Suriname
Le Suriname ou Surinam, en forme longue la République du Suriname, en néerlandais Suriname et Republiek Suriname, anciennement Guyane néerlandaise avant l'indépendance, est un pays localisé en Amérique du Sud.
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Republiek Suriname (nl) | |||||
République du Suriname (fr) | |||||
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Devise nationale : Justitia, Pietas, Fides (en latin : Justice, Piété, Foi) |
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Langues officielles | Néerlandais | ||||
Capitale | Paramaribo |
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Plus grande ville | Paramaribo | ||||
Forme de l'État | République | ||||
- Président de la République | Dési Bouterse | ||||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 91e 163 270 km2 1, 1 |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 163e 475 996 hab. 2, 66 hab. /km2 |
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Indépendance - Des Pays-Bas |
25 novembre 1975 |
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Gentilé | Surinamiens, Surinamiennes
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Monnaie | Dollar surinamien (SRD ) |
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Fuseau horaire | UTC -4 | ||||
Hymne national | God zij met ons Suriname (Dieu soit avec le Suriname) | ||||
Domaine internet | . sr | ||||
Indicatif téléphonique |
+597
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Le Suriname ou Surinam, en forme longue la République du Suriname, en néerlandais Suriname et Republiek Suriname, anciennement Guyane néerlandaise avant l'indépendance, est un pays localisé en Amérique du Sud.
Graphies de "Suriname"
L'orthographe Surinam est une ancienne variante[1]. On trouve surtout cette orthographe dans le Candide de Voltaire[2]. Actuellement, l'orthographe Suriname est utilisée par l'Organisation des Nations unies[3], la Commission de toponymie de l'Institut géographique national français[1], l'Union européenne[4] et l'Organisation internationale de normalisation[5].
Histoire
C'est l'une des nombreuses colonies de la Côte Sauvage (Amérique du Sud) , entre le delta de l'Orénoque et celui de l'Amazone, occupée actuellement par la Guyane française, le Surinam et le Guyana.
- 1100 av. J. -C. : Installation sur le plateau des Guyanes de groupes tribaux amérindiens : paléo-indiens, puis au 1er siècle les Arawaks, puis vers l'an 900 les karibs et enfin Tupis. Ces quatre groupes étaient toujours présents lors de l'arrivée des Européens.
- 1500 : Expéditions espagnoles sur les côtes (Pinzon... ).
- 1595-1616 : Expéditions britanniques (Walter Raleigh... ). Premiers contacts entre Européens et Amérindiens.
- 1616-1626 : Colonies permanentes néerlandaises sur les estuaires de l'Essequibo, de la Berbice puis de la Demara (donc l'actuel Guyana).
- 1630 : Implantation des Britanniques à l'embouchure du fleuve Suriname.
- 1651 : Création à cette embouchure de la prospère et éphémère colonie britannique par Lord Willoughby, gouverneur de la Barbade. Arrivée de colons britanniques, de juifs des Pays-Pas (Provinces Unies, ) d'Italie et du Brésil et d'esclaves noirs.
- 1667 : Conquête de cette colonie par les Néerlandais qui cèdent aux Anglais la Nouvelle Amsterdam (Manhattan)
- 1667 à fin du XVIIIème siècle : les Néerlandais maîtres du littoral des Guyanes, du Maroni à L'Essequibo (soit Suriname et Guyana). Administration des quatre colonies permanentes par la Compagnie des Indes occidentales dont la ville d'Amsterdam devient propriétaire en 1770. Création de polders (sujets aujourd'hui à la montée des eaux maritimes).
- 1783 : Après un siècle de révoltes et fuites d'esclaves (marronnage) du fait des particulièrement dures conditions de ces derniers, les Néerlandais signent un traité avec le chef des révoltés Aluku Nengé, surnommé Boni, reconnaissant une véritable autonomie aux Noirs réfugiés dans les zones forestières.
- 1796-1799 : Reprise des colonies par les Britanniques.
- 1814-1815 : Traités par lesquels les trois colonies de l'Essequibo, Berbice et Demara (soit le Guyana) restent à la Grande Bretagne, et celle du Suriname aux Pays-Bas.
- 1816 : Les colonies passent sous l'administration des Pays-Bas, faisant ainsi perdre tous leurs privilèges à la Compagnie des Indes occidentales ainsi qu'à la ville d'Amsterdam. Nomination d'un gouverneur par La Haye.
- 1863 : Abolition tardive de l'esclavage (1794 puis 1848 dans les colonies françaises). Les colons font venir des travailleurs hindoustanis (accord avec Londres), javanais, et chinois.
- 1915 : Début de l'exploitation de la bauxite par une compagnie américaine.
- 1954 : La colonie du Suriname reçoit de la couronne néerlandaise un statut d'autonomie interne (assemblée législative élue au suffrage universel... ). Acheminement vers l'indépendance.
- 25 novembre 1975 : Acte d'indépendance adopté par le parlement surinamais. Gouvernement de Henck Arron. Exode, des Hindoustanis en particulier, vers les Pays-Bas.
- 25 février 1980 : Coup d'État militaire du sergent Desiré Bouterse.
- 8 décembre 1982 : Assassinat de 15 opposants au régime militaire. Les Pays-Bas cessent le versement de l'aide au développement. L'économie s'effondre et l'émigration vers les Pays-Bas s'accélère (environ 400 000 en 2010).
- 1986 : Révolte des Bush Negrœs conduits par Ronnie Brunswijk, un des gardes du corps de Bouterse. Début de guerre civile.
- 1986 : Massacre par les forces gouvernementales d'une trentaine de civils dans le village Bush Negrœ de Moiwana, proche de la frontière avec la Guyane française. Pression internationale vers un processus de démocratisation.
- 21 juillet 1989 : Accord de paix de Kourou avec les Bush Negrœs.
- 24 décembre 1990 : Dési Bouterse reprend le pouvoir, simplement en téléphonant au Premier ministre pour lui dire de quitter son poste.
- 1991 : De nouveau, Bouterse s'efforce de gagner le soutien de la population, mais il perd devant Ronald Venetiaan qui est élu président de la République. La démocratie est rétablie. L'aide néerlandaise est reprise.
- 1996 : Jules Wijdenbosch est élu président de la République.
- Mai 2000 : Ronald Venetiaan remporte les élections présidentielles.
- 12 août 2005 : Ronald Venetiaan remporte à nouveau les élections (Coalition de 8 partis, 29 députés sur 51).
- 1er décembre 2007 : Début du procès des auteurs présumés (24 suspects dont Desi Bouterse, devenu le principal chef de l'opposition, qui refuse constamment de se présenter devant le tribunal) des "assassinats de décembre".
- 2010 : population locale : 520 000 habitants, hormis de nombreux étrangers (40 000 Brésiliens, 10 000 Haïtiens... ) ; émigrés aux Pays-Bas : à peu près 350 000.
- Mai 2010 : Élections générales qui placent la coalition de Dési Bouterse en tête mais sans majorité absolue. Ce dernier est néanmoins élu président de la République en juillet.
Politique
Le Suriname est une démocratie établie par la constitution de 1987. Le corps législatif est l'Assemblée nationale, composée de 51 membres élus l'ensemble des cinq ans.
L'Assemblée nationale élit le chef de l'exécutif, le président, par une majorité des deux tiers. Si aucun candidat n'atteint une telle majorité, le président est élu par l'Assemblée du peuple, une institution de 340 personnes composée de l'Assemblée nationale et de représentants régionaux.
Le Suriname est membre de la Caricom, le marché commun caribéen.
Districts
Le Suriname est divisé en dix districts :
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Géographie
Frontières terrestres
- 600 km avec le Guyana
- 597 km avec le Brésil
- 510 km avec la France (Guyane française)
Environnement
Le Suriname est avec la Guyane (qui le jouxte sur une frontière de 520 km) et une partie du Brésil une des régions du monde les plus riches en biodiversité, mais celle-ci est en rapide recul, au moins en termes de surface disponible.
La forêt tropicale et les milieux naturels sont de plus en plus écologiquement fragmentés et remplacés par des plantations (riz, arbres), des villes et des infrastructures. La naturalité des milieux diminue fortement autour des villes et le long des routes et pistes. L'orpaillage illégal y est en plein développement (maintenant particulièrement visible sur les dernières images satellitaires de Google earth par exemple). Les gigantesques mines de bauxite fournissent 80 % des recettes d'exportation, mais non sans un impact majeur sur la forêt. Dans les grandes cultures de riz et de banane, on utilise énormément de pesticides (insecticides surtout) qui sont d'autant plus rapidement évaporés et lessivés vers les eaux superficielles que le climat est chaud est humide. Selon l'ONU, quoique la situation économique semble se perfectionner depuis les années 2000, 50 à 60 % de la population manque des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels, ce qui encourage l'économie informelle et l'orpaillage illégal dans le pays, ou alors dans les pays voisins), l'exploitation illégale ou inadaptée de la forêt et du gibier. Le gouvernement du Suriname a établi un plan pluriannuel de développement jusqu'en 2010 pour tenter de vaincre la pauvreté. le Suriname est inscrit par la France en Zone de Solidarité Prioritaire depuis 1999, ce qui a surtout permis une coopération avec la région Guyane et la métropole via un Programme opérationnel de coopération transfrontalière 2007-2013 "Amazonie"[6].
Démographie
La population du Suriname se compose d'éléments d'origines géographiques variées. À la fin des années 1880, une aquarelle d'Arnold Borret représente 19 types[7].
Aujourd'hui, la population surinamienne est constituée de plusieurs minorités. La plus grande, à peu près 37 % de la population, est celle des Hindoustanis (tant hindous que musulmans ou chrétiens), descendants d'immigrés venus d'Inde au XIXe siècle.
Les Créoles, d'ascendance mélangée européenne blanche et africaine noire, représentent à peu près 31 %, tandis que les Javanais, ("importés" des anciennes Indes néerlandaises) et les Marrons (descendants d'esclaves africains évadés) représentent respectivement 15 et 10 %.
Le reste se compose d'Amérindiens (2 %), de Chinois (1 %) et de Blancs (1 %), parmi lesquels les Bœrœs (même origine que les Bœrs en Afrique du Sud), descendants des colons ruraux néerlandais du XIXe siècle et les "Bakras", arrivants plus récents, avec des Syro-libanais. Enfin, bon nombre de travailleurs immigrés brésiliens sont arrivés récemment au Suriname.
Il reste d'autre part quelques familles juives sépharades, descendantes de réfugiés expulsés d'Espagne en 1492 et du Portugal en 1495, venus au XVIIe siècle via les Pays-Bas, l'Italie (Granas) ou le Brésil. Elles ont bénéficié, sous la colonisation britannique, puis néerlandaise, d'une certaine autonomie, dans une localité nommée Jodensavanne, qu'elles avaient mise sur pied en 1652 sur la Savannah, près de la crique de Cassipora [8] [9].
En raison du grand nombre de groupes ethniques dans le pays, il n'y a pas de religion principale. La majorité des Hindustanis sont hindous, mais il y a également des musulmans et des chrétiens parmi eux. La majorité des Créoles et des Marrons sont chrétiens.
Le néerlandais est la langue officielle du Suriname ; la lingua franca est le sranan tongo, mais une vingtaine de langues au moins sont parlées par les divers groupes ethniques.
Économie
Sport
De nombreux sportifs, et plus spécifiqueement des footballeurs sont nés au Suriname, ou sont d'origine surinamaise, comme Ruud Gullit, Royston Drenthe, Frank Rijkaard, Clarence Seedorf, Edgar Davids ou Patrick Kluivert et le kickboxer Remy Bonjasky.
Culture
Langue
Les locuteurs des langues de ce pays se partagent entre une quinzaine de langues, dont principales sont : le néerlandais (300 000) ; le créole surinamien à base d'anglais (120 000 locuteurs), nommé aussi sranan tongo ; l'hindi nommé «sarnami hindustani » (150 000 locuteurs) ; le javanais nommé «surinamien javanais» (60 000) ; le créole guyanais (50 000) ; le ndjuka (ou aucan) (25 000) ; le créole saramaca (23 000) ; le chinois hakka (6 000) ; etc. Précisons que plus de 120 000 locuteurs parlent le créole surinamien, ou sranan tongo, comme langue seconde ; et 100 000 locuteurs, le néerlandais.
Divers
Le Suriname a pour codes :
- NS, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- PZ, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- SM, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- SME, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- SR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- SUR, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- SUR, selon la liste des codes pays du CIO,
- SUR, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
Notes et référence
- Pays et capitales du monde au 1er janvier 2004, par la Commission de toponymie de l'Institut géographique national français (IGN)
- Cf. Candide Chapitre XIX
- Liste des États membres des Nations unies
- Code de rédaction interinstitutionnel, annexe A5, Liste des États (au 9.3.2005) , par l'Office des publications officielles des Communautés européennes
- ISO 3166-1
- Programme de coopération transfrontalière "Amazonie" Document de travail, version 17 aout 2007
- Arnold Borret (1848-88), Arnold Borret, Différents types de Surinamais, 15 août 1881, Bnm :XIXe siècle, Editions, Paris, 1881. Diverse Surinaamse typen, Borret, A. H. A. H. M., Institut royal néerlandais d'études de l'Asie du Sud Est et des Caraïbes.
- The History of Jews in Suriname, site Angelfire
- The Foundation for Jodensavanne, site jodensavane. sr. org
Voir aussi
Bibliographie
- V. S. Naipaul, The Middle Passage; impressions of five societies : British, French and Dutch, in the West Indies and South America. London : Deutsch, 1962.
- R. A. J. van Lier, Frontier Society : a social analysis of the history of Surinam. Translated [from the Dutch] by M. J. L. van Yperen. The Hague : Martinus Nijhoff, 1971.
- Henk E. Chin and Hans Buddingh, Suriname : Politics, Economics & Society. London [etc. ] : Pinter, 1987.
- Richard Price and Sally Price; with musical transcriptions by Kenneth M. Bilby, Two Evenings in Saramaka : Afro-American Tale-telling in the Surinam Rain Forest. Chicago, Ill., [etc. ] : The University of Chicago Press, 1991.
- Michel Szulc-Krzyzanowski (photography), Michiel van Kempen (text), Deep Rooted Words : Ten storytellers and writers from Suriname (South America). English translation by Sam Garrett. Amsterdam : Vœtnoot, 1992.
- Mark Plotkin, Tales of a Shaman's Apprentice : an ethnobotanist searches for new medicines in the Amazon rain forest. New York : Viking Penguin, 1993.
- Edward M. Dew, The Trouble in Suriname, 1975-1993. Westport, C. T. : Præger, 1994.
- Richard Price, Les premiers temps : la conception de l'histoire des Marrons saramaka. Paris : Seuil, 1994.
- Roy Tjin and Els Schellekens, The Guide to Suriname. Amsterdam : Brasa Publishers, 1999.
- Rosemarijn Hœfte and Peter Meel (eds. ), Twentieth-Century Suriname : continuities and discontinuities in a new world society. Kingston : Ian Randle/Leiden : KITLV Press, 2001.
- Richard Price, First Time : The Historical Vision of an Afro-American People. 2nd. ed. Chicago : University of Chicago Press, 2002.
- Laura Samsom Rous and Hans Samsom, Tree of Forgetfulness / Boom der Vergetelheid / L'arbre de l'oubli / A bon fu frigiti. Amsterdam : KIT Publishers, 2003.
- Michiel van Kempen, Een Geschiedenis van de Surinaamse Literatuur. Paramaribo : Okopipi, 2002, (4 vols. ) (Histoire de la littérature 1598-1975, résumé en français. ) (L'édition néerlandaise, parue en 2 vols., contient aussi un chapitre sur les années 1975-2000 : Breda : De Geus, 2003. )
- Oscar van den Boogaard, Les bananes lumineuses, 19 p., 2004, ISBN 2-913607-24-1. (Nouvelle éditée dans le cadre de Lille 2004, Capitale Européenne de la Culture. )
Lien externe
- Catégorie Suriname de l'annuaire dmoz
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/11/2010.
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