevient cependant d'usage sous le mandat britannique puis avec le plan de partage de l'ONU en 1947[7].

Acceptions actuelles

Histoire

Article détaillé : Histoire de la Palestine.

Charnière entre la vallée du Nil et la «terre entre les fleuves» (Mésopotamie), le pays a été habité depuis des millénaires et a connu la présence de nombreuses dominations d'empires et de brassage de peuples. Chronologiquement, il rencontra la domination des : (philistins) Cananéens, Hébreux, Assyriens, Perses, Grecs, Romains, Byzantins, Arabes, Croisés, Ottomans et Britanniques.

Quelques étapes importantes

Géographie

Article détaillé : Territoires palestiniens occupés.
Article détaillé : Géographie d'Israël.

Démographie

Une partie de la population, d'origine arabe, qui habitait en Palestine avant le début du conflit israélo-arabe a pris, dans l'histoire moderne, le nom de «peuple palestinien», en référence à cette appellation.

Une partie de la population est actuellement israélienne, et comprend parmi elle , hormis des Juifs et des Arabes, des groupes de différentes confessions religieuses.

Articles détaillés : Histoire de la Palestine et Histoire d'Israël.

Terre de religions

Terre promise des juifs, Terre Sainte des chrétiens, terre sacrée (après la Mecque) de l'islam, la Palestine, et surtout Jérusalem[8], présentent une importance majeure au sein des grandes religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme, l'islam. Des lieux de culte et de vénération sont éparpillés sur tout ce territoire historique : Jérusalem, Hébron, Bethléem, Safed, Jéricho, Haïfa, le mont Carmel, Acre, le Lac de Tibériade...

Notes et références

  1. Palestine Definition, The Palestine Exploration Fund, accédé le 4 avril 2008
  2. Forji Amin George, Is Palestine a State?, Expert Law, juin 2004.
  3. Said and Hitchens, 2001, p. 199.
  4. Livre V
  5. Les Philistins bouchent les puits qu'Abraham avaient creusés (Genèse, 26, 14-18). Ils dérobent l'Arche d'alliance (1 Samuel, 4-7) Dalila et Goliath sont des Philistins.
  6. (en) The Palestine Mandate sur Yale Law School. Consulté le 4 mars 2010
  7. v Alain Gresh, Dominique Vidal, Palestine 1947, Bruxelles, André Versaille éditeur, 2008.
  8. Maurice Konopnicki, Jérusalem, Que sais-je ?, 1982.

Voir aussi

Lien externe


Recherche sur Amazone (livres) :



Principaux mots-clés de cette page : palestine - nom - territoire - état - terme - jérusalem - palestiniens - terre - juif - arabe - partie - philistins - israël - siècles - peuple - période - désigner - judée - syrie - histoire - palæstina - région - jourdain - gaza - puis - villes - époques - britannique - lieu - sens -


Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Palestine.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/11/2010.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu