République centrafricaine
La République centrafricaine, aussi nommée Centrafrique, en sango Ködörösêse tî Bêafrîka, est un pays sans accès à la mer d'Afrique centrale, entouré par le Cameroun à l'ouest, le Tchad au nord, le Soudan à l'est, la République démocratique du Congo et le Congo au sud.
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- La République Centrafricaine demeure un pays enclavé : elle n'a pas d'accès... La République Centrafricaine est drainée par deux grands bassins scindés par... (source : sangonet)
- La République Centrafricaine est confrontée à des défis énormes pour réaliser les OMD, tandis que le pays cherche à maintenir la paix»... (source : un)
- Située au cœur du continent africain, la République centrafricaine est un pays enclavé n'ayant aucun accès à la mer et d'une superficie totale de 622 980... (source : fao)
République centrafricaine (fr) | |||||
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Devise nationale : Unité - Dignité - Travail. |
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Langues officielles | français, sango | ||||
Capitale | Bangui 4 22 N 18 35 E |
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Plus grande ville | Bangui | ||||
Forme de l'État | République | ||||
- Président de la République - Premier ministre |
François Bozizé Yangouvonda Faustin-Archange Touadéra |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 44e 622 984 km2 1 |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 127e 4 500 000 hab. 6, 01 hab. /km2 |
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Indépendance - Date |
de la France 13 août 1960 |
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Gentilé | Centrafricain Centrafricaine
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Monnaie | Franc CFA (XAF ) |
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Fuseau horaire | UTC +1 | ||||
Hymne national | La Renaissance | ||||
Domaine internet | . cf | ||||
Indicatif téléphonique |
+236
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La République centrafricaine, aussi nommée Centrafrique, en sango Ködörösêse tî Bêafrîka, est un pays sans accès à la mer d'Afrique centrale, entouré par le Cameroun à l'ouest , le Tchad au nord, le Soudan à l'est , la République démocratique du Congo et le Congo au sud. La majeure partie de la frontière sud du pays est marqué par le fleuve Oubangui et le Mbomou en amont. La partie nord du pays forme le haut bassin du fleuve Chari. Ce sont ces deux fleuves qui donnèrent son nom de colonie au pays alors sous domination française.
Histoire
Les Français colonisèrent la région à la fin du XIXe siècle et l'administrèrent sous le nom d'Oubangui-Chari. Durant la Deuxième Guerre mondiale, la colonie se joignit aux Forces alliées. Le pays devient la République centrafricaine le 1er décembre 1958 et proclame son indépendance le 13 août 1960.
Depuis, le pays a conservé le français comme langue officielle, utilisée dans les documents administratifs, tandis que le sango, langue véhiculaire, agit comme unificateur du pays, permettant à chacun de se comprendre, même sans éducation scolaire avancée.
Politique
Le premier chef de l'État, Barthélemy Boganda, est reconnu comme le père de la Nation centrafricaine. Parlementaire à Paris, il fut l'auteur de brûlots réguliers et de demandes de maintien de l'ensemble des droits français au peuple d'Afrique équatoriale française. Parlementaire français véhément, il prônait depuis longtemps l'indépendance des colonies, il avait proposé depuis longtemps la création d'un État d'Afrique Centrale unique, comprenant Gabon, Congo, Cameroun et Centrafrique. Il y voyait l'unique solution permettant d'éviter l'éclatement de la région en territoires trop petits, non viables, et sans rôle à jouer sur la scène internationale. Il meurt le 29 mars 1959, peu après son élection, dans un accident d'avion dont les causes n'ont jamais été élucidées.
Son cousin, David Dacko, instituteur, lui succède mais est renversé fin 1965 par un coup d'État mené par son cousin le capitaine Jean-Bedel Bokassa qui se fait couronner empereur à vie en 1977 avant d'être renversé en 1979. David Dacko lui succède toujours brièvement. Il sera chassé du pouvoir en 1982 par le général André Kolingba, qui établit un régime militaire. André Kolingba restera au pouvoir jusqu'en 1993, année pendant laquelle, suivant le courant de démocratisation lancé par le sommet de La Baule, les premières élections multipartites ont lieu et Ange-Félix Patassé est élu président de la République.
En 2001, une tentative de coup d'État provoque de violents affrontements dans la capitale, Bangui.
Après une nouvelle série de troubles et malgré l'intervention de la communauté internationale (MINURCA), le 15 mars 2003, le général François Bozizé réussit, avec l'aide de militaires et miliciens tchadiens (dont une bonne partie vont rester avec lui après son installation au pouvoir), un nouveau coup d'État et renverse le président Patassé. Le général Bozizé chasse alors les rebelles congolais, auteurs de méfaits et crimes innombrables, surtout autour et dans Bangui.
Une élection présidentielle a eu lieu, après plusieurs reports, le 13 mars 2005 dans laquelle se présentaient, entre autres, François Bozizé (déjà chef de l'État), l'ancien président André Kolingba, et l'ancien vice-président Abel Goumba. Les candidatures de plusieurs autres candidats, dont celles de Charles Massi du FODEM, de l'ancien Premier ministre Martin Ziguélé, de l'ancien ministre et ancien Maire de Bangui Olivier Gabirault et de Jean-Jacques Démafouth ont été refusées par la commission électorale avant la médiation gabonaise et les accords de Libreville. Suite à ces accords, seule la candidature de l'ancien président Ange-Félix Patassé a été définitivement rejetée par la commission électorale.
Subdivisions
La République centrafricaine se compose de 14 préfectures, 2 préfectures économiques. Les 14 préfectures sont : Bamingui-Bangoran, Basse-Kotto, Haute-Kotto, Haut-Mbomou, Kémo, Lobaye, Mambéré-Kadéï, Mbomou, Nana-Mambéré, Ombella-M'Poko, Ouaka, Ouham, Ouham-Pendé, Vakaga. Les deux préfectures économiques sont : Nana-Grébizi et Sangha-Mbaéré. Bangui a le statut de commune.
Géographie
Le Centrafrique est un pays enclavé. Le Mont Ngaoui avec ses 1 420 m est le point culminant. Le sous-sol contient des diamants, de l'uranium et de l'or. Le pétrole et l'énergie hydroélectrique sont d'autres ressources importantes.
Le pays souffre d'inondations en raison du manque d'entretien des fleuves et des débits impressionnants qu'engendre la saison des pluies en Afrique Centrale. La déforestation est quant à elle constatée dans les zones de brousse (où les paysans utilisent le bois pour leur nourriture et les constructions), mais semble endiguée dans les zones forestières (voir aussi : Forêt du Bassin du Congo). Les sources du Ministère des Forêts et du Développement Rural semblent prouver que depuis 30 ans, la forêt gagne sur la savane, cas exceptionnel dans le monde. De gros efforts d'aménagement et de protection des forêts sont en effet engagés durablement, avec pour objectif d'éviter l'érosion, de protéger la faune et de préserver cette richesse rare qu'est la grande forêt centrafricaine.
Le climat tropical domine la majeure partie du pays avec une saison humide de mai à octobre et une saison sèche de novembre à avril. Au Sud, la frontière des deux Congos, le climat est de type équatorial, intertropical de Carnot à Berbérati à l'Ouest , subsahélien vers Birao au Nord avec une saison sèche pouvant aller de 8 à 9 mois, et intertropical mais frais et orageux sur les reliefs.
Le Centrafrique comporte deux grands bassins scindés. L'un s'écoule vers le Nord (bassin du Tchad) avec des cours d'eau comme le Logone, l'Ouham, le Chari. L'autre bassin est constitué des affluents de l'Oubangui qui coulent vers le Sud (bassin du Congo). Les bordures occidentale et orientale du plateau comportent les reliefs principaux. Le plateau est entouré au Nord-Ouest avec des gradins du massif granitique du Yadé s'étageant de 1 000 m à 1 400 m (à l'exception du mont Ngaouli : 1 410 m) ; au Nord-Ouest , trois petites chaînes quartziques, les ensembles Délembé-Sergobo, Ouanda Djallé-Mont Koumou et Kotto-Bahr formant les massifs du Dar Challa et des Bongo, culminent au mont Toussoro avec 1 330 mètres.
La moyenne annuelle des températures avoisine 26 °C. À Bangui, les maxima sont de l'ordre de 38 °C et les minima de 15 °C. Le pluviomètre indique en moyenne : pour la saison pluvieuse 226 mm (juillet), et pour la saison sèche 5 mm (décembre).
Économie
Le revenu par habitant est de 350 dollars en 2007. L'agriculture représente 55% du PIB. Les principales cultures sont le manioc (cassave), les bananes, le maïs, le café, le coton et le tabac.
Le nord-ouest et le centre du pays représentent un bassin agricole important pour les cultures de coton et de canne à sucre. Cependant, la faiblesse des infrastructures et du soutien à la production, qui reste surtout extensive, limite particulièrement fortement les rendements, particulièrement inférieurs à ceux des pays voisins. L'enclavement du pays demeure un handicap important et le transport fluvial est essentiel pour l´économie. Qui plus est , ces contraintes géographiques (limitant les collectes), alliées aux grandes variations (à la baisse) des cours internationaux de ces matières premières ont détourné les paysans de ces cultures qu'ils ne parvenaient pas à vendre. On assiste depuis 2003 à un retour massif à de simples cultures vivrières, conçues pour une consommation interne et locale.
Les progrès de l'agriculture ne profitent qu'aux grandes exploitations, les paysans sans formation œuvrant toujours "à l'ancienne", sans mécanisation ni attelage. Les productions sont faibles et de qualité particulièrement moyenne. Ainsi, il est remarquable que de très nombreuses plantations d'arbres fruitiers sont victimes de bactéries et parasites qui limitent la qualité de la production.
L'exploitation forestière contribue beaucoup au PIB, avec d'importantes ressources en bois tropicaux. Dès le début de la colonisation, on a exploité l'hévéa pour son latex, actuellement les essences sont plus diversifiées. Les moins nobles sont transformées localement par une petite industrie de contreplaqués, alors que les plus précieuses sont exportées sans transformation sous forme de grumes.
L'activité minière (or et diamants) forme l'autre ressource importante de la République centrafricaine en termes de recettes d'exportation : la production officielle - essentiellement artisanale - de diamants alluvionnaires de très bonne qualité (diamants de joaillerie) s'établit à à peu près 500 000 carats par an. La production réelle est estimée au double à peu près, il existe par conséquent une économie de contrebande importante dans ce secteur. La production, le commerce, mais aussi la taille des diamants, sont des activités qui font régulièrement l'objet de plans visant à les nationaliser, ou au contraire à les libéraliser.
Le tissu industriel, qui n'a jamais été particulièrement développé comparé aux pays voisins comme le Cameroun par exemple, a souffert des troubles militaires et politiques successifs, et est actuellement presque inexistant. Quelques industries développées dans les années 1970 (industries légères agroalimentaires, manufactures de tissus, de chaussures... ) ont disparu. Il subsiste une production locale de bière et de transformation d'aluminium. Le secteur privé emploie à peu près 11 000 salariés.
Les services publics (eau, électricité, téléphone filaire... ), monopoles d'État, sont dans des situations financières complexes, et les équipements, faute de maintenance et d'investissement, sont pour la majorité vétustes, entraînant des ruptures de service particulièrement habituelles. Le poids important de la dette dans le budget national et la faiblesse du niveau des ressources propres rendent la gestion de l'État complexe (arriérés de paiement des salaires des fonctionnaires, grèves et mouvements sociaux) et contribuent à la fragilité des institutions politiques. Comment faire tourner un ministère des Finances lorsque les coupures électriques gâchent les sauvegardes informatiques ?
Un cadre législatif anachronique, inadapté, et appliqué de façon quelquefois étonnante, une forte implication de l'État dans les secteurs productifs, caractérisent l'économie de la République centrafricaine, qui fait aussi partie d'institutions visant à l'intégration sous-régionale ou régionale comme la CEMAC. L'arrivée de bailleurs internationaux importants : Union Européenne, Banque Mondiale, Nations Unies et leur pléiade d'agences spécialisées est de bon augure. Ils embauchent et forment des cadres locaux, apportent des devises et soutiennent la consommation locale, tout en bâtissant et finançant des projets essentiels. On trouve en Centrafrique une flore et une faune particulièrement diversifiées, surtout une population d'éléphants d'Afrique de forêt, visibles par troupeaux de plusieurs dizaines de membres, surtout dans les salines (Bayanga au SO est la plus célèbre). Cette situation reste particulièrement fragile du fait du braconnage pour l'ivoire et de la consommation importante de viande de brousse, mais représente un potentiel cynégétique et d'écotourisme important. Le tourisme reste toujours anecdotique, tout autant du fait de la faiblesse des infrastructures d'accueil et de transport que de l'insécurité qui règne dans le pays.
La croissance était de 2% en 2005. On peut malheureusement dire, à l'heure actuelle, qu'elle ne profite beaucoup qu'à Bangui, la capitale, qui continue de drainer des populations rurales en quête de mieux-être financier, et prêtes à tout pour profiter du "boom" actuel de l'emploi.
Démographie
Le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) effectué en 2003 a donné un chiffre de 3 895 139 habitants :
- femmes : 1 955 813 (50, 21%), hommes : 1 939 326 (49, 79%)
- jeunes de moins de 18 ans : 49, 8%
- population en zone rurale : 2 419 824 (62, 12%), population en zone urbaine : 1 475 315 (37, 88%).
Les villes principales sont (estimation de la population en 1996) :
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Les qui ont précédé recensements de 1988 et 1975 avaient établi le chiffre de la population respectivement à 2 688 426 habitants et 2 056 000 habitants.
Le pays compte plus de quatre-vingts ethnies parlant chacune une langue différente. Le sango, la langue véhiculaire, représente une vraie langue de communication, beaucoup partagée dans le pays pour commercer et échanger.
Depuis le début de 2007, de nombreuses Organisations Humanitaires non Gouvernemantales, de toutes obédiences et de tous pays, sont de retour en Centrafrique, dans la foulée des historiques actions du réseau Caritas ou de MSF. Les projets sont aujourd'hui priorisés sur l'éducation, le développement agricole et rural, le soutien aux populations déplacées ou migrantes, l'accès aux soins de santé primaires, et légèrement de microfinance pour soutenir les initiatives locales créatrices de revenus.
Éducation
Le dispositif éducatif en Centrafrique est calqué sur le modèle de celui de la France. Il y a des disparités en ce qui concerne l'accès à l'éducation selon des critères sociaux et régionaux. On assiste par conséquent à un faible pourcentage de femmes dans le dispositif scolaire. L'université de Bangui construite au cours du régime de Bokassa reste l'unique qui fournisse un enseignement supérieur public. L'école est obligatoire depuis deux ans.
Culture
La culture centrafricaine est particulièrement variable selon les peuples et ethnies. Une ethnie importante est surtout constituée des Bantous, peuple commun au Congo et au Cameroun, subdivisés en myriades de populations particulièrement attachées au groupe local. Ainsi, chaque "grande" ville a son peuple, sa langue (proche du sango) et une histoire récente liée aux politiciens et hommes de pouvoir qui en sont issus. Les pygmées sont un peuple visiblement différent, de par leur gabarit, et leur culture de peuple de la forêt. Longtemps et massivement reconnus comme des humains de seconde zone, ils ont préservé leurs habitudes, et se maintiennent dans leur environnement, sans accès aux "progrès sociaux" minimaux qu'a vu le pays. Enfin, avec des frontières arbitraires et poreuses, on retrouve l'ensemble des groupes des pays voisins. Ainsi, une part grandissante de la population, surtout sur l'axe Nord-Sud courant du Tchad à la capitale, se rattache à la culture musulmane.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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13 août | Fête de l'Indépendance | ||
1er décembre | Fête nationale, jour de défilé sur l'Avenue des Martyrs | ||
29 Mars | Décès du Fondateur Barthélémy BOGANDA |
Voir aussi
Liens externes
- Catégorie République centrafricaine de l'annuaire dmoz
- Africa-Live Centrafrique Actualité et communauté centrafricaine
- Centrafrique. org Analyse centrafricaine
- OperationsPaix. net Chronologie et documents à jour sur l'opération de paix en cours, la Force multinationale en Centrafrique
- [1] Revue d'anthropologie de l'université de Bangui
- [2] Résultats du volet Sérologie VIH de l'enquête MICS 2006
Recherche sur Amazone (livres) : |
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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 09/11/2010.
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